Club francais du livre 1956 in8. 1956. reliure pleine toile editeur. 304 pages. Bon Etat intérieur propre
Reference : 100084436
Livres-sur-sorgue
M. Philippe Arnaiz
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DENOEL. 1980. In-4. Relié toilé. Bon état, Couv. convenable, Dos satisfaisant, Intérieur frais. 243 pages - nombreuses photos couleur et noir et blanc, dans et hors texte - jaquette abimée, légèrement pliée. Avec Jaquette. . . Classification Dewey : 792-Théâtre
EXEMPLAIRE NUMEROTE 1334/1900 Classification Dewey : 792-Théâtre
Calmann lévy. 1931. In-8. Broché. Bon état, Couv. convenable, Dos satisfaisant, Rousseurs. 190 pages.. . . . Classification Dewey : 790-Loisirs et arts du spectacle
Exemplaire n° 1251/1500 ssur vélin du marais. Classification Dewey : 790-Loisirs et arts du spectacle
S.n.e.p 1952 in8. 1952. Broché. 3 volume(s).
Bon état (BE) sous papier de soie couvertures défraîchie pages non coupées par endroits qques rares annotations au crayon à papier intérieur propre par ailleurs
[Claude Viallat] - Francesca Caruana / Claude Viallat
Reference : DMI-1332
(2010)
Francesca Caruana, L’Homme de Lola, poème en prose enluminé de trois peintures originales de Claude Viallat, Rivières — Nîmes — Saleilles, 2010, couverture blanche imprimée à rabats, en feuilles, 6 double f., 21x15cm + emboîtage éditeur vert. XII exemplaires. Exemplaire n°VIII/XII justifié et signé par l’auteur et l’artiste au colophon. Édition originale. Il s'agit du 996e livre édité par les Éditions de Rivières initiées par Jean-Paul Martin, petit cousin de Pierre André Benoit, en 2002, dans la continuité des éditions PAB, et le 11e sur les 13 réalisés par l'artiste nîmois Claude Viallat pour Rivières sur des textes de Pierre André Benoit, Michel Butor, Claude Minière, Gaston Puel, Christian Skimao et Bernard Teulon-Nouailles, entre 2005 et 2011 ; et le 5e et dernier de Francesca Caruana après quatre autres contributions pour Rivières en tant qu'illustratrice pour des textes de PAB, Butor, Teulon-Nouailles et Skimao. Le poème en prose décrit une scène de corrida dans les arènes de Nîmes, comme une réponse au fameux poème Meurs de Pierre André Benoit illustré à trois reprises par Picasso (éditions P.A.B.), Claude Viallat et Lucien Clergue (éditions de Rivières): "Éclairée par un spot de feu, chargée d’ombre en découpes tranchantes et de faisceaux aveuglants, l’arène fait silence. Un crissement de sable vient mettre en musique l’apnée du matador. Ses pieds se hissent, son corps se tend. Arc strident et implacable, son bras s’élève, menace et perce de son épée le cou de la bête. Choc, cible, brûlure, ton mot comme une blessure mortelle, le trou du sang, la vie liquide s’écoule. L’habit de lumière miroite. Par le sexe dru, fumant le toro pisse sa peur, poitrail et tête en bouclier, il creuse sa liberté de paille, un instant, fou de croyance. Rose, fuchsia, or, émaillent la plaque sourde tournante qui fond lentement dans le callejon. Toro tu apparais, mort on te voit, piqué par un moustique. Mon arène. L’anse de tes bras, forte et résistante ou fragile à la moindre ruade. Une talanquère d’été, sans futur et sans descendance, une palissade neuve où moisit la tendresse. Ici gît violence. Combats, dérisions. Pas de gouvernail, la puissance de l’épée et la piqûre de la corne, faible joute d’un tournoi archaïque où il manque la chair molle du médiateur, de l’alliance, le beurre de la blessure. Dans le pain de cuir, mangé à même la mort, chaud, ruisselant de sang, la torera crève la chair de ses dents, venge sa faim, s’inonde de sang à son tour, réduit la bête en son flanc, farcit son corps d’un peu de l’autre pour voler sa puissance, brandit l’oreille au bout de son festin. L’oeil placide froid du lâche complaisant. Le meurtre est là. Accompli, consommé. L’odeur est enivrante, chargée de crasse, de suint, de sexe et de rouge à lèvres. Le toro ne meurt pas, il répand son absence qui prend toute la place." Artiste-plasticienne d’origine maltaise Francesca Caruana se forme aux Beaux-Arts à l’esthétique de Supports/Surfaces, période durant laquelle elle développe un goût durable pour la gestualité et divers supports. D’autres artistes ou groupes tels que Hantaï, Pollock, l’Arte Povera représentent les sources d’une poésie plastique qu’on retrouve dans ses créations. L’artiste a également réalisé de nombreux livres d’artiste. Elle est également familière de l’écriture taurine et tauromachique puisqu’elle a publié une dizaine de recueils de nouvelles et poèmes sur le sujet : Textes d’arènes (éd. Vent de la mer, 2003) ; Rouge esclave (Céret, 2004) ; L'os de Lola (Céret, 2005) ; Trois bouches de sang (Céret, 2006) ; Taureau de mer (Voix éd., 2006) ; Le taureau chaos. Petit récit amoureux d'une esthétique taurine (Perpignan, 2007), L’homme de Lola ; Despeños de los sueños (Céret, 2014) et Corridas, suivi d'un doute (éd. Paraules, 2020). Claude Viallat a enluminé le poème de trois compositions originales : deux taureaux gris au pochoir et un profil de taureau à l'aquarelle en jaune, à la manière des empègues ces petits dessins réalisés au pochoir autour des portes des maisons, dans certains villages du sud du département du Gard où les traditions taurines camarguaises sont très marquées. L'étymologie du mot est occitane : empeguar signifie coller. La racine du mot est pègue qui désigne la résine ou la poix utilisée comme colle. Ces dessins sont réalisés par les jeunes du village, les Abats, dans le cadre des aubades qui sont une tradition des fêtes votives des pays de la Petite Camargue, des Costières et de la Vaunage. Au début du XXème siècle, il s’agissait de fêter le départ pour le service national des jeunes hommes qui venaient d’avoir 18 ans. C’étaient les conscrits de « la classe » d’âge. La tradition des aubades se perpétue aujourd'hui encore, bien que la conscription n’existe plus. Ces pochoirs sont plus ou moins directement liés à la culture taurine et à la course camarguaise. Le dessin est généralement accompagné des lettres VLJ et de l'année de la classe d'âge. VLJ signifie Vive La Jeunesse ou encore « Viù Lo Joven » en occitan. Les motifs choisis par Claude Viallat, ici, reprennent la tradition de la représentation des animaux emblématiques de la Camargue : cheval, taureau, flamant rose ou toute autre représentation de la bouvine. Tirage d'une très grande rareté car un nombre infime d'exemplaires a circulé. Ouvrage en parfait état de conservation.