‎[s.n.] - ‎ ‎LAIZER, Alexandrine de ; [ LAIZER, Marie Alexandrine de ]‎
‎Vues historiques sur l'Aquitaine, ou Lettres de Mme. Al. de *** [ Laizer ] à Mme. la comtesse de W. ** [ Walsh ] [ Edition originale, avec 2 lettres autographes signées d'Alexandrine de Laizer ]‎

‎1 vol. petit in-8 reliure XIXe demi-basane aubergine, s.l.n.d. [ Levrault, Strasbourg, circa 1820 ], xii-94 pp., 1 f. n. ch. (errata), 17 ff. (paginés 175-209, correspondant à la "Dixième lettre")‎

Reference : 64225

‎Ouvrage de toute rareté, dont Quérard affirme en se basant sur le Catalogue la bibliothèque de Clermont-Ferrand (Gonod, 1839) qu'il s'agit d'un livre inachevé, dont "il n'existe que cinq exemplaires". La comtesse Alexandrine de Laizer (1780-1825) était la fille du naturaliste et collectionneur de minéraux Louis Gilbert de Laizer (1756-1808) et d'Alexandrine de Malleret de Saint-Mexant. Dans sa Biographie des personnages d'Auvergne, Aigueperse signale l'éducation brillante que reçut Alexandrine, qui "jeune encore [ ... ] voyagea dans diverses contrées, apprit les langues et se livra à de minutieuses recherches sur l'antiquité [ ... ] Elle entreprit, concurremment avec son frère, une "Histoire de la Celtique propre" depuis les temps les plus reculés jusqu'à l'incorporation de l'Aquitaine à la France au Xe siècle. Malheureusement sa mort [ ... ] a laissé cet ouvrage inachevé dont quelques parties déjà connues font vivement désirer l'ensemble" (Aigueperse, Biographie, II, 8). Le présent ouvrage s'interrompt effectivement sur la cinquième lettre, avant de reprendre sur la dixième et de se terminer sur la onzième lettre. Notre exemplaire, tout à fait remarquable, est enrichi de deux L.A.S. d'Alexandrine de Laizer montée en tête et d'un feuillet autographe d'une page inséré en fin de préface et précisant : "Pour la page 1er - Il manque la lettre préliminaire sur les moeurs et la religion des Celtes. Elle sera envoyée aussitôt qu'elle sortira de sous la presse". Adressée à Monsieur Guillaume, de Besançon, et datée du 22 janvier 1822, la première lettre de 3 pages évoque les parties manquantes de l'ouvrage : "Monsieur Guillaume a la bonté de témoigner, et qui plus est de prouver tant d'indulgence et d'intérêt pour la "future Aquitaine" que je prends la liberté de lui soumettre la 9ème lettre qui précèdera immédiatement la 10me ou relation de la Conquête des Gaules par César. Il manque encore à la fin de celle-ci (la 9me) 2 ou 3 pages non encore copiées qui annoncent l'entrée de César dans la Gaule transalpine ; vous les aurez plus tard. Des notes critiques, des observations comme celles que Monsieur Guillaume a déjà eu la complaisance de mettre à mon "Auvergne" seront un service réel à rendre à cette "chère Aquitaine" que ma très mauvaise santé menace beaucoup de ne jamais voir le jour : à peine si j'ai la force de relire mes manuscrits pour les faire recopier et les distribuer avec ordre. Ainsi un peu d'aide est une vraie charité. Demain si vous le trouvez bon, je pourrai vous envoyer une autre lettre qu'on copie en ce moment [etc...]". Dans la seconde (1 page) elle lui transmets la copie de sa 6me lettre. L'ouvrage est enrichie de quelques annotations, à la plume (sans doute par l'auteur) ou, plus nombreuses, au crayon (peut-être par le Monsieur Guillaume destinataire des lettres ; un Guillaume, juge à Besançon, a été reçu en 1820 membre de l'Académie de Dijon). Dans ce domaine de la linguistique et des études celtiques, bien peu de femmes avaient osé alors s'aventurer dans crainte. Bon état (dos frotté, très bon état par ailleurs) pour cet exemplaire tout à fait remarquable. Quérard, Supercheries, I, 252‎