1967 Paris NRF Gallimard 1967 Un volume in°12 broché 280 pages. Trad. de l'anglais (États-Unis) par Suzanne V. Mayoux LR6
Reference : 1191
L'histoire tourne autour du «satyre» Cabot Wright, héros très américain de faits divers. Ce beau jeune homme, fils adoptif de parents fortunés, a mené parallèlement deux carrières : celle de futur magnat de la finance à Wall Street, et celle, plus originale, qui consistait à violer sytématiquement les femmes de tout âge.Bernie Gladhart, un petit vendeur de voitures de Chicago, qui rêve d'être écrivain, se laisse persuader par son épouse ambitieuse d'entreprendre un roman d'après la vie de Cabot Wright. Bernie part donc pour New York, découvre le criminel dans un garni où il se terre depuis sa sortie de prison, et se voit pratiquement dépossédé de son travail par l'éditeur, Princeton Keith, qui lui adjoint Zoé Bickle, chargée de superviser le roman, futur «best-seller» et de faire parler le satyre. D'étranges rapports vont naître entre Cabot Wright et Zoé...On retrouve ici les personnages ballottés dans les remous d'un monde absurde. Purdy fait un tableau féroce et plein d'humour de la publicité, des problèmes raciaux, de la sexualité, des taudis et de l'édition. Très bon état légèrement jaunie Envoi en Mondial Relay pour la France Métropolitaine, l'Allemagne, l'Autriche, Belgique, Espagne, Italie, Luxembourg, Pays-Bas et PortugalPour l'étranger, envoi en tarif "livres et brochures" pour les commandes inférieures à 50 , au dessus en colissimo international.
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Satyre MENIPPÉE, de la Vertu du Catholicon d'Espagne, et de la tenue des Etats de Paris, à laquelle est ajoûtée un Discours sur l'interprétation du mot de Higuiero del Infierno, & qui en est l'auteur. Plus le Regret sur la mort de l'Asne Ligueur d'une Damoiselle qui mourût pendant le siège de Paris. 1709, chez les héritiers de Mathias Kerner, Ratisbone. 3 vol. in-12 reliés de 9ff (frontispice, titre, avertissement du libraire, table, explication du frontispice), XXXVJ-464 pages, 13 ff. (table des matières) ; 4 ff. (titre, table, avertissement), 522 pages, 19 ff. (table) ; 2 ff. (titre, table), 585 pages ; 17 ff. (table, avis au reli). Reliures de l'époque plein veau fauve marbré, dos à 5 nerfs orné de caissons, filets, frises, fleurons, et titre, frappés à l'or fin, pièces de titre et de tomaison en maroquin rouge, triple filets doré en encadrement des plats, tranches rouges, sur le second tome petit manque sur la pièce de titre ainsi que petit accroc sur la coiffe supérieure. Exemplaire complet des 6 figures gravées dont 2 dépliantes. Le texte de la Satyre Menippée lui-même est contenu dans le Ier volume. Le tome II est entièrement consacré aux Remarques sur la Satyre Ménippée, ensemble rédigé par Le Duchat et qui éclaircit les passages obscurs du texte en les replaçant dans le contexte historique. Enfin le 3ème volume, contient les Preuves, c'est-à-dire un ensemble de documents imprimés ou manuscrits de l'époque de la Ligue qui complètent le propos. Célèbre pamphlet critiquant, dans un style rabelaisien, les excès des guerres de religion à l'époque de la Ligue. Manifeste en faveur de la paix et de Henry de Navarre, c'est un des rares pamphlets de cette époque présentant de réelles qualités littéraires. Il a pour sujet la tenue des états généraux convoqués à Paris le 26 janvier 1593 par le duc de Mayenne, chef de la ligue hostile à Henri IV, dans le but d'élire un roi catholique. Il emprunte son titre à une oeuvre elle-même en vers et en prose de l'érudit Juste Lipse, inspiré par Varron, auteur de « Saturæ Menippeæ » dont il ne subsistait à la Renaissance que quelques fragments. Bel ensemble. Très bon
Reference : LCS-186391
Délicieux et remarquable exemplaire, avec les gravures en excellent tirage conservé dans son très beau maroquin de l’époque. Ratisbonne, Mathias Kerner, 1677. Petit in-12 de 8, 336 pp. et 3 gravures hors texte dont 2 à pleine page et une dépliante, qq. piqures sur une dizaine de ff. Plein maroquin noir, triple filet doré encadrant les plats, dos à nerfs richement orné, coupes décorées, roulette intérieure, tranches dorées sur marbrures. Reliure de l’époque. 126 x 70 mm.
Première édition illustrée de 3 gravures de la Satyre Menippée. Très recherchée, «elle passe pour être plus correcte que celle de 1664 et s’annexe à la collection des Elsevier» La gravure dépliante illustre «La procession de la Ligue». Tchemerzine, II, 397. Selon J.P. Barbier, «la Satyre Ménippée est l’un de ces textes dont la qualité littéraire autant que la teneur historique et politique ont assuré à la fois un extraordinaire succès contemporain et le passage à la postérité, au panthéon de la littérature». «Depuis Rabelais, le génie gaulois n’avait rien produit de plus brûlant», écrit le dernier bibliographe de ce livre, (Yves Cazaux, Revue française d’histoire du livre, n°34, 1982, p. 3). Charles Nodier, qui avait réédité la Satyre en 1824, remarquait que «là brillait de tout son éclat l’esprit et le caractère français». Pierre Champion nommait l’ouvrage: «Livre de grand patriotisme et de solide bon sens, résumant notre histoire, vue sous l’angle des divisions excitées par l’étranger dans le dessein d’affaiblir la France». Profitant des guerres de religion, la maison de Lorraine cherche à s’emparer du pouvoir, sous le couvert de la Sainte-Ligue, union générale des catholiques constituée en 1576. Henri de Guise soulève Paris contre Henri III (journée des Barricades, mai 1588), mais le roi le fait assassiner et s’entend avec «le Béarnais», Henri de Navarre, héritier de la couronne. Les ligueurs sont défaits à Senlis en 1589 mais Henri III est assassiné à son tour par Jacques Clément. Henri IV, prince protestant, doit aller à la conquête de son trône. Il est soutenu par ses coreligionnaires et par les Politiques, parti modéré qui veut avant tout mettre fin à la guerre civile. Paris est alors livré aux «Seize», représentant les seize quartiers de la capitale et ligueurs acharnés, qui font régner la terreur, sous la protection d’une garnison espagnole. Le duc de Mayenne, frère d’Henri de Guise, est nommé lieutenant général du royaume. Cependant Henri IV, vainqueur à Arques et à Ivry, vient assiéger Paris. Dans la capitale, le mécontentement est grand: des catholiques modérés (les ligueurs sont «catholiques zélés»), appuyés par le Parlement, se groupent autour d’un ancien prévôt des marchands, D’Aubray. Mayenne doit convoquer les Etats Généraux (1593). Cette assemblée, chargée de nommer un roi s’y refuse. Bientôt Henri IV, pour achever l’apaisement abjure le protestantisme, et Paris lui ouvre ses portes. En 1594 paraît la Satire Ménippée, relation bouffonne de ces Etats de 1593. C’est l’œuvre collective d’un groupe de bourgeois de Paris, heureux de saluer, dans la défaite de la Ligue, la victoire de la raison: les chanoines Gillot et Pierre Leroy, le poète humaniste Passerat, un érudit, Florent Chrestien, enfin des hommes de loi, Gilles Durant, Rapin et Pierre Pithou. Les petits vers qui agrémentent l’œuvre sont dus à Passerat et Rapin; la Harangue de M. d’Aubray, morceau essentiel, à Pierre Pithou. Le titre rappelle le philosophe cynique Ménippe (IIIe siècle av. J.-C.) et annonce ainsi un franc-parler brutal et burlesque. Il s’agit de ridiculiser l’adversaire en lui prêtant un langage cynique ou niais. Ainsi les champions de la Ligue tiennent, l’un après l’autre, des discours qui les accablent. Ce procédé sera cher aux ironistes du XVIIIe siècle, à Voltaire en particulier. Les énormités ainsi débitées provoquent un vaste éclat de rire, en revanche du bon sens. Mais il faut varier le ton, et la Harangue de M. d’Aubray expose sérieusement et même éloquemment toutes les raisons qui militent en faveur d’Henri IV et de la paix. L’auteur connaît sa rhétorique; il est nourri de Cicéron et manie avec aisance la période, l’apostrophe, l’exclamation et l’interrogation oratoire. Sa langue est pleine de sève, elle a cette vigueur directe et imagée si caractéristique du XVIe siècle. L’œuvre est sympathique par son patriotisme clairvoyant; entraînante, malgré des longueurs, par ses qualités bien françaises; une ironie pleine de bonne humeur, une verve digne de Rabelais et une éloquence chaleureuse au service de la mesure et de la raison. «La Satyre Ménippée est un creuset où se fondent bien des formes et des traditions littéraires. Elle se souvient de la «satire» antique, à laquelle elle prête, grâce à une fausse étymologie, la liberté d’allure et de parole des «satyres» de la mythologie. Le terme de «ménippée» renvoie aussi à l’Antiquité, où l’on désignait par cet adjectif une œuvre mêlée de prose et de vers. Ceux-ci abondent dans l’ouvrage de Pithou et de ses amis: citations de poètes grecs et latins, chansons d’allure populaire qui se moquent de la corpulence de Mayenne ou de la fuite des troupes catholiques à la bataille d’Ivry. Ces vers introduisent une bonne humeur «bien française» dans une scène assez sombre et rappellent que la patrie de Rabelais n’est pas décidée à vivre à l’heure de la pénitence comme le voudraient l’austérité espagnole ou l’esprit du concile de Trente. On ne compte pas d’ailleurs, les références et les allusions à Rabelais qui fournit à la Satyre Ménippée les thèmes et les motifs carnavalesques adaptés à la circonstance. Ce qui a fait, en définitive, le succès de cette œuvre c’est la parfaite adaptation de la forme littéraire à l’idéologie: Henri IV victorieux, c’est le triomphe de la liberté religieuse (que va assurer l’édit de Nantes, en 1598) et de la liberté littéraire». D.M. Délicieux et remarquable exemplaire, avec les gravures en excellent tirage conservé dans son très beau maroquin de l’époque.
1623 Lyon, Vincent de Coeursilly, 1623 ; 4 parties en un vol. in-8 de [12] ff., 189 pp. mal ch. 193 (saut de 160 à 165, sans manque), vélin de réemploi, dos lisse, pièce fauve, lacets (reliure moderne).
Quatrième et dernière édition du XVIIe siècle, la seule réunissant les 4 pièces : la Satyre Ménippée contre les femmes... ; Thiméthélie, ou Censure des femmes, satyre seconde en laquelle sont amplement descrites les maladies qui arrivent ordinairement à ceux qui vont trop souvent à l'escarmouche soubs la cornette de Vénus [c'est joliment tourné!] ; Deffence apologétique du sieur de Courval... contre les censeurs de sa satyre du mariage et la Responce à la contre-satyre. Chaque partie est précédée d'un titre particulier à l'adresse de Coeursilly, avec un titre général orné du portrait de l'auteur gravé en taille-douce. Très bon exemplaire relié avec du vélin ancien. Gay, III, col. 1071 : « Rarissime poète normand, original jusqu'au cynisme ».
S.l., s.é., 1649. Un vol. au format pt in-12 (138 x 88 mm) de 206 pp. Reliure ''à la hollandaise'' de l'époque de plein vélin ivoire à coutures apparentes et rabats, plats jansénistes, dos lisse orné d'un filet à froid en tête et queue, titre anciennement calligraphié à l'encre.
''Jolie édition, en petits caractères, les mêmes que ceux dont s'est servi Guillaume de Hoeve à Goude. Elle renferme une Préface qui n'est pas dans l'édition de 1664''. (in Brunet). La reliure contenait primitivement L'Histoire amoureuse des Gaules ; dont ne subsiste ici plus que la page de titre. ''Les Elzevier n'ont pas imprimé la Satyre. L'édition que l'on ajoute de préférence à leur collection est celle donnée par François Foppens de Bruxelles, avec l'adresse de Ratisbonne, 1664 (ou 1677). Mais l'édition de 1649 est plus rare ; elle est d'ailleurs très bien imprimée en petits caractères. Motteley l'attribue aux presses de G. de Hoeve de Gouda. En cas ou celui-ci l'aurait exécutée pour le compte d'un autre libraire, puisqu'elle ets citée avec l'adresse de Leyden [Leyde] dans le catalogue de 1674''. (in Willems). ''S'il est un livre où brille de son éclat l'esprit et le caractère français, un livre empreint de cette gaieté satirique, de cette causticité fine et mordante, et cependant de cette charmante urbanité qui est le sceau de notre génie national, c'est la Satyre Ménippée. D'un indéniable intérêt historique, du point de vue littéraire, cette oeuvre est un savant mélange de l'énergie hostile d'Aristophane et de l'ingénieuse ironie de Socrate'' (Charles Nodier). Oscillant entre des formules héritées de la tradition scénique médiévale et des harangues qui annoncent l'éloquence classique du siècle suivant, l'ouvrage fit date dans l'histoire de la conscience nationale. A en croire le père Rapin - en ses ''Réflexions sur la poétique'' - l'ouvrage surpasse tout ce que l'on a écrit dans ce genre dans ces derniers siècles. Il y règne partout une délicatesse d'esprit qui ne laisse pas d'éclater parmi les manières rudes et grossières de ces temps-là. Satyre Ménippée, célèbre des libelles s'il en est, se veut une attaque sévère portée contre les états généraux que la Ligue convoqua en 1593 afin de pourvoir à l’élection d’un roi de France catholique et a été considérée tel l’un des événements majeurs qui servit l’accession d’Henri de Navarre au trône. Cette oeuvre collective satirique circula d’abord sous le manteau, puis de nombreuses éditions se succède dans les années 1594-1595. Cest l’une des manifestations les plus significatives de l'esprit gallican, alliant le vers et la prose et où sont préfigurés le charlatan espagnol et le charlatan lorrain. Le projet moral des rédacteurs formé par des juristes, ecclésiastiques et poètes (Pierre le Roy,Nicolas Rapin, Jean Passerat Florent Chrestien, Gilles Durand, et Pierre Pithou, est de défendre Henri de Navarre, et permettre aussi de rallier peuple et monarchie, qui, selon eux constituent la seule issue pour la nation. Ce pamphlet caustique décrit la procession conduite par le recteur Rose, rendant également compte de la teneur des Etats Généraux, tout des allocutions du Duc de Mayenne. Satyre Ménippée offre une vision nouvelle de la France en tant que nation, cela, sous une forme très libre et qui, remettant au goût du jour les aspects comiques de Rabelais, constitue un monument de la littérature française. Chef-d’œuvre littéraire donc, principalement eu égard à son genre nouveau tout autant qu'énigmatique. Barbier IV, Dictionnaire des ouvrages anonymes, 426 - Brunet V, Manuel du libraire et de l'amateur de livres, 144 - Willems, Les Elzevier, 1659. Dos gauchi du fait de la soustraction d'un second ouvrage. Cerne claire dans le corps d'ouvrage. Présence de rares tout autant que discrètes rousseurs dans le texte. Du reste, belle condition.
1824 A Paris, chez N. Delangle, éditeur, rue de la Michodière, n° XIV. Et chez Dalibon, libraire, Palais-Royal, Galerie de Nemours. M.DCCC.XXIV. (1824) ; 2 volumes in-8 de (2) ff. - CXCI - 194pp. ; (2) ff. - 405pp. Illustré au total de 9 planches hors texte ( 5 + 4), les planches sont tirées sur chine apppliqué, gravées par Alfred et Tony Johannot et Paul Adam d'après Dévéria. Reliure de l'époque, demi-maroquin à long grain vert à coins, filet doré soulignant mors et coins, dos à 4 faux-nerfs plats cernés de filets à frois, triples filets dorés sur les nerfs, larges palettes dorées aux entre-nerfs et en tête et pied. Les gravures ont été reliées en fin des volumes et sont en très bon état. Quelques rousseurs, deux cahiers jaunis, coins un peu émoussés, dos passé au vert olive. Bon exemplaire.
Belle édition sortie des presses de l'Imprimerie de Jules Didot aîné, imprimeur du Roi, rue du Pont-de-Lodi, n° 6. Les planches en premier tirage sont gravées sur cuivre d'après Dévéria. Edition originale du texte bibliographique de Nodier. ( Cf. Vicaire VII - 188). Outre le texte de Nodier, cette édition comporte un historique de la Ligue, et diverses pièces historiques. La Satyre Ménippée relate sous une forme humoristique, à l'occasion de la tenue des Etats généraux de Paris en 1593, la lutte entre la Ligue catholique hostile au futur Henri IV et qui défendait l'accession de l'Infante d'Espagne au trône de France et les partisans de Henry IV (dont certains, opposés à la suppression de la loi salique était issus de la Ligue). Cette satyre qui parut pour la première fois en 1593, est due à Pierre Leroy, Jacques Gillot, Florent Chrestien, par Pierre Pithou, Nicolas Rapin, et Jean passerat, on y trouve des harangues, sonnets et autres pièces de vers, souvent piquantes. (Reu- CH1)