1985 Paris Armand Colin 1985 Deux volumes in°8 broché 588 et 628 pages LR18
Reference : 1054
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Armand Colin, 1987, 2 vol. gr. in-8°, 588 et 628 pp, 40 illustrations hors texte, 68 cartes et tableaux, index, brochés, bon état
Première partie : La part du milieu ; II : Destins collectifs et mouvements d'ensemble ; III : Les événements, la politique et les hommes. — "J'ai passionnément aimé la Méditerranée" : c'est par ces mots que Fernand Braudel ouvre son premier ouvrage sur le monde méditerranéen qui, traduit dans le monde entier, y a été salué comme "la plus grande œuvre historique de notre temps". Selon la conception originale de l'auteur, il se déroule sur des rythmes temporels différents. De volume en volume, il passe de la "longue durée", du temps presque immobile de la géographie et des civilisations, au temps lent des grands cycles économiques et sociaux, et enfin au temps très vif et bref des événements au quotidien. La première partie suit pas à pas les genres de vie qu'imposent aux hommes de Méditerranée la nature elle-même et les héritages de civilisation. Grands propriétaires des plaines et leurs paysans asservis, montagnards pauvres mais libres, peuples des marins, des pêcheurs et des corsaires, nomades du désert que suivent leurs tentes et leurs chameaux, immenses troupeaux des transhumances entre plaine et montagne, bête de somme et chariots si lents à assurer les transports, mers animées à la belle saison et désertées chaque hiver quand les vents mettent en péril voiliers et galères – telle nous apparaît la Méditerranée du XVIe siècle, toujours au bord de la disette, misérable et cependant richissime, à la croisée des routes du grand commerce mondial. La deuxième partie, consacrée aux économies et aux sociétés, pose une question essentielle : quand la Méditerranée a-t-elle perdu son antique royauté au profit de l'Atlantique ? Certainement pas dès le lendemain des grandes découvertes, affirme l'auteur, contre toutes les idées reçues jusqu'alors. Tout au long du XVIe siècle, la Méditerranée, bien qu'envahie par les bateaux du Nord, reste la puissance économique qui se réserve l'essentiel du grand commerce mondial, plus la suprématie financière : l'or et l'argent que déversent en Espagne les mines d'Amérique aboutissent dans les mains des banquiers italiens, maîtres du crédit à travers toute l'Europe. Cependant, la Méditerranée partage les difficultés, alors générales, de sociétés en crise dans une montée à la fois d'inflation, de richesse, de misère, de banditisme, de guerres civiles et religieuses - un destin commun aux deux civilisations qui la divisent : Islam et Chrétienté. La troisième partie est celle de l'histoire vive des évènements, durant le demi-siècle que dure le règne de Philippe II. En Méditerranée le conflit est permanent entre les deux grands champions de l'Islam et de la Chrétienté, l'Espagnol et le Turc. Mais la guerre se ranime ou s'apaise selon que les adversaires ont ou non les mains libres. La paix avec la France, en 1559, marque ainsi le début d'un âpre duel, jusqu'au triomphe de la flotte chétienne à Lépante, en 1571. Paradoxalement, celui-ci inaugure une longue période de paix. C'est que les deux adversaires, chacun aux prises avec ses propres drames, l'un sur le front atlantique, l'autre en Perse et en Hongrie, se tournent alors le dos et les flottes d'Etat désertent la Méditerranée pour le grand bonheur des corsaires turcs et chrétiens, dont la petite guerre va remplacer la grande.
Armand Colin, 1990 2 vol. in-8°, 588 et 628 pp, 40 illustrations hors texte, 68 cartes et tableaux, notes bibliographiques, index, brochés, couv. illustrées, bon état
Le chef d'oeuvre de Fernand Braudel. — "J'ai passionnément aimé la Méditerranée" : c'est par ces mots que F. Braudel ouvre son premier ouvrage sur le monde méditerranéen qui, traduit dans le monde entier, y a été salué comme "la plus grande œuvre historique de notre temps". Selon la conception originale de l'auteur, il se déroule sur des rythmes temporels différents. De volume en volume, il passe de la "longue durée", du temps presque immobile de la géographie et des civilisations, au temps lent des grands cycles économiques et sociaux, et enfin au temps très vif et bref des événements au quotidien... — La première partie : La part du milieu suit pas à pas les genres de vie qu'imposent aux hommes de Méditerranée la nature elle-même et les héritages de civilisation. Grands propriétaires des plaines et leurs paysans asservis, montagnards pauvres mais libres, peuples des marins, des pêcheurs et des corsaires, nomades du désert que suivent leurs tentes et leurs chameaux, immenses troupeaux des transhumances entre plaine et montagne, bête de somme et chariots si lents à assurer les transports, mers animées à la belle saison et désertées chaque hiver quand les vents mettent en péril voiliers et galères – telle nous apparaît la Méditerranée du XVIe siècle, toujours au bord de la disette, misérable et cependant richissime, à la croisée des routes du grand commerce mondial. – La deuxième partie : Destins collectifs et mouvements d'ensemble, consacré aux économies et aux sociétés, pose une question essentielle : quand la Méditerranée a-t-elle perdu son antique royauté au profit de l'Atlantique ? Certainement pas dès le lendemain des grandes découvertes, affirme l'auteur, contre toutes les idées reçues jusqu'alors. Tout au long du XVIe siècle, la Méditerranée, bien qu'envahie par les bateaux du Nord, reste la puissance économique qui se réserve l'essentiel du grand commerce mondial, plus la suprématie financière : l'or et l'argent que déversent en Espagne les mines d'Amérique aboutissent dans les mains des banquiers italiens, maîtres du crédit à travers toute l'Europe. Cependant, la Méditerranée partage les difficultés, alors générales, de sociétés en crise dans une montée à la fois d'inflation, de richesse, de misère, de banditisme, de guerres civiles et religieuses – un destin commun aux deux civilisations qui la divisent : Islam et Chrétienté. – La troisième partie : Les événements, la politique et les hommes, est celle de l'histoire vive des évènements, durant le demi-siècle que dure le règne de Philippe II. En Méditerranée le conflit est permanent entre les deux grands champions de l'Islam et de la Chrétienté, l'Espagnol et le Turc. Mais la guerre se ranime ou s'apaise selon que les adversaires ont ou non les mains libres. La paix avec la France, en 1559, marque ainsi le début d'un âpre duel, jusqu'au triomphe de la flotte chétienne à Lépante, en 1571. Paradoxalement, celui-ci inaugure une longue période de paix. C'est que les deux adversaires, chacun aux prises avec ses propres drames, l'un sur le front atlantique, l'autre en Perse et en Hongrie, se tournent alors le dos et les flottes d'Etat désertent la Méditerranée pour le grand bonheur des corsaires turcs et chrétiens, dont la petite guerre va remplacer la grande.
Presses universitaires de france. Avril-Juin 1950. In-12. Broché. Bon état, Couv. convenable, Dos satisfaisant, Intérieur frais. Paginé de 193 à 384.. . . . Classification Dewey : 900-GEOGRAPHIE, HISTOIRE, SCIENCES AUXILIAIRES DE L'HISTOIRE
Sommaire : Histoire et démographie par Marcel-R. Reinhard, La naissance et le développement d'un sentiment national par Ferdinand Lot, Un livre qui grandit : la Méditerranée et le monde méditerranéen a l'époque de Philippe II par Lucien Febvre, Le grand Frédéric et la Pologne par Ambroise Jobert, Histoire de l'Extrême Orient (années 1939-1948) 3e partie : période contemporaine par E. Gaspardone, L'Angleterre médiévale (année 1946-1949) par Edouard Perroy Classification Dewey : 900-GEOGRAPHIE, HISTOIRE, SCIENCES AUXILIAIRES DE L'HISTOIRE
1985, Armand Colin, in-8 broché de 625 pages, La Méditerranée et le monde méditerranéen à l'époque de Philippe II, tome 2, 6e édition | Etat : bon état général, couverture défraîchie (Ref.: ref94763)
Armand Colin
Armand colin, Paris, 1990, neuvième édition. Broché, in-8, deux tomes, 587pp., 627pp.. F01 GAL 9
Traces de pliures sur le dos, tome 1 légère rognure sur le bas du premier plat, tome 2 légère déchirure sur le haut du premier plat, intérieur frais. Il est vrai que tout y est dit, dès 1949 : sa passion d'historien "global", rameutant les apports de la géographie ou de l'économie, de la technologie, de l'ethnographie ou de la climatologie ; sa gourmandise affichée pour la "masse prodigieuse" d'archives où il plongea vingt-cinq ans durant ; son "besoin de voir grand" sans craindre de perdre le fil de son ambition. Laquelle n'est pas mince : "essayer de bâtir l'histoire autrement que nos maîtres l'enseignaient", la faire sortir des chancelleries pour découvrir la "vraie vie" et pour mieux faire apparaître la profondeur de champs, de champs multiples, où s'inscrivent ce qu'on a coutume d'appeler "les événements".L'histoire que Braudel réinvente sur les traces et les conseils de Marc Bloch et Lucien Febvre, fondateurs de la revue des Annales, se décompose en "plans étagés" : histoire longue et quasi immobile d'un "temps géographique", où se nouent les rapports de l'homme avec son milieu ; histoire lentement rythmée d'un "temps social", où se jouent les destins collectifs ; histoire brûlante d'un "temps individuel", à l'échelle des vies d'homme.On pourrait donc s'en tenir là. Ce serait passer à côté du voyage passionnant auquel invite Braudel, d'un bout à l'autre de ce "monde de soixante jours" - le temps moyen alors nécessaire pour gagner Constantinople depuis Valence. Il n'est pas un recoin de la "mer entre les terres" que cet Ulysse moderne n'ait exploré pour en saisir l'unité architecturale, des montagnes aux plaines, des villes côtières aux profondeurs balkaniques ou continentales.Et partout cette mer, ou plutôt cette "succession de plaines liquides", entrecoupées de péninsules, et qui ont structuré zones d'influence, économies et civilisations : l'Ionienne, chasse gardée ottomane, l'Adriatique vénitienne si convoitée, la Sicilienne stratégique où se défient l'Orient et l'Occident, le Nord et le Sud barbaresque, l'islam et la chrétienté, la Tyrrénienne dominée par Gênes, enfin la grande mer hispanique, à l'ouest de la Corse et de la Sardaigne, sans oublier l'ouverture sur l'Atlantique, et au-delà les Amériques, qui va faire basculer en un siècle le destin de l'Europe.Il ne s'agit pas là pour Braudel d'un décor, si brillant soit-il. Mais bien des plaques tectoniques sans la compréhension desquelles le frottement et l'affrontement des hommes ne prendraient pas sens. Comme ils ne s'expliqueraient pas sans les contraintes du climat qui rythme la navigation, sans les mutations technologiques des chantiers navals et l'essor de l'artillerie, sans l'inspection des forteresses qui, de Melilla au Maroc jusqu'au Danube, tracent la frontière entre l'empire turc et l'espagnol, sans l'examen des comptes de ces Etats si souvent au bord de la banqueroute.Contrairement à l'image un peu sèche à laquelle on a pu réduire sa démarche, Braudel ne néglige rien des drames de ce demi-siècle qui conduit de la fin de règne de Charles Quint jusqu'à la mort de Philippe II, "le roi prudent", en 1598. Mieux, il y embarque le lecteur avec un talent époustouflant de plume et de vision, traçant les lignes de force des chambardements de l'époque : les derniers soubresauts de la présence musulmane en Espagne avec l'expulsion massive des morisques vers l'Afrique du Nord ; le face-à-face violent entre la Réforme en Europe du Nord et la contre-réforme espagnole ; enfin cette "guerre de civilisations" entre la chrétienté et l'empire turc qui, après la prise de Chypre par les Ottomans, le siège de Malte, le désastre de Djerba puis l'éclatante victoire navale de la Sainte Ligue à Lépante en 1572, se soldera par une sorte de paix armée. Il est vrai que les deux lutteurs doivent alors mobiliser leurs forces ailleurs, vers la Perse chiite - déjà ! - pour le Turc, vers le Portugal et l'Atlantique pour l'Espagnol.Saisissante modernité de ces lignes de fracture qui, pour certaines, sont loin d'avoir épuisé leurs effets. Saisissante modernité, aussi, de l'entreprise de Braudel. Car c'est un empire qu'il fonde en quelques années, avec sa Méditerranée. Dès 1947, alors que son livre n'est encore qu'une monumentale thèse de doctorat, Lucien Febvre lui confie la direction des Annales et l'administration de la toute nouvelle 6e section de l'Ecole pratique des hautes études où, loin de la Sorbonne, se réinvente l'histoire au contact de l'économie, de la sociologie ou de l'ethnographie. En 1949, il succède à Lucien Febvre à la chaire d'histoire de la civilisation moderne au Collège de France. Puis viendra la Maison des sciences de l'homme, qu'il fonde en 1962, et la pépinière de l'agrégation d'histoire dont il préside longtemps le jury. Autant de carrefours par où passeront la plupart des grands noms de l'histoire contemporaine, française et européenne, de Le Goff à Le Roy Ladurie, de Geremek à Duby ou Nora. Dans le riche numéro de la Revue des deux mondes (juin 2008) consacré à la Méditerranée, Marc Ferro, l'un de ses héritiers, esquisse le débat sur le "sens de l'histoire" que Braudel récusait. Mais c'est pour souligner, aussitôt, le "génie créatif constant" qui l'animait. Il suffit de relire La Méditerranée pour s'en convaincre.