‎ANNA FEODODOVNA (Julienne de Saxe-Cobourg-Saalfeld) Grande duchesse de Russie (1781-1860 à Elfenau), par son mariage avec le grand-duc Constantin Pavlovitch de Russie, fils de Paul 1er de Russie et de Marie Féodorovna. ‎
‎Correspondance de 9 lettres autographes signées « A ou AF ou Anne Feodorovna » à Monsieur de Wildermeth, à Berne (Une est adressée à Mlle de Wildermeth). Berne, Elfenau, du 15 octobre 1838 au 11 juin 1839. 28 pp. in-4 et in-8. Une enveloppe conservée. ‎

‎Octobre 1838, elle est dans sa résidence d'Elfenau, près de Berne en Suisse, qu'elle avait acquise en 1814 pour s'y installer définitivement. Ce furent les conséquences d'une union malheureuse avec le grand duc Constantin Pavlovitch de Russie, qui l'amena à quitter définitivement la Russie impériale pour ne jamais y revenir. Le mariage fut officiellement dissout en 1820, par l'empereur d'Alexandre 1er de Russie. Ces lettres sont adressées au neveu de Marguerithe de Wilderneth, qui fut la gouvernante d'Alexandra Féodorovna, mais aussi la gouvernante et surtout la confidente de Marie Féodorovna. Elle est confuse et chagrinée que ses paroles n'ont pas été comprises lors du dernier échange de lettres, mais surtout, lors de la dernière promenade en sa compagnie ; Mr de Wildermeth supposant que sa sœur, pouvait se tenir à son service. Elle s'en explique : « Lorsque j'énonçais ma répugnance à voir occuper la place devenue vacante dans ma maison ; envisageant cette nécessité avec une sorte de méfiance quant à la réussite satisfaisante, je disais toute ma pensée : cet éloignement subsiste toujours également en moi, jusqu'à ce que l'expérience m'en aura guérie. Force fut cependant de former enfin un choix. Depuis quelque mois déjà ce choix est fait, que des considérations aux affaires de famille de la personne m'oblige à tenir secret encore, jusqu'au moment où elle pourra me rejoindre dans ce pays pour se rendre à son poste. Je n'ai pas besoin d'ajouter, qu'il me serait impossible actuellement de rompre ce qui a été voulu à cet égard, sans me rendre coupable d'une grande inconséquence ». Toutefois, si un évènement imprévu permettait de recourir à un nouveau choix, elle ne manquerait pas de revenir vers lui, où elle pourra témoigner avec beaucoup d'empressement, sa considération sincère, pour « l'aimable frère de ma digne et si chère amie !...». Janvier 1839, alitée par une santé diminuée, causée par la goutte, elle ne peut lui répondre, « préférant ne rien dire que dire deux mots insignifiants ». Le 1er avril 1839, sur sa demande, elle lui conseille d'inscrire sur la tombe de sa tante, récemment décédée, un passage de la Bible. « Il est si beau si simple et vrai ! et va si bien à cette admirable amie, sacrée à nos cœurs ». Elle lui rappelle que sa tante avait servi l'impératrice, et qu'il serait mieux, peut-être, de ne point se servir du langage poétique à son égard et que dans le cas où il conviendrait, « de faire cependant mention de la haute vocation que Mademoiselle votre tante eut auprès delle. ». Le lendemain, elle lui assure que la voie la plus sure, par rapport à une lettre pour le roi de Prusse, serait de l'adresser directement au roi, « auquel j'écrierai en même temps, et le prierai d'accorder sa protection et sa recommandation ». Elle adressera en complément de son côté une lettre à l'impératrice. Quelques jours plus tard, le 4 avril, elle lui adresse la lettre pour le roi (Frédéric Guillaume III de Prusse, 1770-1840), qu'elle a rédigée à son attention, en espérant qu'elle lui facilitera « toutes les aspérités de la route », ajoutant, qu'elle a mis le roi au fait « de l'envoi précipité ; et je lui ai communiqué le désir de notre précieuse Russie concernant la continuation de la pension, en même temps que je l'ai prié de vous prendre vivement sous sa protection et de vous recommander en Russie ». La grande enveloppe à l'adresse du Roi, qu'elle lui a fait porter, servira pour renfermer sa lettre, ainsi que les deux autres, qu'elle écrira pour le roi et l'impératrice ; « Vous aurez la complaisance Monsieur, de couler ensuite un peu de cire sous mon cachet volant et de faire mettre ce paquet à l'adresse du roi, à la poste ». C'est seulement le 11 avril qu'elle lui adresse les lettres. « J'aurai désiré pouvoir vous faire parvenir plus tôt, si le triste état de mes yeux ne m'en avais empêché. Cette infirmité me servira d'excuse auprès de l'Imp (ératrice) : j'espère, pour mon insigne gribouillage dans le volume que je viens de lui adresser, que mes misères m'excusera également auprès de vous. ». Enfin, elle lui demande de lui adresser la liste de prix des objets qui seront mis en vente à l'occasion de la succession de sa tante, « j'aimerais pouvoir en acquérir ». ‎

Reference : 42hC27


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‎ANNA FEODODOVNA (Julienne de Saxe-Cobourg-Saalfeld)‎

Reference : 113jC17

‎Grande duchesse de Russie (1781-1860 à Elfenau), par son mariage avec le grand-duc Constantin Pavlovitch de Russie, fils de Paul 1er de Russie et de Marie Féodorovna. Correspondance de 9 lettres autographes signées « A ou AF ou Anne Feodorovna » à Monsieur de Wildermeth, à Berne (Une est adressée à Mlle de Wildermeth). Berne, Elfenau, du 15 octobre 1838 au 11 juin 1839. 28 pp. in-4 et in-8. Une enveloppe conservée.‎

‎Octobre 1838, elle est dans sa résidence d'Elfenau, près de Berne en Suisse, qu'elle avait acquise en 1814 pour s'y installer définitivement. Ce furent les conséquences d'une union malheureuse avec le grand duc Constantin Pavlovitch de Russie, qui l'amena à quitter définitivement la Russie impériale pour ne jamais y revenir. Le mariage fut officiellement dissout en 1820, par l'empereur d'Alexandre 1er de Russie. Ces lettres sont adressées au neveu de Marguerithe de Wilderneth, qui fut la gouvernante d'Alexandra Féodorovna, mais aussi la gouvernante et surtout la confidente de Marie Féodorovna. Elle est confuse et chagrinée que ses paroles n'ont pas été comprises lors du dernier échange de lettres, mais surtout, lors de la dernière promenade en sa compagnie ; Mr de Wildermeth supposant que sa sœur, pouvait se tenir à son service. Elle s'en explique : « Lorsque j'énonçais ma répugnance à voir occuper la place devenue vacante dans ma maison ; envisageant cette nécessité avec une sorte de méfiance quant à la réussite satisfaisante, je disais toute ma pensée : cet éloignement subsiste toujours également en moi, jusqu'à ce que l'expérience m'en aura guérie. Force fut cependant de former enfin un choix. Depuis quelque mois déjà ce choix est fait, que des considérations aux affaires de famille de la personne m'oblige à tenir secret encore, jusqu'au moment où elle pourra me rejoindre dans ce pays pour se rendre à son poste. Je n'ai pas besoin d'ajouter, qu'il me serait impossible actuellement de rompre ce qui a été voulu à cet égard, sans me rendre coupable d'une grande inconséquence ». Toutefois, si un évènement imprévu permettait de recourir à un nouveau choix, elle ne manquerait pas de revenir vers lui, où elle pourra témoigner avec beaucoup d'empressement, sa considération sincère, pour « l'aimable frère de ma digne et si chère amie !... ». Janvier 1839, alitée par une santé diminuée, causée par la goutte, elle ne peut lui répondre, « préférant ne rien dire que dire deux mots insignifiants ». Le 1er avril 1839, sur sa demande, elle lui conseille d'inscrire sur la tombe de sa tante, récemment décédée, un passage de la Bible. « Il est si beau si simple et vrai ! et va si bien à cette admirable amie, sacrée à nos cœurs ». Elle lui rappelle que sa tante avait servi l'impératrice, et qu'il serait mieux, peut-être, de ne point se servir du langage poétique à son égard et que dans le cas où il conviendrait, « de faire cependant mention de la haute vocation que Mademoiselle votre tante eut auprès delle. ». Le lendemain, elle lui assure que la voie la plus sure, par rapport à une lettre pour le roi de Prusse, serait de l'adresser directement au roi, « auquel j'écrierai en même temps, et le prierai d'accorder sa protection et sa recommandation». Elle adressera en complément de son côté une lettre à l'impératrice. Quelques jours plus tard, le 4 avril, elle lui adresse la lettre pour le roi (Frédéric Guillaume III de Prusse, 1770-1840), qu'elle a rédigée à son attention, en espérant qu'elle lui facilitera « toutes les aspérités de la route », ajoutant, qu'elle a mis le roi au fait « de l'envoi précipité ; et je lui ai communiqué le désir de notre précieuse Russie concernant la continuation de la pension, en même temps que je l'ai prié de vous prendre vivement sous sa protection et de vous recommander en Russie ». La grande enveloppe à l'adresse du Roi, qu'elle lui a fait porter, servira pour renfermer sa lettre, ainsi que les deux autres, qu'elle écrira pour le roi et l'impératrice ; « Vous aurez la complaisance Monsieur, de couler ensuite un peu de cire sous mon cachet volant et de faire mettre ce paquet à l'adresse du roi, à la poste ». C'est seulement le 11 avril qu'elle lui adresse les lettres. « J'aurai désiré pouvoir vous faire parvenir plus tôt, si le triste état de mes yeux ne m'en avais empêché. cette infirmité me servira d'excuse auprès de l'Imp(ératrice) : j'espère, pour mon insigne gribouillage dans le volume que je viens de lui adresser, que mes misères m'excusera également auprès de vous. ». Enfin, elle lui demande de lui adresser la liste de prix des objets qui seront mis en vente à l'occasion de la succession de sa tante, « j'aimerais pouvoir en acquérir ». ‎


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