‎CATULLE, traduction de LAFAYE Georges.‎
‎Poésies.‎

‎Collection Budé. Paris, 1949 Les Belles Lettres 228 p., relié. 13,2 x 20,2‎

Reference : 30575


‎Occasion‎

€15.00 (€15.00 )
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Antinoë
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‎MAILLET‎

Reference : LCS-1864040

‎Poésies ‎


‎Rarissime édition originale de ce recueil de poésies provençalesdu tailleur de pierres vauclusien Alphonse MailletAix, 1848.Maillet, Alphonse. Poésies françaises et provençales dédiées aux ouvriers.Aix, Noyer, 1848.In-12 de: XXXI pp., (2) ff., 231 pp. Relié en demi-basane verte, dos lisse orné filets dorés. Reliure de l’époque.167 x 107 mm.Rarissime édition originale du seul recueil de poésies du poète vauclusien et tailleur de pierres Alphonse Maillet.Exemplaire de premier tirage, avec la faute «at citoyen» p. xvii.Ouvrier tailleur du pays d’Oc, Anfos Maillet est né à la Tour-d’Aigues, localité située sur le versant sud du Lubéron, en Vaucluse, le 6 janvier 1810. Il est le neveu de Jean Joseph Diouloufet (1771-1840) qui fut un remarquable poète occitan, légitimiste, bibliothécaire de la Méjane, à Aix. Atteint de tuberculose pulmonaire, Alphonse est fragile, celle-ci se fait vivement sentir lorsqu’il travaille trop. Il sollicite donc et obtient un emploi de maître d’études à l’Ecole Normale Primaire d’Aix-en-Provence. A partir de 1841, il collabore en occitan au journal de Peire Bellot et de Lois Méry, ‘Lo Tamborinaire et le Ménestrel’ et surtout à celui de Josep Desanat, ‘Lo Bolhabaisso’ (La Bouillabaisse) qui paraitra jusqu’en 1846. Il s’éteint à Aix en 1850, deux ans seulement après la publication du présent et unique recueil de ses poésies.L’impression du présent recueil a lieu pendant les événements de février 1848, et l’ouvrage débute par trois poèmes, ajouts de la dernière heure, dédiés à Emile Ollivier, à Carnot et aux ouvriers.D’inspiration lamartinienne, les poésies françaises de Maillet reprennent l’ensemble des thèmes chers à l’époque: union sacrée, honnêteté, amour de la liberté, amour de la religion et du Christ, etc. Ce sont surtout ses compositions en occitan qui ont fait que le tailleur-poète conserve une place de choix dans l’histoire de la littérature.« En 1848, un poète-ouvrier, Alphonse Maillet, tailleur à la Tour-d'Aigues, devenu ensuite maître d'étude à l'école normale d'Aix, fit imprimer un volume de poésies françaises et provençales. Ses productions dans notre langue se recommandent par le naturel, la grâce et la couleur. Nous citerons, comme pièces d'un mérite réel, l'Avuglo, l'Odo à la luno et surtout La Dourguetto.»Mémoires de l’Académie des sciences, agriculture, arts et belles lettres d’Aix, tome IX. «Avant le Félibrige, le Midi connut une floraison de poésie du peuple. Ce n’est point là un phénomène marginal, mais un évènement et un avènement considérables sociologiquement et poétiquement. Par l’enthousiasme, ces poètes se sont imposés dans la première moitié du siècle et leur influence s’est prolongée longtemps. […] Auprès du maçon Mathieu Lacroix (1819-1866), au long du siècle, il y a son confrère Denis Ollivier, et s’ajoutent des paysans qui se nomment Alphonse Tavan (1833-1905), de Châteaneuf-de-Gadagne, jardinier au château de Font-Ségugne le berceau du Félibrige, Charles Rieu, dit Charloun (1845-1924), Arlésien, auteur de chansons rustiques, que préface Mistral; Paul Froment (1875-1898), du Quercy, auteur de ‘Lous de Primo’, 1897; des forgerons comme Justin Courbin et A.-L. Grenier, et au nom de Jean-Antoine Peyrottes (1813-1858), le bottier de Clermont-L’Hérault s’ajoutent ceux de Jean Lacon, mécanicien, Louis Pélabon, ouvrier-voilier à Toulon, Louis Vestrepain, bottier à Toulouse, Alphonse Maillet (1810-1850), tailleur à La Tour-d’Aigues, Guillaume Laforêt, charretier à Saint-Gilles, Louis Biard, tourneur sur bois à Nîmes, Marius Decard, ouvrier d’Aix et modeste aubergiste des pauvres, ...Comme au temps de Bernart, fils de serf au château de Ventadour, les plus humbles côtoient les bourgeois et les savants, avant, pendant et après le Félibrige. […] C’est une passionnante histoire qui ne commence pas avec Roumanille et ses amis, mais bien avant, alors que des poètes d’oc sont reconnus comme de parfaits romantiques, plus populaires sur leur terre que bien des grands de la capitale.»Robert Sabatier, Histoire de la poésie française, II, p. 475«Il était tailleur à la Tour-d'Aigues, son pays natal, lorsque la muse lui accorda ses premières faveurs. Encouragé par des conseils bienveillants, il demanda à l'étude de perfectionner les dons naturels qu'il avait reçus. Ses efforts persévérants furent couronnés de succès. Il fut placé à l'école normale d'Aix, où il est resté pendant longtemps maître d'études. Dans les moments de répit que lui laissaient ses occupations pédagogiques, il tressait de fraîches couronnes de vers dont ses amis et quelques rares appréciateurs respiraient seuls les parfums. Nous nous rappelions encore avec quelle modestie il accueillait les éloges donnés à son talent. […] La mémoire de M. Maillet lui survivra cependant, car il laisse un livre où les âmes tendres trouveront toujours de doux épanchements, et des vers provençaux dont le piquant, la verve et l'originalité seront constamment recherchés des amateurs de notre littérature locale.» (Le Mémorial d’Aix. Dimanche 31 août 1851, p. 2).Précieux exemplaire de cette rareté de la littérature provençale, conservé dans sa reliure de l’époque.Localisation des exemplairesau nombre de 2 seulement en France: Centre interrégional de développement de l’occitan de Béziers, Université Paris Sorbonne.‎

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‎LA FONTAINE, Jean de (1621-1695).‎

Reference : LCS-17817

‎L’Élégie pour Monsieur Foucquet. Recueil de poësies Dédié à Monseigneur le Prince de Conty. Par M. de La Fontaine. Edition originale très rare du « Recueil de Poésies diverses et chrétiennes » de La Fontaine imprimée à Paris en 1671.‎

‎Edition originale rarissime complète du troisième volume qui présente la célèbre « Élégie pour Monsieur Foucquet » de Jean de La Fontaine. A Paris, chez Pierre Le Petit, Imprimeur et Libr. Ordinaire du Roy, 1671. Avec privilège de sa Majesté. 3 volumes in-12 de : (16) ff., 418 pp. ; (6) ff., 414 pp. ch. 424, (4) ff., correction manuscrite p. 65 ; (4) ff., 368 pp. Frontispice gravé non signé, en tête de chaque volume. Plein maroquin rouge janséniste, armoiries frappées or au centre des plats, dos à nerfs, filets or sur les coupes, roulette intérieure, tranches dorées. Reliure signée Martin Held. 153 x 88 mm.‎


‎Edition originale rarissime complète du troisième volume qui présente la célèbre « Élégie pour Monsieur Foucquet » de Jean de La Fontaine. Ce « Recueil est composé avec goût et renferme plusieurs morceaux qu’on chercherait vainement ailleurs ». (Brunet). « Fouquet, dans le moment de sa plus grande fortune, et, à ce qu’il croyait, de sa plus haute faveur, fut arrêté à Nantes le 5 septembre 1661, c’est-à-dire dix-neuf jours après avoir donné à Louis XIV et à toute sa cour une fête splendide dans son superbe château de Vaux. Les rigueurs du roi à son égard firent craindre qu’on eût le dessein de le faire périr. La Fontaine s’adresse dans cette élégie aux nymphes de Vaux ; il leur confie ses douleurs sur le malheur de son ami, et il les supplie de fléchir le roi en faveur de celui qui a embelli leurs demeures avec tant de magnificence. Cette Élégie fut publiée d’abord dans le Recueil de quelques pièces nouvelles et galantes, Cologne, 1667, in-12, t. II, p. 195 avec ce titre : Pour le malheureux Oronte ; ensuite dans les Fables nouvelles et autres poésies de M. de La Fontaine, 1671, in-12, p. 105, avec ce titre : Pour M. F. ; et enfin dans le Recueil de poésies, 1671, t. III, p. 340, avec ce titre : Pour Monsieur Fouquet. « Élégie. Pour M. Fouquet. Remplissez l’air de cris en vos grottes profondes ; Pleurez, Nymphes de Vaux, faites croître vos ondes ; Et que l'Anqueuil enflé ravage les trésors Dont les regards de Flore ont embelli ses bords. On ne blâmera point vos larmes innocentes ; Vous pouvez donner cours à vos douleurs pressantes ; Chacun attend de vous ce devoir généreux : Les Destins sont contents, Oronte (Fouquet) est malheureux. Vous l'avez vû naguère au bord de vos fontaines, Qui, sans craindre du Sort les faveurs incertaines, Plein d'éclat, plein de gloire, adoré des mortels, Recevait des honneurs qu'on ne doit qu'aux autels. Hélas qu'il est déchu de ce bonheur suprême ! Que vous le trouveriez différent de lui-même ! Pour lui les plus beaux jours sont de secondes nuits : Les soucis devorans, les regrets, les ennuis, Hôtes infortunés de sa triste demeure, En des gouffres de maux le plongent à toute heure. Voilà le précipice où l'ont enfin jetté Les attraits enchanteurs de la prospérité ! Dans les palais des Rois cette plainte est commune, On n'y connaît que trop les jeux de la fortune, Ses trompeuses faveurs, ses appâts inconstants ; Mais on ne les connaît que quand il n'est plus temps. Lorsque sur cette mer on vogue à pleines voiles, Qu'on croit avoir pour soi les vents & les étoiles, Il est bien malaisé de régler ses désirs ; Le plus sage s'endort sur la foi des Zéphirs. Jamais un favori ne borne sa carrière ; Il ne regarde point ce qu'il laisse en arrière ; Et tout ce vain amour des grandeurs & du bruit, Ne le saurait quitter qu'après l'avoir détruit. Tant d'exemples fameux que l'histoire en raconte, Ne suffisaient-ils pas, sans la perte d'Oronte (Fouquet) ? » « Ce Recueil de Poésies composé par Loménie de Brienne contient 24 pièces de La Fontaine : l’Épitre au prince de Conty, la Paraphrase du psaume XVII, dans le Tome I : l’Élégie pour Fouquet, une Ode au Roy, quatre fragments de Psyché, et 16 fables dans le tome III. L’achevé d’imprimer est du 20 décembre 1670. On trouve souvent le 3ème volume séparément. » (Tchemerzine). « Cette édition formée par Henri Loménie de Brienne ou Lucile Hélie de Brèves, suivant son pseudonyme, contient 24 pièces de La Fontaine. Au tome I, l’Épitre au prince de Conty et (pp. 413 à 418) la paraphrase du psaume XVII ; au tome II, aucune pièce ; au tome III (pp. 340 à 368), l’Élégie pour Fouquet, une ode au Roy, quatre fragments de Psyché et seize fables. – Le Tome II a le même titre que le tome III, sauf la virgule qui suit rue Saint Jacques et contient, dans les deux derniers feuillets, un privilège portant les dates du premier. Il faut reconnaître que La Fontaine y est le plus favorisé des auteurs par le nombre de ses pièces. M. P. P. Plan, dans un article du Mercure de France : Un texte non cité de La Fontaine (Tiré à part : Paris, Champion, 1903. Pièce in-8), lui attribue même la Préface du tome I. Les bibliographes semblent aussi, en disant que le tome III est rare à trouver avec les deux autres, en faire une édition séparée, ne veulent-ils pas parler plutôt du tome qui seul porte le titre de Poésies chrestiennes ? » (Rochambeau). Précieux exemplaire provenant des bibliothèques de Louis XIV (1638-1715) avec son chiffre entrelacé frappé au pied du feuillet de titre de chacun des trois volumes ; Pierre Michel Marie Double, évêque de Tarbes avec ses armoiries sur les plats ; Léopold Double (1812‑1881) ; baron Lucien Double (1848-1895) avec son ex-libris. Le baron Lucien Double (1848-1895) a été élevé au milieu des livres de la bibliothèque de Louis XIV que son père, Léopold, avait acquise en 1848. Ses deux centres d’intérêt étaient les livres de provenance royale ou princière et les livres d’une haute curiosité bibliographique (incunables, etc.). Sa bibliothèque fut dispersée à Paris en 1897.‎

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‎SCUDERY, Georges de‎

Reference : LCS-15785

‎Poésies diverses dédiées à Monseigneur le Duc de Richelieu, par Mr de Scudery, Gouverneur de Nostre Dame de la Garde. Rare édition originale de ce recueil de poésies de Georges de Scudéry, dédié au duc de Richelieu‎

‎Exemplaire très pur conservé dans son vélin de l’époque. Paris, Augustin Courbé, 1649.In-4 de (10) ff., 328 pp., petite galerie de vers dans la marge blanche des pp. 143 à 150 et 293 à 308. Vélin souple de l’époque, dos lisse avec le titre inscrit à l’encre en tête. Reliure de l’époque. 168 x 220 mm.‎


‎Rare édition originale de ce recueil de poésies de Georges de Scudéry, dédié au duc de Richelieu. Tchemerzine, V, 775; Brunet, V, 250. «Un exemplaire relié en veau fauve a été vendu seul 37 fr. 50 c. Giraud» (Brunet), prix considérable pour l’époque. Ce recueil poétique esquisse le parcours et les amitiés de l’auteur, on y trouve ainsi des textes dédiés à des lieux qui lui sont chers ou des vers inspirés de personnalités de l’époque telles queMlle de Clermont D’Antragues, Me la Marquises de Rambouillet, feu Mr le Marquis de Pisani, Mr le Duc de Richelieu… «Lorsqu’en 1649 Georges de Scudéry fait imprimer ses ‘Poésies Diverses’, il donne la production de sa pleine maturité poétique: par les thèmes traités ainsi que par la maîtrise de la versification, il donne la preuve d’une longue expérience de vie et d’écriture poétique. La sensibilité du poète et sa constante attention aux goûts raffinés de son public font de ce recueil un des mieux réussis de son époque et placent l’auteur, au jugement de ses contemporains, et quoi que Boileau en dise par la suite, parmi les versificateurs les meilleurs de la première moitié du siècle.» (Travaux de Littérature. Libr. Droz). Plusieurs des poésies contenues dans ce Recueil obtinrent un vif succès, notamment l’Amour tyrannique. Georges de Scudéry (1601-1667) quitta à trente ans l’état militaire pour se consacrer à la littérature. Il revient à Paris où il entame une carrière littéraire, mais ses prétentions ne sont pas moindres: Il est peu de beaux arts ou je ne fusse instruit; En prose comme en vers mon nom fit quelque bruit Et par plus d’un chemin je parvins à la gloire. «Scudéry a beaucoup plus que Voiture le sens de la poésie. On doit le ranger, avec Colletet et Théophile parmi les derniers ronsardisants qui gardent un souffle de vrai lyrisme (…). La situation de Scudéry, que Chapelain nommait l’Apollon du Marais était alors assez brillante, pour que ce matamore des lettres se crût autorise à déclencher la plus fameuse des querelles littéraires; la querelle du Cid. Compatriote et ami du rouennais Corneille, ayant débuté en même temps au théâtre, il avait d’abor salué l’astre naissant “Le soleil s’est levé, disparaissez, étoiles.” Mais après le succès éclatant du Cid, “l’astre lui fait mal aux yeux”, dira Corneille, Scudéry lance ses ‘Observations sur le Cid’. Richelieu six mois plus tard, fait arbitrer l’affaire Corneille Scudéry par l’académie. Chapelain rédige ‘les Sentiments de l’Académie sur le Cid’, jugement mesquin, qui évitait de faire trop pencher la balance en faveur de l’un des adversaires.» (Dictionnaire des lettres françaises. Le XVIIe siècle, p. 1665). Précieux exemplaire d’une grande pureté conservé dans son vélin souple de l’époque. Provenance: de la bibliothèque P. Bourgeois. D. M. M avec ex libris gravé, autre ex libris formé d’initiales entrelacées non identifié.‎

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‎DESHOULIERES‎

Reference : LCS-1864039

‎Poësies de Madame Deshoulières Edition originale des Poésies de l’une de nos célèbres « Précieuses », Madame Deshoulières.‎

‎Le superbe exemplaire du Duc de la Vallière, cité par Brunet, relié en maroquin rouge vers 1730 par Pierre Anguerrand. A Paris, chez la Veuve de Sébastien Mabre-Cramoisy, 1688. Avec Privilège de Sa Majesté. In-8 de (2) ff., dont le portrait de l’auteur, 220 pp. et (6) ff. pour la Table, le Privilège du 19 juin 1678, et l’achevé d’imprimer du 30 décembre 1687. Plein maroquin rouge, double filet or autour des plats, dos lisse orné, filet or sur les coupes, roulette intérieure, tranches dorées. Reliure de Pierre Anguerrand vers 1730. 165 x 105 mm.‎


‎Edition originale de la plus extrême rareté, publiée par l’auteur, reliée en maroquin ancien, des poésies de Madame Deshoulières, l’une des célèbres «Précieuses». Douée de toutes les qualités du corps et de l’esprit, elle reçut l’éducation la plus raffinée, apprit le latin, l’espagnol, l’italien, la musique, la danse, l’équitation. Elle étudia la poésie sous la direction d’un maître, Hesroult. A treize ans, selon Sainte-Beuve, à dix-huit selon d’autres historiens, elle épousa Guillaume Deshoulières, gentilhomme ordinaire de Condé, qu’il suivit dans la Fronde, s’exilant avec lui à Bruxelles. Restée à Paris, Mme Deshoulières fréquenta des érudits et de beaux esprits: Ménage, Conrart, Benserade, et écouta Gassendi dont elle fit siennes certaines théories (Bayle la cita dans son article sur Spinoza). Rejoignant son mari à Bruxelles en 1655, elle y connut des succès mondains, puis fut emprisonnée pour avoir réclamé trop vivement aux autorités flamandes la pension due à son mari. Libérée et rentrée à Paris, elle se lia avec les meilleurs écrivains et les plus grands noms de la société: Corneille, à qui elle fut toujours fidèle, son frère Thomas, Pellisson, Quinault, Fléchier, Mascaron, La Rochefoucauld, Montausier, Vivonne, Saint-Aignan, Vauban. Elle fut surtout bien reçue à l’hôtel de Bouillon et à l’hôtel de Nevers. C’est de là qu’elle suscita et dirigea la cabale contre la Phèdre de Racine. Elle tenait salon de bel esprit et restait fidèle aux admirations de sa jeunesse. Lors de la querelle des Anciens et des Modernes, elle prit tout naturellement le parti de Perrault. Somaize l’a mise dans son Dictionnaire des précieuses, sous le nom de Dioclée. Elle se fit une spécialité de la poésie pastorale et trouva le moyen de composer des idylles ou des églogues sur les événements menus ou grands de la vie de cour, ainsi des «idiles» sur la mort de Montausier, le retour du roi à la santé, la naissance de «Monsieur, duc de Bourgogne», une églogue intitulée «Louis». Dans ses églogues, ses élégies, ses épîtres, ses chansons, elle chante ses animaux familiers, son chien, sa chatte, ses moutons et ses brebis. On cite encore dans les anthologies l’églogue célèbre: «Sur les bords fleuris, Qu’arrose la Seine…». Elle a de la grâce, de l’esprit, de la mollesse, une assez vive sensibilité, une certaine naïveté. Voltaire l’admirait fort. «Elle a joui longtemps de la première place parmi les femmes poètes» écrivait Sainte-Beuve. Les œuvres de Mme Deshoulières sont souvent l’écho des jeux d’esprit de son salon, contrepoint parisien de la cour du jeune Louis XIV, que fréquentaient les deux Corneille, Tallemant, La Rochefoucault, le duc de Montausier, Bussy-Rabutin… et Perrault. «Mais c’est la veine élégiaque et pastorale héritée de l’Astrée qui fera sa fortune au XVIIIesiècle: ses églogues et ses idylles consacrent une poésie sérieuse qui prône la vie innocente et bucolique des bêtes, loin des passions des hommes que l’ambition et la cupidité ont corrompus». Cette édition originale des Poésies de l’une de nos célèbres précieuses est fort rare et a toujours été recherchée des bibliophiles, notamment les deux seuls exemplaires cités en maroquin ancien: l’exemplaire en maroquin ancien aux armes de Madame de Chamillart, 1620 F. Or (enchère colossale) à la vente du Baron Pichon et le second exemplaire relié en maroquin ancien - le présent exemplaire - vers 1730 par Anguerrand provenant de la bibliothèque du duc de La Vallière.‎

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‎ROUMANILLE, Joseph.‎

Reference : LCS-17647

‎La Campano mountado. Pouèmo en sèt cant de J. Roumanille autour di Margarideto, di Sounjarello, di Capelan, etc. Édition originale de ce recueil de poésies en provençal par « le Père du Félibrige », Joseph Roumanille.‎

‎Précieux exemplaire de ce rare recueil de poésies provençales, conservé dans son élégante reliure de l’époque en demi-chagrin bleu nuit. En Avignoun, Enco de J. Roumanille, Libraire, 1857. In-12 de ix pp., (3) pp., 144 pp. Relié en demi-chagrin bleu nuit, dos à nerfs orné de filets dorés, pièce de titre de maroquin vert, tranches mouchetées. Reliure de l’époque. 172 x 106 mm.‎


‎Édition originale de ce recueil de poésies en provençal publié peu après la création du félibrige en 1854. C.-P. Julian et P. Fontan, Anthologie du Félibrige provençal, p. 12. Campano mountado (La Cloche montée, 1857) est un poème héroï-comique composé de sept chants « à la manière » du Lutrin à savoir: Sabòly, Lou Journau, Lou Diable, Moussu lou Curat, Vitòri, L’aigo-signado, La man que dardaio. « La Cloche montée est l'histoire très-plaisante, et très-poétique par moments, d'un certain sonneur de l'église Saint-Didier d'Avignon, brave homme passionné pour ses cloches et qui passe sa vie à recueillir de l'argent, sou par sou, de porte en porte, afin d'enrichir de notes nouvelles le carillon de son église. On devine ce qu'un tel cadre offrait d'occasions piquantes au peintre des mœurs avignonnaises. Cette fois M. Roumanille a lâché la bride à sa fantaisie comique ; soyez sûrs pourtant que les pensées élevées paraissent toujours à propos au milieu des plus vives bouffonneries. C'est là, je le sais bien, une peinture toute locale; le héros du poème vit encore, et chacun peut le rencontrer dans la rue : qu'importe? Cette joyeuse folie de M. Roumanille ne dépare pas l'aimable gravité de ses œuvres. » (Saint-René Taillandier. La Renaissance de la vie provençale, p. 251). Joseph Roumanille, né à Saint-Rémy-de-Provence en 1818 et mort à Avignon en 1891, est un poète français écrivant en provençal. « Il était l’ainé de sept enfants dans une famille de paysans aisés, milieu catholique où l’on conservait pieusement les traditions du terroir et l’usage de la langue provençale. Le jeune Joseph fit ses études au Collège du Tarascon, et fut ensuite maître d’études à Nyons, dans la Drôme, puis à Avignon où il eut parmi ses élèves Frédéric Mistral et Anselme Mathieu. Attiré de bonne heure par la langue de sa province, il publia un premier recueil de vers en provençal : ‘Les Pâquerettes’, en 1847. Après la Révolution de 1848 il collabora au journal légitimiste d’Avignon ‘La Commune’, dans lequel il publia des pamphlets dialogués où se manifeste un talent remarquable de prosateur et de polémiste ; la plupart de ces écrits ont été réunis dans ‘Lis Oubreto’ (1860). De plus, Roumanille sollicita la collaboration des jeunes poètes provençaux de l’époque, dont il accueillit et analysa les productions dans les colonnes de son feuilleton ; il réunit le tout en volume en 1852 sous le titre de ‘Les Provençales’ (Li Prouvençalo’). Dès lors, Roumanille fait figure de chef d’école : il établit, d’accord avec Mistral, les principes de l’orthographe nouvelle du provençal, qu’il énonce dans la préface de ‘La Part de Dieu’ (1852), et il participe à la fondation du Félibrige le 21 mai 1854 à Font-Ségugne, près d’Avignon, aux côtés de Mistral, Aubanel, A. Mathieu, Giera, Brunet et Tavan. Il était l’aîné des sept ; il avait préparé le mouvement par son œuvre et son action personnelle ; aussi mérite-t-il d’être surnommé le ‘Père du Félibrige’. » (Dictionnaire des auteurs, IV, 143). En 1855, Joseph Roumanille devient libraire-éditeur, en Avignon. Sa librairie, rue Saint-Agricol, devient un outil de la cause félibréenne. De nombreux autres ouvrages sortiront de cette maison d'édition devenue le foyer de la renaissance provençale, tels que « Mirèio » de Mistral et « Armana Prouvençau ». Précieux exemplaire de ce rare recueil de poésies provençales, conservé dans son élégante reliure de l’époque en demi-chagrin bleu nuit.‎

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