<div class="texte surlignable clearfix" data-mce-fragment="1"><p data-mce-fragment="1">Les carnets de notes de Camille Saint-Jacques explorent les différentes dimensions, esthétique, éthique, politique, d’une manière de penser l’art en tant que commun. Emmanuel Pernoud résume ainsi leur visée: «Être peintre, ce n’est rien. C’est peindre qui compte – le verbe à la place du sujet. Peindre est à la portée de tout le monde, entre autres des peintres. Telle est la basse obstinée de ces textes et leur sourde indignation contre un monde de l’art qui ferait de la peinture un accès réservé. C’est le côté “Nuit du 4 août” de ces libres réflexions: “l’art vous appartient”.» En peignant, en écrivant, il s’agit de renouer avec la part de nuit qu’on porte en soi, qui est en même temps la chose la plus singulière, la plus étrange, et la plus commune. Il ne faut pas craindre la «pensée sauvage, instantanée et sans lien avec la linéarité dialectique, plus proche du rêve hagard où se télescopent les images dans un jaillissement fécond».</p><p data-mce-fragment="1">Inscrivant pour chaque fragment son âge en chiffres romains ainsi que le jour de l’année en chiffres arabes, Camille Saint-Jacques précise et déploie au fil des jours cette idée d’une peinture ouverte, commune, qui ne serait plus le privilège de quelques-uns: «Penser que la peinture est une affaire personnelle que l’on peut signer de son nom propre est une erreur funeste. Elle s’est enracinée en nous depuis maintenant quelques siècles, depuis l’avènement d’un sujet bourgeois accapareur de tout, y compris de ces communs: nature, terre, eau, air... qu’il s’agirait de transformer en “biens”, c’est-à-dire en valeurs, en marchandises et propriétés offertes au commerce. Nous étouffons à cause de cette rapacité boutiquière, et nous crevons des injustices qu’elle engendre. C’est très simple, l’art n’est pas un bien. On œuvre comme on respire. Cela ne nous donne pas plus le droit de signer ce qui advient que nous ne pouvons nous approprier l’air de nos poumons sous prétexte que nous l’avons inspiré quelques secondes. L’art aussi est un commun.» L’art, comme l’air, comme l’eau, est seulement ce qui nous traverse, ce qui passe. Son appropriation est non seulement mensonge, mais violence faite à la communauté infinie des êtres et des choses.</p></div> Strasbourg, 2023 L'Atelier contemporain 236 p., illustrations couleur, broché. 16 x 20
Reference : 26221
ISBN : 9782850350924
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Y. Le Gallo - L. Le Guillou - A. Lebois - D. Martin - J.-P. Balcou - B. Tanguy - E. Voldeng
Reference : 46250
(1976)
1976 CRBC -1976 - Broché - In-8, 6 x 24,5 cm - 115 pages - bon exemplaire
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3 lettres signées Comtesse de Scibor Rylski puis Augusta, 1872, format in-12 de 2 ff. (4 pages), 2 ff. (4 pages), et 4 ff. (7 pages) et 1 brouillon autographe d'Edouard Dentu, s.d., format in-12, 1 f. (une page) : Suivent qq. extraits : 3 Lettres manuscrites signées Comtesse de Scibor Rylski puis Augusta, et brouillon autographe d'Edouar Dentu ] I : "Lyon, ce 14 août 1872. Monsieur, puisque vous ne voulez pas être mon éditeur, voulez-vous être mon ami. Car pour le moment nous ne pouvons être que deux amis. Pourquoi cherchez-vous un ami dans un inconnu direz-vous. Votre personne m'est inconnue, m'est votre esprit, votre coeur me sont connus, ils me plaisent ; et puis je me sens des sentiments dans l'âme qui veulent un homme de génie pour unique confident. Je ne veux pas que le Poëme de mon coeur soit inutile. Il brillera pour vous comme il eût brillé popur vous seul..." ... "Permettez-moi de vous tendre la main, oh une main bien amie, celle de votre Servante. Comtesse de Scibor Rylski, 174 Cours Lafayette, Lyon, ce 14 août" ; II : Brouillon de réponse non daté de la main d'Edouard Dentu : "Chère Madame, Je suis blessé, et par vous ! Aussi je vous demande de me continuer vos ravissantes confidences, priant Dieu qu'il épargne à votre coeur de nouveaux déchirements car votre nature si délicieusement fine est de celles qui ressentent cruellement les meurtrissures de cette vie" ... "...soyez assez bonne pour m'adresser à l'avenir les lettres dont vous voudrez bien m'honorer à mon domicile personnel, rue Sainte Claire 9 à Passy-Paris".III : 27 août 1872 : "J'ai été ravie je ne voudrais pas autrement que vous êtes dans cette lettre La première oh qu'elle ne soit pas la dernière. Quel autre que vous aurait pu jamais excuser et répondre si gracieusement à une inconnue et la deviner... aussi je vous salue au fond de mon coeur comme on salue un phar qui nous a montré les écueils où l'on pouvait périr. Maintenant que nous voilà amis je vous demande pour le moment une alliance proprement morale et mystérieuse. Venez dans mon coeur quand vous serez malheureux, fatigué, où blessé par quelques-uns de ces échecs moraux qui vous attendent à tous les passages importants de la vie" ... "... votre Augusta". IV : "Lyon, ce 15 Septembre 1872. Mon ami, Laissez-moi vous donner ce nom et comprenez-moi bien, en parlant à Dieu nous lui demandons une foule de choses, il reste muet, moi je veux trouver en vous les réponses que Dieu ne nous fait pas. De plus, je crois qu'il est possible de faire exister, comme dans une symphonie deux harpes qui à distance se répondent, vibrent, et produisent une délicieuse mélodie" ... "ordinairement, les mariages, même les liésons, se font au rebours du sens commun, une famille prend des renseignements sur un jeune homme. Si le Léandre fourni par la voisine ou pêché dans un bal n'a pas volé, s'il n'a pas de tare visible, s'il a la fortune qu'on lui désire, s'il sort d'un collège ou d'une école de Droit, ayant satisfait aux idées vulgaires sur l'éducation, et s'il porte bien ses vêtements, on lui permet de venir voir une personne, lacée dès le matin à qui sa mère ordonne de bien veiller sur sa langue, et recommande de ne rien laisser passer de son âme, de son coeur, sur sa physionomie"... "J'attends votre réponse et suis de grand coeur votre Augusta"
Etonnante correspondance dont on ne sait s'il faut réellement l'imputer à la Comtesse de Scibor Ryslki (Agnès Veth ?) qui signe par la suite "Augusta". Mais curieux lot, révélateur de la passion que pouvait alors (toujours ?) susciter un éditeur célèbre du temps. Un mystère à élucider...
Ensemble de 7 lettres autographes signées, d'une lettre tapuscrite signée et d'une carte de visite avec quelques lignes autographes signées, au total 10 pages, rédigées entre 1910 et 1925 [ adressées à Fernand Hauser dont : ] "Cher Monsieur Hauser, Je tremble encore à l'idée qu'après avoir interrogé trois groupes de frères qui n'ont rien de commun avec Etéocle ni avec Polynice, vous auriez pu me poser, devant mon frère, une question analogue sur un divorce possible. Aussi, tandis que mon frère s'occupe à lire votre intéressant article de la "Presse" sur "l'Accord Fraternel", je prends bien vivement cette feuille de papier blanc qui traîne sur la table, et je vous écris en cachette, pour vous affirmer que nous continuons toujours à nous entendre, comme si le lieu de notre naissance était Bangkok (Siam)" [signé Max Fischer, et l'on peut lire, écrit de la même main, le même texte en regard, signé d'Alex Fischer ! ] ; [On joint : ] Quelques coupures de presse relatives à Max et Alex Fischer et une carte postale représentant les frères Fischer
Bel ensemble de courriers adressés à l'écrivain Fernand Hauser par le duo d'écrivain comique d'origine suisse Max Fischer (1880-1957) et Alex Fischer (1881-1935), qui furent notamment directeurs littéraires aux Editions Flammarion à partir de 1904. Plusieurs courriers jouent avec humour sur cette relation fraternelle peu commune en littérature.
Imp. Chaix. 1962. In-4. Broché. Etat d'usage, Couv. légèrement passée, Agrafes rouillées, Intérieur frais. 65 pages - nombreuses photos en noir et blanc dans et hors texte. 2e plat déchiré.. . . . Classification Dewey : 70.49-Presse illustrée, magazines, revues
"Sommaire : Comme en 1913, le franc est la première monnaie du monde - La Grande-Bretagne au seuil du Marché Commun - Nouvelles d'aujourd'hui... nouvelles de demain.. - Pour faire baisser le coût de la vie, l'agriculteur va-t-il devenir un commerçant ? - Perspectives européennes.. et mondiales - ""France"" - Le marxisme a-t-il changé l'homme ? Voici une réponse de l'URSS - Energie et aménagement du territoire - Une dynastie industrielle : les Schneider 1. la création du Creusot moderne - L'attelage automatique de choc et de traction, clef du chemin de fer européen Classification Dewey : 70.49-Presse illustrée, magazines, revues"
PARIS MATCH. 8 septembre 1962. In-12. Broché. Bon état, Couv. convenable, Dos satisfaisant, Intérieur frais. 86 pages augmentées de nombreuses photos et illustrations en noir et blanc et en couleurs dans et hors texte - 1er plat illustré d'une photo en couleurs. . . . Classification Dewey : 70.49-Presse illustrée, magazines, revues
Sommaire : Cet enfant aura Soraya pour maman, Qu'avaient ils en commun ces 5 qui voulaient tuer De Gaulle ? par Pierre Joffroy, Sans la mer au bout de la piste c'était comme a Orly, Algérie : avec les français qui ont peur, son mari a été enlevé, Rousseau ce rêveur qui bouleversa le monde Classification Dewey : 70.49-Presse illustrée, magazines, revues