Paris [Georges Hugnet] 1934 In-12 Broché
Reference : 013804
Edition originale publiée anonymement en 1943 et antidatée. Tirage unique à 63 exemplaires. Un des 40 sur vélin crème du Marais, celui-ci enrichit d'uneNOTE AUTOGRAPHE signée et datée du 20 avril 1964, dans laquelle Hugnet explique les circonstances de l'édition de la plaquette : « Seuls, quelques exemplaires de cet ouvrage, édité par moi en 1943, ont été numérotés à la main, ce travail ayant été interrompu par une indésirable visite des autorités d'occupation et jamais repris par la suite ». Il dévoile également le nom de l'auteur et ajoute qu'il possède le manuscrit du texte. Très bon 0
Librairie-Galerie Emmanuel Hutin
Emmanuel Hutin
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Spectaculaire et émouvant autoportrait inédit. [circa 1940-1942]. Encre sur papier (230 x 160 mm), sous encadrement. Spectaculaire dessin d'Antoine de Saint-Exupéry, réalisant son autoportrait dans un décor vallonné. L'écrivain-aviateur s'y représente en pied, au sommet d'une petite colline herbeuse et fleurie. Au second plan, une maisonnette avec sa cheminée fumante, jouxtée d'un sapin, sous un soleil irradiant.
Saint-Exupéry a toujours crayonné, dessiné. Tous les supports furent bons : marges de ses brouillons, dans les lettres à ses amis, sur des télégrammes reçus, des factures, des reçus, des nappes, des prospectus, et évidemment dans ses manuscrits et dans les dédicaces de ses livres. Tout support offre à son imaginaire un espace où il peut exprimer, souvent par l'esquisse et la caricature, des personnages vivants ou imaginaires. Ces oeuvres éphémères sont recensées dans l'ouvrage Antoine de Saint-Exupéry. Dessins, Aquarelles, pastels plumes et crayons (Gallimard, 2006) ; ceux ayant particulièrement à voir avec le Petit Prince sont également reproduits dans le merveilleux catalogue de l'exposition au Musée des arts décoratifs de 2022, À la rencontre du petit prince. Ce dessin - inédit - est l'un des plus aboutis qui soit de la période américaine précédant l'élaboration du Petit Prince. Le visage du personnage est à rapprocher de celui du dessin réalisé dans une lettre à Léon Werth datée du 1er juin 1940 : la veste, la ceinture, le visage, le noeud papillon, tout y est identique dans cette étape supplémentaire, où Saint-Exupéry campe cette fois son personnage dans un nuage, et où il apparaît, sur la « terre des hommes », avec touffes herbes, fleurs, mouton, cabane et cheminée fumante (Album Pléiade, 267, également reproduit dans le catalogue de l'exposition Le Petit Prince au Musée des arts décoratifs, 2022, p. 163). Et parmi eux, notre dessin est plus proche encore de l'époque de la rédaction du Petit Prince : Saint-Exupéry s'est débarrassé des éléments de guerre, pour ne s'intéresser qu'à la quiétude - ou l'inquiétude - de son personnage, perdu au milieu de ce décor. De nombreuses esquisses, avec les mêmes traits, sont réalisés depuis New York pendant les années 1941-1942, au moment où l'écrivain va pleinement s'attacher à la rédaction de son conte. « On le voit sur les traits même du Petit Prince : Antoine de Saint-Exupéry simplifie petit à petit le visage. Il enlève ses sourcils. Il lui donne son fameux cache-nez, comme il l'appelle dans le livre, c'est-à-dire son écharpe. Il y a tout un travail et des résultats qui ne viennent pas tout de suite. [...] Tout cela montre que le travail graphique est à la source de sa réflexion littéraire » (Alban Cerisier). Comme le confirme Olivier d'Agay, petit-neveu de l'auteur et directeur de la succession Saint-Exupéry, « c'est lui, le Petit Prince, c'est Saint-Ex évidemment. Il se dessine dans des situations en avion, sur un nuage. Il le met en scène, il se met en scène. Ce Petit Prince, c'est lui enfant, lui adulte. C'est lui adulte rencontrant lui enfant, comme cela s'était passé dans le désert. Tout vient de là, après l'accident d'avion du 31 décembre 1935, entre Paris et Saïgon. Dans son délire, il rencontre Le Petit Prince et pour lui c'est un choc qui va générer le conte, six ans après » (interview Radio France, 5 avril 2022). L'identification de l'auteur à son personnage est décelable et confirmée dans plusieurs autres dessins new-yorkais. Miroir de son âme, ce Petit Prince qui ne l'est pas encore est plus qu'un compagnon de route : c'est un double poétique, trait d'union entre l'imaginaire et la vie réelle, amplifié par l'épisode de la guerre. « Le Capitaine de réserve Antoine de Saint-Exupéry est mobilisé en septembre 1939, de retour d'un séjour à New York [...]. Il y effectuera des missions au-dessus de la France et des pays voisins, et pour rendre compte à ses proches de ces vols très risqués, il prendra l'habitude de dessiner des scènes représentant non des avions, mais des personnages, perchés sur des nuages, des collines ou des montagnes [...]. Et si le petit prince n'avait pas d'âge ? [...] Pour son livre, l'écrivain tranchera, en prêtant à son personnage des traits et une silhouette d'enfant [...]. La jeunesse du petit prince n'est autre que la jeunesse de son regard sur le royaume du monde. Il est enfant comme symbole. Il ne l'est pas au nom de l'appartenance à une classe d'âge » (À la rencontre du Petit Prince, p. 163 et 205). Dès lors, et bien avant de s'atteler aux illustrations en couleurs et à l'aquarelle qui orneront l'ouvrage, Saint-Exupéry ne cessa de dessiner, pendant l'année 1942, ces petits personnages, mi-homme, mi-enfant, qu'il campe le plus souvent seul, sur une colline ou un bout d'herbe. Au fur et à mesure qu'avance la rédaction de ses conte, l'écrivain lui ajoutera les attributs que l'on connaît : l'écharpe remplacera le noeud papillon, la chevelure blonde et frisée s'étoffera, et les décors planétaires supplanteront les univers terrestres. Rare et merveilleuse représentation de l'auteur dont il n'existe, dans ce format et par son caractère abouti, que peu d'équivalents. Certificat joint (Thierry Bodin expert). Delphine Delcroix & Alban Cerisier, Antoine de Saint-Exupéry. Dessins, Aquarelles, pastels plumes et crayons, Paris, Gallimard, 2006.
[SNPMD] - PETIT, Henri ; [ SAUTET, Camille ; PETIT, Madame Henry : SUFFRAN, Michel ]
Reference : 54662
(1977)
Texte recueilli par Camille Sautet, un des 450 exemplaires non numérotés (après 50 numérotés), 1 vol. in-4 reliure pleine toile éditeur sous jaquette transparente, sous étui cartonné, collection "L'univers sensible", SNPMD, Paris, 1977, 110 pp. avec Pays de Bourgogne, 1 vol. in-8 br., 1979, pp. 353-417
Remarquable ensemble réunissant : un bel exemplaire de "Paysages" dédicacé par Henri Petit "Pour Michel Suffran, qui sait ma très vive sympathie et aussi ma reconnaissance" ; le numéro spécial d'hommage à Henri Petit publié par la revue "Pays de Bourgogne", accompagné d'une belle L.A.S. (2 pages) de Camille Sautet adressée à l'écrivain bordelais Michel Suffran : "Mon Cher docteur et ami, je vous adresse par le même courrier un exemplaire de la revue "Pays de Bourgogne" qui vient de paraître, où vous trouverez entre autres votre remarquable article "Frère de Silence" en hommage à Henri Petit. Quand je dis "remarquable", il ne s'agit pas d'un mot passe-partout [ ... ]mais de ce qui est proprement digne de retenir l'attention. Je regrette beaucoup que, comme me l'avait fait espérer Yves Leroux, vous n'ayez pas pu, en son temps, lors de la parution de "Paysages", donner à Henri Petit le bonheur de lire quelques pages de vous, de ce ton et de ce style [ ... ] nous nous retrouvons en certains mots : artisanal, race terrienne, contemplation... et je disais souvent que l'athée qu'il disait être avait une pensée et un coeur franciscain et une âme contemplative, parce que le croyant qu'il avait été jusqu'à l'âge de 13 ans cet enfant était toujours près de lui et le suivrait jusqu'au bout de la route. Madame Petit, que je viens de voir à Paris, a beaucoup apprécié et en particulier votre témoignage. Elle vous écrira sûrement" [ ... ]". Michel Suffran a écrit ces lignes sur l'enveloppe : "A la limite, ce n'est pas ce que nous proclamons et analysons qui importe le plus. Ce qui compte (et ce qui nous sera compté), c'est ce qui appartient à l'indicible, ce qui rayonne de nous à notre insu, et peut-être, contre notre consentement. Un andante de Mozart, un crépuscule de Watteau, un page de Nerval témoignent bien plus sûrement de Dieu en l'homme, que la plus ingénieuse des "démonstrations" métaphysiques". On joint la belle lettre autographe (prévue par Camille Sautet) signée par Madame Henri Petit, adressée à Michel Suffran : "Je viens vous remercier très sincèrement du bel article que vous avez consacré à mon mari. Vous dites à son propos des choses que personne n'a encore dites. Vous allez très loin. J'en suis, croyez moi, profondément touchée. Et c'est vrai (souligné). [ ... ]"Né à Avallon (Yonne), l'écrivain bourguignon Henri Petit (1900-1978) fut élève à Louis-le-Grand puis à la Sorbonne, où il rencontre Jean Grenier. Il publie son premier texte ("Vézelay") en 1927, et reçoit le Grand Prix de littérature de l'Académie Française en 1965.
P., Didot, 1774, 3 VOLUMES in 8 reliés en plein veau marbré, dos ornés de fers dorés, tranches rouges (reliures de l'époque), T.1 : 1 PORTRAIT DE PETIT, (5), 104pp., 407pp., T.2 : (1), 8pp., 560pp., T.3 : (1), 8pp., 343pp., 142pp. (SUPPLEMENT par LESNE), 90 PLANCHES DEPLIANTES REPRESENTANT DES INSTRUMENTS DE CHIRURGIE
---- EDITION ORIGINALE ---- BEL EXEMPLAIRE BIEN COMPLET DU PORTRAIT DE PETIT, DU SUPPLEMENT PAR LESNE ET DES 90 PLANCHES REPRESENTANT DES INSTRUMENTS DE CHIRURGIE ---- "Depuis Ambroise PARE, aucun homme n'a autant contribué aux progrès de la chirurgie... Petit a le grand mérite d'avoir défini le premier signe clinique objectif : la crépitation, signe de la fracture. Il insiste aussi sur l'"intervalle libre" comme signe-symptôme qui rend probable l'utilité de la trépanation dans les commotions cérébrales. Il pratique la première trépanation de la mastoide en 1744, ansi que les premières paracentèses… Il invente le lien hémostatique appelé garot. Il innove également en technique chirurgicale : cholecystectomie, cure des hernies, des occlusions intestinales et du cancer du sein, amputations. En urologie il invente une sonde à demeure". (Dictionnaire historique des médecins & Jourdan VI pp. 400/402) ---- Heirs of Hippocrates N° 777 : "Petit was the leading french surgeon of the early eighteenth century and the first director of the Académie de chirurgie in Paris. He was the inventor of the screw tourniquet and developed many new and successful surgical procedures. He made significant improvements in the techniques for performing amputations and herniorrhaphy. Petit was one of the earliest to describe osteomalacia and was a pioneer in cholecystotomy. In volume I of the present work is his account of the first successful operation for mastoiditis (p. 153, 160) and in volume II is his description of Petit's hernia and Petit's triangle in the region of ilium (pp. 256/258). Among the many plates are a fine portrait of Petit and a depiction of his screw tourniquet" ---- GARRISON N° 3357 & 3577 - Waller 7323**8122/B2-7115/ARM4
1 vol. in-8 reliure demi-veau vert marquée Saint-Nicolas, s.d. (circa 1850 ], Règlement Général du Petit Séminaire de Paris [ Suivi de : ] Coutumier Général du Petit Séminaire de Paris [ Suivi de : ] Ratio Docendi [ Suivi de : ] Plan d'Etudes [ Suivi de : ] Règlement de l'Académie Littéraire du Petit-Séminaire de Paris [ Suivi de : ] Règlement de la Congrégation de la Sainte Vierge [ Suivi de : ] Coutumier de la Première Communion et de la Confirmation [ Suivi de : ] Règlements pour les Pensionnaires en Chambre [ Suivi de : ] Quelques Réflexions sur les fonctions de Supérieur dans un Petit-Séminaire [ Suivi de : ] Réglement de MM. les Directeurs d'un Petit Séminaire [ Suivi de : ] Quelques Réflexions touchant la Vocation, 61-18-11-36-16-16-20-16-2 ff.-32-50-12 pp.
Intéressant recueil de réglements et coutumiers divers du Petit-Séminaire de Paris. Bon exemplaire (très bon état).
Paris, Typ. de Rouge frères et comp., 1870. 2 séries de 13 et 24 livraisons montées en 1 vol. in-folio, demi-basane rouge, dos lisse, premier plat de couverture illustrée conservé portant Album de la Charge (reliure de l'époque).
Importante collection de cette revue satirique, l'une des plus rares de cette période de fin d'Empire. Exemplaire complet des livraisons 13 bis et 14 bis, et de 16 (sur 17) suppléments illustrés.Journal satirique hebdomadaire ayant comme rédacteur en chef le caricaturiste Alfred Le Petit qui avait quitté l'Eclipse pour cause de mésentente avec Polo. Le directeur-gérant en est Charles Virmaitre.Le premier numéro paraît le 13 janvier 1870 encadré de deuil, avec au centre le portrait de Victor Noir ; il paraît sur 4 pages in-folio, et ce jusqu'au 14 avril. Cette première série est imprimée sur papiers de différentes couleurs ; la première page est occupée par le titre dessiné par Alfred Le Petit ; le fond de cette couverture étant couvert d'une foule de petits portraits-charge des célébrités du jour.La seconde série débute le 14 avril de format plus grand. La couverture d'Alfred Le Petit disparaît et la une est réservée à des caricatures coloriées. Le 13 août 1870, la Charge publie Trois baisers, une poésie du jeune d'Arthur Rimbaud agé de seize ans.L'esprit de ce journal est nettement défavorable à l'Empire et anti-prussien ; il fut plusieurs fois poursuivi et même condamné pour la publication de dessins interdits. La majorité des caricatures et des portraits-charge fut, bien entendu, exécutée par Le Petit. Un numéro intéressant est consacré, le 25 juin, aux « célébrités du Salon de 1870 » (Courbet, Corot, Manet, Jongkind, etc.). A ses cotés, retenons une série de dessins d'Henri Somm également consacré au Salon. D'autres collaborations de Amelot, Cham, Choubrac, Faustin, Gilbert-Martin, Montbard, Robida, etc.Bon exemplaire atteint de rousseurs. La couverture porte un envoi autographe signé d'Alfred Le Petit : A mon cher M. Bréard, son jeune ami Alfred Le Petit.Berleux, 112 et 199 ; Jones, 29 ; Watelet, 819 ; Ridiculosa, p.95.