1910 demi-chagrin bleu noir éditeur, dos orné, tête dor., couv. conserv. 4 vol. in-12, 312-315-311-320 pp., P. Albin Michel s.d. (ca. 1910)
Reference : 14385
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Albin Michel, s.d. (1925), 4 vol. in-8°, 312, 315, 311 et 320 pp, introduction par Albert Meyrac, reliures demi-chagrin vert, dos à 4 faux-nerfs guillochés ornés en long, décor doré et à froid, têtes dorées, pièces de titres basane vermillon, couv. illustrées conservées (rel. de l'époque), bon état
Édition complète en 4 volumes. — Née en 1784, Laure de Saint Martin Permon (1784-1838) se trouve, dès l'enfance, mêlée aux événements tragiques de la Révolution. Élevée à la manière de l'Ancien Régime par un père et une mère attachés aux traditions, elle devient à seize ans l'épouse d'un général républicain, Junot, aide de camp et favori de Napoléon Bonaparte que sa famille et elle-même ont intimement connu dès sa jeunesse. Tour à tour, épouse du Gouverneur militaire de Paris, ambassadrice au Portugal aux côtés de Junot fait Duc d'Abrantès par l'Empereur, témoin direct des horreurs de la guerre d'Espagne, maîtresse de Metternich, ambassadeur d'Autriche à Paris, elle vit au plus près chaque instant de l'épopée consulaire et impériale. Veuve et ruinée à la chute de l'Empire, elle n'en joue pas moins un rôle éminent sous la Restauration. Elle se met alors à écrire et ses mémoires, parus de 1831 à 1835, connaissent un succès prodigieux. Toujours le destin l'a placée ou il le fallait, et, vingt ans plus tard elle restituera ce vu et ce vécu en un récit touffu, décousu, passionnant. Avec un dédain superbe de la chronologie, elle va, vient, vagabonde, anticipe, retourne en arrière, ressuscite le passé. Témoin irremplaçable de l'épopée consulaire et impériale, elle plante le décor, brosse une fresque immense, fourmillante de petits faits pris sur le vif, de détails piquants, de portraits malicieux qui donnent le ton de l'époque et lui restituent sa saveur première. Il faut dire qu'à presque chaque page s'y profile la silhouette de Napoléon. Elle l'a vu penché sur son berceau, elle a suivi de près son ascension, elle lui doit sa fortune, sa gloire, son nom même. Qui mieux qu'elle pouvait peindre Napoléon ? — “Célèbres mémoires qui doivent beaucoup à Balzac et dont Chateaubriand, Victor Hugo et Alexandre Dumas firent grand cas. C’est dire le prestige de ces souvenirs riches en anecdotes curieuses et en portraits piquants.” (Tulard, 5) — "Les travailleurs appliqués à l'histoire du Consulat et de l'Empire savent le crédit qu'il faut accorder aux Mémoires de la duchesse d'Abrantès – ou plutôt qu'il ne faut pas leur accorder, mais ce n'est point à eux que s'adresse la présente édition, destinée, semble-t-il, à un public qui apprécie surtout dans l'histoire, les historiettes d'alcôve." (Jean Bourdon, Revue d’Histoire moderne et contemporaine, 1929)