Gallimard, coll. « Blanche » 1970 In-8 broché 20,5 cm sur 14,0. 168 pages. Bon état d’occasion.
Reference : 131042
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Un des 10 premiers exemplaires réimposés sur chine avec envoi. Paris, Au sans pareil, coll. « Littérature », (15 août) 1919. 1 vol. (190 x 285 mm) de [32] p. et 1 f. Maroquin citron, dos lisse, titre doré sur le plat, couvertures et dos conservés (reliure postérieure). Édition originale. Un des 10 premiers exemplaires réimposés sur chine (n° 6), avec un second portrait hors-texte de Cendrars par Modigliani, reproduit en noir (comme pour les 40 réimposés sur hollande). Envoi signé : « à monsieur Desanges, fondeur en bronze, ses poèmes élastiques, fragiles, éphémères, avec ma main amie Blaise Cendrars 20 avril 1953 ».
Au moins deux exemplaires sur papier vert (ceux de Jacques et de Debeer) sont connus. Ils sont également réimposés, avec le second portrait. 1919 est une année féconde pour Blaise Cendrars : outre la naissance de sa fille Miriam, il publie trois textes majeurs : les Dix-neuf poèmes élastiques Au Sans Pareil, le recueil de poèmes Du Monde entier aux Éditions de la Nouvelle Revue française (NRF) et La Fin du Monde filmée par l'Ange Notre-Dame aux Éditions de la Sirène, avec des compositions de Léger qui font date. Les 19 poèmes élastiques constituent le quatrième volume de la collection Littérature Au Sans Pareil, avec la vignette d'André Derain au titre. L'illustrateur choisi pour le frontispice est cette fois-ci Amédéo Modigliani. Le titre succède aux Mains de Jeanne-Marie d'Arthur Rimbaud (avec un portrait par J.-L. Forain), au Mont de Piété d'André Breton (avec deux dessins d'André Derain et aux Lettres de Guerre de Jacques Vaché (avec un dessin de l'auteur). Cendrars écrit en postface cette curieuse notule : " nés à l'occasion d'une rencontre, d'une amitié, d'un tableau, d'une polémique ou d'une lecture, les quelques poèmes qui précèdent appartiennent au genre si décrié des poèmes de circonstance. A l'exception de deux ou trois, ils ont été publiés par des revues étrangères, Le Mercure de France, Vers et Prose, Les Soirées de Paris et Poème et Drame, c'est-à-dire que les aînés, les poètes déjà classés et la soi-disant avant-garde refusaient ma collaboration. C'est qu'à ce moment-là il ne faisait pas bon, en France, d'être un jeune authentique parmi «les jeunes». B.C. ". Révélateurs du modernisme de Cendrars, ces poèmes isolés sont relativement courts. Tour, le deuxième poème, est un hommage à la Tour Eiffel, à laquelle le poète attribue un extraordinaire pouvoir d'attraction. Ces poèmes à la forme soigneusement échevelée, écrits pour l'essentiel avant la guerre, sont traversés par la respiration frénétique du monde, tout en rendant hommage à ses amis Apollinaire, Delaunay, ou Léger... Marges de la couverture salie, quelques rousseurs.
Librairie Alphonse Lemerre Relié 1927 Quatre volumes in-8 (14 x 20,3 cm), reliure plein chagrin, dos à 5 nerfs ornés de caissons dorés, double liseré d'encadrement sur les plats, têtes dorées, roulette dorée aux contreplats, gardes couleur, ex-libris de Pierre Chabre, 1 de 325 exemplaires sur vergé, cet ensemble comprend les ouvrages suivants : Poèmes antiques (321 pp.) ; Poèmes tragiques (330 pp.) ; Poèmes barbares (363 pp.) ; Derniers poèmes (367 pp.) ; dos passé, quelques petites marques de frottement aux nerfs, ben état. Livraison a domicile (La Poste) ou en Mondial Relay sur simple demande.
Avec une gravure originale justifiée et signée par Alberto Giacometti. Reliure de Pierre-Lucien Martin. Paris, GLM, (février) 1955. 1 vol. (120 x 190 mm) de 47 p., [1] et 1 f. Veau brun orné sur les plats de mosaïques de bois, contreplats et gardes de papier bois, titre doré, tête dorée, couvertures et dos conservés (reliure signée de P.-L. Martin, 1964). Édition collective, en partie originale. Un des 50 premiers exemplaires sur vélin d'Arches (n° 33), signé par René Char, avec une gravure originale justifiée et signée par Alberto Giacometti. La première collaboration entre le poète et l’artiste.
Le 3 mars 1980 le poète se rappelait pour les lecteurs du Nouvel Observateur les circonstances qui avaient présidé à la naissance d'un de ces poèmes : « Un jour, près d'une église romane, une femme (...) me racontait en pleurant la jalousie de son mari. Passant de nouveau devant cette église gracieuse et massive, un vers m'était venu, comme tombé du clocher : « Vérité aux secrètes larmes, la plus offrante des tanières. » Et le mot-porteur « 'tanière' était né d'incidents successifs. » Poèmes des deux années sera intégré avec Lettera amorosa au recueil La Parole en archipel paru en 1962. Ce recueil orné au frontispice d'une gravure d'Alberto Giacometti rappelle s'il le fallait combien Char fut le poète illustré par les peintres, combien surtout il en fut l'amateur éclairé et l'ami fidèle : « Dans le bastidon de René Char entre L'Isle-sur-Sorgue et Saumane, les murs étaient chargés de tableaux : une gravure de Picasso, une cire de Victor Brauner, une gouache de Braque, une lithographie de Vieira da Silva et de dessins de Giacometti. Devenus proches dès leur rencontre au sein du mouvement surréaliste auquel ils adhèrent l'un l'autre en 1930, ils reprendront tous deux leur indépendance. Ils restèrent cependant très liés et le poète devait le premier donner un texte sur son ami peintre dans Recherche de la base et du sommet, l'année même où pour la première fois Giacometti illustre l'un de ses livres : ces Poèmes des deux années. Selon le catalogue de l'exposition René Char à la Bibliothèque nationale (2008) le poète choisit parmi cinq gravures ces deux personnages debout, ensemble près d'un buisson. À partir de ce livre, et jusqu'à sa soudaine disparition en 1966, Giacometti collabora à deux reprises avec René Char. L'une fut l'expérience unique du manuscrit enluminé, telle que le poète l'a conçue pour plusieurs de ses amis peintres. Avec Giacometti, il calligraphia Visage nuptial, dont l'édition originale datait de 1938, et offrit cette oeuvre unique à son amie et mécène, Yvonne Zervos. L'autre et l'ultime, réunissait quatre eaux-fortes du peintre et les poèmes de Retour Amont. Giacometti, on le sait, disparut avant d'avoir pu en signer les exemplaires. Entre ces Poèmes des deux années et Retour Amont, leur amitié et leurs échanges furent constants. Giacometti offrit plusieurs oeuvres à René Char : des dessins dont le portrait de sa propre épouse et celui qu'il réalisa de Georges Braque, assis, au jour de sa mort, dans la chambre mortuaire. En écho, nombreux sont les livres que Char lui dédicaça et un texte de mai 1964 reste célèbre dans le corpus de l'oeuvre du poète : Célébrer Giacometti.
Paris, Masgana, 1841 1 vol. (125 x 185 mm) de 287 pp. Demi-maroquin rouge, dos à nerfs, titre doré, tête dorée (reliure de l'époque). Quatrième édition, augmentée des Poèmes. Envoi autographe signé de l'auteur à Camille Doucet, " à mon cher confrère et ami " au faux-titre. Ex-libris gravé de Camille Doucet apposé au premier plat.
Camille Doucet (1812-1895) est un écrivain français, à la fois dramaturge et poète. Il est notamment l'auteur des pièces de théâtre la Chasse aux fripons (1846) et les Ennemis de la maison (1850). Plusieurs fois candidat à l'Académie française, il y fut enfin élu en 1865, contre Joseph Autran. A partir de 1876, il fut secrétaire perpétuel de l'Académie. Iambes, oeuvre majeure de cet auteur que Barbey d'Aurevilly comparait à Corneille et que Baudelaire désignait comme « naturellement poète et grand poète » ; il fit l'effet d'un « véritable coup de tonnerre : pour la première fois, un poète authentique avait le courage de s'inscrire en faux contre les tenants de l'opinion bonapartiste et de rejeter sur leur idole tous les malheurs dont la France venait de souffrir. (...) Richesse du verbe, rigueur du rythme, sens du détail : cet alliage confère aux Iambes un relief tout à fait épique... Ce recueil le range parmi les plus grands poètes de combat entre Aggripa d'Aubigné et Victor Hugo » (in Dict. de Oeuvres). Les poèmes inspirés par la révolution de Juillet 1830 furent publiés partir d'août 1830 dans La Revue de Paris, puis réunis dans Iambes, - titre emprunté à André Chénier. Barbier se positionne comme protestataire républicain et s'inscrit en faux contre les tenants de l'opinion bonapartiste. La préface ainsi que les poèmes La Tentation et l'Iambe IX n'ont pas été réimprimés dans les éditions suivantes. Bel exemplaire ; rare avec envoi et intéressante provenance.
Paris, GLM, (novembre) 1969. 1 vol. (100 x 160 mm) de 87 p., [3] et 1 f. Maroquin rouge, titre doré, tête dorée, couvertures et dos conservés, étui bordé (reliure signée de Georges Leroux, 1976). Edition collective, en partie originale. Un des 20 premiers exemplaires sur vélin de rives, celui-ci justifié par René Char : « mon exemplaire ».
Anthologie de poèmes composés entre 1934 et 1969, depuis Le Marteau sans maître (1934) jusqu'à L'Effroi la Joie (1969) : soixante-quatre poèmes, dont plusieurs extraits de recueils publiés chez Guy Lévis Mano, l'ami éditeur depuis quarante ans. Ce dernier avait, en 1934, prit la gérance de la « Librairie 79 », avenue de Ségur dans laquelle il installe une presse Minerve à pédale, rachetée à Nancy Cunard, qui avait cessé ses activités avec The Hours Press en 1931. Avec ce nouveau matériel, il exécute l'impression d'éditions plus soignées que les précédentes, réalisées dans sa petite chambre avec une presse artisanale. L'une de ses premières nouvelles impressions sera pour René Char, grâce à l'appui financier de Paul Éluard : le recueil Moulin premier, publié en 1936, premier d'une longue série qui culmine ici avec cette anthologie. Précieux exemplaire : celui du poète. Ce dernier l'a confié en 1976 au maître-relieur Georges Leroux, qui lui exécuta un sobre janséniste. L'anthologie contient un choix de ses poèmes préférés et favoris, parmi lesquels « Le Deuil des Névons », qui en occupe la place centrale. Exemplaire de choix.