‎GREGH (Fernand)‎
‎LETTRE AUTOGRAPHE.‎

‎ Manoir du Kerdro par Clohars-Carnoët, Finistère. Un feuillet de papier bleu, plié en deux, rédigé au recto, une trentaine de lignes signées. Réponse à une enquête sur le théâtre. Pour Gregh, le théâtre n’est pas un délassement mais un grand et haut plaisir. «Un délassement, oui, le music-hall ou le cinéma en sont un pour moi. Du cinéma, je n’aime d’ailleurs que les actualités – et certains Charlie Chaplin véritablement irrésistibles…Je veux mettre à part, en y réfléchissant, des œuvres comme Forfaiture, ou comme dans un autre genre Cabiria d’Annunzio et la Gorgona, moins connu, mais admirable de Sam Benelli.»‎

Reference : 14819


‎‎

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Reference : 10790

(1884)

‎[Bagne de l'île Nou - Nouvelle-Calédonie]. Lettre autographe signée de Marin Fenayrou. N°14139. Ile Nou, le 6 Décembre 1884. ‎

‎, , 1884. 4 pp. in-4 manuscrites. ‎


‎Pli autographe cacheté, signé et adressé de l'Ile Nou (Nouvelle-Calédonie) par Marin Fenayrou à son épouse Gabrielle incarcérée à la Maison Centrale de Clermont (Oise).Sombre affaire criminelle qui défraya la chronique. Gérard Oury en fit un film (Le Crime ne paie pas, avec Pierre Brasseur et Annie Girardot, 1961).Les époux Fenayrou avaient été condamnés aux travaux forcés pour le meurtre le 29 mai 1882 de Louis Aubert, pharmacien à Paris, amant de Gabrielle Feynarou, attiré dans un guet-apens dans une maison de Chatou.Le 6 décembre 1884, Marin Feynarou adressa à son épouse cette requête expédiée de l'ile Nou en Nouvelle-Calédonie : Ma chère femme, J'ai été si étonné d'après ta dernière lettre en voyant que tu n'avais rien reçu de Mr le Ministre de la Marine que j'ai écrit tout de suite à la D.tion pour qu'elle daigne m'informer des suites qu'elle avait jugé à propos de donner aux démarches que j'avais faites au mois de mai dernier. Il m'a été répondu que, d'après une récente dépêche, il n'y avait que les condamnés de 1ère classe et concessionnaires qui pouvaient faire venir leur famille dans la colonie. Cette nouvelle m'avait plongé dans une tristesse fort grande, je me demandais quand est-ce finirait cette vie pleine d'incertitudes et de tourments ; j'ai passé pendant quelques jours dans les alternatives d'espoirs et de découragements faciles à comprendre, heureusement que la confiance que j'ai dans l'avenir est fort grande et que j'ai pu grâce à elle chasser de biens noirs soucis et me faire entrevoir que bientôt nos inquiétudes cesseraient et que au milieu de nos chers enfants nous pourrions oublier le passé sinon tout à fait du moins en atténuer l'amertume. Pour cela ma chère femme il faut que maintenant tu fasses toutes les démarches auprès du Ministre de la Marine, afin qu'il daigne notre réunion, exprime lui le désir que j'ai de t'avoir et toi celui de me rejoindre, joins à l'appui s'il le faut ma lettre pour mieux confirmer nos intentions, quand il verra que nos désirs sont mutuels, il pourra j'en suis presque certain, nous accorder une faveur exceptionnelle, surtout voyant que je suis de 1ère classe. Cette nomination à laquelle j'étais loin de m'attendre est venue agréablement me surprendre, comme elle te surprendra toi-même ; voilà toujours un obstacle de moins à surmonter (…) Je ne suis plus à Bourail, j'habite l'Ile Nou, elle est fort agréable ; on aperçoit à deux kilomètres Nouméa le chef lieu de la colonie ; je suis occupé comme écrivain. Tu vas sans doute te demander le motif de ce changement, je n'en sais rien moi-même, je l'attribue (ce qui du reste est facile à comprendre) à ce que je n'étais pas de 1ère classe. Ce changement m'a été fort possible et quoique sachant bien que je n'occupais ce poste que par faveur et que je n'y avais aucun droit, je l'ai quitté avec beaucoup de regrets mais aussi avec beaucoup de résignation. Depuis quelques temps mes idées se sont modifiées par rapport aux enfants, je ne sais pas si tu ne ferais pas mieux de les emmener avec toi, je ne puis t'expliquer les raisons qui me font agir ainsi (…) voilà deux ans et demi que je ne les ai embrassés (…). ‎

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‎VALLES (Jules).‎

Reference : 9557

(1873)

‎Lettre autographe signée.‎

‎, , 1873 ca. 1 feuillet in-8 manuscrit (11 x 18 cm). ‎


‎Lettre autographe non datée durant son exil anglais (1871-1880) dont nous n'avons pu identifier le destinataire ; l'adresse en revanche mentionnée dans la lettre 2 Bedford Street renseigne sur sa date approximative (1873) : « Cher Monsieur Jalnay, Puis-je vous voir demain, assez à temps pour prévenir toutes personnes de mes amis que je les … à Princess Theatre ? A quelle heure a-ton chance de vous rencontrer sans vous déranger ? Si vous ne pouvez ni me donner de rendez-vous, ni m'envoyer des places, écrivez-moi tout de même un mot je vous prie à cette adresse : 2 Bedford Street, Bedford Square W.C. … je voudrais pourtant vous voir et vous demander mieux qu'une complaisance, quelque chose de plus grave : un conseil. Je compte sur un bout de réponse pour demain à la première heure. Jules Vallès ». ‎

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‎CAMPAN (Madame).‎

Reference : 42254

(1816)

‎Lettre autographe signée. Paris 31 août 1816.‎

‎Paris, , 1816. Manuscrit in-12 oblong (21 x 14 cm) de (1) p. (37) pp., maroquin rouge à grains longs, dos lisse orné, filets et frises dorés d’encadrement sur les plats, initiales "F.R." sur le premier plat et “SOUVENIR” sur le second (reliure de l’époque). ‎


‎Émouvante lettre autographe signée de Madame Campan adressée deux ans après la fermeture de la Maison impériale d’Ecouen, à l’une de ses anciennes pensionnaires qui la conserva dans un album frappé de ses initiales "F.R." où sont recopiés des conseils de l'éducatrice publiés en 1824 dans le recueil De l'Éducation (1. Devoirs et qualités d’une gouvernante 2. Essais de morale 3. Du besoin de plaire et du désir d’être heureuse 4. Politesse, usage du monde).Paris 31 août 1816, Ma chère amie, j’ai retrouvé votre souvenir d’Ecouen dans ma bibliothèque, j’y ai lu avec intérêt les preuves naïves des sentiments que vous aviez fait naître dans le coeur de vos jeunes compagnes (…) alors n’existe plus, les individus sont dispersés, les meubles emportés, la cloche muette, l’herbe croît où vous dansiez et l’écho n’a plus à répondre à vos jeunes voix ; les révolutions développent en peu d’instants ce que les siècles seulement peuvent produire dans des temps calmes. les soins que je donnais à mes chers élèves ont heureusement produit des effets plus durables, les sentiments que je me plaisais à garder dans leurs coeurs, y ont laissé des souvenirs (comptant) pour moi et qui j’espère seront utiles à leur bonheur futur, on n’en peut douter en vous voyant ma chère amie et je vous en félicite en vous renouvelant l’assurance de toute ma tendresse. G.C. Les initiales G.C. en guise de signature autographe sont celles de Jeanne-Louise-Henriette Genet ou Genest qui épousa en 1774 Pierre-Dominique-François Berthollet, dit Campan, du nom de sa vallée pyrénéenne. Première femme de chambre de Marie-Antoinette, Madame Campan (1752-1822) échappa de peu aux massacres du 10 août 1792. Napoléon la nomma en 1807 directrice de la Maison impériale d'Écouen, destinée aux filles des membres de la Légion d'honneur. Elle occupa la fonction jusqu'à la fin de l'Empire quand le 24 mai 1814, le roi Louis XVIII signa une ordonnance restituant le château d'Écouen au prince de Condé.Bel exemplaire en maroquin rouge frappé du titre doré "Souvenir" que prolonge le quatrain du Comte de Ségur recopié sur la garde supérieure : « Le souvenir présent céleste / Ombre des biens que l’on n’a plus / Est encore un plaisir qui reste / Après tous ceux qu’on a perdus ». ‎

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‎WALCKENAER, Baron Charles Athanase [ Homme Politique ; Historien ; Géographe ] ; DENTU, Gabriel-André [ Imprimeur ; Editeur ]‎

Reference : 44282

(1811)

‎[ Un plagiat sous l'Empire ou les conseils du Baron Walckenaer au librairie Dentu - Année 1811 ] Dossier recueillant 11 lettres et documents autographes du géographe Walckenaer conseillant l'éditeur Gabriel Dentu dans l'affaire du plagiat de Pinkerton par Malte-Brun, et 1 lettre autographe signée de Gabriel Dentu. Les stratégies élaborées par Walckenaer pour son ami Gabriel Dentu n'auront pas tout le succès espéré, mais révèlent un homme supérieurement doué, familier des puissants du temps et des rapports de pouvoir.‎

‎34 pp. manuscrites rédigées par Walckenaer, 2 pp. par Dentu et 2 pp. d'un auteur inconnu (nom indéchiffrable) Descriptif complet fourni sur demande : 1 L.A.S. du Libraire Gabriel Dentu datée du 29 Avril 1811, 2 pp. [copie par lui-même ou projet de lettre adressées à l'Empereur Napoléon Ier ] "Sire, Permettez à l'un de vos sujets de réclamer votre attention sur une affaire d'un genre tout à fait nouveau dans la République des Lettres. Le nommé Malte-Brun, Danois, accueilli en France, n'a reconnu cette hospitalité qu'en insultant les Savans français et en les dépouillant des fruits de leurs travaux. J'ai réuni dans le petit ouvrage que je remets à Votre Majesté les preuves irrécusables des nombreux plagiats de cet étranger. Je demande à votre Majesté qu'elle veuille bien lui donner l'ordre que je puisse répondre aux attaques de cet homme, dans le Journal de l'Empire. Je saisis cette occasion pour remettre à votre Majesté un exemplaire d'une nouvelle édition des Poésies d'Officier : c'est le Chantre des Braves" ... "Agréez, Sire, les sentimens respectueux du plus fidèle et du plus dévoué de vos Sujets". / 1 L.A. par Walckenaer datée du 29 Mai 1811, 2 pp. avec adresse de Dentu Libraire, rue du Pont de Lodi n°3 : "J'irai voir Mr. de Vandebourg, c'est un homme aimable et franc que j'aime beaucoup, un véritable littérateur". ... "J'espère peu de M. Guizot - voici pourquoi : il est l'entrepreneur d'une Journal d'éducation qui commence, il a besoin du Journal des Débats. Voilà la cause de la résistance que vous éprouvez dans M. Etienne. ... Mais c'est égal, réimprimez votre brochure et répandez là, elle fera tête à tous les journaux et les discréditera parce que les journaux des départements et les journaux étrangers seront pour vous. ... Il est vrai que pour faire tranquillement ma Turquie je pense à aller passer sept ou huit jours à la campagne... " / 1 L.A. par Walckenaer adressée à Monsieur Dentu, s.d., 2 pp. : "Vous êtes un étourdi et je vous renvoye encore la copie de l'Empire Birman que vous aviez pris hier. Il y a plus de trois semaines que je vous ai observé qu'il y avait une lacune. C'est probablement les feuillets moeurs langues que Mr. Langles aura gardé" ... "Je suis désolé de l'affaire de St **** une gazette aussi ridicule et un rédacteur qui l'est autant ne peut que relever votre ennemi et vous faire du tort, ainsi qu'à votre cause. Malte Brun sera enchanté de telles attaques et fera de jolies plaisanteries. Je crois à toutes les bontés du ministre pour vous excepter à celle de vous ouvrir une seule fois [ souligné ] le Journal de l'Empire, voilà bien pourquoi je me garderai bien de perdre mon tems à préparer une réponse. ... Qu'on nous ouvre seulement tous les autres journaux pour réponses, répliques et répliques de répliques ... sera beaucoup". / 1 document de 6 pp. manuscrites par Walckenaer, s.d. intitulé : "Suite du tableau des nouveaux plagiats de Malte-Brun". Document divisé en deux colonnes opposant le T. 3 du "Précis de la Géographie Universelle de Malte-Brun" au T. 5 de la traduction française de Pinkerton dans l'édition de 1804. Walckenaer y relève notamment un passage de Malte-Brun le mettant lui-même en cause pour une traduction trop ingénieuse et il commente en regard : "tout cela paraît bien curieux à imprimer". / Importante L.A. de 2 pp. et 2 lignes par Walckenaer, s.d. : "Etant aussi peu aidé que vous l'êtes par les journaux, il n'y a pas de doutes que votre brochure ne sera pas assez répandue" ... "Non seulement votre idée pour l'Empereur est bonne mais vous devriez faire une pétition au Grand Maître de l'Université pour obtenir un règlement qui exclut les écoles des livres où le plagiat est ainsi aussi évidemment constaté. Au ministre de la Police pour qu'il écrive aux Journaux de ne pas faire l'éloge de pareils livres" ... "Au Ministre de la Justice et à la Commission du Sénat pour la liberté de la Presse pour solliciter une loi à ce sujet"... "N'oubliez pas d'en envoyer à Biquet deux exempl. Tous ceux qui aiment la géographie vont chez lui. Envoyez en aussi à Monsieur le Comte Estève, à M. Daru et au Grand Chambellan qui a le département de la Bibliothèque dans la maison de l'Empereur. N'oubliez pas le Prince Berthier et sa soeur qui demeure rue Royale n° 3. Envoyez en aussi à De Wailly les autres proviseurs et les chefs de maison d'éducation à Paris. / 1 document autographe de 6 pp. par Walckenaer, s.d. intitulé : "Projet de pétition pour le Ministre de la Police". "Excellence, un des plus grands bienfaits de votre ministère est de prévenir, de punir, et d'arrêter les délits ténébreux que les lois n'ont point prévues. Qu'il me soit dont permis de dénoncer à votre Excellence un brigandage auquel elle peut seule mettre un terme..." ... "Voici les faits : Le Sieur Malte-Brun, danois, depuis six ans copie des pages et des volumes entiers d'un ouvrage que j'ai acquis et que j'ai payé. Il en a fait d'anciens ouvrages qu'il a vendu à un librairie nommé Tardieu. Il en a composé encore très rapidement et très facilement un nouvel ouvrage qu'il a vendu au Sieur Buisson. Ces fragments de livres réimprimés dans un ordre différent sont vantés dans le Journal de l'Empire et dans tous les autres journaux. L'ouvrage original au contraire, qui a été payé par moi très cher est critiqué presque tous les jours avec acharnement et ceux qui y ont travaillé sont non seulement critiqués mais même mentionnés avec des termes injurieux et méprisants. Et cependant, ce sont des Membres de l'Institut et d'autres gens de lettres aussi recommandables par leur moralité que par leurs talents". ... "Je suis ruiné pour avoir été utile à mon pays en dénonçant des délits également nuisibles à la gloire nationale..." ... "Je demande donc à Votre Excellence justice pour le passé et protection pour l'avenir". / 1 document autographe de 4 pp. par Walckenaer, s.d., [ Brouillon de lettre à Son Excellence le Duc de Rovigo, Ministre de la Police Générale ] / 1 document autographe de 4 pp. in-4 par Walckenaer : [ brouillon de lettre à une Excellence anonyme, peut-être Charles-Guillaume Etienne, Censeur général de la Police et Rédacteur du Journal de l'Empire : "Voilà ce que j'ai griffonné. Votre brochure fait effet, ne vous découragez pas. ... N'oubliez pas M. de Fortia rue de la Rochefoucauld. ... et François de Neufchateau, mon voisin..." ] "Excellence, on s'est armé d'une de vos décisions pour exclure de toutes les institutions publiques un livre qui leur avait été précédemment recommandé, mais on avoulu chercher à le flétrir sous le prétexte qu'il était désapprouvé par vous dont l'opinion est si importante et exerce un si grand empire sur tous ceux qui cultivent les lettres".... etc. / 1 L.A. par Walckenaer, s.d., 1 p. avec adresse de Dentu Libraire, rue du Pont de Lodi n°3 : "Je vous envoye votre brouillon de lettre au ministre. Vous ferez très bien d'écrire toutes ces lettres ou pétitions et de les faire appuyer. Mais tout le monde dit que pour une chose aussi bien faite et aussi décisive vous ne l'avez pas tiré en assez grand nombre et que vous n'avez pas assez répandu cela". Lettre faisant manifestement référence à l'un des brouillons décrit ci-dessus. / 1 L.A. par Walckenaer, s.d., 1 p. in-folio adressé à Dentu :"Tout le monde est d'avis, et surtout Monsieur de Se [ Sevelinges ] que vous adressiez des pétitions aux ministres et surtout à celui de la police et à celui de la justice." ... Ne vous endormez pas auprès des puissans. Tâchez s'il est possible de gagner M.r Ett. le censeur des Débats. Consultez vos almanacs pour voir si vous n'avez pas oublié d'envoyer à de certains personnes qui l'attendent lorsque d'autres du même corps ou du même rang en ont reçu"... / 1 L.A. par Walckenaer, s.d., 2 p. in-folio adressé à Monsieur Dentu Imprimeur Librairie rue du Pont de Lodi : "Ne perdez pas un instant. Ditez que si vous n'avez pas réclamé plut tôt, cela vient de ma répugnance à cet égard. Plaignez vous de moi comme un homme apathique pour tout autre choe que pour le travail et ne se souciant de rien de ce qui se passe hors de son cabinet."... / 1 L.A. par Walckenaer, s.d., 2 pp. in-12 adressé à Dentu : "Comme je ne travaille que pour vous et qu'il est instant que je finis votre abrégé, je croirai vous voler votre temps que de l'employer à une révision que tout autre peut faire mieux que moi" ... "En comparant avec le Pinkerton, il vous sera facile de trouver ces fautes. Je vous engage aussi à relever les corrections de l'errata .... comme Malte-Brun a copié un exemplaire de la première journée, ... on pourra ajouter peut-être ajouter à cela quelques petits mots où l'on observera cela ". / 1 document autographe de 3 pp. in-4 par Walckenaer : [ adressé à Dentu qu'il exhorte au combat ] : "Je vous renvoye la lettre d'Etienne et une réponse" [ voir ci-dessus ]. " ... ce qui me désole c'est que vous n'ayiez pas répandu déjà les six mille exemplaires". ... / 1 document autographe de 1 pp. in-4 par Walckenaer [ Projet de lettre pour les présidents des trois "Classes" de l'Institut, langue, histoire, beaux-arts ] / 1 lettre manuscrite d'auteur non identifié, 2 pp. 1/2, s.d., destinée aux Rédacteur du Journal de Paris : "Messieurs, Les deux lettres que je vous ai envoyées ont excité la bile de M. Malte-Brun et ont donné lieu de sa part à une réclamation insolente..."‎


‎Ce dossier est remarquable par la force du style et la précision des conseils donnés par Walckenaer au librairie Gabriel Dentu. L'affaire du plagiat par Malte-Brun de la Géographie de Pinkerton abrégée par Walckenaer et publiée par Dentu défraya la chronique littéraire et fut l'occasion de combats littéraires (Dentu imprimera notamment dans ce but les 140 pp. d'un ouvrage intitulé "Moyen de parvenir en littérature" !) et juridiques épiques. Les présents manuscrits de Walckenaer ne sont jamais signés ; mais lui seul pouvait être l'auteur de tous ces textes puissants et informés, et la vérification de sa graphie confirme l'attribution sans aucune équivoque. Les stratégies élaborées par Walckenaer pour son ami Gabriel Dentu n'obtiendront peut-être pas tout le succès espéré, mais elle révèle l'homme d'une intelligence supérieure, familier des puissants du temps et des rapports de pouvoir.‎

Phone number : 09 82 20 86 11

EUR1,350.00 (€1,350.00 )

‎PROUDHON Pierre-Joseph-Marie‎

Reference : 68629

(1851)

‎Lettre autographe signée de 4 pages rédigée depuis la prison de Sainte-Pélagie‎

‎Paris, Prison de Sainte-Pélagie 12 Novembre 1851, 13x20,5cm, une feuille.‎


‎«?Je n'apparais encore à beaucoup de gens que comme la négation pure et simple de ce qui est?» Lettre autographe signée de 4 pages datée du 12 novembre 1851. 124 lignes à l'encre noire. Le manuscrit est présentésous une chemise en demi maroquin vert sapin, plats de papier vert marbré portant une pièce de maroquin avec lamention "Lettre autographe" incrustée sur le premier plat, contreplats doublés d'agneau vert,étui bordé du même maroquin, ensemble signé Goy & Vilaine. Lettre autographe inédite sur le progrès, signée de Pierre-Joseph-Marie Proudhon, figure incontournable de la pensée sociale française, et «?père de l'anarchie?» selon le président de la République française Armand Fallières. Le philosophe emprisonné depuis 1849 développe dans un style virulent et combatif ses convictions socialistes et condamne les absolutismes de son temps. Extraordinaire profession de foi philosophique, politique et sociale d'un penseur à la marge, dont la fortune critique et l'influence se retrouvent de Karl Marx à Émile Durkheim en passant par Benjamin Tucker. La missive est rédigée d'une écriture rapide et dense, comportant de nombreux passages soulignés appuyant certains concepts philosophiques. Le premier feuillet présente un en-tête du journal Le Peuple de 1850, un des quatre journaux dirigés par Proudhon sous la seconde République, qui lui valurent d'être emprisonné pour «?incitation à la haine du gouvernement?» «?provocation à la guerre civile?» et «?attaque à la Constitution et à la propriété?». Cette lettre inédite, datée du 12 novembre 1851, constitue une réflexion passionnée et inédite, proche d'une lettre intitulée «?De l'Idée de Progrès?», écrite une dizaine de jours plus tard, que Proudhon publie avec une autre («?De la Certitude et de son criterium?») dans l'ouvrage Philosophie du progrès. Cet ensemble de textes fut composé seulement deux semaines avant la prise de pouvoir définitive de Louis-Napoléon Bonaparte, à laquelle il s'opposa immédiatement. Une fois sorti de prison en 1852, Proudhon publia les deux lettres chez Lebègue à Bruxelles afin d'échapper à la censure, qui avait interdit la vente de l'opuscule sur le territoire français. Déjà détenu depuis deux ans dans les geôles du futur empereur des Français, Proudhon écrit depuis la prison de Sainte-Pélagie à Romain Cornut, journaliste de La Presse, qui venait de terminer une série d'articles sur le positivisme d'Auguste Comte (Etudes critiques sur le socialisme, octobre-novembre 1851). Il faut voir cette lettre comme un admirable plaidoyer de quatre pages, ou plutôt une confession de sa vision socialiste du progrès, un «?positivisme social?» qui se fonde sur la remise en cause de l'ordre ancien?: «?on recule devant une négation intellectuelle, qui est la condition sine qua non du progrès ultérieur?». Proudhon tente dans cette lettre de convaincre son destinataire du bien-fondé de ses convictions, et n'hésite pas à user de flatteries qui contrastent étrangement avec sa verve habituelle («?Ce n'est pas croyez-le bien, [..] que je désire le moins du monde influencer votre opinion, quelque désir que j'aie de faire la conquête d'un esprit aussi judicieux que le vôtre?»). Il établit au fil de la lettre un équilibre entre son âme de polémiste et son désir de légitimité, aspirant à être reconnu par ses pairs non plus comme un simple agitateur mais comme un véritable penseur. On se souvient en effet de ses célèbres traits d'esprit («?la propriété c'est du vol?!?»), ses sympathies pour les soulèvements de 1848 ainsi que ses pamphlets au vitriol dans Le Peuple qui avaient consacré sa réputation de radical?: «?J'ai été, jusqu'à ce jour, si sottement jugé, même par les socialistes [...] Parce que j'ai conduit la critique des vieux principes aussi loin qu'elle pouvait aller [...] je n'apparais encore à beaucoup de gens comme la négation pure et simple de tout ce qui est?». Proudhon affirme cependant son intention de quitter les remparts de la critique («?laissant pour le moment la polémique de circonstance, dans mes nouvelles études?») et annonce ainsi à demi-mots l'écriture d'une uvre plus approfondie, qui aboutira en 1853 à La Philosophie du progrès dédiée au même Romain Cornut. Anarchiste partisan de la suppression de l'État et de son double, le gouvernement, Proudhon ne renonce cependant pas à la critique du «?système?», qui est par définition antiprogressiste «?or, il est incontestable, à ce point de vue du progrès, que notre société tout entière, monarchistes, démocrates, catholiques, philosophes est encore absolutiste?: ce que chacun veut, c'est une charte, une constitution, un système, une législation fixe et définitive, enfin.?». Outre les systèmes politiques, Proudhon retrouve ce même idéalisme dans la pensée philosophique de ses aînés et ne se prive pas d'en faire une violente condamnation?: «?Comme Pascal, comme les allemands, nous voulons l'absolu?! [...] Spinoza, Malebranche, Leibnitz, etc., qui tous, opérant sur les catégories de substance, causalité, éternité, unité, pluralité, etc. sont arrivés à des systèmes d'immobilisme politique et intellectuel, à l'absolu?». Il constate les effets néfastes des régimes politiques et des philosophies insensibles aux vicissitudes de l'Histoire, ébranlées malgré tout par les changements que la révolution de 1848 avait laissés entrevoir. En prenant en considération l'instabilité inhérente aux sociétés humaines, il propose sa propre définition d'un progrès anarchiste et «?non-interventionniste?»?: «?Le système social, n'existe que dans la série des âges?: c'est un ensemble historique, non d'actualité. C'est pour cela qu'il n'est jamais donné à une génération, à plus forte raison à un homme, de concevoir de prévoir que le faible partie des progrès à effectuer dans l'âge suivant?: tout ce que nous pouvons faire, c'est de proposer un but idéal, c.à.d. d'affirmer en général la direction du mouvement, et de constater quelques lois, jamais d'affirmer rien de complet, de définitif, d'absolu.?» Proudhon se place en prophète, à la fois annonciateur et dénonciateur de l'aveuglement des savants français encore engoncés dans leurs idées d'absolu?: «?Il n'y a pas un homme, dans toute l'université, qui s'aperçoive de cette révolution qui est à la veille de s'opérer dans la philosophie par l'introduction si récente de l'idée de progrès dans la métaphysique?». Cet essai philosophique épistolaire ne laisse pourtant pas oublier la condition de Proudhon, détenu politique pour lequel le verbe est seule preuve de bonne foi ; il tente d'obtenir une entrevue avec Romain Cornut afin de clarifier ses propos de vive voix?: «?Je serai heureux, monsieur, en causant avec vous de toutes ces choses, de vous expliquer ce que je veux, ce que je suis?». La presse écrite, que Proudhon espère atteindre par le biais de son destinataire, fait office de tribunal des idées dont l'opinion publique est le juge?: «?c'est là le fort ou le faible, comme vous voudrez, de mon socialisme ; c'est sur cela que je devrais être condamné ou absous?». Lettre inédite d'un des plus éminents philosophes français du XIXè siècle au journaliste Romain Cornut, à qui il dédiera sa Philosophie du progrès (1853). Proudhon figura quelques semaines plus tard parmi les rangs des opposants exilés de l'Empire de Napoléon III, aux côtés de Victor Hugo et Louis Blanc. - Photos sur www.Edition-originale.com - ‎

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