‎BLOK Alexandre‎
‎Les Douze‎

‎Au Sans Pareil.1923.45 p.In-8 br,couv.ill.Dessins de J.Annenkoff.Etat correct.Couverture usagée et tachée.‎

Reference : 46007


‎‎

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Librairie Ancienne Laurencier
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‎TROIS PRÉCIEUX ROMANS DE CHEVALERIE.‎

Reference : LCS-18271

‎Pierre de Provence et Maguelonne. Cleomadès et Cleremonde. Les nobles prouesses des douze pers de France. Volume du plus haut intérêt réunissant à l’époque plusieurs illustres romans de chevalerie dont : Pierre de Provence et Maguelonne ainsi que Cleomadès et la belle Clairemonde.‎

‎Cette édition de 1502 de Pierre de Provence est répertoriée à ce jour à un seul exemplaire : celui-ci. I - Pierre de Provence et Maguelonne - S.l.n.d. (vraisemblablement Lyon, Martin Havard, vers 1502). Cy commence histoire du vaillant chevalier Pierre de Provence et de la belle Maguelonne fille du roy de Naples. Au colophon, p. h4 : Cy fine l’histoire de la belle Maguelonne fille du roi de Naples et de Pierre fils du conte de Provèce. In-4, de 64 pages signées a4-g4, impression gothique en français à 31 longues lignes, titre portant une grande lettrine de départ sur 5 lignes et 1 grand bois gravé (75 x 58 mm) : Maguelonne rencontrant Pierre de Provence armé en guerre, 17 autres bois gravés à quart de page (58 x 45 mm). Complet. Précieuse édition illustrée post-incunable de ce célèbre roman de chevalerie découverte et connue par cet unique exemplaire et donc jusqu’à ce jour inconnu de l’ensemble des bibliographes et des Institutions. [Relié avec : ] II- Adenet le Roi – Cleomadès et Cleremonde. Lyon, Didier Thomas, 1502. Le livre de Cleomadès fils du roy despaigne et de la belle Cleremonde fille du roy Cornuant. Au Colophon, f.4r : Cy fine l’histoire du noble Cleomadès et de la belle Cleremonde. Imprimé à lion par maistre Didier Thomas L’an mill ccccc deux, le troisiesme jour de may (3 mai 1502). In-4 de 48 pages signées a4-f4, impression gothique post-incunable en français à 30 longues lignes, titre portant une grande lettrine de départ sur 6 lignes et grand bois gravé (120 x 90 mm) : Cleomadès et Cleremonde partageant le même cheval, répété au verso du feuillet f2. Complet. Un seul autre exemplaire connu jusqu’à ce jour, celui de ‘James de Rothschild’. Le présent exemplaire est donc le seul en main privée et le seul non lavé en reliure ancienne. [Relié avec :] III- Les nobles prouesses des douze pers de France. A la fin, recto du feuillet 114 : Imprimé à Lyon par Martin Havard, lan de grace 1502 le VIIe jour de juillet (7 juillet 1502). In-4 de 113 feuillets sur 114, relié sans le titre. Impression gothique en français à 32 longues lignes, 42 bois gravés à mi-page, certains répétés, (100 x 90 mm), grande marque de l’imprimeur à ses initiales entremêlées d’une cordelette d’amour au feuillet p6r. Précieuse édition lyonnaise post-incunable de l’un des plus illustres romans de chevalerie découverte par cet unique exemplaire achevée d’imprimer le 7 juillet 1502, inconnue jusqu’à ce jour de l’ensemble des bibliographes et des Institutions nationales et internationales. Soit trois précieux romans de chevalerie illustrés post-incunables reliés en 1 volume in-4, plein maroquin brun, plats décorés à froid d’une bande de rinceaux encadrant un décor central de rameaux stylisés, dos janséniste à nerfs, anciennes restaurations d’usage aux caissons inférieur et supérieur du dos et aux charnières, tranches bleues. Reliure du XVIe siècle. 188 x 130 mm.‎


‎Description des trois romans de chevalerie : I- Pierre de Provence et la belle Maguelonne. (S.l.n.d., vraisemblablement Lyon, Martin Havard, vers 1502). Il faut tout d'abord abandonner, comme une fable inventée au XVIIe siècle, l'attribution à Bernard de Tréviers, sans doute simple sculpteur du XIIe siècle, d’une version originale de Pierre de Provence. Il en va de même du remaniement qu'en aurait fait Pétrarque lors de son séjour à Montpellier. Toutefois, le roman tel qu'il nous a été conservé au XVe siècle, est situé dans le cadre géopolitique du XIIe siècle. Pierre de Provence est, en effet, le fils du comte de Provence et Maguelonne la fille du roi de Naples. Or, au XVe siècle, comte de Provence et roi de Naples sont une seule et même personne : le roi René, chef de la maison d’Anjou. Pierre est parti faire ses armes à Naples, où il tombe amoureux de Maguelonne. Ils se fiancent, mais Pierre veut revoir ses parents et Maguelonne part avec lui en secret. En chemin, ils se reposent. Maguelonne s'endort tandis que Pierre la contemple puis tire du corsage de son amie les trois anneaux qu'il lui avait offerts et qu'elle avait enveloppés dans une étoffe de soie rouge. Attiré par la couleur, un oiseau rapace s'empare du sachet. En cherchant à le lui reprendre, Pierre prend la mer sur une barque et des Sarrasins le capturent ; il vivra longtemps chez eux. Maguelonne de son côté se réveille, abandonnée. Après maintes aventures, elle fondera au « Port Sarrasin » un hôpital pour les pèlerins. Un jour, on pêche un poisson et dans son ventre on retrouve les trois anneaux. Le roman s'achève après les retrouvailles des amants et leur mariage. On peut voir à la base de ce roman anonyme en prose française une légende qui justifie le nom de l'ancienne ville de Maguelone, située près de Montpellier, ou qui rappelle une fondation pieuse dans cette cité (rôle joué au XIe siècle par Pierre de Melgueil et son épouse Almodis dans l'histoire de l'île et de l'église de Maguelone). Toujours est-il que le texte eut beaucoup de succès, du moins sous l'une de ses formes, car on en connaît deux rédactions. La première, qui daterait de la première moitié du XVe siècle, est conservée par quatre manuscrits et ne fut imprimée qu'une fois à Lyon pour Barthélemy Buyer, vers 1480. La seconde rédaction, plus courte, figure dans une seule copie, où elle est datée de 1453. Ce manuscrit (Cobourg, Bibi. ducale S IV 2) est l'œuvre d'un Allemand et présente une double particularité : une traduction latine juxtalinéaire et des gloses allemandes marginales. De fait, « Pierre de Provence » fut très goûté en Allemagne, du XVe siècle jusqu'au romantisme. Cette seconde version fut traduite en allemand par Veit Warbeeck pour le mariage de l'électeur Jean de Saxe et de Sibylle de Clèves en 1527. En France même, cette rédaction fut imprimée dès 1485 environ et ne connut pas moins d'une vingtaine d'éditions différentes jusqu'à la fin du XVIe siècle. Alors le texte entra en 1620 dans la fameuse Bibliothèque bleue et s'y maintint jusqu'à la fin du XIXe siècle. Pierre de Provence donna encore matière à un mystère imprimé vers 1529 à Paris par Jean Saint-Denis ; à des traductions en espagnol (Cervantès le cite deux fois dans « Don Quichotte »), néerlandais, danois, polonais, grec... L'histoire de Pierre et Maguelonne reparaît comme un thème folklorique récurrent, dans le domaine de l'astronomie populaire en Provence, au XIXe siècle. Les Memori de Mistral, Les Lettres de mon moulin d'Alphonse Daudet s'en font l'écho : après une course folle, la belle Vénus-Maguelonne - l'étoile du berger - retrouve tous les sept ans Saturne-Pierre pour une conjonction, symbole de leur union. Edition illustrée post-incunable d’une insigne rareté puisque découverte par cet unique exemplaire et demeurée jusqu’à ce jour inconnue de l’ensemble des bibliographes et des Institutions. Cette superbe édition de Pierre de Provence et la Belle Maguelonne, ornée de 18 gravures sur bois, semble être une impression de l’atelier de Martin Havard, maître-imprimeur établi à Lyon en 1493, rue Raisin, près Nostre-Dame. L’alphabet est à comparer à celui du Fierabras et à celui qu’en donne Claudin, copié en partie sur celui de Pierre le Caron, imprimeur à Paris et particulier à Havard. - [Relié avec :] II- Adenet Le Roi – Cleomadès et Clarmondine. Lyon, Didier Thomas, 1502. Le livre de Cleomadès fils du roy despaigne et de la belle Clarmondine fille du roy Cornuant. « Le texte commence ainsi, au verso même du titre : « En Espaigne avoit une damoiselle, laquelle print, hors du royaulme, a mary le filz du roy de Sardaigne, et fut appellée ycelle damoiselle royne d'Espaigne, et eut nom Doctive, et le roy eut nom Marchaditas... ». Le roman de Cleomades a été composé dans le dernier quart du XIIIe siècle par Adenet le Roi, qui en emprunta le sujet aux légendes byzantines. La rédaction en prose est, d'après Du Verdier (III, 199), l'œuvre de Philippe CAMUS, dont nous avons déjà cité l'Olivier de Castille (t. II, n° 1491) et qui est peut-être aussi l'auteur de Pierre de Provence (t. II, n° 1497). Le poème original d'Adenet le Roi a été publié par M. van Hasselt (Bruxelles, 1866, 2 vol. in‑8). » (Cat. James de Rothschild décrivant le seul autre exemplaire connu de cette remarquable édition post-incunable). Adenet le Roi, Adenet ou Adam le Ménestrel, plus tard Le Roi Adam ou Le Roi Adenet. Nous le rencontrons d’abord au service du duc de Brabant et trouvère de Henri III, qui fit du jeune homme un ménestrel : Menestreus au bon duc Henri fui, cil m’aleva et norri Et me fist mon mestier aprendre. Mais la mort de son protecteur (28 février 1261) amena le jeune musicien à chercher un autre maître, malgré la sympathie de Jean et de Godefroid, fils d’Henri III. Adam passa en Flandre : le premier document d'archives gantois qui cite son nom nous reporte à la Noël de 1270. En 1270-1271, en effet, il accompagne Gui de Dampierre à la croisade de Tunis. Au cours de cette expédition, qui lui fit notamment traverser la Sicile et toute l'Italie, il recevait le même salaire que Jakemon le panetier ou que Pieron le tailleur. Rentré en Flandre, Adam resta, pendant une trentaine d'années encore, au service du comte Gui, ami des fêtes et des ménestrels, passionné de musique, de littérature et de beaux livres. Le comte voyageait souvent, surtout en France ; avec lui, son ménestrel apprit ainsi à connaître et à aimer la France et Paris. « Adenet entreprit enfin, sur le conseil de la reine Marie et de la princesse Blanche, veuve d'un infant de Castille, d'évoquer l'histoire, diverse et merveilleuse, du cheval de fust, le cheval d'ébène, construit par Crompart, roi de Bougie, et qui transportera Cleomadès à travers toute l'Europe. La princesse avait probablement recueilli cette histoire en Espagne où les Arabes ont dû l'apporter (comp. Les Mille et une nuits). Batailles et duels, amours d'abord contrariées de Cléomadès et de Clarmondine, aventures toujours renaissantes, merveilleux et mécaniques ingénieuses : nous sommes ici en plein roman courtois (18 688 octosyllabes à rimes plates, avec quelques compositions lyriques). Utilisant d'une manière alerte ce vers classique, Adenet déroule avec joie la longue surprise des péripéties et des coups de fortune, sans se soucier de trop de rigueur. Mais dans ce conte de pure fantaisie, qui charmera encore Jean Froissart, il a mis cependant une part de son expérience, notamment des souvenirs de son voyage en Italie.Personnalité assez originale, qui manque peut-être de force, mais non de relief, Adenet a été un homme de goût, d'une sensibilité délicate. Il reste, en un sens, un provincial mais il le fut avec talent. G. Paris a dit, non sans raison, qu'il avait été « le dernier des grands trouveurs du vrai Moyen-âge. »A.H. Magnifique édition post-incunable de 1502 d’une insigne rareté demeurée inconnue de Brunet et Deschamps. Brunet décrit une édition de Troyes « imprimée avant l’année 1512, « fort rare et d’un grand prix ». Guy Bechtel signale l’exemplaire Rothschild, le seul connu jusqu’à ce jour. A. Claudin analyse ainsi ce rarissime volume qu’il mentionne « connu à un seul exemplaire » : « Didier Thomas, imprimeur, demeurant « dans la rue tirant d’Ambronay au Puys Peloux », est inscrit sous cette désignation à partir de 1493 dans les rôles d’archives de la ville de Lyon. Cependant nous ne pouvons citer aucun ouvrage signé de lui avant le 3 mai 1502, époque où il fit paraître le roman de Clamades, petit in-quarto dont le seul exemplaire connu se trouve dans la bibliothèque du baron James de Rothschild ; il en est fait mention dans le merveilleux catalogue rédigé par M. Émile Picot (voir t. iii, p. 433-435). L’achevé d’imprimer porte la date du 3 mai 1502. Le titre nous présente Clamadès chevauchant avec la belle Claremonde. Cette planche a déjà figuré à la fin de l’édition imprimée à Lyon par Jean de La Fontaine, en 1488 (voir Histoire de l’Imprimerie, t. III, fac-similé, p. 532). Il semble probable que Didier Thomas ait succédé à Jean de La Fontaine, et qu’il ait imprimé des livres qu’il n’a pas signés ou que nous ne connaissons pas. » Cette édition post-incunable illustrée du 3 mai 1502 est donc désormais connue à deux exemplaires, dont un seul en reliure du XVIe siècle et en main privée, celui-ci. - [Relié avec :] III – Les nobles prouesses des douze pers de France. Lyon, Martin Havard, 1502. A. Claudin (Histoire de l’Imprimerie en France au XVe et XVIe siècle, tome iv, p. 213 et suivantes) écrit ceci à propos de la réédition donnée par Martin Havard en 1505 (Rappelons que la présente édition Martin Havard du 7 juillet 1502 était jusqu’à ce jour inconnue) : « En voici un, cependant, qui a échappé à ses recherches (Brunet), bien qu’il soit daté de 1505 et qu’il dépasse la limite extrême du XVe siècle, nous avons cru devoir le mentionner ici en raison de l’intérêt qu’il peut présenter pour l’histoire des travaux de notre imprimeur. Le volume dont il s’agit est une édition in-quarto du roman sous cet autre titre : La conqueste que fist le grant roy Charlemaigne ès Espaignes, avec les nobles prouesses des douze Pers de France, et aussi celles de Fierabras. Ce volume de 1505 est un livre d’une insigne rareté ; il n’est pas mentionné par Brunet, et le seul exemplaire que nous en connaissions se trouve à la Bibliothèque de l’Arsenal, à Paris. Cette édition possède en outre un avantage sur celles qui ont été imprimées avant la fin du XVe siècle, elle contient une relation de l’expédition d’Italie sous Charles viii, de la conquête de Naples et de la bataille de Fornoue, comme il est dit au titre : Oultre plus est comprins aulcun recueil fait a lonneur du trescrestien roy de France, Charles huytiesme dernièrement décédé, touchant la conqueste de Naples et la journée de Fornou. La figure du preux brandissant son épée est la même que celle du Mandeville de Barnabé Chaussart. Les illustrations du texte dont nous donnons ci-dessous des spécimens, proviennent du matériel dispersé de Guillaume Le Roy, qui était passé successivement chez Jacques Maillet, puis chez Maréchal et Chaussart, et dont les bois avaient été utilisés dans les éditions publiées tour à tour en 1489, en 1496, et en dernier lieu, en 1501, par ces derniers imprimeurs. » « Le volume est composé avec des caractères différents de ceux que Martin Havard employait habituellement dans les livres qui lui sont attribués. Ce sont exactement les mêmes types que l’on trouve, à partir de 1492 (n. st.), dans certaines impressions au nom de Jacques Maillet, par exemple : dans le Baudouin de Flandres, daté du 26 novembre 1491, et la Somme rurale, du 9 novembre 1494. (Voir alphabet, p. 105, et fac-similés, p. 102, 104 et 110). N’y a-t-il pas lieu de supposer que Martin Havard a travaillé pour Jacques Maillet qui, selon nous, était plutôt marchand libraire et éditeur qu’imprimeur de métier ? Havard, à l’exemple d’Ortuin, a bien pu imprimer pour le compte de Maillet, son ancien commanditaire, les livres composés avec ce type spécial et portant le nom de ce dernier. L’édition sortie des presses de Martin Havard, est datée du 18 avril 1505. » (A. Claudin). La présente édition, sortie des presses du même Martin Havard, est datée du 7 juillet 1502. « Le premier roman de langue française de l’Histoire de l’imprimerie ». Harry F. Williams. (Dictionnaire des Lettres Françaises. Le Moyen Age). Toutes ces premières éditions ne sont connues qu’à 1 ou 2 exemplaires, la présente édition était inconnue jusqu’à la découverte du présent exemplaire. Le volume contient la mise en prose du roman. L’auteur nous apprend dans son avant-propos qu'il a pris la plume à la requête d'un chanoine de Lausanne, Henry Bolomier, et qu'il a complété le roman par divers chapitres tirés du Miroir historial de Vincent de Beauvais et des Grandes Chroniques de France. Nous savons de plus par divers manuscrits que cet auteur était natif du pays de Vaud. Il s'appelait Jehan Bagnyon, ainsi qu'on le voit dans l'édition lyonnaise de 1489 (Cat. Didot, 1878, n° 553). Henry Bolomier, qui était sans doute parent du vice-chancelier de Savoie Guillaume Bolomier, condamné à mort en 1446, est mentionné dans un acte du chapitre de Lausanne en date du 17 mai 1453 (F. de Gingins-Le-Serra et F. Fovel, Recueil de chartes, statuts et documents concernant l'ancien évêché de Lausanne, 1846, p. 545). Quant à Jehan Bagnyon, il était bachelier ès lois et notaire ; il est qualifié, le 6 juillet 1481, « authoritate imperiali notarius publicus, curieque officialatus Lausannensis juratus ». Il exerçait encore son office le 28 septembre 1482. Voy. F. de Gingins-La-Serra et François Fovel, loc. cit., pp. 617, 649, 659. Son ouvrage, publié à Genève en 1478, sous le titre de Fierabras et réimprimé au moins sept fois sous le même titre jusqu'en 1497 (voy. Brunet, II, col. 1249-1251) a été reproduit au XVIe siècle et même au XVIIe dans des éditions qui toutes portent le titre donné ci-dessus ». (Cat. James de Rothschild, qui ne possédait que la réédition de 1552 reliée par Trautz-Bauzonnet). Le volume est orné de 42 « remarquables gravures sur bois exécutées dans le tout premier style lyonnais », sans doute par plusieurs artistes. Le héros du poème est un chevalier sarrasin devenu chrétien après un combat avec Olivier. Il a une sœur, Floripar, qui s'éprend d'un chevalier chrétien, Gui de Bourgogne ; convertie à son tour à la religion du Christ, elle épouse Gui, après que Charlemagne eut tué le Sarrasin qui tenait celui-ci captif. L'Espagne est alors partagée entre Fierabras et Gui de Bourgogne, et Charlemagne emporte à Saint-Denis et à Compiègne les reliques de la Passion jadis conquises par Fierabras et dont Floripar était dépositaire. Ce roman eut au Moyen-âge une diffusion extraordinaire et Cervantès nous apprend que Don Quichotte en faisait une de ses lectures préférées. Deux versions poétiques nous sont restées de cette œuvre, l’une en français, l’autre en langue d'oc, toutes deux datant du commencement du XIIIe siècle. La version occitane fut le premier imprimé de tous nos textes épiques par les soins d’I. Bekker à Berlin. La version française a été mise en prose par Jean Bagnyon, un dérimage a été édité dès 1478 à Genève ; c’est le premier roman à avoir eu les honneurs de l’édition. Il figure dans la compilation de David Aubert, les Croniques et Conquestes de Charlemagne. Il a également été traduit ou imité en castillan, en portugais, en italien, en anglais, en flamand, en allemand (par Jean II, duc de Palatinat-Simmern), en latin et en provençal. Ce roman de chevalerie suscita un immense enthousiasme populaire. Le récit de Jean Bagnyon est en fait plus large que la seule histoire du géant Fierabras. Il est divisé en trois livres ; le premier contient un abrégé de l'histoire des rois de France jusqu'à Clovis, un éloge de Charlemagne et le sommaire de son règne, son voyage à Jérusalem d'après l'Iter lerosolymitanum ; le second, l'histoire de Fierabras ; le troisième, le récit de la guerre d'Espagne d'après Turpin. Pour le reste de cet ouvrage, Jean Bagnyon semble avoir eu pour unique source le Speculum historiale de Vincent de Beauvais, et n'avoir connu le Turpin qu'à travers le Speculum. Le roman de Jean Bagnyon a inspiré le Carlo Magno de Juan José Lopez. Précieux volume de grand prix formant le plus rare recueil de trois illustres romans de chevalerie post-incunables illustrés de la bibliophilie française et permettant de découvrir deux précieuses éditions post-incunables inconnues jusqu’à ce jour et une édition post-incunable connue jusqu’alors par l’unique exemplaire « James de Rothschild », et devenant par la même la seule en main privée : « Cleomadès et Clarmondine », et la seule en reliure ancienne. Volume d’exception, non lavé, conservé dans sa reliure du XVIe siècle en maroquin brun décoré, provenant de la bibliothèque « Rolando Della Valle » (XVIe - Livourne et Casale Monferrato) : « Rolandus a valle possidet hunc librum » et note manuscrite d’une autre main au deuxième contre‑plat : « Dans se presant livre de grand et belles choses ».‎

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‎LOUISE DE BOSSIGNY, Countess of Auneuil.‎

Reference : LCS-18551

‎Édition originale des douze contes de Fées. Douze éditions originales de Contes de fées de la Comtesse d’Ausseuil (1670-1730), l’une des célèbres Précieuses.‎

‎Précieux exemplaire relié en 1704 aux armes de la Comtesse de Verrue. * I. La Princesse des Pretintailles, septembre 1702. Paris, Pierre Ribou, 1702. 43 pages. * II. Le Galant nouvelliste. Paris, Pierre Ribou, 1703. 58 pages, marge inf. de la p. 21 découpée sans atteinte au texte. * III. L’Inconstance punie, ou l’Origine des Cornus. Novembre 1702. Paris, Pierre Ribou, 1702. 48 pp. * IV. Les Colinettes. Mars 1703. Paris, Pierre Ribou, 1703. 52 pp. * V. Le Poëte Courtisan ou les Intrigues d’Horace à la cour d’Auguste. Paris, Pierre Ribou, 1704. (1) f., 37 pp. * VI. L’Origine du Lansquenet. Avril, 1703. Paris, Pierre Ribou, 1703. 48 pp. * VII. Suite de la lecture ambulante, ou les Amusements de la Campagne. Le Nouvel Art d’aimer. Juillet 1702. Paris, Pierre Ribou, 1702. 36 pages. * VIII. Dialogues des Animaux. Paris, Pierre Ribou, 1703. 34 pp. * IX. Suite des dialogues des Animaux. Paris, Pierre Ribou, 1703. 29 pp. * X. Continuation des Proverbes choisis. 2ème partie. Paris, Pierre Ribou, 1703. 35 pp. * XI. Continuation des Proverbes choisis. 3ème partie. Paris, Ribou, 1703. 36 pp. * XII. Zatide, histoire arabe. Paris, Ribou, 1703. 38 pp., quelques rousseurs. Le tout en 1 volume in-12 plein veau fauve, double filet or sur les plats, armoiries au centre, dos à nerfs orné de pièces d’armes, pièce de titre indiquant «Beaucoup d’Histoires», filet or sur les coupes, tranches rouges. Reliure armoriée de l’époque. 149 x 88 mm.‎


‎Précieux recueil de douze éditions originales de Contes de Fées d’une insigne rareté de la Comtesse d’Auneuil, l’une des célèbres précieuses, constitué et relié à l’époque pour Madame la Comtesse de Verrue (1670-1736). La Comtesse d'Auneuil animait en véritable précieuse un salon ouvert à tous les beaux esprits. «Madame la Comtesse d’Auneuil a publié, chez Ribou, des Contes de Fées insérés dans de petits ouvrages galants sous forme épistolaire, «où le bel esprit est mêlé à des contes de fées», tels que Nouvelles diverses du tems; La Princesse des Pretintailles, L’inconstance punie, Nouvelles du tems ; et Les Colinettes. Nouvelle du tems. Dans ces deux derniers, qui sont une sorte de journal des modes sous forme de conte de fées, Mme d’Auneuil tente de forger une origine féerique à certaines modes vestimentaires du temps (comme les pretintailles et les colinettes). On sent la superficialité du thème qui sert de prétexte au conte. Elle cherche même une explication merveilleuse aux cornes, symbole de l’inconstance d’un amant, dans L’Origine des cornes. Madame d’Auneuil se vante de nous avoir appris, dans ses Nouvelles diverses du tems, «ce qui se passe dans les ruelles des Dames, et dans le Cabinet des Muses», et par la suite d’être satisfaite de sa tâche. Ce qui nous intéresse ici est précisément le témoignage de Madame d’Auneuil sur les ruelles, puisqu’elle les a réellement fréquentées et faisait partie de ce monde. C’est aussi ce qui prouve le rattachement de l’auteur à la préciosité, et justifie sa présence dans notre étude. Storer dit que Madame d’Auneuil «se contente de préciosité usée pour peindre ses caractères et leurs sentiments»; pour nous il suffit de savoir que c’est une précieuse. Comment peut-elle alors lui reprocher les caractéristiques habituelles, telles que le romanesque excessif, la tendance à la superficialité voire au ridicule, et la négligence de style, puis lui reconnaître le mérite d’avoir su décrire avec une telle précision les détails des ajustements d’une princesse, à la manière d’un Watteau? La féerie de Madame d’Auneuil, c’est, en somme, une féerie des ruelles des dames. Nous voyons dans cette courte vogue du merveilleux dans la dernière décennie du XVIIe siècle, une compensation à la splendeur passée de Versailles et Marly. En effet, le faste excessif qui existait autrefois dans la réalité ne se retrouve désormais que dans le conte de fée. D’autre part, ces mêmes grandes dames sont passées de l’un à l’autre, non seulement du fait du changement d’état de la cour, mais aussi de leurs revers personnels, tels que l’exil, la maladie ou la pauvreté. Il est en effet significatif d’entendre chez Mme d’Aulnoy, la marquise de *** dire à Mme D*** (l’auteur elle-même), s’apprêtant à lire un de ses contes: «si je savais autant de contes que vous, je me trouverais une fort grande dame». Savoir bien conter est un critère de qualité et peut pallier au défavorisement social, comme Les Enchantements de l’éloquence de Mlle l’Héritier l’illustre si bien sur le plan métaphorique. D’ailleurs, ce ne sont pas seulement les grandes dames qui se sont mises aux contes de Fées. Perrault, qui lui aussi avait essuyé des revers en perdant son office auprès de Colbert, s’y était essayé.» (Préciosité et Contes de fées littéraires). Précieux exemplaire relié en veau fauve aux armes de Madame de Verrue (1670-1736). Jeanne-Baptiste d’Albert de Luynes, Comtesse de Verrue, promit dès ses premières années tout ce que plus tard elle devait tenir. Saint-Simon en parlant des cinq filles que Louis-Charles d’Albert, due de Luynes, avait eues de sa femme, Anne de Rohan de Montbazon, indépendamment des deux fils qu’elle lui avait donnés, dit que «la plupart étaient belles, mais que celle-ci l’était fort.» Esprit plein de finesse, elle apprit très vite tout ce qu’on voulut, et devina trop tôt ce qu’on ne voulut pas lui apprendre. Pleine de cœur, elle le donna sans compter. Sa bibliothèque n’est plus comme chez Madame de Chamillart, un choix sévère de quelques volumes; c’est une grande bibliothèque où la femme artiste a obéi à son tempérament, en compulsant, à côté du théâtre qu’elle affectionnait, tout ce qu’elle a pu réunir de romans, de mémoires, de pièces piquantes et de gauloiseries hardies jusqu’à la licence.‎

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EUR4,500.00 (€4,500.00 )

‎ISVIC Radovan; TOYEN (ČERMÍNOVÀ MARIE):‎

Reference : 20489

(1967)

‎Le puits dans la tour. Débris de rêves. Cycles de douze dessins.‎

‎Paris, Éditions surréalistes, 1967. In-4 broché de [40] pages, couverture noir imprimée en vert olive. ‎


‎Illustre de douze composition en noir par Toyen. Édition originale tirée à 900 exemplaires numérotés (159) sur papier (fort) de Mandeure. Très élégante publication un belle condition, hormis une légère trace de pli à la couverture. ‎

Phone number : +4122 310 20 50

CHF500.00 (€535.93 )

‎Hancarville, Hugues, dit d'.‎

Reference : LCS-17490

‎Monumens de la vie privée des douze Césars d'après une suite de pierres gravées sous leur règne... Monumens du culte secret des dames romaines, pour servir de suite aux monuments de la vie privée. Le célèbre érotique du siècle de Louis XVI orné de l00 gravures érotiques, somptueusement relié en maroquin citron mosaïqué.‎

‎Très bel exemplaire revêtu d’une reliure en maroquin citron orné d’une dentelle à l’oiseau. A Caprées [Nancy], chez Sabellus [Le Clerc], 1780-84.2 volumes in-4 de : I/ 1 frontispice, xii pp., 196 pp., 50 planches hors texte ; II/ 1 frontispice, xxvii pp., (1) p.bl., 98 pp., 50 planches hors texte. Pliure à une planche.Maroquin citron, large encadrement de dentelle dorée alternée de pastilles mosaïquées de maroquin rouge, encadrement rectangulaire de filet droit, dos ornés à compartiments mosaïqués, pièces de titre et de tomaison de maroquin rouge et prune, filet or sur les coupes, dentelle intérieure, tranches dorées. Riche reliure du XIXe siècle dans le goût de Derome.228 x 183 mm.‎


‎Edition originale française de l’un des plus célèbres livres érotiques de la fin du XVIIIe siècle.Vinet, Bibliographie méthodique et raisonnée, 1633 ; Cohen 475.« Premières éditions. Ces deux volumes sont ornés de 2 frontispices et de 100 planches sprintiennes par Denon. » (Rahir, III, n°798).La présente édition est ornée de 2 frontispices allégoriques et de 100 gravures érotiques d’après médailles et pierres gravées imaginaires (Cohen, 475).Hugues d'Hancarville (1719-1805) parcourut l'Allemagne, la France, l'Espagne, le Portugal, l'Italie, se donnant pour gentilhomme, cherchant la fortune qu'il ne trouvait pas toujours. En 1780 d'Hancarville vint en France ; peu de temps après il se rendit en Angleterre, où il resta quelques années. En voyant, plus tard, sa patrie livrée aux troubles révolutionnaires, il fut peu tenté d'y rentrer, et retourna en Italie, où il passa le reste de ses jours.Il publia Veneres et Priapi, uti observantur in gemmis antiquis ; la première édition, faite à Naples, vers 1771, sous la rubrique Leyde et sans date, occasionna quelques poursuites contre l'auteur; la seconde édition faite à Londres, est accompagnée d'une traduction anglaise.C'est ce même ouvrage qui a reparu en France, avec un texte plus étendu, sous le titre suivant : Monuments de la vie privée des douze Césars, d'après une série de pierres gravées sous leurs règnes ; Caprée (Nancy), 1780, in-4 ; l'auteur y donna une suite sous ce titre : Monuments du culte secret des dames romaines, pour servir de suite aux monuments des douze Césars, 1784, in-4.Très bel exemplaire revêtu d’une reliure en maroquin citron orné d’une dentelle à l’oiseau.‎

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EUR7,500.00 (€7,500.00 )

‎[Cahier des.Douze.]:‎

Reference : 17925

‎Cahier des.Douze. N° 1 à 12 [collection complète].‎

‎ Guy Lévis Mano, 1935 - 1936. 12 volumes brochés (22,2 x 16,1 cm.), chaque volume sous papier cristal de couleurs différentes, sous étui signé Alix. ‎


‎ Editions originales. Tirage à 125 exemplaires, n°10 des 25 de tête sur normandy vellum teinté:1. René Laporte: Alphabet de l'amour avec une image de Valentine Hugo. [55]2. Pierre Courthion: Bal avec une image de Kurt Seligmann. [56]3. Lucien Jublou: Déchirure avec une image de Gregorio Prieto. [62]4. Blaise Briod: Lucarnes avec une photographie de Blaise Briod. [65]5. Jean Le Louet: Disposer le passage avec une image de Marc du Plantier. [63]6. Gisèle Prassinos: La sauterelle arthritique avec une préface de Paul Éluard et une photographie de Man Ray représentant Gisèle Prassinos lisant ses poèmes à André Breton, Paul Éluard, Jean-Mario Prassinos, Henri Parisot, Benjamin Péret et René Char. [57]7. Pierre Robin: Connaissance de l'aconit avec une image de Jean-Mario Prassinos. [58]8. Guy Lévis Mano: Jean et Jean avec une photographie de Pierre Kefer. [59]9. Jean-Paul Collet: La vie même avec un dessin de Borès. [74]10. Roger Lannes: Signe de reconnaissance avec une image de Mario Tozzi. [69]11. Philippe Soupault: Il y a un océan, avec un dessin de Jean Lurçat. [81]12. Robert Guiette: Malentendu. Un dessin de René Guiette. [82]. ‎

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