P., Gallimard, 2001, in-8, br., 434 pp., index. (S2B0A)
Reference : 1326288
De la coll. Bibliothèque des histoires.
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Gallimard, 1999, in-8 br., 434 p., traduit de l'anglais par Pierre-Emmanuel Dauzat, coll. "Bibliothèque des Histoires, très bon état.
"Les États-Unis n'ont pas eu de responsabilité directe dans l'extermination des juifs d'Europe. Pourtant, l'Holocauste, devenu pour nous la Shoah, a conquis outre-Atlantique, depuis le début des années soixante-dix, en obéissant au même rythme qu'ailleurs - amnésie et refoulement, puis resurgissement du souvenir et réveil quasi obsessionnel de la mémoire -, une place sans cesse croissante et désormais centrale pour la conscience américaine tout entière. Cette omniprésence est-elle souhaitable, est-elle durable ? C'est la question, politiquement peu correcte, qui a inspiré Peter Novick - historien à Chicago, juif lui-même et auteur apprécié du livre classique sur l'épuration en France à la libération - dans cette enquête sur l'américanisation de l'Holocauste. L'auteur y précise, détaille, scrute les cheminements spécifiques et les motifs proprement américains du relatif oubli au moment de la guerre froide, puis, à partir du procès Eichmann (1961) et de la guerre des Six Jours (1967), la politique sioniste des organisations juives s'emparant du thème pour justifier notamment un soutien sans faille à Israël et finissant, à la faveur d'une généralisation de l'idéologie des droits de l'Homme, par imposer une religion de la Shoah. Religion qui débouche sur l'entretien d'une mémoire à ses yeux largement artificielle, mais appelée à devenir le socle de l'identité juive dans une société où la pression extérieure de l'antisémitisme est en voie d'extinction. Voir le sommaire sur photos jointes"