1936 Paris, NRF Gallimard, 1936. Édition originale, exemplaire du tirage courant avec mention fictive de douzième édition, bien achevé d'imprimer le 5 novembre 1936. In-12 broché de 125 pp. Couverture un peu usagée, brunie en bordure et au dos, sans manque. Intérieur en très bon état.
Reference : 17938
Le Livre Penseur
Dominique Bolland
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Librairie Gallimard Broché 1928 In-8, (12.5x18.5 cm), broché, 252 pages, en 1925, André Gide part au Congo et au Tchad pour ce qui sera son plus long voyage. A son retour, deux récits sont publiés chez Gallimard (Voyage au Congo et Retour du Tchad) dans lesquels l'auteur décrit au jour le jour cette aventure exceptionnelle, à la frontière de l'écriture et du reportage. Marc Allégret l'accompagne, photographie et filme e périple. 'Moins le Blanc est intelligents, plus le Noir lui paraît bête.' Voyage au Congo marque une date dans l'histoire de l'anticolonialisme, de même que Retour de l'Urss, publié neuf ans plus tard, car il instilla les premiers doutes dans l'esprit de nombreux admirateurs du régime stalinien. De son long périple à travers le Gabon, l'Oubangui-Chari (Centrafrique), le Tchad et le Cameroun, André Gide rapporta un réquisitoire contre les exactions systématiques des compagnies de caoutchouc, prêtes à organiser des massacres pour garantir leurs bénéfices. Son témoignage a d'autant plus de force qu'il n'idéalise nullement les Africains et qu'il rend hommage aux administrateurs dévoués et compétents qui croisent son chemin, parmi lesquels un Guyanais promis à un avenir glorieux, Félix Eboué. Mas l'indignation ne représente guère que 10% du livre ; le reste est consacré à l?émerveillement que lui inspirent tornades, cascades, fougères épiphytes et papillons. Quant aux lecteurs, il apprécie également le spectacle cocasse de cet explorateur d'occasion. Entre les rives du fleuve Congo, il voit le plus célèbre écrivain de son époque, le maître à penser de la jeunesse, abattre des pintades, des canards ou un vautour, toréer un phacochère, échapper aux crocodiles, dépecer un hippopotame et se livrer avec un enthousiasme de gamin au 'plaisir un peu néronien d'allumer un feu de brousse'. (Marc Sénécal) ; légères traces sur les plats jaunis et légèrement piqués, assez bon état. Livraison a domicile (La Poste) ou en Mondial Relay sur simple demande.
Augusta Holmès (1847-1903), compositrice, recueil de six partitions « patriotiques », dont quatre dédicacées : Le Chevalier au Lion ; Ogier le Danois ; Le Retour du Paladin ; La Prière au Drapeau ; Dieu sauve la France ; Le Clairon fleur. Recueil in-4 avec des envois à son amie Marie Huet (1859-1939), peintre et couturière, amie proche qui fit son portrait. Holmès lui a dédié certaines partitions. Notons qu'Holmès fut très proche de Paul Déroulède et lui dédia plusieurs compositions dont les deux premières de ce recueil. Le Chevalier au Lion. Paris, Léon Grus, [1898]. Titre-7p. Avec un envoi : « à M. Huet, Peintre et patriote, En souvenir de l'ancien temps et des grands coups d'épé[e]. Augusta Holmès ». Une lettre de l'envoi coupée lors de la précédente reliure. Ogier le Danois. Paris, Enoch, [1900]. 8p (couverture comprise). Avec un envoi : « Au Peintre qui se souvient du temps des Chevalier, M. Huet. Sa dévouée Augusta Holmès. Septembre 1900 ». Le Retour du Paladin. Paris, Léon Grus, [1892]. Titre-9p. Avec un envoi : « A M. Huet, Affectueusement. Son amie Augusta Holmès ». La Prière au Drapeau. Paris, Enoch, [1900]. Titre-6p. Avec un envoi : « A M. Huet, un peintre patriote ! Souvenir dévoué, Augusta Holmès. 14 juin 1900 ». Dieu sauve la France, hymne national. Paris, Hartmann, [1870]. 3p. Marges réparées, format un peu plus petit. Le Clairon fleuri. Paris, Léon Grus, [1887]. Couv.-titre-7-1p. La couverture représente un clairon. La page en plus est une partition du chant seul, en plus petit. Cartonnage moderne, plein papier marbré.
Eau-forte originale pour Retour amont de René Char paru chez l'éditeur G.L.M. en décembre 1965. Très belle épreuve à grande marge, format 38,5 x 28,5 cm. Elle est tirée sur Japon et justifiée 2/9 au crayon. Les gravures du livre sont de format 24,5 x 18,5 cm. Elles sont sur fond noir et ont été tirées par Crommelinck. Alberto Giacometti étant mort le 11 janvier 1966 ni le livre ni les gravures n'ont été signés. Dans le catalogue des éditions G.L.M. établi par Antoine Coron (n° 489) il est signalé que des épreuves sur Japon existent bien qu'elles ne soient ni annoncées ni justifiées.Notre épreuve, sous encadrement, comporte au dos une note au crayon du poète Pierre Torreilles: Offert par Guy [Levis Mano] à la sortie de Retour Amont le soir de la mort de Giacometti donc non signée.
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Édition originale. Quatre aquatintes d'Alberto Giacometti. Tirage unique à 188 exemplaires sur vélin de Rives - celui-ci un des hors commerce, signé par René Char.Bel exemplaire, bien complet du feuillet volant imprimé mentionnant qu' "Alberto Giacometti est mort le 11 janvier 1966. Retour amont, achevé d'imprimer au moment de sa maladie, n'a pu être signé par lui". Jointe une photographie signée par René Char.Le dernier livre illustré par Giacometti. Paris, Guy Lévis-Mano, [décembre] 1965. 1 vol. (190 x 250 mm) de 58 p., 1 et [3] f. En feuilles, sous couverture à rabats, emboîtage toile grise éditeur, titré au dos. Édition originale. Quatre aquatintes d'Alberto Giacometti. Tirage unique à 188 exemplaires sur vélin de Rives — celui-ci un des hors commerce, signé par René Char. Bel exemplaire, bien complet du feuillet volant imprimé mentionnant qu' "Alberto Giacometti est mort le 11 janvier 1966. Retour amont, achevé d'imprimer au moment de sa maladie, n'a pu être signé par lui".
Retour amont contient quelques uns des beaux poèmes de Char de ces années soixante, dont beaucoup paraîtront - avant ou après cette édition - dans les tirages confidentiels publiés par PAB : Chérir Thouzon, Aux portes d'Aerea, Le Gaucher, Dansons aux baronnies, Lied de figuier, Faim rouge,... Tous rédigés aux Busclats, ils ont pour cadre les paysages et monts du Vaucluse. Les gravures de Giacometti, tirées par Crommelinck en négatif, furent les dernières que l'artiste composa. Familiers de la lithographie et de l'eau-forte - les premieres estampes realisees avec cette technique datent de 1946, dans le cadre des recherches pour l'illustration d'Histoire de rats de Georges Bataille -, Giacometti découvrit l'aquatinte plus tardivement et ce procédé est particulièrement adapté au souhait de René Char, « qui les trouvait ‘exactement dans l'esprit' des textes, [et qui] veilla à ce que les frères Crommelynck obtiennent au tirage un fond nettement et uniment noir et non pas d'un ‘gris délavé', comme il apparaissait aux premières épreuves [...] » (Antoine Coron, René Char, BnF,n p. 170). Ces « gravures en négatif - parmi les plus belles qu'il ait réalisées » furent en effet « ‘ses derniers mots avant qu'il ne parte conclure son destin dans son village des Grisons', selon l'expression de Char à Marcelle Mathieu ». Peu avant ce départ pour l'hôpital de Coire d'où il ne devait pas revenir, Giacommeti prévenait Char qu'il lui expédie "les quatre gravures (...) Ces quatre images se sont fixées dans ma tête, dessinées en blanc sur le fond sombre (c'est le fond qui est mordu à l'acide et pas les traits). Je ne sais pas si le résultat est bon, je n'ai en ce cas aucun jugement objectif, mais je ne peux pas ne pas te les envoyer. Si elles ne te vont pas, je vais faire autre chose, mais j'aimerais mieux avoir des gravures qui ont pour moi un rapport avec les poèmes que des gravures simplement parallèles comme on en fait généralement. Celles-ci seraient ordonnées dans une certaine suite. Devant le titre (frontispice) la montagne (la gravure avec le moins de traits que j'ai fait de ma vie), ensuite dans le livre : I - les hommes à cheval au galop (ils vont quelque part pour quelque massacre). II - l'homme dans les rochers. III - à la fin, l'homme sur le précipice qui regarde dans le vide avec le grand vide du paysage. J'ajoute une variante de l'homme dans les rochers, noire sur gris que je préfère en tant que gravure mais qui va moins bien devant un poème que le blanc sur noir" (Lettre à René Char, 26 septembre 1965). Giacometti est déjà gravement malade, mais a toujours négligé de se soigner. Les épreuves achevées, Il décide néanmoins de quitter Paris le 5 décembre, pour l'hôpital Cantonal de Coire (Canton des Grisons, dans les Alpes suisse). Une bronchite chronique transformée en pneumonie auront raison de son coeur : il décède un mois plus tard, avant d'être enterré le 15 janvier au cimetière de Borgonovo, son village natale de la vallée de Bregaglia, à une petite centaine de kilomètres de Coire, près de Saint-Moritz. Il ne pourra pas signer l'ouvrage, ni aucune épreuve des gravures. René Char, pour l'honorer, rédigera un "Célébrer Giacometti", qui sera intégré à l'édition définitive de Retour amont qui paraîtra, avec les textes seuls, l'année suivante aux Éditions Gallimard. A cette occasion, quelques poèmes auront subi des modifications, mais la structure du recueil resté identique, hormis l'ajout de ce "Célébrer Giacommetti" ; cet hommage sera repris comme texte principal du catalogue de l'exposition Giacometti à la Galerie Engelberts, à Genève, en 1967. Bel exemplaire, bien complet du feuillet volant imprimé mentionnant qu'"Alberto Giacometti est mort le 11 janvier 1966. Retour amont, achevé d'imprimer au moment de sa maladie, n'a pu être signé par lui".
P., Librairie générale de droit et de jurisprudence, 1941, in-8°, 283 pp, biblio, broché, traces de papier collant sur les gardes, bon état
"Robert Mallet entame sa démonstration par l'affirmation d'une « surindustrialisation au XIXe siècle » (p. 41), surproduction qui a entraîné la crise de 1929 et la nécessité économique d'un retour à la terre dans le monde entier. Il distingue nécessité économique, nécessité politique et nécessité morale, mais pour lui, la première est la plus importante : « La nécessité économique d'un retour à la terre est donc une nécessité de base, commune à toutes les nations, elle peut en être le seul fondement (...). A cette nécessité peuvent s'en ajouter d'autres, d'ordre moral ou politique ». De toute façon elles conduisent inéluctablement à une action économique sans laquelle ces buts ne pourraient être atteints ». Comme Victor Boret, il considère le retour à la terre impossible. L'hérédité paysanne se défait plus vite qu'elle ne s'acquiert, une classe rurale se détruit plus facilement qu'elle ne se crée. « En règle générale, il faut admettre que ceux qui ont abandonné la terre sont à jamais perdus pour elle, car il est vain de replanter un arbre déraciné quand il est mûr » (p. 256). La solution est ailleurs : disperser les industries dans les campagnes, fixer ceux qui ne sont pas encore partis, etc. Les vicissitudes des guerres entraînent donc une certitude et même plusieurs : les agriculteurs doivent être nombreux ; loin de les chasser, la modernisation poussera à leur maintien, qui est possible, alors que leur retour est une utopie. (...) Après toutes les assertions sur la primauté de la nécessité économique, Robert Mallet en vient, à propos de la France de 1941, à parler d'une nécessité économique temporaire » pour subsister et d'une « nécessité morale permanente » (p. 242-243), car on a aussi besoin de nourriture spirituelle..." (Isabel Boussard, “Les arguments économiques en faveur du retour à la terre dans le discours agrarien”, 1988)