Rencontre. 1971. In-8. Relié. Bon état, Couv. convenable, Dos satisfaisant, Intérieur frais. 364pp. Illustrations couleurs et N&B in et hors texte. Reliure éditeur crème.. . . . Classification Dewey : 220-Bible
Reference : ROD0048785
Livre de Job, l'Ecclésiaste, Livre de la Sagesse. Classification Dewey : 220-Bible
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London Robert Barker 1608 Très bel exemplaire d'une Bible en culotte de cheval publiée par Robert Barker en 1608. Contient : Un titre général ; l'Ancien Testament (mais pas de page de titre séparée pour l'Ancien Testament) ; le Nouveau Testament avec un titre ; l'Apocalypse ; 2 concordances (avec un titre séparé indiquant qu'elles ont été rassemblées par R.F.H.) ; le Livre des Psaumes (avec un titre séparé indiquant qu'elles ont été rassemblées par Thomas Sternehold & John Hopkins). Reliure en plein veau moucheté du 20e siècle. Les pages de garde sont neuves et unies. 4 bandes surélevées au dos, décorations aveugles sur les compartiments. Bords de la planche à motifs. Étiquette et titres noirs et dorés au dos. Toutes les pages de titre sont présentes. Les 3 dernières pages, Psaumes avec de très vieilles réparations et une page insérée dans le désordre. Les Psaumes sont complets mais le Credo est incomplet à la fin du livre (il se termine à la page 92). Toutes les sections sont datées de 1608. Robert Barker. Les problèmes notés dans cet exemplaire sont : f68 marqué comme f96 ; f173 avec une note de bordure collée ; f329 (dernière page d'Ezéchiel mal reliée à Daniel) ; f330 présent mais avec perte d'une grande partie du texte ; f434 mal paginé comme f435 ; f435 a une grande tache d'encre au verso ; f464 petite déchirure fermée ; f483 déchiré avec une certaine perte ; f490 mal paginé comme f499 ; f534 complet mais déchiré ; Livre des Psaumes : Les 10 premières pages ne sont pas paginées ; p28 mal paginée comme p27 ; p86 mal paginée comme p66 ; pps 87/88 échangées avec pps 89/90 ; Les deux derniers feuillets ont été réparés, et le dernier feuillet avec une perte modérée sur les bords. Comme c'est inévitable avec une Bible de cet âge, il y a aussi de petites déchirures, des entailles et un assombrissement général des pages, mais c'est un très bel exemplaire. Cette édition de la Bible de Genève a reçu le surnom de Bible à culotte, en raison de sa traduction erronée du chapitre 3, verset 7 de la Genèse. Le texte se lit comme suit : Les yeux de l'un et de l'autre s'ouvrirent, et ils connurent qu'ils étaient nus. Ils cousirent ensemble des feuilles de figuier et se firent une culotte. Chaque page n'étant numérotée qu'au recto (voire pas du tout), il s'agit en fait de numéros de feuilles (nous nous référons donc à fn). Pour compliquer encore les choses, le livre des psaumes numérote chaque page, et non chaque feuille. Collation complète : [ii], 1-554, [1-98], [1]-91.pp Collation : [manque le blanc q1], q2-Zzz10, A-L2, A-G3. Notre exemplaire est en grande partie conforme à Darlow & Moule 225a. Il s'agit d'une réimpression proche du quarto de 1605, avec le texte se terminant sur fo.554 (comme le nôtre pour l'AT et le NT) et avec Gen. i. 3 : 'Then God Sayd...' 240 par 170mm (9œ par 6Ÿ pouces).
A very nice copy of a Breeches Bible published by Robert Barker in 1608. Contains: A general title; The Old Testament (but no separate Old Testament Title page); The New Testament With Title; Revelation ; 2 Concordances (With separate title stating that these were collected by R.F.H.) ; Book of Psalms (Separate title state that they were collected by Thomas Sternehold & John Hopkins). Bound in full 20th century mottled calf. Plain new endpapers. 4 raised bands to spine, blind decorations to compartments. Board edges patterned. Black and gilt label & titles to spine. All title pages present. Final 3 pages, Psalms with very old repairs and one page inserted out of order. Psalms complete but Creed incomplete at end of book (So ends at page 92). All sections dated 1608. Robert Barker. The noted issues with this copy are: f68 marked as f96; f173 with pasted down border note; f329 (last of Ezekiel misbound in Daniel); f330 present but with loss of a large are of text; f434 mispaginated as f435; f435 has large ink stain to verso; f464 small closed tear; f483 torn with some loss; f490 mispaginated as f499; f534 complete but torn; Book of Psalms: 1st 10 pages unpaginated; p28 mispaginated as p27; p86 mispaginated as p66; pps 87/88 exchanged with pps 89/90; The final two leaves have been repaired, and the final leaf with moderate loss to the edges. As is inevitable with a Bible of this age, there are also tiny tears, nicks and edgewear, and a general darkening of the pages, nevertheless s a very nice example. This edition of the Geneva Bible received the nickname Breeches Bible, because on its erroneous translation of Genesis Chapter 3, Verse 7. The text reads: 'Then the eyes of them both were opened, and they knew that they were naked, and they sewed figge tree leaves together, and made themselves breeches.' Each page is numbered to the recto only (if at all) so these are actually leaf numbers (so we refer to fn). To confuse matters further, the book of psalms numbers each page, not leaf. Full collation: [ii], 1-554, [1-98], [1]-91.pp Collation: [lacks blank q1], q2-Zzz10, A-L2, A-G3. Our copy substantially conforms to Darlow & Moule 225a. The states that it is substantially a close reprint of the 1605 quarto, with text ending on fo.554 (as does ours for the OT and NT) and with Gen. i. 3: 'Then God Sayd...' 240 by 170mm (9œ by 6Ÿ inches). .
Amsterdam F.G. Onder de Linden 1797 Quatre ouvrages reliés ensemble dans une reliure en plein cuir vert foncé avec des motifs dorés (sans titres). Les trois premiers ouvrages sont une réimpression précoce de la publication de Linden à Amsterdam. Avec trois pages de titre gravées. La reliure est en bon état, propre, avec un peu de frottement et de décoloration seulement. L'intérieur est propre et bien rangé. Le nom et l'adresse du propriétaire figurent sur le premier feuillet vierge. Texte en français. Un bel exemplaire de cette bible wallonne réimprimée. Une édition de la Bible protestante en petits caractères, suivant la version de David Martin Comprend : (Ancien Testament) : 432 pages, A-I12, K-T12, V12, X-Z12, AA-II12, Kk-Nn12. (Nouveau Testament) : 132 pages. A-I12, K-L12 (Les Psaumes) : 168 pages. L'ouvrage final est le "Cantiques pour le Culte public, recueillis et imprimés par ordre du Synode Wallon". Publié à Dordrecht : Chez A. Blusse & Fils en 1806. 71 pages. A-I10. 15cm x 9cm.
Four works bound together in a dark green full leather binding with gilt designs (no titles). The first three works are an early reprint of de Linden's Amsterdam publication. With three engraved title pages. Binding is in good, clean condition with a touch of rubbing and fading only. Internally clean and tidy throughout. Owner's name and address to the first blank leaf. Text in French. An attractive copy of this reprinted Walloon bible. An edition of the Protestant Bible in small characters, following the version of David Martin Comprises: (Old Testament): 432 pages, A-I<sup>12</sup>, K-T<sup>12</sup>, V<sup>12</sup>, X-Z<sup>12</sup>, AA-II<sup>12</sup>, Kk-Nn<sup>12. </sup> (New Testament): 132 pages. A-I<sup>12</sup>, K-L<sup>12 </sup>(The Psalms): 168 pages. The final work is the "Cantiques pour le Culte public, recueillis et imprimes par ordre du Synode Wallon". Published Dordrecht: Chez A. Blusse & Fils in 1806. 71 pages. A-I<sup>10. </sup>15cm x 9cm. ,
London Printed for T. Evans 1796 Troisième édition. Carton rigide recouvert de toile brune, titre doré au dos. Manque le demi-titre et les publicités finales, n'ayant apparemment jamais été reliées. La page 84 a été grossièrement réparée, mais est tout à fait lisible. Un bon exemplaire de lecture. 385 pages. 185 x 120 mm. Richard Watson devint membre du Trinity College de Cambridge en 1760 et obtint sa maîtrise en 1762. Il est nommé professeur de chimie à Cambridge en 1764, bien qu'il n'ait reçu qu'une formation formelle limitée dans ce domaine, et se tourne ensuite vers la théologie, devenant Regius Professor of Divinity à Cambridge en 1771, un poste qu'il obtient avec l'appui de la royauté, bien qu'il n'ait pas de diplôme de théologie (à l'époque). Watson est connu pour son approche rationnelle et biblique, ne reconnaissant aucune autre autorité que le Nouveau Testament et montrant peu d'intérêt pour la théologie systématique ou historique. Il s'associe au groupe influent des disciples d'Edmund Law, qui comprend John Hey et William Paley. Thomas Paine (1737-1809), figure centrale du siècle des Lumières et de la révolution américaine, est réputé pour sa critique radicale de la Bible et du christianisme organisé, dont l'expression la plus célèbre se trouve dans son ouvrage L'âge de raison, qui marque le début de cette série de lettres.
Third edition. Brown cloth covered hardback boards with gilt title to spine. Lacks half title, and final adverts, seemingly never having been bound in. Page 84 has been crudely repaired, but is totally legible. A good reading copy. 385 pages. 185 x 120 mm (7Œ x 4Ÿ inches). Richard Watson became a fellow of Trinity College Cambridge in 1760, and received his MA in 1762. He was appointed Professor of Chemistry at Cambridge in 1764, despite having limited formal training in the subject, and transitioned to theology, becoming Regius Professor of Divinity at Cambridge in 1771, a post he obtained with royal support - again despite lacking a divinity degree (at that time). Watson was known for his rational, biblical approach, recognising no authority but the New Testament and showing little interest in systematic or historical theology. He associated with the influential group of Edmund Law's followers, which included John Hey and William Paley. Thomas Paine (17371809), was a pivotal figure of the Enlightenment and the American Revolution, and is renowned for his radical critique of the Bible and organised Christianity, most famously articulated in his work The Age of Reason, which began this series of letters.
Reference : V000820
The Bible - Motion Picture Soundtrack Stereo MGM SE-4417 1966. Please feel free to contact us for a detailed description. SKUV000820
Précieux et extraordinaire exemplaire de la première édition de la bible de Frizon censurée par la Sorbonne, dédicacée au roi Louis XIII et reliée à l'époque en maroquin rouge doublé de maroquin rouge pour le Grand Dauphin (1661-1711). Paris, Jean Richer et Pierre Chevalier, 1621 [Suivi de :] – Frizon, Pierre. Moyens pour discerner les bibles françoises catholiques d'avec Les Huguenotes. Paris, Jean Richer, 1621. 2 tomes en 3 volumes in-folio à 2 colonnes de : I/ (6) ff. dont 1 frontispice, 583 pp., 28 gravures dans le texte ; II/ (2) ff., 508 pp., 21 gravures dans le texte; III/ pp. 509 à 863, 1 f. numéroté 864, 3 pp. numérotées 510 à 512, 90 pp., (27) ff., 21 gravures dans le texte, 2 gravures au titre, 1 carte. Ainsi complet. Reliure du dix-septième siècle en maroquin rouge ; double encadrement de trois filets dorés sur les plats avec fleurs-de-lys aux angles, dos à nerfs fleurdelisés, doublures de maroquin rouge à dentelle dorée et cadre central de trois filets dorés avec fleurs-de-lys aux angles, gardes de papier marbré, tranches dorées sur marbrure. Reliure royale réalisée vers l’année 1678 en maroquin doublé de maroquin.
Première édition de cette célèbre Bible française illustrée, dite Bible de Frizon, censurée par La Sorbonne dès sa parution. En 1689, La Caille en faisait aussi l'éloge et Michel de Marolles en signalait les gravures. Cette édition de la Bible est la première qui ait été faite à Paris ; elle est très rare, & l'on n'en connoit presque point d'exemplaires : il en existe deux à Paris ; l'un dans la bibliothèque du Roi, l'autre dans celle des Célestins. L'impression en est fort belle (G. F. de Bure, Bibliographie instructive, 1763, 1, n°31). - Duportal, Catalogue, 412. Cette première édition de cette version de la Bible de Louvain, jugée encore trop protestante par la Sorbonne, constitue la première bible française illustrée de gravures en taille douce. L'ouvrage tient le premier rang parmi les livres illustrés du temps de Louis XIII, avec 70 eaux-fortes originales comportant plus de 900 sujets, auxquels s'ajoutent un frontispice de Michel Lasne, deux vignettes et une carte. À côté d’artistes restés anonymes, la plupart des grands dessinateurs ou graveurs de l'époque ont contribué à l'illustration de l'ouvrage : notamment Claude Mellan, Michel Lasne, Léonard Gaultier, M. Van Lochom, Melchior Tavernier, Jean Zniarnko, M. Faulte, etc. Œuvre majeure de l'édition biblique, l'ouvrage est aussi un chef-d’œuvre de l'illustration française de son temps. « Cette bible de Frizon de 1621 est ornée de plusieurs figures très belles et fort estimées. On l’appelle vulgairement la Bible de Richer, qui est recherchée des curieux » (Histoire de l’Imprimerie, page 244). La première Bible imprimée en français est celle de Jean de Rely, qui est une révision de celle de Des Moulins, imprimée en 1487 sur l'ordre de Charles V. Naturellement cette Bible n'était pas une version littérale, mais une Bible historiée, comme il est écrit au folio 353. Un exemplaire se trouve à la bibliothèque Nationale et un autre à l'Arsenal à Paris. En 1528, Lefèvre d'Étaples finit la traduction entière de la Bible, qui fut imprimée à Anvers. Le travail de Lefèvre était basé sur la Vulgate (rendue fidèlement pour la première fois dans une traduction française). Il n'était pas destiné en lui-même à devenir la Bible populaire du peuple français, mais il préparait la voie pour un tel bienfait. Ce travail devint le modèle que les protestants et catholiques suivirent. En 1535, Pierre Robert Olivetan produisit une nouvelle traduction qui suppléait aux faiblesses de la version de Lefèvre. Natif de Picardie, il fut un des leaders de la Réforme en France. A cause de l'opposition rencontrée en France la première édition de cette Bible fut imprimée à Neuchâtel (en Suisse), les autres le furent à Genève. Malgré la censure, bien des Bibles de Genève entraient en France. Citons un passage du livre "Histoire des protestants en France", p. 68, qui montre le travail de quelques chrétiens de l'époque "étudiants et ministres, porte-balles, porte-paniers, comme le peuple les appelait, parcouraient le pays, un bâton à la main, le panier sur le dos, par le chaud et le froid, dans les chemins écartés, à travers les ravins et les fondrières de campagne. Ils s'en allaient, continue Mr de Félicé, frapper de portes en portes, mal reçus souvent, toujours menacés de mort, et ne sachant le matin où leur tête reposerait le soir". En 1566, René Benoît publia une traduction de la Bible, qui fut censurée par la Sorbonne en 1567 et finit de paraître en 1568. Benoît dut s'humilier devant la Sorbonne et reconnaître que sa traduction était une copie de celle de Genève, qui devait par conséquent être rejetée. Il en fut de même de la révision que Pierre Besse dédia à Henri IV en 1608, de celle de Claude Deville en 1613, et de celle de Pierre Frizon dédié à Louis XIII en 1621. « Le [Pape] PauI IV ordonne que toutes les Bibles en langue vulgaire ne peuvent ni être imprimées ni être gardées sans une permission du Saint-Office. C'était en pratique la prohibition de la lecture des Bibles en langue vulgaire » (Dictionnaire de Théologie Catholique, 15, col. 2738). La quatrième règle de l’Index (des livres interdits) publié par le pape Pie IV déclare : "L'expérience prouve que si l'on permet indistinctement la lecture de la Bible en langue vulgaire, il en arrivera par la témérité des hommes plus de mal que de bien." Le pape Sixte-Quint fait savoir expressément que personne ne peut lire la Bible en langue vulgaire sans une « permission spéciale du Siège apostolique ». Merveilleux exemplaire relié par Luc-Antoine Boyet dont on reconnait les fers caractéristiques (Esmerian, Deuxième partie). Le contraste entre l'altière élégance de la doublure et des plats et la luxuriante richesse des coupes symbolise la primauté de Boyet dans l'art de la reliure française au XVIIe siècle. « Il fut sans doute le premier relieur qui s'attacha et réussit à si bien soigner cette façon du corps d'ouvrage. Il excelle notamment dans le choix du maroquin, la confection de la couture et de l'endossage, les chasses basses. » Précieux et extraordinaire exemplaire royal offert vers l’année 1678 à Louis de France, Dauphin, appelé Monseigneur et surnommé Le Grand Dauphin, fils aîné de Louis XIV et de Marie-Thérèse d'Autriche, né à Fontainebleau le 1er novembre 1661. Chacun des trois volumes comporte en queue du dos et sur la pièce de tomaison la marque reproduite par Olivier-Hermal (Manuel de l’amateur de reliures armoriées françaises, Paris 1934, pl. 2522, fer n° 17), la référence incontestée en la matière, ainsi analysée : « Nous estimons que ce fer (associant une fleur de lys et un dauphin, tous deux surmontés de la couronne des princes de sang) a dû primitivement être frappé sur des volumes destinés au Grand Dauphin (à compter de l'année 1678) et qu'ensuite, il fut très souvent utilisé comme simple ornementation sur de nombreuses reliures, recouvertes tant de maroquin que de veau. » Cette analyse était confirmée par Jean Toulet, l’ancien conservateur en chef de la réserve de la B.n.F. Quelques clercs contemporains contestent cette attribution et méconnaissent la science héraldique de l'âge classique. Aucun fer héraldique, à notre connaissance, comportant plusieurs emblèmes royaux ne fut créé au XVIIe siècle dans un but simplement ornemental. Ce fer armorié, composé d'une fleur-de-lys couronnée et de l'emblème du dauphin surmonté de la couronne des princes de sang fut « frappé dès 1678 sur des volumes destinés au Grand Dauphin » adolescent et ce n'est qu'ensuite, le dauphin majeur utilisant les armoiries reproduites par Olivier, planche 2522 fers 1 à 9, que ce fer n° 17 « fut très souvent utilisé comme simple ornementation sur de nombreuses reliures, recouvertes tant de maroquin que de veau » (Olivier-Hermal). Cette nuance héraldique, certes éloignée de nos préoccupations modernes, a apparemment échappé à la sagacité de certains amateurs contemporains les amenant à rejeter globalement l'appartenance princière de l'ensemble des volumes frappés du fer héraldique n° 17. Imaginer en effet qu'au Siècle de Louis XIV, un tel fer héraldique royal eut pu originellement être poussé sur des livres à titre simplement ornemental est une hérésie héraldique. M. J. - P. - A. Madden fut le premier à consacrer une étude historique à ce fer héraldique. (Voir «Le livre, année 1880 »). Au terme d'une analyse documentée, et qui fait autorité, il concluait que ce fer « se trouvait frappé au dos de nombreux volumes adressés au Dauphin et imprimés de 1678 à 1706, c'est-à-dire de sa dix-septième à sa quarante-cinquième année ». L'on sait qu'un demi siècle plus tard, en 1934, Olivier-Hermal confirmait la destination de ce fer héraldique en la réservant aux premières années de son apparition (à compter de 1678). «Nous avons rencontré ce fer n°17 sur des volumes dont la date de publication est tantôt antérieure, tantôt postérieure à la mort du Grand Dauphin (1711). Nous estimons que ce fer a dû primitivement être frappé sur des volumes destinés au Grand Dauphin, et qu'ensuite, il fut très souvent utilisé comme simple ornementation sur de nombreuses reliures, recouvertes tant de maroquin que de veau. » (Olivier-Hermal). Jean Toulet, ancien Conservateur en Chef de la Réserve des livres rares à la B.n.F. et autorité incontestée pour la période classique, considère que les très rares volumes de la fin du XVIIe siècle reliés en maroquin d'époque doublé de maroquin ornés d'une simple fleur-de-lys étaient bien évidemment destinés aux princes de sang royal. Les somptueuses reliures recouvrant cette bible censurée par la Sorbonne, décorées avec une extrême élégance, sont l'œuvre de l'atelier de Luc-Antoine Boyet. Boyet travaillait alors pour le Grand Dauphin et « la pratique du bon goût aristocratique, à la fin du XVIIe siècle, voulait que l'on minimise le plus possible la marque d'appartenance et la dimension des armoiries ornant les reliures. » Louis de France appelé Monseigneur, dit le Grand Dauphin, reçut en naissant la croix et le cordon de l'ordre du Saint-Esprit ; il eut pour gouverneur le duc de Montausier et pour précepteur Bossuet. Il épousa le 7 mars 1680, à Châlons-sur-Marne, Marie-Anne-Christine-Victoire de Bavière, décédée en 1690, qui lui donna trois fils. Reçu chevalier du Saint-Esprit le 1er janvier 1682, il fit quelque temps campagne en Allemagne et en Flandre (1688-1694), mais fut constamment tenu à l'écart des affaires par Louis XIV. Le Grand Dauphin épousa secrètement vers 1695 Marie-Émilie Joly de Choin. Il mourut le 14 avril 1711, de la petite vérole, au château de Meudon. Cet exemplaire prestigieux fut catalogué et reproduit en couleur il y a 20 ans par Pierre Bérès au prix de 450 000 FF (70 000 €) « Livres et Manuscrits significatifs et choisis, N°25 ». Pierre Berès cataloguait alors 275 000 FF l’édition originale de 1544 de « Délie » de Maurice Scève, 300 000 FF les Œuvres de Rabelais de 1556 et 675 000 FF (≈ 100 000 €) le fameux exemplaire en vélin de l’époque de l’édition originale de 1555 des Œuvres de Louise Labé Lionnaize. Ce volume cote aujourd’hui plus de 650 000 €, un exemplaire passé à New York en reliure moderne venant d’être vendu 450 000 € à un bibliophile européen.