Compagnie française de la grande Chartreuse. Non daté. In-8. Broché. Bon état, Couv. convenable, Dos satisfaisant, Intérieur frais. Environ 30 pages. Texte en langue anglaise. Nombreuses photographies en noir et blanc dans et hors texte. Couverture muette.. . . . Classification Dewey : 908.4458-Régionalisme : Rhône-Alpes
Reference : RO80210098
Classification Dewey : 908.4458-Régionalisme : Rhône-Alpes
Le-livre.fr / Le Village du Livre
ZI de Laubardemont
33910 Sablons
France
05 57 411 411
Les ouvrages sont expédiés à réception du règlement, les cartes bleues, chèques , virements bancaires et mandats cash sont acceptés. Les frais de port pour la France métropolitaine sont forfaitaire : 6 euros pour le premier livre , 2 euros par livre supplémentaire , à partir de 49.50 euros les frais d'envoi sont de 8€ pour le premier livre et 2€ par livre supplémentaire . Pour le reste du monde, un forfait, selon le nombre d'ouvrages commandés sera appliqué. Tous nos envois sont effectués en courrier ou Colissimo suivi quotidiennement.
Édition originale, premier tirage.L'un des huit exemplaires connus avec envoi autographe, le seul à une femme. Paris, Ambroise Dupont, 1839. 2 vol. (125 x 200 mm) de [2] f., 402 p. et 1 f. ; [2] f. et 445 p. Maroquin havane, contreplats et gardes de chèvre velours sable, titres dorés sur les pats, tranches dorées sur témoins, chemises avec titre et tomaison, étui bordé (reliure signée de Renaud Vernier - Claude Ribal, 2025). Édition originale. Exemplaire de première émission, sur papier vélin. Envoi autographe signé : « À Madame d'André, hommage respectueux de l'auteur ».
« La Chartreuse de Parme est dans notre époque, et jusqu'à présent, à mes yeux, le chef-d'oeuvre de la littérature à idées [...]. M. Beyle a fait un livre où le sublime éclate de chapitre en chapitre. Il a produit, à l'âge où les hommes trouvent rarement des sujets grandioses et après avoir écrit une vingtaine de volumes extrêmement spirituels, une oeuvre qui ne peut être appréciée que par les âmes et par les gens vraiment supérieurs ». -- Balzac, Revue parisienne, 25 septembre 1839. À peine rentré de ses voyages de « touriste », en août 1838, Beyle commença à rédiger une nouvelle, L'Origine de la grandeur des Farnèse, puis, s'interrompant, décida d'en faire un « romanzetto », dont il imagine, dès le 3 septembre, en situer l'action au XIXe siècle. C'est l'acte de naissance de La Chartreuse de Parme. Deux mois plus tard, saisissant un congé de son poste de consul, il tient son récit : le 4 novembre, il s'enferme dans son appartement parisien de la rue Caumartin. Quelques cinquante jours plus tard, le 26 décembre, le travail était achevé et Stendhal peut envoyer ses cahiers à son cousin et homme de confiance, Romain Colomb, afin qu'il défende ses intérêts éditoriaux dans une tractation où il ne souhaitait pas voir son nom cité, se trouvant dans l'impossibilité « sous peine de perdre sa place, de livrer son nom à la notoriété publique » (Vittorio Del Litto). Colomb se tourne, comme il venait de le faire pour les Mémoires d'un touriste quelques mois plus tôt, vers l'éditeur Ambroise Dupont. Avec succès : le libraire acheta les droits d'édition pour 2 500 francs, via un contrat passé le 24 janvier 1839, lequel enregistre la vente de « la propriété entière et exclusive, pendant cinq années consécutives, d'un manuscrit intitulé : La Chartreuse de Parme, par l'auteur de Rouge et Noir ». L'ouvrage parut la première semaine d'avril 1839 ; l'édition n'en sera épuisée qu'à la fin de l'année suivante. Un succès poussif donc, dont la presse ne s'occupa guère. Stendhal a dédié l'ouvrage « to the happy few », et le public le lui rend bien : élitiste, difficile, documenté, l'ouvrage ne trouve pas son lectorat. Mais un, dans le landerneau littéraire, ne le rata point. Honoré de Balzac, dans sa Revue parisienne, publie le 25 septembre 1939 une Étude sur M. Beyle, qui est un véritable éloge de La Chartreuse de Parme sur plus de 70 pages : « Il a écrit Le Prince moderne, le roman que Machiavel écrirait, s'il vivait banni de l'Italie au dix-neuvième siècle. Aussi, le plus grand obstacle au renon mérité de M. Beyle, vient-il de ce que la Chartreuse de Parme ne peut trouver de lecteurs habiles à la goûter que parmi les diplomates, les ministres, les observateurs, les gens du monde les plus éminents, les artistes les plus distingués, enfin, parmi les douze ou quinze cents personnes qui sont à la tête de l'Europe. Ne soyez donc pas étonnés que, depuis dix mois que cette oeuvre surprenante a été publiée, il n'y ait pas un seul journaliste qui l'ait lue, ni comprise, ni étudiée, qui l'ait annoncée, analysée et louée, et même y ait fait attention. Moi, qui croit m'y connaître un peu, je l'ai lue pour la troisième fois, ces jours-ci : j'ai trouvé l'oeuvre encore plus belle, et j'ai senti dans mon âme l'espèce de bonheur que cause une bonne action à faire.» « Jamais, peut-être, un auteur vivant ne s'était vu loué aussi splendidement », indique Paupe (p. 123). Et cela durera, puisque La Chartreuse de Parme, « livre unique », « livre complet » devient un livre mythique dès le XIXe siècle, grâce à Gobineau, Barbey d'Aurevilly ou Henry James, pour qui le roman de Stendhal « compte parmi les plus beaux qui soient ». « Plus beau roman du monde », selon André Gide, Marcel Proust considérait La Chartreuse de Parme comme « le plus beau roman français qui ait jamais existé » ; Julien Gracq développera un peu, dans En lisant en écrivant : « ils sont fortunés, les livres dont on sent que, derrière l'agitation, même frénétique, qui peut à l'occasion les habiter, ils ont été écrits de bout en bout comme dans la poussière d'or [...]. La Chartreuse de Parme est écrite tout entière, et se profile pour moi de bout en bout contre ce nimbe de soleil mûrissant [...]. L'allegro de La Chartreuse est celui de voyageurs sans bagage qui ne s'encombrent même pas des volumineux fourgons balzaciens. Il m'arrive, en lisant La Chartreuse, de me figurer que j'écoute un thème musical envoûtant, mais unique, une 'petite phrase' à la Vinteuil, qui, reprise inépuisablement, mais chaque fois avec un timbre différent, par les groupes d'instruments successifs, suffit à mon plaisir. Avouons-le : il faut pour lire ce merveilleux roman un certain état de grâce qu'on ne retrouve pas à volonté [...] car c'est le climat de l'amour qui soutient le livre, mais ce n'est pas tellement celui de la Sanseverina pour Fabrice, ou de Fabrice pour Clélia Conti ; c'est l'amour, manifeste, du romancier pour son roman, comme pour un Éden revisité en songe. » L'italien Italo Calvino, joueur, conclura que « le plus beau roman du monde ne peut être que celui-ci », d'autant qu'il est d'abord pour lui - et surtout - « Le Grand roman italien », du titre d'un article qu'il donne en 1983 pour Le Magazine littéraire. Belle unanimité moderne autour d'une oeuvre écrite et dictée en cinquante-trois jours ! Écrire une fresque complexe et profonde en moins de deux mois relève sans doute du génie ; des armées napoléoniennes aux intrigues de la cour de Parme, ce roman d'apprentissage retrace l'itinéraire spirituel de Fabrice del Dongo, « héros fort peu héros », reflet sublime d'une âme à la fois frustrée et exaltée du Mal du siècle, celui d'une génération de jeunes français qui, comme lui, s'étaient rangés derrière Napoléon. Lors de sa chute, voyant le retour des idées réactionnaires au pouvoir, ces jeunes hommes deviennent mélancoliques. Fabrice Del Dongo, à ce titre, est une incarnation de cette rupture entre l'homme et son époque, passant le roman à « chasser le bonheur ». Mais comment peut-on être heureux dans un monde qui ne nous comprend pas ? C'est là tout le propos du roman, qui puise son charme dans les « paysages sublimes » de la Lombardie. Le tirage total de l'édition fut de 1 200 exemplaires partagés en deux tranches : la première, sur papier vélin, sans mention ; la seconde, dont les exemplaires portent la mention de « deuxième édition », est imprimée sur papier vergé. La collation des volumes est identique pour les deux tirages. Lorsque la première édition paraît, en mars 1839, Stendhal est encore à Paris. Il ne regagnera sa résidence consulaire de Civita Vecchia que le 10 août. Stendhal y est consul de France pour l'ensemble des États pontificaux depuis 1831. Ce sera l'époque la plus féconde pour l'écrivain, qui durant cette décennie rédige Lucien Leuwen, La vie d'Henri Brulard, Lamiel, les Chroniques italiennes et, en 1839, ce chant du cygne, cette Chartreuse de Parme, en qui se fondent son amour pour l'Italie et une vision apaisée des choses où se mêlent les inspirations du Corrège, de Cimarosa et de Mozart. Les beaux exemplaires d'époque bien conservés sont rares et ceux offerts par l'auteur se comptent sur les doigts des deux mains. Nous n'avons pu recenser que sept exemplaires portant un envoi autographe de Stendhal (autant que pour Le Rouge et le noir) : - Envoi à Frédéric Soulié (exemplaires Destailleur [1891] puis Montgermont [1912], cité par Vicaire et Carteret - le seul avec envoi cité dans ces deux bibliographies) - Envoi à Romain Collomb (Bibliothèque de Grenoble) ; - Envoi à Albert Stapfer (vente, 1931, puis Drouot Rive gauche, Bibliothèque Sacha Guitry, mars 1976, n° 222) ; - Envoi à Paul-Émile Daurand Forgues (Christie's, mai 2013, n° 208 ; 38 000 €, reliure moderne de Devauchelle) ; - Envoi au Comte Amédée de Pastoret (Pierre Bergé & Associés, Bibliothèque Michel Audiard, mai 2016, n° 76, reliure moderne) ; - Envoi au docteur Jean-Louis Prévost (exemplaires Paul Voûte, Robert Fleury puis collection Ribes, Sotheby's, II, n° 187, reliure moderne) - Envoi à Joseph Lingay (tome 1 seul, retourné à l'auteur qui y apporta des corrections autographes ; Bibliothèque historique de la ville de Paris, Rés. 739841) Un manuscrit autographe de 117 pages complété d'un exemplaire de l'édition originale annoté par Stendhal est entré à la BnF en 2006. C'était alors le plus important manuscrit littéraire d'une oeuvre romanesque française du XIXe siècle encore en mains privées, initialement catalogué dans la sixième vente Bérès (20 juin 2006, n° 91). L'exemplaire fut, in fine, 'cédé' à l'amiable à la Bibliothèque nationale. Citons enfin, en guise de complétude, un troisième exemplaire annoté, le pendant du précédent, propriété d'Eugène Chaper (sans envoi). Il est aujourd'hui conservé à la Pierpont Morgan Library de New York [H.572]. Précieux exemplaire offert à Madame Claire d'André, épouse du comte Antoine d'André (1788-1860), gouverneur de Rome et de Strasbourg, baron d'Empire et préfet de gendarmerie de Paris. Ce dernier, élève officier à l'école militaire de Vienne puis lieutenant dans le régiment des chevau-légers de l'Empereur d'Autriche, est rappelé en 1809 au service de la France et mène campagne en Russie. Promu lieutenant adjudant major en 1813, il participe aux campagnes d'Espagne, de Russie et d'Allemagne. Au retour des Bourbons, il reprend son poste à la gendarmerie, qu'il contribue à réorganiser, et réprime les troubles à Paris. Sous Louis-Philippe, il devient inspecteur général de la gendarmerie, remplaçant à ce poste le lieutenant-général Latourg-Maubourg. Aucun autre exemplaire de La Chartreuse de Parme n'a été offert à une femme et cet exemplaire est donc le premier à détenir une telle provenance. Notons que c'est également le cas du Rouge et le Noir, dont on ne connaît, avec certitude en provenance féminine, que celui de la baronne Charles de Rothschild - le seul nominatif -, puisque les six autres exemplaires connus avec dédicace ne portent que la simple mention « hommage de l'auteur » - et parmi ceux-ci, seuls deux destinataires sont identifiés : Félix Faure, et le baron Adolphe de Mareste. « Très rare et extrêmement recherché. Souvent piqué » d'après Clouzot, « cet ouvrage est d'une grande rareté en belle condition » (Carteret). Précieux exemplaire, merveilleusement et parfaitement établi par Renaud Vernier. Le tome 1 est incomplet de deux feuillets (p. 72-74), qui étaient manquants dans la première reliure d'époque, malheureusement trop délabrée pour être conservée. L'exemplaire nettoyé, nous avons décidé de ne pas y ajouter des feuillets d'un autre exemplaire ou en fac-similé, afin de conserver à ce volume sa condition d'origine, quand bien même elle fut fautive sans doute par la faute du relieur. Cordier 125 ; Vicaire, 458 ; Carteret, II, 358 ; Cordier, Bibliographie stendhalienne, n°87 ; Cordier, Comment a vécu Stendhal, p. 188-189; V. Del Litto, E. Williamson et J. Houbert (éd.), Correspondance générale de Stendhal, Paris, Champion, 1997-1999, III ; La Chartreuse de Parme: J. Houbert, «Le Contrat d'édition de La Chartreuse de Parme», in L'Année stendhalienne, n° 5, Paris, Champion, 2006, 325-329 ; Stendhal, Journal, in: Oeuvres intimes, Paris, La Pléiade, 1982 ; Paupe, Histoire des oeuvres de Stendhal, 120 et sq. ; Stendhal, La Chartreuse de Parme, édition de Mariella Di Maio, Paris, Gallimard, 2003.
1818 UN volume grand IN FOLIO, demi-basane usée, dos lisse titré (reliure de l'époque).Monumens romains de Nismes, dessinés d'après nature, et lithographiés par Alph. de Seynes ... Paris, chez l'auteur ... et au Dépôt général de lithographie ... 1818.Paris, Firmin Didot, 1818, 10 pages,+16 ht dont 12 planches lithographiées en noir ht par Charles MOTTE.plates illustrations 53 cm, Autres titres: Monumens romains de Nismes.RELIE AVEC : Constant Bourgeois, Voyage pittoresque à la Grande-Chartreuse de Grenoble suivi de quelques vues prises dans les environs de ce monastère Paris: François Séraphin Delpech 1821,8 p.+ 20 ht,Première édition illustrée de 20 planches lithographiées en noir ht,représentant la Grande Chartreuse et ses environs, ses paysages et ses monuments.Receuil collationné complet,rousseurs éparses surtout dans les grandes marges non rognées.[les Echelles - Saint-Laurent-du Pont - Saint-Pierre-de-Chartreuse - Voiron et Grenoble - le couvent de la Grande- Chartreuse, etc,], dont 19 dessinées par Constant Bourgeois et une par F. Epinat, toutes lithographiées par Delpech, représentant la Grande Chartreuse et ses environs, ses paysages et ses monuments. Le voyage se poursuit, au-delà des 16 planches concernant la Grande Chartreuse, à la cascade de Sassenage et aux châteaux des Dauphins, Bayard et Lesdiguières.-
les Echelles - Saint-Laurent-du Pont - Saint-Pierre-de-Chartreuse - Voiron et Grenoble - le couvent de la Grande- Chartreuse,etc,Bel exemplaire, à grandes marges. (quelques piqûres à quelques planches en marge).Trés rare reunion d'incunables de la lithographie.Inventée à Munich par Aloys Senefelder (1772-1834) en 1796, la lithographie a fait son apparition en France au début du XIXe siècle et, dans l'édition, comme moyen d'illustration, peu avant 1820 (Galantaris).Charles MOTTE, ancien ouvrier d' Engelmann,fonda en 1817, l'une des premieres imprimeries lithographiques. Remise de 20% pour toutes commandes égales ou supérieures à 200 €
Phone number : 33 04 94 63 34 56
Reference : 140453aaf
A Chambéry, Chez Puthod, Imprimeur-Libraire, 1836, in-8vo oblong, 1 p. de titre + 93 p. (+1) + 1 f. blanche + 2 vues lithogr.: Vue générale du Mont Blanc, prise au dessus de Sallanche et Vue de la Grande Chartreuse + 1 carte dépl. de la Savoie et le dépt. de l'Isère, cartonnage original impr., 2ème plat avec vign. dos avec titre impr.: ‘Guide du voyageur Mont-Blanc et Chartreuse’.
Première édition. Un des premiers guides touristiques de la Vallée de Chamonix et de la Grande-Chartreuse. Contient: Itinéraire du Mont-Blanc avec vue lithogr. / Itinéraire de la Vallée de Chamouni / Itinéraire de la Grande-Chartreuse avec vue lithogr. / Notice sur la Grande-Chartreuse. Les lithogr. sont de Courtois et Aubert à Chambéry. Perret 4708.
Phone number : 41 (0)26 3223808
1850 Vers 1850. In-folio, (38) ff., demi-chagrin brun légèrement frotté, plats de percaline avec titre doré sur le 1er plat, fers d’angle (un manquant).Cet album unique est une copie par le père Locard Ainé du recueil de Jean-Jacques Champin, Excursion à la Grande Chartreuse en montant par Saint-Laurent du Pont, visitant les bords du Guyer mort et descendant par le Sapey (Paris, Goupil, Rittner, 1838).Il comprend un titre manuscrit et 36 jolies vues d'après nature, composées à l'encre et à l'aquarelle, montées sur onglets et vernissées, sur papier épais filigrané de la papeterie Johannot, à Annonay.Dos légèrement frotté, fer d’angle inférieur du premier plat manquant.------------Circa 1850. In-folio, (38) pages, lightly rubbed brown half-chagrin, percaline boards with gilt title on 1st board, corner irons (one missing). "La Grande Chartreuse" is the first monastery of the Carthusian order, founded in the 11th century in the former province of Dauphiné (French Alps).This unique album is a copy by Father Locard Ainé of Jean-Jacques Champin's collection "Excursion à la Grande Chartreuse en montée par Saint-Laurent du Pont, visitant les bords du Guyer mort et descendant par le Sapey" (Paris, Goupil, Rittner, 1838). It includes a handwritten title and 36 pretty views from nature, composed in ink and watercolour, mounted on tabs and varnished, on thick watermarked paper from the Johannot paper mill in Annonay. Spine slightly rubbed, lower corner iron on first cover missing.
Exemplaire imprimée sur vélin et conservé dans une superbe reliure de Chambolle-Duru. Paris, Dupont, 1839. 2 tomes en 2 volumes in-8 de: I/ (2) ff. pour le faux titre et le titre, 402 pp. ; II/ (2) ff. pour le faux-titre et le titre, 445 pp. Plein maroquin rouge, large encadrement de six filets dorés autour des plats, dos à nerfs ornés de même, double filet or sur les coupes, encadrement intérieur de cinq filets dorés, tranches dorées. Élégante reliure signée de Chambolle-Duru. 213 x 126 mm.
Edition originale, imprimée sur vélin, de l’un des romans les plus convoités du XIXesiècle. Carteret, Le Trésor du bibliophile romantique, 358 ; Vicaire, Manuel de l’amateur de livres du XIXe siècle, 458; Picot, Catalogue du baron Rothschild, 1584. « Très rare et extrêmement recherché ». M. Clouzot, 257. Balzac publia dans la Revue parisienne du 25 septembre 1840 un article élogieux sur Stendhal et son livre : ‘M. Beyle a fait un livre où le sublime éclate de chapitre en chapitre. Il a produit, à l'âge où les hommes trouvent rarement des sujets grandioses et après avoir écrit une vingtaine de volumes extrêmement spirituels, une œuvre qui ne peut être appréciée que par les âmes et par les gens vraiment supérieurs. Enfin, il a écrit le Prince moderne, le roman que Machiavel écrirait, s'il vivait banni de l'Italie au dix-neuvième siècle’. Stendhal rêvait de tirer un roman de la vie d'Alexandre Farnèse (1468-1549) ; il travaillait aussi à un récit de la bataille de Waterloo. Son œuvre prend forme le 3 septembre 1838 quand il décide de transporter au XIXè siècle les événements que lui a révélés la chronique italienne, ainsi son héros sera à Waterloo et Stendhal pourra se livrer à une satire de l'absolutisme en peignant une petite cour italienne vers 1820. « Dans cette « Chartreuse de Parme » Stendhal excelle à traduire tout son idéal d'art et de vie, le mirage désormais lointain de la gloire et de l'épopée napoléonienne, la passion de l'aventure, l'amour très profond pour l'Italie contemporaine et pour l'Italie si admirée de la Renaissance mais surtout l'amour de l'amour. Les analyses psychologiques raffinées, la rigueur obstinée et précise du style, les considérations philosophico-morales, tout est transfiguré dans le rare bonheur d'une vision lyrique qui atteint dans les meilleures pages à la pureté rythmique d'un chant. » Elle prend place à présent dans la littérature française comme un des livres phares de la littérature du XIXe siècle et l'extrême aboutissement de la psychologie si raffinée du XVIIIe siècle. Les bibliographes sont unanimes à souligner la rareté de cette édition originale. Stendhal écrivit La Chartreuse de Parme entre le 4 novembre et le 26 décembre 1838 après avoir composé L'Abbesse de Castro. La Chartreuse de Parme rédigée dans un état de grâce de cinquante-deux jours, est devenue depuis l'image parfaite du « bonheur d'écrire ». Son roman naquit de son projet de récit napoléonien centré sur la bataille de Waterloo et de son intérêt pour l'histoire d'Alexandre Farnèse (futur pape Paul III) dont la vie recoupe bien des événements de la vie de Fabrice del Dongo. Les contemporains de Stendhal firent un accueil enthousiaste au roman, comme en témoigne la célèbre lettre de Balzac à Stendhal: «La Chartreuse est un grand et beau livre, je vous le dis sans flatterie, sans envie, car je serai incapable de le faire». Très bel exemplaire de ce grand classique de la littérature française conservé dans une superbe reliure de Chambolle-Duru.