LITO. 1994. In-16. Cartonnage d'éditeurs. Bon état, Couv. convenable, Dos satisfaisant, Intérieur frais. 122 pages illustrées de gravures en noir et blanc dans et hors texte de Solvej Crevelier. Couverture illustrée en couleurs par Michèle Forest.. . . . Classification Dewey : 843.0692-Livres d'enfants
Reference : RO70052655
ISBN : 2244480151
Adapté par CLaire Laury. Classification Dewey : 843.0692-Livres d'enfants
Le-livre.fr / Le Village du Livre
ZI de Laubardemont
33910 Sablons
France
05 57 411 411
Les ouvrages sont expédiés à réception du règlement, les cartes bleues, chèques , virements bancaires et mandats cash sont acceptés. Les frais de port pour la France métropolitaine sont forfaitaire : 6 euros pour le premier livre , 2 euros par livre supplémentaire , à partir de 49.50 euros les frais d'envoi sont de 8€ pour le premier livre et 2€ par livre supplémentaire . Pour le reste du monde, un forfait, selon le nombre d'ouvrages commandés sera appliqué. Tous nos envois sont effectués en courrier ou Colissimo suivi quotidiennement.
1 En feuillets, sous couverture imprimée rempliée, chemise et étui d'édition (ces derniers portent des marques d'usure). 28,5 x 23 cm, [8]-LIV-[2]-146-[4] p., illustrations en couleurs. Paris, Editions de la Maison Française, collection Le Florilège des chefs-d'oeuvre français, n° 2, 1947.
Edition illustrée de compositions en couleurs de E. Othon Friesz, tirage à 800 exemplaires numérotés, celui-ci est un des 300 exemplaires réservés aux Etats-Unis et à l'étranger. Très bon état
Première édition, dans une reliure de présent en maroquin rouge.Envoi autographe signé. Exemplaire Pierre Bergé. Paris, De l'Imprimerie de Monsieur, 1789. 1 vol. (75 x 130 mm) de 1 f., xxxv et 243 p. Maroquin rouge, deux filets dorés bordant une chaînette d'encadrement dorée sur les plats, dos lisse orné, pièce de titre de maroquin vert, monogramme doré « SM » au centre des plats, roulette intérieure (reliure de l'époque). Première édition séparée. Elle est ordonnée par Pierre François Didot, le jeune, avec une édition luxueuse sur un papier de choix provenant de ses papeteries d’Essonne, qu’il enrichit d’illustrations – l’édition sur papier ordinaire n’en contenant pas : 4 figures de Moreau le Jeune, la dernière en collaboration avec Joseph Vernet, gravées sur cuivre par Girardet, Halbou et Longueil. Envoi signé : « pour Mademoiselle Mesnard de Conichard, par l’auteur, De Saint-Pierre ».
Paul et Virginie est une œuvre difficile à définir, y compris pour son auteur qui y voyait un « petit ouvrage », une « fable essai » et même une « espèce de pastorale ». L’ouvrage fut d’abord écrit comme un complément à une deuxième édition à Voyage à l’île de France, puis à la troisième édition des Études de la nature, dont il devait illustrer les thèses par la fiction. Il entendait mettre en application « les lois des Études de la nature au bonheur de deux familles malheureuses » par le dénouement tragique qu’il donne à son récit, en brisant le rêve d’un idylle. Il se démarque ainsi du goût de l’époque pour la pastorale, même s’il applique les règles de simplicité du genre : deux jeunes gens grandissent ensemble dans le cadre enchanteur et paisible de l’île de France, l’île Maurice actuelle, s’aiment, sont séparés par la civilisation, avant d’en être définitivement écartés au cours du drame du Saint-Géran. Bernardin de Saint-Pierre – formé aux récits de Daniel Defoe et de son Robinson Crusoé – embarqua, à douze ans, pour la Martinique sur le bateau d’un de ses oncles : une révélation, mais aussi la découverte du gouffre séparant l’imagination de la réalité, supportant mal les ardeurs du climat, les fatigues du voyage et surtout la discipline des navires. Après cette déconvenue, ses parents le mettent au collège des jésuites de Caen, où il caresse un temps l’idée de devenir missionnaire, puis à Rouen, avant d’entrer en 1757 à l’École nationale des ponts et chaussées. Il intègre à la fin de ses études le corps des ingénieurs militaires. Dès 1773, il dénonce le crime de l’esclavage dans son Voyage à l’Ile de France, à l’Ile Bourbon, au cap de Bonne-Espérance : il fait partie des auteurs qui s’opposent alors sans ambiguïté à l’esclavage et au racisme au nom de l’égalité de tous les hommes, d’autant que, natif du Havre, l’un des principaux ports où transitent les esclaves, il n’a eu de cesse d’en voir les ravages. Il y reviendra dans Paul et Virginie, faisant des esclaves Marie et Domingue, qui vivent en harmonie avec leurs maîtres, des figures importantes de son récit. Ce récit, aux influences rousseauistes évidentes, inspirera nombre d’écrits postérieurs, de l’Atala de Chateaubriand au Cœur simple de Flaubert. « Comme la plupart des chefs-d’œuvre, celui-ci apporte au genre et à la mode qu’il illustre à la fois son accomplissement et son démenti. » (Jean Favre) Paul et Virginie connut un vif succès dès sa publication et fut un des livres les plus réédités jusqu’au début du XXe siècle ; et preuve de son immense réussite, Lamartine, Balzac et Flaubert ont fait de leurs héroïnes, Graziella, Véronique et Emma Bovary, des lectrices de Paul et Virginie : « Emma cherchait à savoir ce que l’on entendait au juste dans la vie par les mots de félicité, de passion et d’ivresse, qui lui avaient paru si beaux dans les livres. Elle avait lu Paul et Virginie et elle avait rêvé la maisonnette de bambous, le nègre Domingo, le chien Fidèle, mais surtout l’amitié douce de quelque bon petit frère, qui va chercher pour vous des fruits rouges dans des grands arbres plus hauts que des clochers, ou qui court pieds nus sur le sable, vous apportant un nid d’oiseau. » (Madame Bovary, [1857], p. 36). Très bel exemplaire, de grande rareté avec envoi circonstancié et des plus pertinents : Mlle Mesnard était la fille d’un correspondant et ami proche de Bernardin de Saint-Pierre, François Mesnard de Conichard (1727-1792), premier commis des Finances. Ce dernier était intervenu en faveur de Bernardin de Saint-Pierre pour l’obtention d’une gratification annuelle à son retour de l’Île Bourbon ; la correspondance entre les deux hommes témoigne d’une longue amitié et d’une relation quasi-familiale. C’est à François de Conichard que l’auteur, à l’automne 1784, envisage et propose de dédicacer ses Études de la nature. Très élégamment, il la refusa, ayant « toujours évité par-dessus tout de faire parler de moi et je suis trop vieux pour changer ma marche à cet égard, je vous supplie donc qu’il ne soit plus question de cette dédicace […]. N’en parlons plus je vous prie » (lettre à Bernardin de Saint-Pierre, octobre 1784). L’auteur respecta la demande et offrit la dédicace à un autre de ses amis, Hennin. Néanmoins, lors de la troisième édition, parue en 1788 et contenant au quatrième tome le roman de Paul et Virginie, Bernardin de Saint-Pierre réussit discrètement à faire imprimer sa reconnaissance envers « mes respectables amis MM. Hennin & Mesnard de Conichard » ; et à offrir, l’année suivante et pour cette première édition séparée du roman, cet exemplaire à la fille de son dédicataire. Une lettre de Mesnard à Bernardin en date du 30 avril [1773] fait mention de sa fille pour la première fois, et Bernardin de Saint-Pierre lui-même parle de « Mlle Mesnard fille d’un de mes meilleurs amis et que j’ai vu naître » dans une lettre à l’auteur du poème Le Tombeau de Virginie en 1789 (citée dans Rebecca Ford, « Une correspondance amicale : Bernardin et Mesnard de Conichard », Autour de Bernardin de Saint-Pierre, Mont-Saint-Aignan, P.U. de Rouen et du Havre, 2010). Cette dernière n’a, au moment de la parution du volume, que dix-sept ans : soit l’âge exact de l’héroïne de Bernardin de Saint-Pierre, puisque Virginie quitte l’île à quinze ans pour n’y revenir que deux ans et demi plus tard pour la fin tragique que l’on sait. Marie-Françoise Mesnard de Conichard épousera quelques années plus tard Jean-François Pierre Puy de Rosny, futur baron d’Empire. En 1792, Bernardin de Saint-Pierre épousera quant à lui la fille de son imprimeur Didot, avec laquelle il aura deux enfants qu’il prénommera, naturellement, Virginie (née en 1794) et Paul (né en 1798). Des bibliothèques Marie-Françoise Mesnard de Conichard ; Pierre Bergé (ex-libris ; II, n° 191). Tchemerzine V, p. 649 ; Cohen, 931.
Superbe exemplaire conservé dans une magnifique reliure en maroquin rouge à grande plaque dorée dite «à l’indienne» attribuable à Simier. Paris, L. Curmer, 49 rue Richelieu, 1838. Grand in-8 de lvi pp., 315 pp., 1 frontispice, 1 portrait, 1 carte et 30 planches pour Paul et Virginie; La Chaumière indienne occupe les pp. 317 à 418avec 4 planches ; la Flore de Paul etVirginie occupe les pp. 419 à 458; (14) pp. Les 37 gravures sont protégées par des serpentes. Relié en plein maroquin rouge, dos lisse et plats très richement ornés de grandes plaques dorées orientalisantes dites «à l’indienne», roulette dorée sur les coupes, roulette intérieure dorée, tranches dorées, gardes de papier blanc moiré. Reliure de l’époque attribuée à Simier. 254 x 161 mm.
Edition célèbre de Paul et Virginie, considérée comme l’une des plus belles productions de la période romantique. Carteret, III, 532; Vicaire, VII, 42-48. On trouve à la suite de Paul et Virginie: La Chaumière indienne et la Flore de Paul et Virginie. L’abondante illustration se compose d’environ 450 vignettes dans le texte, dessinées par Meissonier, Français, Tony Johannot, Isabey, Paul Huet, Marville, Steinheil, … gravées sur bois par Lavoignat, Brévière, Porret, … de 29 planches hors texte dessinées et gravées sur bois par les mêmes artistes, de 7 portraits gravés sur acier par Cousin, Pelée, Pigeot et Revel et d’une carte coloriée de l’Ile de France. «L’éditeur avait le désir que ‘Paul et Virginie’ fût relié convenablement par des relieurs de son choix, ‘reliures très soignées, analogues à l’ouvrage, d’un prix modéré, reliures en basane, mouton, veau, maroquin, chagrin, cuir de Russie, vélin, soie, moire, velours, etc.; des demi-reliures et cartonnages, par conséquent, des reliures à tous prix, mais nous avons fait disposer une reliure magnifique et toute spéciale. M. Simier, relieur du roi, est chargé de ce travail. Hélas! presque tous ces exemplaires reliés de leur temps sont très piqués, surtout les gravures hors texte, et ces taches d’humidité sont la cause que les amateurs, avec raison d’ailleurs, préfèrent constituer un bel exemplaire en reliure moderne». (Carteret). Très bel exemplaire d’une grande fraicheur, dans une magnifique reliure en maroquin rouge à grande plaque dorée dite «à l’indienne» attribuable à Simier.
La plus luxueuse édition illustrée de Paul et Virgnie. Reliure de Simier. Paris, De l'Imprimerie P. Didot l'aîné, 1806. 1 vol. (235 x 320 mm) de faux-titre, front., titre, xcii, 194 p. et [3] f. Maroquin bleu à long grain, plats à encadrements ornés de larges roulettes et filets à froid et dorés, dos richement orné, roulette intérieure, tranches dorées (reliure signée de Simier R. du Roi). La plus luxueuse édition illustrée de Paul et Virgnie, en partie originale et qui fixe le texte définitif. Elle est illustrée d'un portrait de l'auteur et de 6 planches hors texte, gravées sur cuivre par Bourgeois de la Richardière, Bovinet, Mecou, Prot, Ribault, Roger et Tillement.
Les éditions de Paul et Virginie sont nombreuses : c'est le best-seller de l'époque, dès le XVIIIe siècle. Si l'édition la plus célèbre est évidemment la fameuse édition Curmer de 1838, richement illustrée et destinée à un large public, la plus luxueuse et la plus belle des éditions est éditée trente ans auparavant, par l'imprimerie de Firmin Didot, en 1806, sur un beau papier d'Essone. Une édition à l'opposé de la Curmer : peu d'illustrations, un tirage très limité, un grand format et un prix élevé. Les exemplaires en sont le plus souvent luxueusement reliés, par les meilleurs ateliers de l'époque. Cette édition est supervisés par l'auteur, y adjoignant un préambule inédit où il revient sur la création des gravures, oeuvre de Lafitte (« Enfance de Paul et Virginie »), Girodet (« Le Passage du torrent »), Baron Gérard (« Arrivée de M. de la Bourdonnais »), Moreau le jeune (« Les Adieux de Paul et Virginie »), Isabey (« Les tombeaux ») et Prudhon, pour la plus célèbre d'entre elles : « Le Naufrage de Virginie ». « Comment M. Prud'hon a-t-il pu renfermer de si grands objets dans un si petit espace ? où a-t-il trouvé les modèles de ces mobiles et fugitifs effets que l'art ne peut poser, et dont la nature seule ne nous présente que de rapides images ? [...] Si M. Prud'hon réussit par la pureté de ses crayons et l'élégance de ses formes à rendre des divinités, il intéresse encore davantage, selon moi, en représentant des mortelles [...]. Il est selon moi le La Fontaine des dessinateurs. » C'est la dernière édition parue du vivant de l'auteur, et revue par ses soins. Cachet armorié au faux-titre non identifié ; ex-libris Joël Dupont, ancien conservateur du Musée Barbey d'Aurevilly. Bel exemplaire, très frais. Cohen, 993 ; P. Thoinet, « Répertoire bibliographique et iconographique de Paul et Virginie », Bulletin du bibliophile, n° 41, 1961, p. 167 (« rien n'égale la noblesse de cette composition in-4. [...] C'est à mon avis une très belle réussite de l'art du livre »).
BERNARDIN de SAINT-PIERRE (Jacques-Henri) - SAINTE-BEUVE (Charles-Augustin, notice de).
Reference : 27631
(1856)
Paris, Furne et Cie, 1856. Un fort vol. au format in-4 (257 x 162 mm) de 1 f. bl., 2 ff. n.fol., 1 frontispice gravé n.fol., xl - 330 pp., 1 f. n.fol. et 1 f. bl. Reliure de l'époque de demi-chagrin maroquiné émeraude, filets gras et maigres à froid encadrant les plats, dos à nerfs orné d'un décor ''à la grotesque'' comportant filets gras en noir, doubles caissons d'encadrement dorés, important décor fleuronné doré, filets maigres dorés, titre doré, tranches dorées.
Exemplaire revêtu d'une reliure décorative du temps. Il s'ouvre sur un portrait-frontispice figurant l'auteur tiré sur Chine appliqué signé de Laffite. L'iconographie - outre de très nombreuses (environ 450) figures dans le texte et larges ornements typographiques figuratifs - est complétée par une carte de l'île Maurice sur Chine appliqué en coloris gommés, ainsi que 6 portraits sur Chine et 29 planches hors-texte. Réimpression de la célèbre édition Curmer de 1838, considérée telle l'une des meilleures productions de l'illustré romantique. Issus de deux familles différentes, Paul et Virginie sont élevés en commun comme frère et sœur, dans la splendeur naturelle des paysages tropicaux de lîle Maurice. Mais à l'adolescence, des sentiments amoureux naissent entre les deux personnages. La mère de Virginie, Madame de la Tour décide alors de l'éloigner de Paul en envoyant sa fille étudier en France, laissant Paul à son chagrin. Plusieurs années après, Virginie annonce son retour sur l'île, mais le navire qui la ramène de France est pris dans une tempête... Appartenant au registre pathétique, Paul et Virginie décrit avec force les sentiments amoureux et la nostalgie du paradis perdu. Au-delà du cadre exotique et de la description d'une société idyllique, Bernardin de Saint-Pierre expose dans ce roman sa vision pessimiste de l'existence. A la suite, est imprimé le texte intitulé ''Flore'', se proposant de décrire les principales espèces rencontrées au cours de la lecture de ''Paul et Virginie'' ainsi que de ''La Chaumière indienne''. Pour l'édition Curmer de 1838 : Vicaire VII, Manuel de l'amateur de l'amateur de livres du XIXème siècle, 71 - Carteret III, L eTrésor du bibliophile, p. 552. Angles élimés. Dos passé. Exception faite des planches sur Chine, l'ouvrage ne présente que peu de rousseurs.