Alphonse Lemerre. 1893. In-18. Relié demi-cuir. Bon état, Couv. convenable, Dos frotté, Intérieur frais. 141 pages. Nombreuses illustrations en noir et blanc, dans le texte. Fleurons, titre et auteur en doré au dos.. . . . Classification Dewey : 800-LITTERATURE (BELLES-LETTRES)
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Edition originale très rare. Exemplaire bien complet de la grande carte dépliante rehaussée de couleurs qui manque presque toujours, d’une longueur de près de 80 cm. Souvenirs importants sur le soulèvement de Saint-Domingue vu par le chef d’état-major de l'expédition Leclerc. Paris, 1819. L’exemplaire du conventionnel Boissy d’Anglas. Lacroix, Pamphile de. Mémoires pour servir à l'histoire de la Révolution de Saint-Domingue. Par le lieutenant-général baron Pamphile de Lacroix. Avec une carte nouvelle de l'ile et un plan topographique de la Crète-à-Pierrot. Paris, chez Pillet, 1819. 2 volumes in-8 de: I/ xv pp., y compris le faux-titre et le titre, 416 pp.; II/ faux-titre, titre, 350 pp., 1 f. d’errata, 1 tableau, 1 plan et 1 carte dépliants. Demi-basane de l'époque, dos longs ornés de filets dorés, pièces de titre et de tomaison de maroquin rouge, «Boissy d’Anglas» frappé en lettres d’or en queue, tranches jaunes. Reliure de l’époque. 201 x 120 mm. Edition originale très rare. Exemplaire bien complet de la grande carte dépliante rehaussée de couleurs qui manque presque toujours d’une longueur de près de 80 cm. Souvenirs importants sur le soulèvement de Saint-Domingue vu par le chef d'état-major de l'expédition Leclerc. Ouvrage précieux qui donne les véritables causes qui ont fait perdre Saint-Domingue à la France. Document essentiel sur le comportement militaire des noirs insurgés. Les «Mémoires» pour servir à l’histoire de la Révolution de Saint-Domingue» publiés en 1819 par le général Pamphile de Lacroix sont une source de premier ordre pour la connaissance des événements qui se déroulèrent dans cette ile. Il ne s’agit pas du simple récit des opérations militaires vécues par l’auteur, comme on aurait pu s’y attendre, mais d’une étude générale de la révolution haïtienne qui en retrace tous les aspects: politiques, sociaux et, mais dans une mesure moindre, économiques. Nommé officier en 1792, Lacroix fit les campagnes de la Révolution dans diverses armées. Il fut nommé général à Saint-Domingue et rentra en France après avoir passé treize mois dans la colonie. Personnage emporté, peu discipliné, ce qui lui valut d’être destitué en 1813, il se rallia à Napoléon à l’époque des Cent Jours, puis réussit à rentrer en faveur auprès du nouveau régime et fut à nouveau employé en 1820. Il a compensé la faible durée de son séjour à Haïti en puisant des informations aux meilleures sources, notamment dans la correspondance du ministère de la Marine et les travaux de la commission d’enquête présidée par Garran de Coulon. Il a également utilisé de nombreux témoignages français et britanniques. Son analyse est aiguë, il cerne bien notamment la personnalité de Toussaint Louverture; comme Kerverseau, il comprend qu’il n’est pas seulement un rebelle mais qu’il veut renverser l’ordre blanc pour y substituer une société noire exclusive. Il partage en cela les vues du colonel Vincent qui avait assuré à Bonaparte qu’il ne pourrait rien obtenir par la force, qu’il fallait faire confiance à Toussaint Louverture et trouver un accommodement avec lui pour faire cohabiter une indépendance noire avec un protectorat blanc. A la Restauration, il se prononça contre le projet d’une nouvelle expédition en suggérant que la république haïtienne pourrait verser une faible indemnité en dédommagement de la ruine des plantations et en reconnaissance de son indépendance. C’est ce que fera Charles X dans son ordonnance du 17 avril 1825. Précieux exemplaire du célèbre Conventionnel Boissy d’Anglas, son nom gravé en queue des reliures.
Bel exemplaire, complet, finement relié par Cuzin. Paris, Jehan Dallier, 1549. [Suivi de]: C’est l’ordre et forme qui a este tenue au Sacre & Couronnement de treshaulte & tres illustre Dame, Madame Catharine de Medicis, Royne de France, faict en l’Eglise Monseigneur sainct Denys en France, le X. jour de juin. Paris, Jehan Dallier, 1549. Soit 2 ouvrages reliés en 1 volume in-4 de: I/ 41 ff. (mal numéroté 37) et (1) f.bl. entre les ff. 28 et 29, 9 gravures à pleine page dans le texte dont 1 dépliante et 2 gravures hors texte dont 1 dépliante, (1) f.bl.; II/ 11 ff. Cachet de bibliothèque sur le f. de titre. Relié en plein maroquin rouge janséniste, dos à nerfs, double filet doré sur les coupes, large roulette intérieure dorée, tranches dorées sur marbrures. Reliure signée Cuzin. 225 x 155 mm.
Edition originale rare et précieuse du «plus beau livre d’Entrée des rois de France qui ait été publié» (Ruggieri, 245). Rahir Ventes, Partie 5, n°1345; Fairfax Murray, French, I, n°150; Harvard, French, n°202; Du Colombier, Jean Goujon (1949) p.67-71, planche LVI-LVII; Vinet 471; Picot Rothschild IV, 3114. «Voici une véritable œuvre d’art.» (Vinet, n°470). Relations de l’entrée solennelle à Paris d’Henri II et de Catherine de Médicis en 1549, deux ans après l’avènement du roi qui succédait à son père François Ier, mort en 1547. Le premier ouvrage décrit la cérémonie de l’entrée, le second relate le sacre de la reine, six jours auparavant, à Saint-Denis. En marquant la liquidation de la succession de François Ier, l’événement revêtait une importance politique considérable. La ville de Paris lui donna une solennité particulière, n’épargnant aucun effort pour en souligner le caractère majestueux: les décors et les édifices furent dessinés et construits sous la direction des plus grands artistes, sans doute Jean Cousin, Jean Goujon et Philibert de l’Orme. La coutume des entrées solennelles des souverains dans une ville, et principalement dans une capitale, remonte à la plus haute Antiquité et s’est poursuivie pratiquement à toutes les époques. Sauf quelques exceptions, ce n’est qu’à partir de 1515, lors de l’entrée de Charles-Quint à Bruges, que celles-ci auraient donné lieu à des relations imprimées illustrées (von Arnim, Fünf Jahrhunderte Buchillustration, p.91). Ce beau et rare livre illustré conserve le souvenir des plus belles décorations architecturales du XVIe siècle et décrit la magnificence de cette entrée royale. Le texte, attribué à Hardouyn Chauveau par une inscription ancienne dans l’exemplaire Soleinne, serait dû, selon V.L. Saulnier (Les Fêtes de la Renaissance, I, pp. 31-59), au traducteur de Serlio, de Vitruve et de l’Hypnerotomachia Poliphili, l’écrivain Jean Martin, assisté, pour les inscriptions sur les monuments, du poète Thomas Sebillet. Les onze planches sur bois, hors et dans le texte, qui décorent l’ouvrage, en partie signées d’une croix de Lorraine, ont été attribuées aux plus grands artistes, par la perfection de leur gravure et l’élégance de leur dessin, exemples parfaits du style Henri II dans son expression parisienne la plus raffinée, elles passent pour l’un des chefs-d’œuvre de l’illustration française du XVIe siècle. La question reste évidemment ouverte de savoir si ces gravures traduisent les dessins ayant servi à élever les monuments de la réception ou si elles en restituent seulement l’aspect. «Au titre, belle marque de Roffet; f.4, la Porte Saint-Denis; f.5, la Fontaine du Ponceau; f.9, l’Arc de triomphe de Saint-Jacques; f.11, un rhinocéros portant un obélisque; f.13, Portique du Chatelet; f.15, Arc du pont Notre-Dame; f.16, décoration du Pont Notre-Dame; f.19, le Capitaine à cheval, figure remarquable considérée comme un chef-d’œuvre de la gravure sur bois; entre les ff. 27 et 28, Arc de triomphe du Palais; f.38, Arc triomphal en forme de H; en hors-texte, la tribune des joutes. Cette illustration peut être attribuée avec certitude à Jean Goujon, mais la gravure décèle plusieurs mains.» (Brun, Le livre français illustré de la Renaissance, p. 179). La décoration de ces planches comporte à deux endroits au moins, au pont de Notre-Dame et à la construction flanquant le beautreillis, le monogramme de Diane de Poitiers; son emblème, le croissant, qui pourrait passer pour un motif décoratif, figure à plusieurs autres endroits, mais sur ces deux constructions son chiffre s’étale complaisamment à côté, voire à la place, de celui du roi; le texte mentionne les monogrammes au H du roi mais reste muet sur ceux de sa maîtresse, âgée de cinquante ans, qui figurait dans le cortège de la reine sous son nouveau titre de duchesse de Valentinois. La relation décrivant le sacre de la reine à Saint-Denis mentionne expressément la duchesse de Valentinois à qui fut offert, après la cérémonie, un cierge auquel estoyent attachés les dicts treize pieces d’or. L’influence stylistique de cette illustration soulève diverses interrogations: on remarque l’apparition, dans le décor de l’obélisque au rhinocéros, de hiéroglyphes français qu’on ne reverra que sept ans plus tard dans l’Orus Apollo; on a également voulu voir dans l’ornement de la cuirasse du capitaine de la garde une des origines du motif des reliures dites «à la fanfare» (cf. A. Hobson, Reliures «à la fanfare», 6 et Michon, La Reliure française, p.78). L’ouvrage est orné de 11 gravures à pleine page attribuées à Geoffroy Tory par Fairfax Murray et à Jean Goujon par Brun (Le livre français illustré de la Renaissance, page 179-180). Les quatre dernières sont marquées de la croix de Lorraine mais Geoffroy Tory était mort en 1533. Bernard (G. Tory p.303) donne une excellente description de ces gravures sur bois et cite Renouvier qui attribue le dessin à Jean Cousin et considère ce livre comme «Le chef d’œuvre de la gravure sur bois française». Au titre, belle marque de Roffet, surnommé le faucheur; les croissants et le monogramme HD, présents sur la plupart des grandes figures font référence à Diane de Poitiers, la favorite d’Henri II. «Jacques Roffet, a imprimé en 1549 une pièce très précieuse intitulée: C’est l’ordre qui a été tenu a la nouvelle et joyeuse entree que... le roy tres chrestien Henry deuxiesme de ce nom a faicte en sa bonne ville et cité de Paris le seziesme iour de iuing M.D.XLIX. Les gravures ont été attribuées à Geoffroy Tory et le dessin est digne de lui ou plutôt de Jean Cousin» (A.F. Didot. Essai sur la gravure sur bois. Paris 1863, Colonne 168). Voici la liste de ces célèbres gravures sur bois: - Feuillet 4: La Porte Saint Denis avec l’Hercule gaulois - Feuillet 5: La Fontaine du Ponceau avec Jupiter - Feuillet 9: l’Arc de Triomphe de Saint Jacques avec les armes royales - Feuillet 11: un rhinocéros portant un obélisque dont l’extrémité est imprimée sur une partie repliée - Feuillet 13: Portique du Chatelet - Feuillet 15: Arc du Pont Notre Dame - Feuillet 16: Très intéressante gravure présentant le Pont Notre Dame décoré et entièrement clos - Feuillet 19: la célèbre figure du Capitaine à cheval considérée comme un chef-d’œuvre de la gravure sur bois. -Arc de Triomphe du Palais -Arc triomphal en forme de H -En Hors texte, la tribune des joutes. «Deux autres tirages furent donnés la même année, l’un à l’adresse de Jehan Dallier avec l’emblème de Roffet, l’autre portant l’adresse de J. Dallier et sa marque.» Notre exemplaire du tirage de Jehan Dallier porte bien l’emblème de Roffet sur le titre. Un exemplaire du tirage J. Dallier fut adjugé 115000 FF (18000 €) à la vente Harth du 20 novembre 1985 (n°64) il y a 30 ans. L’exemplaire James de Rothschild appartenait à ce tirage Jacques Dallier avec sa marque sur le titre. Les planches sont en beau tirage et intactes; celle de l’obélisque est complète de sa partie supérieure. Bel exemplaire, complet, finement relié par Cuzin. De la bibliothèque du Tribunat, Paris, avec cachet sec; de la collection Otto Schäfer (OS 617, Sotheby’s Londres, 27 juin 1995, n°55).
Outre leur remarquable intérêt iconographique, les grandes Chroniques de France présentent un intérêt capital pour l'histoire littéraire, linguistique et fondatrice de la nation française. Paris, G. Eustace / F. Regnault, 1514 : Le premier (second, tiers) volume des grans chroniqs de France. Nouuellement imprimees à Paris. Auecques plusieurs incidences suruenues durant les regnes des trefchreftiens roys de France tant es royaumes dytallie Dalmaigne Dāgleterre Despaigne Hongrie Jherusalem Escoce Turquie Flandres et autres lieux circonuoisins. Auecques La Cronique frere Robert Gaguin contenue a la cronique Martinienne. Ilz se vendent a paris en la rue neufue noftre dame a lenfeigne de agnus dei. (In fine vol III:) Imprimees a paris Lan mil cinq cens et quatorze le premier iour de octobre pour guillaume eustace libraire du Roy... In-folio. I/ (6) ff., 206 ff. chiff. 204; II/ (8) ff., 189 ff. chiff. 199 ; III/ (12) ff., 276 ff. Bâtarde, à double colonne de 50 lignes à la page et titre courant. Maroquin rouge, plats entièrement ornés d'un riche décor à la fanfare composé de compartiments quadrilobés répartis régulièrement, chacun orné d'une fleur de lys de maroquin bleu, compartiment central carré vide, doublure de maroquin bleu entièrement ornée d’un semé de fleurs de lys dorées, au centre l’écu royal aux fleurs de lys de maroquin rouge, tranches dorées sur marbrure et richement ciselées. Lortic. 304 x 204 mm.
Précieuse et très rare édition, en partie originale des grandes Chroniques de France dites de Saint-Denis, œuvre fondatrice de l'histoire du royaume et de l'état français. C'est la seconde édition illustrée, ornée de 50 superbes gravures sur bois provenant la plupart de l'atelier de vérard. Brunet, 1, 1865; Moreau, Éditions parisiennes, 1514-796. Sous ce titre des Chroniques de France on désigne une vaste compilation d'œuvres historiques élaborée entre le XIIè et le XVè siècle par les moines de l'abbaye de Saint-Denis. Le recueil complet retrace l'histoire des rois de France et de la monarchie française depuis les origines mythiques troyennes jusqu'en 1461. Ces chroniques virent le jour sous la demande pressante de Saint-Louis qui désirait légitimer et consolider la dynastie capétienne. Elles furent commencées en latin par Suger puis traduites par Alexandre Primat qui offrit ce « roman des rois » à Philippe Le Hardi en 1274. Primat relie donc les capétiens à la branche carolingienne en remontant à Charlemagne, l'avenir dynastique capétien se trouvait ainsi fortement conforté. Jusqu’en 1350 le travail de Primat fut repris et continué au scriptorium de Saint-Denis dont l’activité historiographique se manifesta de façon intense avec des historiens comme Guillaume de Nangis et Richard Lescot. Jean Juvenal des Ursins rédigea ensuite la chronique des années 1380-1402, Gilles le Boubier dit «le Héraut Berry» celle des années 1402-1422, et Jean Chartier celle du règne de Charles VII. C'est un de ces manuscrits continué jusqu'en 1461 que Pasquier Bonhomme reproduisit dans son édition de 1477, la première imprimée des grandes chroniques. Même si leur diffusion resta limitée dans le temps et l'espace, les «grandes chroniques » ont eu au moyen âge un succès considérable. « Récit essentiellement généalogique et mythique, matrice d'une histoire monarchique, chrétienne, française et par là déjà nationale, elles ont fixé en langue vernaculaire la mémoire dynastique». Très précieuse et rare édition gothique de ces chroniques, en partie originale, la troisième en date et la seconde illustrée après celle qui immortalisa le nom de Vérard en 1495 ; dans cette édition, le texte est continué jusqu'à la date de 1513. L’iconographie magnifique se compose de 50 figures sur bois dont 27 de très grand format (230 x 170 mm) (205 x 170 mm), qui proviennent du fonds Vérard. Claudin dans sa célèbre bibliographie des incunables illustrés consacre une place primordiale à cette illustration et reproduit plusieurs des bois à pleine page. «On y remarque une suite de grandes planches qui occupent presque toute la page en tête de chaque livre. L'une d’elles, qui représente un combat en champ clos, rappelle la manière de l'artiste qui a dessiné « Le Baptême de Clovis » et « La Bataille de Tolbiac » dans « La Mer des Hystoires ». Les édifices et les arbres sont figurés en raccourci de la même façon. Le dessin est ferme, les tailles déliées, il y a de la souplesse dans les attitudes des personnages du premier plan, dont les visages expriment la diversité des sentiments qui les agitent. Les planches suivantes paraissent être d'une autre main. Le trait de dessin est plus lourd, les tailles sont plus épaisses. Dans celle qui représente le Sacre du Roi, l'archevêque de Reims, les évêques et les pairs de France apportent au monarque, assis près de l'autel, la Sainte Ampoule, la couronne, la bannière, l'écusson, les éperons et le glaive de justice, selon le cérémonial. Toutes les figures ont une expression de bonhomie qui ne déplait pas, malgré la naïveté de la composition. La planche qui représente Charles VIII entrant dans sa bonne ville de Paris est fort intéressante. Au premier plan, à gauche, les femmes se précipitent au-devant du Roi ; plus loin, l'auteur des «Croniques de France » présente son livre an monarque. Une troisième planche nous fait assister à l'arrivée du jeune roi Charles VIII à Paris, à son retour du sacre. Une députation vient lui souhaiter la bienvenue. Les costumes sont intéressants à étudier et les figures sont rendues avec un remarquable sentiment de réalisme ». Claudin. Histoire de l'Imprimerie en France, II, pp. 451 à 456. Outre leur remarquable intérêt iconographique, les grandes Chroniques de France présentent un intérêt capital pour l'histoire littéraire, linguistique et fondatrice de la nation française. L'édition fut partagée entre François Regnault et Guillaume Eustace et certains des exemplaires, tel celui-ci, portent sa devise sur le feuillet de titre ainsi que la grande devise de Eustace au verso (200 x 125 mm). Superbe exemplaire, grand de marges et très frais, revêtu d'une somptueuse reliure à la fanfare, doublée et mosaïquée, chef-d'œuvre de dorure réalisée par Lortic et inspirée des reliures Renaissance des Êve. Il provient des bibliothèques Rattier (1913, n° 3) et Édouard Moura (1923, n° 962) avec ex-libris. L’exemplaire cité par Bechtel: - Vente Paris (24 avril 2002, n° 28, 42000 €, maroquin Lortic, ex. Moura). - Librairie Sourget (Cat XXXV, mai 2007, n° 15, 75000 €, ex. Moura 962).
«On n’en connait pas d’exemplaires» (Brunet, I, 560-561). 2a. Tauola et capittoli del primo libro || sācto Augnstino de la cita dio. 13a. Queste illibro di sancto Augustino de || lacita didio ilquale ediuiso ī. xxii libri || Iquali sono īcōfusiōe delrito dilliddii de || pagani... comīcia ilprologo tracto || del secundo libro delere-tractaciōe de Au||gustino:... 333b. COLOPHON : DEO GRATIAS. [P]Armi con laiutorio didio ha||uere renduto il debito di que||sta grande opera. Adcui pare troppo : o || adcui pare poco miperdonino. Ma ad || cui basta non adme: ma adio congratu||landosi meco ne rendano gratie. Glo||ria et honore alpadre et al figliuolo et || allo spirito sancto omnipotente idio in || secula seculorum. Amen. Chancery folio, 322 leaves (of 324, without first and last blank leaves), a12 a-k L m-z10 A-G10 H12, double column, 47 lines, roman type, initial spaces (the first supplied in red, a few others supplied later in brown ink), book number supplied in manuscript at head of each recto (faded), eighteenth-century cat's-paw calf, spine gilt in compartments with red morocco lettering-pieces, red edges. Reliure du XVIIIe siècle. 286 x 198 mm.
Edition originale en italien de «La Cité de Dieu» de Saint-Augustin, rarissime. «On n’en connait pas d’exemplaires» (Brunet, I, 560-561). HC *2071; GW 2892; BMC VII, 1136; BSB-Ink A-865; CIBN A-691; Bod-inc A-534; Goff A-1248. First edition of the only medieval translation into Italian of Augustine's City of God, traditionally ascribed to the fourteenth-century Florentine Dominican Jacopo Passavanti, and which appeared shortly after the editio princeps of the Latin printed by Sweynheym and Pannartz. Cité De Dieu est l'apologie du christianisme, écrite par Saint Augustin (354-430) vers la fin de sa vie. C'est à la fois une philosophie de la société humaine dans son devenir historique, une métaphysique de la société et une interprétation de la vie individuelle et sociale, à la lumière des principes fondamentaux du christianisme. Le livre est écrit en réponse à l'accusation formulée en 410 par les païens, qui prétendent que le sac de Rome, infligé par les Goths d'Alaric, a pour cause l'abandon du culte des dieux traditionnels, abandon imposé par le christianisme. Augustin répond en rejetant l'accusation ; mais d'abord, pour avertir et rassurer les chrétiens eux -mêmes, qui n'avaient pas été sans s'émouvoir et sans souffrir de ce carnage, il explique quelle est la véritable nature du bien et du mal, et démontre comment ce dernier ne peut nous venir d'une violence extérieure, puisqu'il tire son origine de la volonté qui se soumet aux biens temporels. Les dévastations et les massacres perpétrés par les Goths n’ont pas porté atteinte à ce qui a une vraie valeur; ils ont été, tout au plus, une épreuve salutaire et un avertissement éloquent pour les chrétiens trop attachés aux biens terrestres (livre I). Dans son développement, Augustin a mis en valeur la tradition apologétique de Tertullien à Origène, en la revivant avec sa vaste expérience de penseur et d'évêque, en en élargissant les perspectives, en en faisant une interprétation de l'histoire de l'humanité. C'est pourquoi cette histoire a exercé une influence profonde sur toutes les époques et sur tous les individus curieux et inquiets de leur propre destin. C'est pourquoi, aussi, dans les polémiques du Moyen Âge entre la papauté et l'empire, on a voulu puiser dans cette œuvre (identifiant faussement la cité de Dieu avec l’Église empirique et la cité du monde avec l'État concret) ; c'est pourquoi, de Bossuet à Balbo, tous ceux qui se sont à nouveau penchés sur le problème de l'histoire se sont tournés vers saint Augustin ; c'est pourquoi, malgré le développement des sciences théoriques, La Cité de Dieu reste encore un livre vivant, qui ne cesse de trouver des lecteurs. Ce fut le premier livre imprimé en Italie (1467, à Subiaco) et nous savons combien ensuite l'humanisme en sentit le charme profond, comme le sentirent aussi les Réformateurs, Pascal, Kierkegaard. Many incunable catalogues continue to express uncertainty about whether this edition was printed in Venice or in Florence, and about its date. But the research by Tommaso Accurti and Roberto Ridolfi has established clearly that this edition was printed by Antonio Miscomini in Venice, during the years of his activity there, 1476-78. By 1480, Miscomini had moved to Nonantola, from where he migrated to Florence. During the years of his first shop in Venice he did not use his surname in his colophons, referring to himself as Antonius Bartholomaei, and Antonio da Bologna. «In quire q the text is almost free from contractions and the pages of the inner opening are short, with a blank space of nearly a column between two chapters. This book was assigned to Miscomini's Florentine press by Procter (n° 6145) but is here taken to have been printed by him at Venice because (I) of the numerous watermarks several (scales in circle, large oxhead with shaft ending in cross and rosette, etc.) are characteristically Venetian but none characteristically Florentine ; (2) the heavy a with head curled to left which is occasion-ally found occurs elsewhere only in the Venetian Virgil of ‘1486’, IB. 20447, vol. v, p. 240. The considerations that one of the Bodleian copies belonged to the Jesuates of Venice and that, according to R. Lier & Co.'s Catalogue IX (1926), no. 8, at least two copies in original Venetian bindings are known point in the same direction. On the other hand, the frequent combination of the article with its substantive in one word is rather a Florentine characteristic. Wherever it was printed, the book cannot be later than 1483, as is shown by the inscription in the Bodleian copy : Questo libro e dipoueri Iesuati da uenegia. 1483. The only well authenticated early edition.» (BMC, VII, 1136). Très bel exemplaire. Hauteur 286 mm contre 241 pour l’exemplaire Théordore Low Devinne.
Troisième édition rarissime complète illustrée de 558 gravures. Paris, Houdaille, Libraire-Éditeur, 1836. 4 vol. in-8° et 2 atlas in-folio ; (2)-LXXIX-460 pp./(2)-587 pp./(2)-522 pp./(2)-614 pp., les atlas se composent ainsi : [Naples]-1 page de grand titre-285 gravures, cartes, figures [1-285]/[Grande Grèce]-1 page de grand titre-273 gravures, cartes, figures [286-558 et dernier], demi-chagrin bleu, dos à nerfs joliment orné, filets or, caissons or, titre or. Reliure uniforme de l’époque.
Blanc, 957 (pour l’édition de 1829). Quérard, La France Littéraire, t. VIII, p. 360. Troisième édition rarissime complète (Paris, Dufour & Cie, 1829, pour la deuxième édition) illustrée de 558 gravures. Manque à Cicognara, Cremonini et à de nombreuses bibliographies sur le sujet. Les additions faites à cette édition par Charrin sont : un chapitre contenant la description des Étrusques, des notes historiques et géographiques, une analyse détaillée de l’ouvrage, une notice biographique sur Richard de Saint-Non et 141 estampes supplémentaires dont 27 en couleur concernant les Étrusques. Au cours du voyage dans les deux Siciles, tandis que ses compagnons prenaient les mesures des temples et accumulaient les croquis, Denon jetait sur le papier un journal de voyage d’un style remarquable, qu’il communiquait à l’abbé de Saint-Non. Ce journal, associé à des pages de Chamfort, Cabanis, Faujas de Saint-Fond, Dolomieu, et autres plumes aussi fines, devait formé la matière du texte du Voyage pittoresque, mais le grand mérite de cet ouvrage monumental réside moins dans le texte que dans les exceptionnelles gravures à l’exécution parfaite.