‎COURTINAT JEAN LOUIS‎
‎HOPITAL, HOPITAL‎

‎GLAXO. NON DATE. In-4. Relié. Bon état, Couv. convenable, Dos satisfaisant, Intérieur frais. 99 pages de photos en noir et blanc - ex dono sur la page de titre - sous emboitage cartonné rigide en bon état. . Sous Emboitage. A l'italienne. Classification Dewey : 770-Photographie‎

Reference : RO30140838


‎préface du Pr Jean Paul Escande Classification Dewey : 770-Photographie‎

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‎JUCHEREAU DE LA FERTE, dite de Saint-Ignace, Jeanne-Françoise.‎

Reference : LCS-18112

‎Histoire de l’Hôtel-Dieu de Québec. Edition originale de ces annales retraçant le récit de la création à Québec du premier hôpital par les Hospitalières de Dieppe sous les auspices de la duchesse d’Aiguillon, nièce du cardinal de Richelieu.‎

‎« Ces annales sont un des documents historiques les plus précieux que l’on possède. » Montauban, chez Jerosme Legier, et se vend à Paris, chez Claide-Jean-Baptiste Herissant, s.d. [1752]. In-12 de (8) ff., 556 pp., (1) f. Veau brun, filet à froid autour des plats, dos à nerfs orné de fleurons dorés, coupes décorées, tranches mouchetées. Reliure de l’époque. 162 x 91 mm.‎


‎Édition originale de ces annales retraçant le récit de la création à Québec du premier hôpital par les Hospitalières de Dieppe sous les auspices de la duchesse d’Aiguillon, nièce du cardinal de Richelieu. Barbier, II, 686. Chassés de la Nouvelle-France après la chute de Québec aux mains des frères Kirke en 1629, les Jésuites y retournent trois ans plus tard après que le Traité de Saint-Germain-en-Laye (1632) ait rendu à la France sa colonie et, pour un temps, « l’Église canadienne sera missionnaire », avec à sa tête le père Paul Le Jeune. C’est lui qui, en 1634, exprime le besoin d’un hôpital pour soigner les autochtones et les quelques colons qui s’y trouvent. C’est en pensant surtout aux autochtones que le père Le Jeune demandait la venue à Québec de religieuses hospitalières. « S’il y avait ici un Hopital il y aurait tous les malades du pays, & tous les vieillards, pour les hommes nous les secourerons, selon nos forces, mais pour les femmes il ne nous est pas bien seant de les recevoir en nos maisons», écrit-il. L’institution souhaitée était en effet moins destinée aux Français qu’aux autochtones, « sujets à de grandes maladies, et qui n’avaient aucun moyen d’adoucir la misère dont ils étaient accablez surtout dans leur extreme vieillesse». « L’élan mystique qui traverse la France dans les premières décennies du XVIIe siècle coïncide avec le mouvement colonisateur » et il n’est pas étonnant que plusieurs religieuses d’ordres et monastères manifestent un vif intérêt pour le projet du jésuite. Toutefois, les conditions matérielles pour l’établissement de religieuses et l’aménagement d’un monastère-hôpital à Québec sont à toutes fins utiles inexistantes. Le père Le Jeune lance alors nouvel appel mais cette fois il s’adresse aux personnes « capables de supporter financièrement l’entreprise ». La réponse est venue de la cour de France. La duchesse d'Aiguillon, mariée à 16 ans au marquis de Combalet, selon la volonté de son oncle, le cardinal de Richelieu, devient veuve à 18 ans ; elle ne se remarie pas et emploie presque toute sa fortune à soulager les pauvres et à fonder des établissements de charité. À 31 ans seulement, elle est déjà très engagée à ces fins. Elle est notamment la principale fondatrice du grand hôpital de Paris, rappelle l’historien Henri-Raymond Casgrain. Sous la conduite spirituelle de saint Vincent de Paul, promoteur et initiateur de nombreuses œuvres de charité et marquée par sa lecture des Relations des Jésuites, notamment celle de 1635 du Père Le Jeune, la duchesse prend conscience de l’importance des missions canadiennes dans l’histoire de l’Église. En 1636 en effet, la duchesse d’Aiguillon « se résolut de fonder à ses dépens un Hôtel-Dieu ». Et, pour réaliser cet ambitieux projet, elle choisit de faire appel aux Religieuses Hospitalières de l’Ordre de Saint-Augustin, dites alors Filles de la Miséricorde, installées au monastère de Dieppe. « Le Cardinal de Richelieu, son oncle, voulut entrer dans la bonne œuvre, & jusqu’à leur mort ils eurent l’un et l’autre une affection singulière pour cette maison, ils donnerent quinze cent livres de revenu au capital de 20000 liv. à prendre sur les coches et carosses de Soissons qui leur appartenoient, le contrat fut passé le 16 août 1637. ». Le Dr Yves Morin décrit la « jonction des quatre facteurs » qui ont amené la duchesse à exécuter son œuvre : « (…) l’esprit de charité de la duchesse, son influence à la cour par le biais de son oncle, le cardinal Richelieu, sa connaissance de la Nouvelle France grâce aux Jésuites et le rôle essentiel de l'Hôtel-Dieu de Dieppe, un des établissements prééminents en France ». En avril 1639, le roi Louis XIII accorde des lettres patentes pour l’établissement de l’hôpital et mentionne explicitement les motifs religieux de la duchesse. Il y aura aussi un second contrat en 1640 où ces mêmes motifs seront énoncés. Dans sa lettre à Marie Guenet de Saint-Ignace, première supérieure de l’Hôtel-Dieu de Québec, la veille du départ pour Québec des trois Augustines, la duchesse d’Aiguillon écrit clairement que l’Hôtel-Dieu devra être « dédié à la mort et au précieux Sang du fils de dieu répandu pour faire miséricorde à tous les hommes et pour lui demander qu'il l’applique sur l’âme de Monseigneur le Cardinal Duc de richelieu, et celle de Madame la Duchesse Daiguillon et pour tout ce pauvre peuple…». La duchesse obtient de la Compagnie des Cent-Associés une concession de sept arpents dans l’enclos où on avait commencé à bâtir Québec et un fief de soixante arpents dans la banlieue, entre Cap-Rouge et le coteau Sainte-Geneviève, ce terrain qu’on avait désigné sous le nom de Sainte-Marie. Les mères Anne Le Cointre de Saint-Bernard (28 ans), Marie Forestier de Saint-Bonaventure-de-Jésus (22 ans) et Marie Guenet de Saint-Ignace (29 ans), qui deviendra la première supérieure de l’Hôtel-Dieu de Québec, quittent familles et amis, et leur monastère de Dieppe, établi depuis 1285, le 4 mai 1639, à destination de Québec. « De 1739 à 1779, Latour publia une imposante somme de sermons, panégyriques, discours dogmatiques, mémoires liturgiques, canoniques et autres. En quittant le Canada, il avait emporté une copie manuscrite des ‘Annales de l’Hôtel-Dieu de Québec’ rédigées par Jeanne-Françoise Juchereau de La Ferté, dite de Saint-Ignace. Il fit paraître ce texte en 1752 à Montauban, sous le titre d’’Histoire de l’Hôtel-Dieu de Québec’ ». « Dans ses notes bibliographiques touchant les sources de sa propre « Histoire de l’Hôtel-Dieu de Québec », Montréal, éd. C. O. Beauchemin & Fils, tome 4, p. 11, l’historien Henri-Raymond Casgrain écrit à propos de l’« Histoire de l'Hotel-Dieu de Québec », par la mère Juchereau de Saint-Ignace : « Cette Histoire a été écrite d'après les renseignements de la mère (Marie Guenet) de Saint-Ignace et rédigée par la mère de Sainte-Hélène. Une copie de ces annales ayant été fournie à M. de La Tour, doyen du chapitre de Québec, qui retourna en France en 1731, il prit sur lui de les faire imprimer à l'insu de la communauté de Québec. Cette impression se fit sans beaucoup de soin, et il s'est glissé dans l’ouvrage un grand nombre de fautes typographiques. Heureusement qu'on possède encore à l'Hôtel-Dieu la copie originale de la main même de la mère (Marie-André Duplessis) de Sainte-Hélène, et signée par la mère (Marie-André Duplessis) de Sainte-Hélène, et signée par la mère Jeanne-Françoise Juchereau de Saint-Ignace. CES ANNALES SONT UN DES DOCUMENTS HISTORIQUES LES PLUS PRECIEUX QUE L’ON POSSEDE. » Le texte de Jeanne-Françoise Jucheron a été réédité à Québec par Dom Albert Jamet en 1939 sous le titre de « Annales de l’Hôtel-Dieu de Québec, 1636-1716 » ». Précieux exemplaire de ce rare canadiana conservé dans sa reliure de l’époque.‎

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‎IBERTI.‎

Reference : 9428

(1788)

‎Observations générales sur les hôpitaux, suivies d'un projet d'hôpital, par M. Iberti, Docteur en Médecine. Avec des Plans détaillés, rédigés & dessinés par M. Delannoy, Architecte, & ancien Pensionnaire du Roi, à Rome.‎

‎A Londres, , 1788. In-8 de (2)-73 pp., demi-basane, dos lisse orné, pièce de titre en maroquin rouge (reliure de l'époque). ‎


‎Édition originale rare. 3 grandes planches repliées : Plan général du premier étage d'un nouveau projet d'hôpital ; Rez de chaussée ; Coupes de la façade. « Je suis né en Italie ; & dans ce pays, comme dans tous ceux que j'ai parcourus jusqu'à présent, la pratique de la médecine m'a mis à portée d'observer des abus dans le régime des hôpitaux, & des vices essentiels dans leur construction (…) Occupé depuis longtemps d'un ouvrage sur les différentes parties de la médecine légale, les hôpitaux avaient surtout fixé mon attention, & l'habitude d'observer ces établissements auxquels j'ai été attaché de bonne heure en Espagne et en Italie, m'avait prouvé plus d'une fois la justesse d'une observation que j'ai vu avancée ensuite avec infiniment de vérité : c'est-à-dire que des dispositions géométriques de l'architecte dépend non seulement le renouvellement de l'air indispensable dans un hôpital, mais encore en grande partie sa police intérieure & la régularité autant que la rapidité du service. C'est d'après cela que j'avais imaginé un nouveau plan d'hôpital. Mais, peut--être que je ne me serais jamais permis de le rendre public, si je n'avais été encouragé & aidé par M. Delannoy, architecte & ancien pensionnaire du Roi à Rome, que des observations profondes sur toutes les parties de son art, ses voyages en France, en Italie, rendaient bien propre à me donner tous les conseils dont j'avais besoin, & à qui j'ai l'obligation d'avoir rédigé, d'après les données, sans doute imparfaites, que je lui ai fournies, les différentes parties du plan dont on trouvera ici les gravures. » Membre de plusieurs académies, Iberti, médecin italien itinérant du XVIIIe siècle, publia en 1793 un Plan d'études de la médecine proposé à l'Université de Louvain. Feuillets légèrement roussis, coiffes et coins usés, mors partiellement fendus. Manque à Waller. ‎

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Reference : 10800

(1794)

‎[Dax. Marguerite Rutan]. Jugement rendu par la Commission Extraordinaire, séante en la Commune de Dax, qui condamne Marguerite Rutan, âgée de cinquante-sept ans, native de Mets, ci-devant Supérieure de l'hôpital de Dax, à la peine de mort, convaincue d'avoir engagé à la désertion, des Volontaires détenus dans ledit hôpital en leur offrant et donnant de l'argent, et pour avoir été trouvé dans son bureau nombre de pamphlets aristocratiques, fanatiques et contre-révolutionnaires, la plupart transcrit de sa propre main, et entretenu correspondance avec un parent du tyran d'Autriche. Du 20 Germinal, an second de la République Françoise, une et indivisible.‎

‎A Dax, chez Leclercq, 1794. Affiche imprimée (30 x 42 cm). ‎


‎Marguerite Rutan est née le 23 avril 1736. Elle effectue des missions dans différents hôpitaux (Toulouse, Pau, Brest) avant de prendre, à 43 ans, la direction de l’hôpital de Dax. Très attachée aux malades, elle se révèle également éducatrice en ouvrant une école et en accueillant les jeunes filles enceintes abandonnées. Pendant la Terreur, elle refusa de prêter serment sur la Constitution civile du clergé. « Le climat révolutionnaire s’attachera à ce refus pour lui faire un procès malhonnête, raconte l’évêque du lieu, Mgr Philippe Breton, car les témoins à décharge ne seront pas entendus ». Selon l’acte d’accusation, elle aurait « cherché à corrompre et à ralentir l’esprit révolutionnaire » et serait « indigne de remplir les fonctions humaines et bienfaisantes ».Condamnée à mort, elle chanta le Magnificat sur le trajet qui la mena l’échafaud. Sur place, elle repoussa le bourreau et dénoua elle-même le foulard qui lui couvrait la tête. Elle fut guillotinée le 9 avril 1794 à Dax. La cause de Soeur Rutan a été introduite à Rome en 1917. Le décret reconnaissant le martyr de Marguerite Rutan a été signé par Benoît XVI le 1er juillet 2010. Elle fut béatifiée à Dax le 19 juin 2011 par l'évêque du diocèse en présence du nonce apostolique. ‎

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‎Collectif‎

Reference : 1942

(1985)

‎Sauver L'âme Nourrir Le Corps. De l'Hôpital Général à l'Hospice Général de Genève, 1535-1985.‎

‎ Hospice Général et Bernard Lescaze 17,5 x 24,5 Jaquette en très bon état Couverture rigide Genève 1985 Jaquette et reliure pleine toile éditeur, titre doré, XVI-429 p., 3 illustrations en couleurs et noir&blanc, index, annexes, préface de Jean Imbert. Ouvrage de référence relatant 450 ans de vie et d'actions sociales à Genève, basé sur des recherches d'archives retraçant l'histoire d'une institution qui se mêle étroitement à l'histoire de la Ville de Calvin. Sous la direction de Bernard Lescaze avec la contribution de : Danièle Anex-Cabanais, Des hôpitaux médiévaux à l'Hôpital général de Genève; Micheline Courvoisier, l'Hôpital général et ses assistés. L'Hôpital , ses responsables et ses pensionnaires; Bernard Lescaze, Pouvoirs publics, charités privées. L'Hôpital général dans la Cité au XVIe siècle; Anne-Marie Barras-Dorsaz, Un mode de réporession genevois aux XVIIe et XVIIIe siècles: La maison de Discipline; Liliane Mottu-Weber, Rouets, navettes et dévidoirs à l'Hôpital général de Genève, XVIe-XVIIIe siècle; Anne-Marie Piuz, Poule au pot et pot-au-feu à l'Hôpital général de Genève [1675-1700]; Gabriella Cahier-Buccelli, l'Hôpital général de Genève à une époque charnière [1676-1712]; Livio Fornara & Barbara Roth-Lochner, Un bâtiment neuf pour des ambitions nouvelles. La construction de l'Hôpital général de Genève de 1707 à 1712; Daniel Aquillon, Hélène Chambras, Marie Passant, Georges Parvis...ou le don et l'abandon d'enfants à l'Hôpital au XVIIIe siècle; Laurence Wiedmer, Les moulins de l'Hôpital général de Genève au XVIIIe siècle; Dominique Zumkeller, Les domaines ruraux de l'Hôpital général de Genève au XVIIIe siècle; walter Zurbuchen, L'Hôpital général de Genève au temps de la Révolution et de l'Empire ou l'ère des tribulations; Gabriel Mützenberg, A travers les assistés de l'Hôpital général de Genève, un regard sur la société de 1830; Marco Marcacci, L'égalité des Genevois devant l'assistance: la création de l'Hospice général [1847-1869]; Guy Perrot, L'Hospice général, institution d'action sociale. De 1869 à 1985. Bel ouvrage en excellent état.(C63) Livre ‎


‎Parfait ‎

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‎Paul VERLAINE‎

Reference : 60481

(1890)

‎" Le lieu de misère partagée du poète et de l'ouvrier " Manuscrit autographe complet signé de Paul Verlaine d'une des "Chroniques de l'hôpital"‎

‎Paris s. d. [1890] | 21.30 x 14 cm | 3 pages in-8 au verso de 4 feuillets de l'Assistance publique de Paris‎


‎Manuscrit autographe complet signé de Paul Verlaine d'une des Chroniques de l'hôpital, 90 lignes serrées à l'encre noire, au verso de feuillets de l'Assistance publique de Paris. Chronique de l'une des hospitalisations de Paul Verlaine, se produisant entre septembre 1889 et février 1890. La mention «III» a été rayée au crayon bleu de typographe. Dans leur recueil définitif, le texte se trouve en effet en seconde position. Dans la version publiée par Le Chat noir, le 5 juillet 1890, on ne constate pas de variante avec notre manuscrit. Il s'agit donc du dernier état du texte remis à l'imprimeur. Jacques Borel situe la rédaction de cette chronique lors d'un passage à l'hôpital Cochin en juin 1890. Verlaine a passé de longs jours hospitalisés au cours de sa vie et plus particulièrement à cette époque. Durant ces séjours, il compose les Chroniques de l'Hôpital, des poèmes en prose en huit parties. Il y mêle l'anecdote, les observations de la vie des malades ainsi qu'une fine analyse poétique du milieu hospitalier. Verlaine débute par un constat troublant et désabusé: «Décidément, tout de même, il noircit l'Hôpital, en dépit du beau mois de juin [...] Oui, l'Hôpital se fait noir malgré philosophie, insouciance et fierté.» Malgré le beau temps, la rigidité du système, la misère et la maladie assombrissent la vision du poète: «Réprimons toutes objections sous peine d'expulsions toujours dures, même en ce mois des fleurs et du foin, des jours réchauffants et des nuits clémentes, pour peu que l'on loge le diable dans sa bourse et la dette et la faim à la maison.» La sortie, par expulsion ou pour guérison et la vie à l'extérieur n'offrent pas plus de réconfort que le séjour: «Évidemment nous sortirons tôt ou tard, plus ou moins guéris, plus ou moins joyeux, plus ou moins sûrs de l'avenir, à moins que plus ou moins vivants. Alors nous penserons avec mélancolie [...] à nos souffrances morales et autres, aux médecins inhumains ou bons.» Un sentiment déjà éprouvé lors de ce qu'il appelle «mes entractes», temps où il n'est pas hospitalisé. Car à la sortie de l'hôpital, c'est une vie de misère qui l'attend, malgré sa reconnaissance déjà acquise. Sa misère, Verlaine la met en parallèle de celle de la classe ouvrière qui partage ses séjours dans des hôpitaux. Le poète appelle à la résignation ses «frères, artisans de l'une et de l'autre sorte, ouvriers sans ouvrage et poètes... avec éditeurs, résignons-nous, buvons notre peu sucrée tisane ou ce coco, avalons bravement qui son médicament, qui son lavement, qui sa chique ? ! Suivons bien les prescriptions, obéissons aux injonctions, que douces nous semblent les injections et suaves les déjections, et réprimons toutes objections». Avec eux, le poète souhaite profiter de la beauté du mois de juin en reprenant deux vers de la Chanson sentimentale de Xavier Privas: «Nous nous plairions au grand soleil. Et sous les rameaux verts des chênes, nous, les poètes, aussi bien qu'eux, les ouvriers, nos compagnons de misère.» Égaux devant le malheur, qu'ils soient actifs ou oisifs, pourraient-ils ressentir de la nostalgie une fois dehors: «Et peut-être un jour regretterons-nous ce bon temps où vous travailleurs, vous vous reposiez, où nous, les poètes, nous travaillions, où toi l'artiste, tu gagnais ton banyuls et tes tods?» Malgré cette rêverie, Verlaine est «las de tant de pauvreté (provisoirement, croyez-le, car si habitué, moi, depuis cinq ans ? !)» et il conclut, amer par le constat d'une médecine moderne sans humanité: «l'Hôpital avec un grand H, l'idée atroce, évocatrice d'une indicible infortune, de l'Hôpital moderne pour le poète moderne, qui ne peut, à ses heures de découragement, que le trouver noir comme la mort et comme la tombe et comme la croix tombale et comme l'absence de charité, votre Hôpital moderne tout civilisé que vous l'ayez fait, hommes de ce siècle d'argent, de boue et de crachats ? !» - Photographies et détails sur www.Edition-Originale.com -‎

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