‎CHARBONNEL VICTOR‎
‎JESUITES JESUITISME‎

‎Le Jésuitisme vaincu et anéanti par le Socialisme, ou Les Constitutions des Jésuites et leurs Instructions secrètes en parallèle avec un projet d'organisation du travail. Le projet ci-dessus, conforme aux principes glorifiés dans Le Juif-Errant, a obtenu, en des termes très-approbatifs, le suffrage de M. Eugène Sue.‎

‎Paris, Chez tous les libraires de Paris, 1845 In-8 de (2) ff., 220 pp., broché, non rogné sous couverture imprimée d'éditeur.‎

‎"Édition originale de ce brûlot antijésuite. Il est publié au plus fort de la querelle scolaire qui oppose, sous la monarchie de Juillet, l'Université à l'Église. Au début des années 1840, un projet de loi propose d'instituer une liberté d'enseignement dont profiteraient les congrégation religieuses. C'est à travers articles de journaux et livres interposés que s'affrontent partisans et opposants à la fin du monopole de l'Université. Ces derniers ciblent particulièrement la Compagnie de Jésus, autour de laquelle se cristallisent peurs et haines recuites, pour susciter l'adhésion de l'opinion publique. En 1843, le cours de Quinet et Michelet au Collège de France consacré aux jésuites déchaîne les passions. Mais c'est la parution en feuilleton dans Le Constitutionnel, entre 1844 et 1845, avec un succès prodigieux, du Juif errant qui donne sa dimension publique au mythe jésuite. S'engouffrant dans la brèche, des écrivains socialistes s'en emparent. ""Théodore Dezamy se réclame explicitement d'Eugène Sue, qui affirme donner sa pleine approbation au Jésuitisme vaincu"". Comme lui, Dezamy prône l'association fraternelle contre la congrégation perverse et souligne la concurrence que socialisme et jésuitisme se font pour la conquête du monde ouvrier (Leroy, p. 105). Théoricien socialiste, précurseur de Marx avec sa doctrine du ""communisme égalitaire"", Dezamy (1808-1850) donne ici une édition plus que critique, et à charge, des Constitutions de la Société de Jésus. Il les accompagne des célèbres Instructions secrètes ou les fameuses Monita secreta, faux paru pour la première fois en 1614 et reconnu déjà comme tel, donné ici comme ""une œuvre authentique"". Au cœur de cette vaste entreprise de dénigrement, le penseur proto-communiste sauve cependant ""le peu que leurs doctrines contiennent de bon, d'excellent, c'est-à-dire quelques éléments d'ordre et d'association, mis notamment en pratique dans les missions d'Amérique latine : ""à la vérité les jésuites jetèrent dans le Nouveau-Monde quelques semences de justice et quelques clartés, […] on doit leur faire honneur d'avoir établi au Paraguay de bonnes institutions sociales, […]"" (p. 78). Bon exemplaire broché sous couverture d'éditeur. Rousseurs éparses. De la bibliothèque Ricasoli Firidolfi avec ex-libris. A. Carayon, Bibliographie historique de la Compagnie de Jésus, Paris, 1864, n° 4204. - M. Leroy, Le mythe jésuite de Béranger à Michelet, PUF, 1992."‎

‎Les Jésuites, la classe ouvrière et la révolution. (Sillonnisme et modernisme, le socialisme et l'église, La loi de séparation, Les Jésuites et le syndicat, Loyola devant Malthus, Les composants du Jésuitisme, Le Pilori Jauressiste, Pour éviter la révolution gaponienne, etc.)‎

‎Paris, Jules Rousset 1912 152pp., 19cm., br.muette (br.orig. conservée), R88302‎