‎Brosse Jacques‎
‎Histoire de la chrétienté d'Orient et d'Occident, de la conversion des Barbares au sac de Constantinople (406-1204)‎

‎Histoire de la Chrétienté d'Orient et d'Occident. De la conversion des Barbares au sac de Constantinople (406-1204).‎

‎ Albin Michel, 1995, fort gr. in-8°, 1110 pp, 13 cartes, notes, index, broché, bon état‎

‎Les cultures nationales de l'Europe moderne, ferments de toute sa richesse, mais aussi causes de tant de violences passées qui s'exacerbent de nouveau aujourd'hui, dérivent d'une même civilisation encore bien méconnue : la Chrétienté médiévale. Il fut un temps, en effet, où le christianisme constituait le seul facteur de cohésion d'un monde en constante effervescence. C'est la fresque immense de cet univers en formation que Jacques Brosse reconstitue ici avec son talent de narrateur et son érudition d'encyclopédiste. En mettant en scène cette épopée de plusieurs siècles, qui débuta en 406 par l'invasion massive de la Gaule et se poursuivit par la tumultueuse conversion des peuples "barbares", l'auteur nous offre quelques portraits saisissants des grands saints missionnaires qui ont fait l'Europe chrétienne. A travers une succession rapide de turbulences et de renaissances – dont celle, décisive, qu'initia Charlemagne –, on voit se dessiner, des Bretons aux Slaves, des Vikings aux Bulgares, des Magyars aux Wisigoths d'Espagne..., une histoire des peuples en constante interaction avec celle des croyances, des hérésies et des réformes. Un monde se met peu à peu en place, uni par un fort sentiment religieux et centré sur l'Eglise indivise. Mais celle-ci se montre bientôt incapable de surmonter les rivalités intestines entre ses deux pôles grec et latin. Ses branches occidentale et orientale s'éloignent progressivement, jusqu'au schisme, et jusqu'à cet évènement plus grave encore : le sac de Constantinople par les Croisés, en 1204, qui consacrera la séparation des deux Eglises, et l'émergence de deux Europe. — "Le récit est clair et se lit bien. L'information est abondante et puisée dans les ouvrages classiques. Elle est sûre et les faits évoqués sont exacts. Les coquilles sont rares et il n'y a pas d'erreur manifeste. Les textes sont cités, ce qui est important. Tel quel, l'ouvrage peut rendre service en particulier à ceux qui veulent avoir une connaissance générale de l'histoire de l'Église, de façon chronologique et en évitant les lacunes. À tout prendre c'est un service comme un autre, il n'est pas mince et il a sa raison d'être. C'est, à l'évidence, dans cet esprit qu'il faut le lire." (Jacques Paul, Cahiers de civilisation médiévale, 1997) ‎