Herscher, 1988. Format 13x18 cm, broche, non pagine. Traces de scotch sur les pages de garde. Bon etat.
Reference : 34668
Receuil de gravures sur bois.
Librairie Frédéric Delbos
M. Frédéric Delbos
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Lyon, Guguéran, Libraire rue Mercière, 1841-1844, /Lyon, Imprimerie de L. Boitel, / Lyon, Impr. Dumoulin, Ronet et Sibuet / Lyon, Impr. Marle Aîné, 1846/ Lyon IM. de A. Mothon, 1846, Ensemble de textes reliés en 1 volume in-8 de 220x160x25 mm environ, 64-20-1-34-38-20-8-16-7-16 pages, demi maroquin à coins chocolat, dos à nerfs portant titres dorés, gardes marbrées, tranche de tête dorés, cuir souligné d'un filet doré sur les plats. Quelques rousseurs, petits frottements sur les coupes et coins.
Contient : - Séjours de Charles VIII et Loys XII à Lyon sur le Rosne, Publiés par P.M GONON, jouxte la copie des Faicts, Gestes et Victoires des Roys Charles VIII et Loys XII. A Lyon, 1841, 64 pages, avec 5 hors texte (1 planche en noir et en sépia (Conversion du Roy Clovis), 1 planche en noir (Mistere joue en présence de Charles VIII), et la marque de l'imprimeur en noir et en sépia (Guguéran, Libraire rue Mercière), imprimé à 100 exemplaires.- Plant, pourtraict et description de la ville de Lyon, au XVIe siècle par Antoine du Pinet, de nouveau mis en lumière par Gonon, Lyon, Imprimerie de L. Boitel, 1844, 20 pages, 1f., avec 1 plan de Lyon dépliant. - Documents historiques sur la vie et les moeurs de Louise Labé, de nouveau mis en lumière par P.M.G, 1844, 34 pages, 1f.- Discours sur la réduction de la ville de Lyon à l'obéissance de Henry IV par A. du Verdier, nouvelle édition suivie d'une lettre adressée à l'auteur du Discours, d'une Response, et de cinq lettres de Henry IV adressées aux Lyonnois. Publiée par P.M. Gonon. Lyon, Impr. Dumoulin, Ronet et Sibuet, 1843, 38 pages, avec un portrait en frontispice.- Bulle de N.S.P. le Pape Clément XIV portant suppression et extinction de la Société de Jésus, nouvelle édition dédiée au clergé et aux fidèles de l'Eglise Gallicane. Lyon Imprimerie de Marle Aîné, 1845, 20 pages, avec une planche (Médaille de la suppression et extinction des Jésuite).- Récit sommaire des opérations du siège de Lyon en 1793, suivi d'une carte des environs de Commune-Affranchie, ou sont représentés les travaux du siège soutenu par ville rebelle. Lyon, Impr. Marle Aîné, 1846, 8 pages.- Rapport sur le Siège de Lyon, par le Citoyen Doppet, Général en Chef de l'Armée des Alpes, publié sur le Manuscrit original par P.M. Gonon, Lyon IM. de A. Mothon, 1846, 16 pages.- Les citoyennes de Ville-Affranchie aux représentants du peuple à Ville-Affranchie, le jour de l'inauguration du temple de la Raison, décadi frimaire an deux de la République Française, une indivisible et démocratique. Extrait de la Bibliographie historique de la ville de Lyon, pendant la Révolution, Lyon, Imp. Marle, 1846, 7 pages, avec une carte des environs de Commune-Affranchie.- Le peuple de Ville-Affranchie à la Convention Nationale. Extrait de Bibliographie historique de Lyon pendant la Révolution, Lyon, imp. Marle, 1846, 16 pages, avec 2 planches de Médaille commémorative de l'établissement du système métrique et de son usage exclusif, Merci de nous contacter à l'avance si vous souhaitez consulter une référence au sein de notre librairie.
L’exemplaire conservé dans sa reliure en maroquin de l’époque aux armes du roi Louis XV et de la ville de Strasbourg. Paris, [1745]. Grand in-folio comportant 1 titre gravé, 1 beau portrait de Louis XV à cheval, 11 grandes planches doubles, 20 pages de texte gravé. Maroquin bleu, dentelle fleurdelysée autour des plats, cartouche armorié aux angles, armoiries au centre, dos à nerfs orné du chiffre royal, filet or sur les coupes, large roulette intérieure, tranches dorées. Reliure de l'époque. 624 x 470 mm.
Edition originale du plus beau livre de fêtes édité à Paris pour la convalescence du roi Louis XV et son séjour dans la ville de Strasbourg en 1744. Cohen 870; Vinet 520; Ruggieri 574. Il est orné d’un titre gravé, d’un portrait peint par Parrocel représentant Louis XV à cheval, de 11 superbes planches doubles dessinées par Weis et gravées par Le Bas, de 2 jolies vignettes en tête et de 20 pages de texte gravé avec encadrement rocaille et fleurons variés. Le roi, qui, le 8 août, était si dangereusement malade à Metz qu'on le croyait perdu, par son retour à la santé fit éclater dans toute la France la joie la plus vive. Les 11 grandes estampes doubles représentent: 1°) L'arrivée du Roi aux portes de Strasbourg ; 2°) l'entrée du Roi par le faubourg de Saverne ; 3°) la vue d'une place de Strasbourg, du côté du faubourg de Saverne ; 4°) le Roi devant la principale porte de la cathédrale ; 5°) feu d'artifice tiré sur la rivière d'Ill en face du palais épiscopal ; 6°) les réjouissances sur la place de l'Hôtel de ville ; 7°) la vue de l'illumination de la cathédrale et notamment de la flèche ; 8°) l'illumination de la façade du palais épiscopal ; 9°) offrande du vin d'honneur â Sa Majesté par le corps des tonneliers de Strasbourg, leurs exercices et leurs jeux sur la terrasse du palais épiscopal ; 10°) exercices de la bague et de l'oie par les bateliers et pêcheurs de Strasbourg ; 11°) exercices à l'épée et danses sur la terrasse épiscopale par les boulangers de la ville. Les municipalités de paris et de certaines grandes villes firent paraître à leurs frais en de fréquentes occasions des publications rappelant les festivités données en l'honneur du roi et de sa famille. « La plus célèbre de ces réalisations est peut-être la Représentation des fêtes données par la ville de Strasbourg pour la convalescence du Roi et à l'arrivée et pendant le séjour de Sa Majesté dans cette ville (1748) ». (Histoire de l'Édition). Ce livre des fêtes de la ville de Strasbourg, le plus somptueux publié sous le règne du roi Louis XV, fut l’objet de tous les soins de la cour et le plus illustre relieur du règne fut chargé de dessiner et créer un modèle de reliure spécifique. Padeloup le jeune réalisa ainsi la plus belle reliure française de style rocaille réunissant les armes et le chiffre du roi Louis XV aux armes de la ville de Strasbourg. Les volumes ainsi ornés étaient destinés aux personnages les plus distingués de l’Etat. Précieux exemplaire conservé dans sa reliure en maroquin bleu-nuit de l’époque, portant les armes du roi Louis XV au centre des plats et celles de la ville de Strasbourg en écoinçons. Provenance: Château de Vaux le Vicomte (ex libris).
Œuvre de Pierre Matthieu, historiographe du «bon roi Henri». A Lyon, De l’Imprimerie de Pierre Michel. Avec privilège. 4 septembre 1595. In-4 de (4) ff. titre compris, 104 pages, 1 portrait à pleine page et 1 grande planche double. Maroquin caramel, triple filet doré, chiffre répété en semé sur les pats, dos orné du chiffre répété, doublure et gardes de moire chocolat (Honegger). 258 x 187 mm.
Edition originale rarissime de l’un des plus beaux et intéressants livres consacrés au roi henry IV dont un seul autre exemplaire est apparu sur le marché public national et international depuis cinquante ans. Pierre Berès cataloguait 10000 € en 1995, il y a 29 ans, un exemplaire lavé, médiocre, relié en demi-velin à coins moderne. Brun, p. 181; Vinet, n°479; Diane Barbier-Mueller, Inventaire…, n°512. «Livre très rare» mentionne Ruggieri, n°327. Un seul exemplaire serait répertorié en Grande Bretagne: British Library et trois aux U.S.A: New York Public Library, Michigan State Univ. et Walters Art Museum. Parmi ces quatre exemplaires plusieurs sont incomplets de la superbe grande planche dépliante imprimée en 1595 présente à l’état neuf dans notre exemplaire. Le 27 février 1594 l’onction sacrée et le couronnement à Chartres faisaient vraiment d’Henri IV le roi de France et le «Très chrestien». Le 22 mars le gouverneur Brissac et le prévôt des marchands ouvraient les portes de Paris aux troupes royales. La ville était ainsi prise sans coup férir et presque sans combat. En quelques mois toutes les villes du royaume allaient suivre l’exemple de la capitale. La paix définitive serait signée à Vervins le 2 mai 1598. Dans ce contexte encore troublé les entrées triomphantes de Henri IV dans les grandes villes de son royaume revêtaient un éclat tout particulier et notamment l’entrée du Monarque dans la ville de Lyon, le 4 septembre 1595. Célébrée au lendemain de la signature de l’«Edit deNantes» et de la paix de Vervins, l’Entrée de Henry IV dans la ville de Lyon fut l’objet de fastes inusités. Le roi arrive en bateau à Veise où se forma le somptueux cortège qui s’élança vers Lyon en traversant de multiples arches décorées de statues, colonnes et pyramides. La plupart sont représentées sur la grande planche dépliante non signée mais vraisemblablement dessinée par un artiste italien. L’auteur, Pierre Matthieu, embrassa avec ardeur le parti de la ligue, et se signala par son attaque pour les Guises. Cependant la ville de Lyon s’étant soumise en 1593 à l’autorité royale, il fut l’un des députés envoyés à paris pour présenter au roi l’hommage de la fidélité des habitants. Dès ce moment, Matthieu devint l’un des partisans les plus zélés d’ Henri IV; et il se chargea de diriger toutes les fêtes qui eurent lieu à Lyon, lorsque ce prince visita cette ville en 1595. Le roi lui témoigna particulièrement sa satisfaction des soins qu’il avait pris, et lui accorda un privilège pour l’impression de ses ouvrages. Matthieu ne tarda pas à se rendre à Paris, où, sur la recommandation du président Jeannin, Henri IV l’appela pour le charger d’écrire son histoire. Le roi, dans ses loisirs, entretenait lui-même Matthieu des particularités de son règne: assuré de l’amour et du respect de la postérité, il invitait surtout son historien à s’exprimer avec une entière franchise, à ne se permettre aucune réticence. «Il faut, disait-il, des ombres dans un tableau pour en rehausser les vives couleurs. Si l’on ne parlait de l’un, on ferait doute de l’autre: la flatterie rendrait la vérité suspecte.» Matthieu remplaça Duhaillan dans les fonctions d’historiographe, dont il avait déjà le titre. Après la mort de Henri, il fut également attaché à Louis XIII, qui lui témoigna les mêmes bontés que son père. Le volume est orné d’un beau portrait du roi Henri IV dessiné le 13 décembre 1593 et gravé au burin pour cette édition en 1595. Le texte, fort intéressant, révèle le faste de la cérémonie. «Dès la pointe de ce jour, l’un des plus doux & plus beaux de l’année, les rues furent tapissées, le pavé couvert de sable. Monsieur Laurans Conservateur des Privilèges des foires de Lyon, qui à son tour était entré pour ce mois en la charge de sergent Major, fit armer & conduire les compagnies des trente & six quartiers de la ville aux faubourgs de Veise au lieu où il les devait mettre en ordre, pour marcher devant le Roy. Monsieur Sève Capitaine de la jeunesse de Lyon fit sonner ses trompettes pour monter à cheval. Tous les corps de tous les ordres de la ville se preparerent pour marcher en leur rang. Sur les huit heures du matin après la Messe, le Roy entra au bateau pour monter sur la rivière jusques à la Clare où était le Theatre des premieres cérémonies. Ce bateau était d’une belle & riche structure, à douze rames, le couvert au dehors peinturé en écailles d’argent, le dedans de damas incarnat & blanc, avec les rideaux de même étoffe: à la poupe sur le gouvernail était un Lyon de bronze doré. Le Roy apres son diner se fit voir en son trône royal eslevé sur un échafaud de septante pied de longeur & trente de largeur, dont le dessus était couvert de taffetas vert, le parterre de tapisserie, les barrières d’autour de tapis, avec deux escaliers afin que ceux qui se presenteraient à sa Majesté puissent monter & descendre sans désordre. A la droite du dais & siège du Roy y avait une grande table d’attente en ovale, environnée de festons de lierre & or clinquant. Le Roy était vêtu de toile d’argent enrichie de perles & broderies monté sur un cheval blanc & harnaché de blanc, environné des Gentils-Hommes de la garde de son corps, avec les hallebardes & hocquetons blancs, faicts d’orfèvrerie. Sa Majesté était suivie par monseigneur le Duc de Guise, monsieur le Maréchal de Brissac, & plusieurs autres grands seigneurs. Comme on marchait en cet ordre, S.M. arriva à la porte du faubourg de Veyse, laquelle était revêtue d’un avant-portail à la rustique, qui soutenait une longue voute de verdure, au fond de laquelle paraissait un Saturne couché sur une gerbe d’or, ombragé d’un Chêne, dont la chevelure était frisée de toutes sortes de fruits, tenant en main une corne d’Amalthee qu’il presentait à un Lyon, au milieu d’un beau & riant paysage. Le Roy passant outre arriva à la porte neuve du Pont-levis où Messieurs les Echevins l’attendaient pour lui présenter les clefs de la ville. On lui présenta aussi le Poile de drap d’or, enrichi de fleurs de Lys, armes, chiffres & devises de sa Majesté, faites en broderie. Comme le Roy approcha de la principale porte de la ville qui est à pierre fize toutes les cloches commencèrent à sonner, & l’artillerie à canonner, avec un tel bruit que quand l’air eut été en tonnerres & éclairs il se fut rasséréné, & Jupiter n’eut sceu faire ouyr son foudre. Devant cette porte fut élevé un grand arc, d’une belle & ingénieuse architecture, haut de cinquante pieds, large de vingt & deux, ses statues & figures de bronze, ses colonnes & pilastres ceints de marbre blanc, revêtu des admirables effets de la gloire & vaillance du Roy. Le premier ordre était Dorique ayant à chaque côté de l’Arcade deux colonnes cannelées, liées d’un laurier de bronze, sur un piédestal, …» Belle illustration comprenant une planche double à l’eau forte, non signée, qui rappelle un peu le style de celles du recueil de Tortorel et Périssin; elle représente les méandres du cortège passant sous les cinq grands arcs de triomphe érigés dans la ville, au bord de la Saône, au milieu d’obélisques, de colonnes et de statues allégoriques; les personnages, à pied ou à cheval, portant armes, drapeaux et emblèmes, suivent le roi, à cheval, sous un dais. Précieux volume, lavé comme les exemplaires Berès et Sourget avec un ex-libris gravé portant les initiales PR et la devise Notre-Dame protège la France et la lignée de nos rois, indéterminé et l’ex-libris Jean-Paul Barbier-Mueller. Deux feuillets liminaires intervertis et marge blanche du dernier cahier N légèrement plus courte.
Lyon, Dobier, Rivoire, 1847, demi-basane moderne, 22,5x15cm, plats d'origine conservés, bon état.
Contient :- Séjours de Charles VIII et Loys XII à Lyon sur le Rosne- Plant, pourtraict et description de la ville de Lyon, au XVIe siècle par Antoine du Pinet, de nouveau mis en lumière par Gonon- Documents historiques sur la vie et les moeurs de Louise Labé- Coq à l'asne et chanson sur ce qui s'est passé en France puis la mort de henry de Valois, jusques aux nouvelles deffaictes- Discours sur la réduction de la ville de Lyon à l'obéissance de Henry IV par A. du Verdier, nouvelle édition suivie d'une lettre adressée à l'auteur du Discours, d'une Response, et de cinq lettres de henry IV adressées aux Lyonnois- Bulle de N.S.P. le Pape Clément XIV portant suppression et extinction de la Société de Jésus, nouvelle édition dédiée au clergé et aux fidèles de l'Eglise Gallicane.- Vaucanson à Lyon en 1744, documents historiques pour servir à l'histoire de la ville de Lyon au XVIIIe siècle- Récit sommaire des opérations du siège de Lyon en 1793- Les citoyennes de Ville-Affranchie aux représentants du peuple à Ville-Affranchie, le jour de l'inauguration du temple de la Raison- Le peuple de Ville-Affranchie à la Convention Nationale- Médaille commémorative de l'établissement du système métrique et de son usage exclusif- Briève réponse adressée à la Revue de Bibliographie Analytique par l'éditeur de la tres-curieuse et chevaleresque hystoire de la conqueste de Naples par Charles VIII Merci de nous contacter à l'avance si vous souhaitez consulter une référence au sein de notre librairie.
Édition originale de la meilleure description de la ville d’Edo (l’actuelle Tokyo) au milieu du XIXe siècle, ornée de plus de 600 gravures sur bois. Précieux exemplaire conservé dans ses élégantes brochures japonaises d’origine. Tokyo, 1834-1836. Tokyo, Suwaraya Ihachi, Tenpo 5- Tenpo 7, [1834-1836].20 volumes in-4 sur papier japonais de riz ou de mûrier. Conservés dans leurs brochures d’origine bleues à motifs gaufrés de branches de pins, pièce de titre sur le plat supérieur de chaque volume, sutures probablement renouvelées. Deux étuis modernes de toile beige. Reliure de l’époque. 258 x 170 mm.
Édition originale de la meilleure description de la ville d’Edo (l’actuelle Tokyo), la plus grande ville du monde au milieu du XIXe siècle. H. Kerlen, Catalogue of Pre-Meiji Japanese Books and Maps in Public Collections in the Netherlands, Amsterdam, 1996, n 224; V. Béranger, Recueils Illustrés des Lieux Célèbres, Ebisu, Tokyo, 2002, pp. 81-113; T. Screech, The Western Scientific Gaze and Popular Imagery in Later Edo Japan, Cambridge Univ. Press, 1996. “Le genre des Meisho-zue nait au Japon a la fin du XVIIIe siècle. Gravures et texte concourent au recensement de l’histoire locale et du patrimoine des villes traversées par les voyageurs. Destinés à vulgariser l’histoire des lieux, à faciliter l’appropriation topographique et intellectuelle de la géographie du pays, ils connurent un large succès.”(V. Béranger, La réception des Meisho-zu dans la France du XIXe siècle.) « Meisho-zue : dénomination des livres illustrés qui décrivent les paysages et présentent l’histoire des lieux célèbres de Kyôto, Edo et quelques provinces. Ils furent publiés vers la fin de l’époque d’Edo. L’origine de ce genre d’ouvrage remonte aux guides des lieux célèbres (meisho-ki) écrits au début de l’époque d’Edo. Si on compare le meisho-zue au meisho-ki, on remarque que les images y sont plus nombreuses et ont plus d’importance que les descriptions verbales. Les illustrations sont réalistes et ont subi l’empreinte de la peinture de genre… Les Meisho Zue les plus connus sont le ‘Yamato Meisho Zue’, ‘l’Ise Sangu Meisho zue’ et ‘l’Edo Meisho zue’ sur Edo (1836). » (Seiichi Iwao, Dictionnaire historique du Japon, II, 115). Pendant 40 ans, trois membres de la famille Saito qui faisaient partie du gouvernement d’Edo, se sont succédé afin de rassembler les informations nécessaires à la description de la capitale shogunale. Les lieux célèbres d’Edo ne voient vraiment le jour qu’après le terrible incendie qui détruisit la ville antérieure en 1657 car après cette date la ville fut entièrement reconstruite. Saitō Yukio Nagaaki (1737–1799) initia le projet en 1791 mais mourut avant de l’avoir terminé. Son beau-fils, Saitō Yukitaka Agatamaro (1772–1818), entreprit de nouvelles recherches dans la région d’Edo et continua son œuvre. Il mourut aussi avant de terminer le projet. Son fils, Saitō Yukinari Gesshin (1804–1878), rédigera le projet final, une géographie humaine très détaillée, qu’il rendra public en 1834. Le succès de l’ouvrage fut considérable et il devint rapidement un best-seller au Japon. Le texte mélange le chinois et le japonais. L’abondante illustration se compose de plus de 600 gravures sur bois, la plupart sur double page, réalisées par Hasegawa Settan (1778-1843). Ce dernier excelle dans l’illustration de temples, ruines, monuments, foires, festivals populaires, la vie des paysans, négociants de saké, théâtres, lieux de divertissements, maisons closes... Les illustrations, très vivantes sont empruntées à la littérature, à des évènements historiques ou légendaires, et à des scènes de mœurs contemporaines. L’une des illustrations du volume 7 montre la grande statue du Buddha Amida dans son environnement de l’époque. Très bel exemplaire de toute pureté conserve dans ses élégantes brochures japonaises d’origine.