Editions Tiresias, 1992. Format 15x21 cm, broche, 220 pages.Bon etat, petites traces d'usage sur un livre d'occasion.
Reference : 21303
Librairie Frédéric Delbos
M. Frédéric Delbos
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Éditions Tiresias, 1992, in-8°, 220 pp, 33 pl. de photos et documents hors texte, mémorial des Eyssois et des familles de disparus, broché, bon état
En octobre 1943, la prison d'Eysses, à Villeneuve-sur-Lot, devient un lieu stratégique où les autorités de Vichy décident de concentrer tous les condamnés politiques de la zone Sud. Le chiffre des prisonniers politiques détenus à Eysses atteindra 1.400 début 1944. Eysses contre Vichy est le récit unique des hommes, – tant par leur part dans la résistance, – tant par leur comportement en prison, – tant part leur attitude en déportation – que part leur combat d’hier jusqu’à nos jours, qui surent en plus conjuguer le mot humanité. De leur expérience au bagne d’Eysses (47), ils donnèrent sens et existence aux mots : Vie, Liberté, Respect, Solidarité, Culture, Démocratie, Instruction, République. Après leur insurrection, ils furent pour leur très grande majorité déportés au camp de la mort lente de Dachau. 12 furent fusillés par les GMR... — "En 1943, toutes les prisons de France regroupent des “terroristes” : le gouvernement de Pétain-Laval ne reconnaît pas de détenus politiques ; pourtant en regroupant, à l'automne 43, a la Centrale d'Eysses prés de Villeneuve-sur-Lot, des centaines d'emprisonnés politiques jusqu'alors disséminés dans diverses prisons (de la zone sud en majorité), il s'agissait pour lui de mieux empêcher les évasions qui se multipliaient dans les petites prisons, en même temps que de garder sous la main une masse d'otages tout désignés. Les 1200 détenus sont représentatifs de la Résistance considérée dans la diversité de ses composantes et de ses formes d'action. Mais “frères d’armes”, déjà organises, dés les premiers jours, les détenus patriotes et anti-fascistes élisent une délégation générale des différents “préaux” qui réussit a arracher à la direction de la Centrale des avantages (droit de fumer, d'enseigner, d’envoyer et recevoir des lettres...) qui permettent, entre autres, a l'organisation clandestine “militaire” de se renforcer sous couvert d'activités sportives. Bien vite, le collectif prend en main toute la vie quotidienne des détenus, sans un esprit de solidarité qui a imprégné ces militants bien au-delà des quelques mois passés à Eysses, et dont témoigneront les quelques survivants rescapés des camps ou les hitlériens, “conscients du danger que leur faisait courir ce rassemblement de patriotes indomptables, merveilleusement unis et organisés”, les avaient déportés après que Vichy les eut remis aux autorités allemandes en mai 44. En effet, tout entière tournée vers la perspective d'une évasion collective, I'héroïque action du bataillon d’Eysses, entreprise le 19 février 44, a échoué : livrant combat à armes inégales contre des GMR abrités dans des blockhaus qu'a fait élever récemment le nouveau directeur du fort (un colonel milicien nommé a la suite de l'évasion réussie, le 3 janvier, de 54 détenus politiques français et anglais), et malgré la complicité de quelques gardiens et l'attente des groupes locaux de résistance, les détenus, pris sous les mitraillettes et les grenades des miradors, durent se rendre plutôt que d'attendre le carnage (les Allemands alertés se préparaient à bombarder la partie de la prison tenue par les insurgés). Sans doute faut-il chercher la cause de cet insuccès en partie aussi dans la mauvaise liaison avec la Résistance à l'extérieur : l'insurrection à l'intérieur de la Centrale devait être appuyée par une action des Groupes Francs de Lyon à l'extérieur (sous la direction du COMAC). En février, sachant ne plus pouvoir compter sur une aide extérieure rapide et efficace, le collectif décide de l'action : on ne peut risquer de voir les miliciens découvrir les armes cachées à l'intérieur, et d'autre part les combattants libérés pourront former un noyau de résistance renforçant les actions des bataillons Soleil, Hercule, Carlos de Dordogne-Sud (eux-mêmes constituant un important élément de diversion pour soulager les maquis de Savoie). Il faut lire le récit détaillé de ce combat, avec ses moments d'espoir et de repli, les multiples actes d’héroïsme de la part de ces hommes jeunes (moyenne d'âge : 28 ans) mais ayant déjà de nombreuses luttes et actions derrière eux (y compris dans la guerre d'Espagne) : il faut lire le récit de sa féroce répression par les miliciens (12 fusillés le 23 février) et l'horrible rappel des conditions de la déportation, dans des wagons à bestiaux ou les hommes sont entassés sans nourriture, et, plus horrible encore, sans eau (d'où l'hécatombe du convoi de la mort, de Compiégne à Dachau, 2-5 juillet 44). Ce livre écrit par Michel Reynaud à la demande de I'Amicale d’Eysses, après et d'après celui de Jean-Guy Modin, maintenant épuisé, en citant les noms et les actions de nombreux combattants de l'ombre, rappelle utilement qu'au-delà des statistiques et des explications historiques, c'est l'engagement individuel dans l'esprit de révolte et de désobéissance au “désordre établi” et à la honte comme politique qui a été le terreau de la Résistance..." (Claude Papp, Gavroche, 1993)
Éditions Tiresias, 1992, in-8°, 220 pp, 33 pl. de photos et documents hors texte, mémorial des Eyssois et des familles de disparus, reliure toile rouge de l'éditeur, titres dorés au 1er plat et au dos, bon état. Un des ex. du tirage de tête ; 721 ex. numérotés de 1 à 721, tirés sur papier vergé et reliés pleine toile
En octobre 1943, la prison d'Eysses, à Villeneuve-sur-Lot, devient un lieu stratégique où les autorités de Vichy décident de concentrer tous les condamnés politiques de la zone Sud. Le chiffre des prisonniers politiques détenus à Eysses atteindra 1.400 début 1944. Eysses contre Vichy est le récit unique des hommes, – tant par leur part dans la résistance, – tant par leur comportement en prison, – tant part leur attitude en déportation – que part leur combat d’hier jusqu’à nos jours, qui surent en plus conjuguer le mot humanité. De leur expérience au bagne d’Eysses (47), ils donnèrent sens et existence aux mots : Vie, Liberté, Respect, Solidarité, Culture, Démocratie, Instruction, République. Après leur insurrection, ils furent pour leur très grande majorité déportés au camp de la mort lente de Dachau. 12 furent fusillés par les GMR... — "En 1943, toutes les prisons de France regroupent des “terroristes” : le gouvernement de Pétain-Laval ne reconnaît pas de détenus politiques ; pourtant en regroupant, à l'automne 43, a la Centrale d'Eysses prés de Villeneuve-sur-Lot, des centaines d'emprisonnés politiques jusqu'alors disséminés dans diverses prisons (de la zone sud en majorité), il s'agissait pour lui de mieux empêcher les évasions qui se multipliaient dans les petites prisons, en même temps que de garder sous la main une masse d'otages tout désignés. Les 1200 détenus sont représentatifs de la Résistance considérée dans la diversité de ses composantes et de ses formes d'action. Mais “frères d’armes”, déjà organises, dés les premiers jours, les détenus patriotes et anti-fascistes élisent une délégation générale des différents “préaux” qui réussit a arracher à la direction de la Centrale des avantages (droit de fumer, d'enseigner, d’envoyer et recevoir des lettres...) qui permettent, entre autres, a l'organisation clandestine “militaire” de se renforcer sous couvert d'activités sportives. Bien vite, le collectif prend en main toute la vie quotidienne des détenus, sans un esprit de solidarité qui a imprégné ces militants bien au-delà des quelques mois passés à Eysses, et dont témoigneront les quelques survivants rescapés des camps ou les hitlériens, “conscients du danger que leur faisait courir ce rassemblement de patriotes indomptables, merveilleusement unis et organisés”, les avaient déportés après que Vichy les eut remis aux autorités allemandes en mai 44. En effet, tout entière tournée vers la perspective d'une évasion collective, I'héroïque action du bataillon d’Eysses, entreprise le 19 février 44, a échoué : livrant combat à armes inégales contre des GMR abrités dans des blockhaus qu'a fait élever récemment le nouveau directeur du fort (un colonel milicien nommé a la suite de l'évasion réussie, le 3 janvier, de 54 détenus politiques français et anglais), et malgré la complicité de quelques gardiens et l'attente des groupes locaux de résistance, les détenus, pris sous les mitraillettes et les grenades des miradors, durent se rendre plutôt que d'attendre le carnage (les Allemands alertés se préparaient à bombarder la partie de la prison tenue par les insurgés). Sans doute faut-il chercher la cause de cet insuccès en partie aussi dans la mauvaise liaison avec la Résistance à l'extérieur : l'insurrection à l'intérieur de la Centrale devait être appuyée par une action des Groupes Francs de Lyon à l'extérieur (sous la direction du COMAC). En février, sachant ne plus pouvoir compter sur une aide extérieure rapide et efficace, le collectif décide de l'action : on ne peut risquer de voir les miliciens découvrir les armes cachées à l'intérieur, et d'autre part les combattants libérés pourront former un noyau de résistance renforçant les actions des bataillons Soleil, Hercule, Carlos de Dordogne-Sud (eux-mêmes constituant un important élément de diversion pour soulager les maquis de Savoie). Il faut lire le récit détaillé de ce combat, avec ses moments d'espoir et de repli, les multiples actes d’héroïsme de la part de ces hommes jeunes (moyenne d'âge : 28 ans) mais ayant déjà de nombreuses luttes et actions derrière eux (y compris dans la guerre d'Espagne) : il faut lire le récit de sa féroce répression par les miliciens (12 fusillés le 23 février) et l'horrible rappel des conditions de la déportation, dans des wagons à bestiaux ou les hommes sont entassés sans nourriture, et, plus horrible encore, sans eau (d'où l'hécatombe du convoi de la mort, de Compiégne à Dachau, 2-5 juillet 44). Ce livre écrit par Michel Reynaud à la demande de I'Amicale d’Eysses, après et d'après celui de Jean-Guy Modin, maintenant épuisé, en citant les noms et les actions de nombreux combattants de l'ombre, rappelle utilement qu'au-delà des statistiques et des explications historiques, c'est l'engagement individuel dans l'esprit de révolte et de désobéissance au “désordre établi” et à la honte comme politique qui a été le terreau de la Résistance..." (Claude Papp, Gavroche, 1993)
Couverture souple. Broché. 220 pages.
Livre. Editions Tirésias Michel Reynaud, 1992.
Amicale des résistants emprisonnés à Eysses
Reference : RO80214599
(1992)
ISBN : 2908527111
Tirésias Michel Reynaud. 10-1992. In-8. Relié. Bon état, Couv. convenable, Dos satisfaisant, Intérieur frais. 296 pages Nombreuses photographies et quelques illustrations en noir et blanc dans et/ou hors texte.Exemplaire n°399/721.. Avec Jaquette. . . Classification Dewey : 94.4-Editions numérotées
Classification Dewey : 94.4-Editions numérotées