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‎bibliotheque J.J.M ‎

‎ drouot 1980 in 8 broché non paginé 293 numéros‎

Reference : 383


‎prix marqués au stylo ‎

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Le Monde à l'Envers
M. Daniel Daix
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France

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‎LA BIBLIOTHÈQUE BLEUE.‎

Reference : LCS-18386

‎Entièrement refondue, & considérablement augmentée. Edition collective fort rare, de la fameuse « Bibliothèque bleue ».‎

‎« Avec trente ou quarante volumes qui, sans offrir un intérêt plus vif, tiennent un rang plus élevé et que la postérité désignera, la Bibliothèque Bleue est bientôt tout ce qui restera de notre littérature et de notre langue» (Charles Nodier). Paris, Costard, 1775-1776 et Fournier, 1783. 7 ouvrages en deux volumes in-8 comprenant: I/ Histoire de Pierre de Provence: 8 pp. et 78 pp., 1 planche ; Histoire de Robert le diable: (1) f., 84 pp., 1 planche; Histoire de Richard sans peur, duc de Normandie: 71 pp., 1 planche; Histoire de Fortunatus: vii pp., 100 pp., 1 planche; Histoire des enfans de Fortunatus: 96 pp., 1 planche; II/ Histoire de Jean de Calais: 78 pp., 1 planche; Les Quatre Fils d’Aymon: 108 pp., (1) f. puis pp. 109 à 194, (1) f. puis pp. 195 à 269, (2) pp., la dernière doublée. Basane marbrée, dos à nerfs ornés, pièces de titre rouge et de tomaison verte, coupes décorées, tranches rouges. Reliure de l’époque. 221 x 137 mm.‎


‎Édition collective fort rare, de la fameuse « Bibliothèque bleue», événement culturel et littéraire de la France d’Ancien régime. «Cette bibliothèque bleue présente les anciens romans populaires dans la langue moderne» (Brunet). Cette édition est considérée par Brunet comme la plus belle. Le présent exemplaire rassemble sept romans reliés à l’époque provenant soit de l’édition Costard (1775-1776), soit de la réédition qu’en donna Fournier en 1783, à savoir, les histoires de: Pierre de Provence et de la belle Magdelonne (Costard, 1776) - Robert le diable, duc de Normandie (Fournier, 1783) - Richard sans peur (ibid. 1783) - Fortunatus (rue Saint Jean de Beauvais, i.e. Costard, 1776) - Enfans de Fortunatus (ibid. 1775) - Jean de Calais (Costard, 1776) - Quatre fils d’Aymon (Fournier, 1783, en 3 parties). « Charles Nodier, l’auteur de Jean Sbogar, de la Fée aux Miettes, des Sept châteaux du Roi de Bohême et de tant d’autres productions séduisantes, a tracé de la Bibliothèque Bleue, qui confine aux épopées chevaleresques, un panégyrique sans réserve, où respirent les mêmes convictions, avec une nuance d'enthousiasme encore plus prononcé. « Aucune lecture, a-t-il écrit, ne laisse à la mémoire des réminiscences plus aimables, plus touchantes et, je ne crains pas de le dire, plus utiles à la conduite de la vie. Il n'y a point de cœur si blasé qui ne tressaille encore au nom de la belle Maguelonne et de son ami Pierre de Provence, qui à son aspect « cherchoit de grant soucy en quelle manière commencer à parler, car il ne savoit s'il étoit en l'air ou en la terre, et ainsi fait Amour à ses subjects ». Candeur et bravoure, franchise et loyauté, patience et dévouement, tous les traits distinctifs de notre vieux caractère national brillent d'un éclat ineffaçable dans les chroniques aujourd'hui si délaissées de la Bibliothèque Bleue, comme les hiéroglyphes sur les obélisques de Ramessès. Ils s'y lisent toujours, mais il faut une âme pour les déchiffrer. Ce n’est du moins pas une peine perdue pour ceux qui daignent la prendre et, je le déclare intrépidement à la face de nos savantes Académies : la douce résignation des Grisélidis et les courageuses épreuves de Geneviève de Brabant ont rendu populaires plus d'excellentes leçons de morale qu'il n'en sortira jamais de toutes les élucubrations politiques, statistiques, esthétiques, philanthropiques et humanitaires, entre lesquelles se partagent annuellement les prodigalités stériles de M. de Monthyon » Chaque texte est illustré d'une très belle planche à pleine page gravée par Patas, J. B. C. Chatelain, J. Marchand, R. Davaux et Le Grand d'après Claude-Louis Desrais (1746-1816). « Avec trente ou quarante volumes qui, sans offrir un intérêt plus vif, tiennent un rang plus élevé et que la postérité désignera, la Bibliothèque Bleue est bientôt tout ce qui restera de notre littérature et de notre langue « (Charles Nodier). Bel exemplaire en élégante reliure de l’époque.‎

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EUR4,500.00 (€4,500.00 )

‎PAULMY, Marquis de.‎

Reference : LCS-18590

‎Mélanges tirés d’une grande bibliothèque. (De la lecture des Livres français considérés comme amusement). Edition originale de l’une des plus captivantes entreprises littéraires et bibliophiliques française du XVIIIe siècle, citée et décrite par Ernest Quentin-Bauchart.‎

‎Le Marquis de Paulmy (1722-1787) lecteur des «Romans» du XVe siècle. Paris, chez Moutard, 1779-1781. 24 volumes in-8, complet. Maroquin rouge, triple filet doré autour des plats, armoiries au centre, dos richement ornés, pièces vertes, tranches dorées. Reliure armoriée de l’époque. 193 x 130 mm.‎


‎[video width="1920" height="1080" mp4="https://www.camillesourget.com/wp-content/uploads/2024/11/LDM.mp4"][/video] Edition originale de l’une des plus captivantes entreprises littéraires et bibliophiliques françaises du XVIIIe siècle. Les vingt-quatre volumes des Mélanges tirés d'une grande bibliothèque publiés de 1779 à l781, sont l’œuvre anonyme d’un noble, Antoine René de Voyer d'Argenson, marquis de Paulmy (1722-1787), assisté dans cette tâche par un rédacteur professionnel, André-Guillaume Contant d'Orville. Bibliophile et écrivain amateur, le marquis de Paulmy possédait une très riche collection de livres en particulier de manuscrits anciens et d'éditions rares de textes du Moyen Age et du seizième siècle. Sa bibliothèque constitue aujourd'hui le fonds ancien de la Bibliothèque de l'Arsenal. À l'origine, les Mélanges devaient puiser dans le trésor de cette collection des extraits de romans et surtout de romans anciens, susceptibles de concurrencer, auprès des «Dames» et des «gens du monde», le succès de la Bibliothèque des Romans dont Paulmy avait eu l'initiative mais qu'il avait dû abandonner après s'être brouillé avec le comte de Tressan. Cependant, à partir du quatrième volume, apparut un nouveau titre qui traduisait une ambition quasi-encyclopédique « De La Lecture des livres français, considérée comme amusement». Recueil d'extraits de romans et d'autres sortes de textes, essentiellement du XVIe siècle, compilation encyclopédique, cette collection, éditée par un libraire travaillant dans la mouvance de Panckoucke et Moutard, témoigne aussi du goût des écrivains amateurs et du public de la meilleure société pour la transposition des textes anciens et l'invention, sur des canevas anciens, de "petits romans", certains dans le style dit «troubadour». Cette publication eut un grand impact et contribua à développer en France le goût pour le MoyenÂge et les troubadours, tradition à laquelle le Romantisme doit beaucoup. Ces vingt-quatre volumes forment le noyau primitif le plus important de cette collection, comme il est signalé dans l'Avertissement du premier tome. Par la suite elle fut développée et augmentée de quarante-six volumes. Le rôle joué par le marquis de Paulmy dans l'entreprise de divulgation de la littérature médiévale qui a marqué la seconde moitié du XVIIIe siècle n'a plus à être souligné. Ce qui a été moins reconnu, c'est l'attention spéciale qu'il a consacrée à la littérature du Moyen Âge dit « tardif », et en particulier aux romans originaux et adaptations en prose que le XVe siècle a produits en grande quantité et auxquels le passage à l'imprimé a garanti une diffusion auparavant inconnue ; son intérêt est celui d'un bibliophile, certes, collectionneur de beaux manuscrits, d'incunables et d'éditions anciennes, mais aussi celui d'un lecteur qui, voyant dans l'histoire de la littérature l'histoire d’un progrès, n'a pas négligé - loin de là - le dernier siècle du Moyen Âge ni les premières décennies du XVIe. Magnifique exemplaire aux armes de Marie-Thérèse de Savoie, Comtesse d’Artois (1756-1805), épouse de Charles-Philippe, comte d'Artois, devenu roi de France sous le nom de Charles X. « Marie-Thérèse de Savoie, seconde fille du duc Victor-Amédée III, née le 31 janvier 1756, fut mariée le 16 novembre 1773, dans la chapelle de Versailles, à Charles-Philippe, comte d'Artois, devenu roi de France, sous le nom de Charles X. Chacun, à la cour de Marie-Antoinette, s'accordait à louer sa décence et sa douceur. « Elle avait, dit Madame Campan, un très beau teint ; bonne et généreuse, elle fut aimée de tous ceux qui l'environnaient ». (E. Quentin-Bauchart). Sa bibliothèque, formée par les soins de Félix Nogaret, son secrétaire, était une des plus importantes de l'époque ; les livres en étaient généralement reliés en maroquin rouge. Exemplaire cité par E. Quentin-Bauchart, Les Femmes bibliophiles de France, (II, p. 348, n° 93). Des bibliothèques Ambroise Firmin-Didot (1884, n° 500) et Sacha Guitry (I, 1976, n° 1) ainsi décrit dans le catalogue Firmin Didot: «Ouvrage fort intéressant, même aujourd'hui, contenant une énorme quantité d'analyses et d'extraits des livres de science, de littérature et d'histoire, depuis le Moyen Âge, le tout à l'usage des dames. Exemplaire revêtu d'une reliure très fraîche, aux armes de la comtesse d’Artois.» Cet ouvrage fut alors adjugé 215 Fr. Or (n° 500). Dans cette même vente du 14 juin 1884, l’édition originale rarissime de «Christine de Pisan», «le Chemin de long estude de Dame Christine de Pise», Paris, 1549, reliure de Simier était adjugée 25 Fr. Or (n° 323). Elle se vend aujourd’hui 75000 €. Belle reliure dont les pièces de maroquin vert portent une tomaison en lettres d’alphabet élégamment imprimées.‎

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EUR55,000.00 (€55,000.00 )

‎[FEYDEL, Gabriel]‎

Reference : LCS-17457

‎Mœurs et coutumes des Corses : Mémoire tiré en partie d’un grand ouvrage sur la Politique, la Législation et la Morale des diverses Nations de l’Europe. Remarquable exemplaire à la provenance particulièrement croustillante : de la Bibliothèque de la Malmaison.‎

‎Edition originale de cet intéressant traité sur les Corses en France. Paris, Garnery, An VII (1798-99). Grand in-8 de (4) ff., 1 frontispice, 112 pp. Relié en pleine basane fauve, roulette dorée encadrant les plats, dos lisse orné de fleurons dorés, chiffre P B frappé or en pied du dos, pièce de titre en maroquin rouge, roulette dorée sur les coupes, tranches dorées sur marbrures. Dos légèrement frotté. Reliure de l’époque. 198 x 122 mm.‎


‎Edition originale de cet intéressant traité sur les Corses en France. Barbier, III, 323 ; Monglond IV, 795 ; Martin-W. 13429 ; INED 1841 ; Lipperheide Jbc7; Brunet, VI, 25883. "Géographie économique et sociale. Ressources et mœurs de cette ile, que la monarchie a gravement négligée et que la République se doit de mettre en valeur. Elle doit aussi lutter contre l'anarchie et la peste" (INED). Gabriel Victor Feydel (1756- 22 avril 1840) est un journaliste français. Né en 1756, il reçut une formation technique et militaire. Il prétend avoir été lieutenant dans sa jeunesse, mais il n'est connu que comme littérateur et journaliste. Il publie sa première œuvre L'art de nager, sous le pseudonyme de Nicolas Roger, en 1783, pseudonyme qu'il utilisera à plusieurs reprises. En 1787 et 1788 il anime le courrier des lecteurs du quotidien par une série de lettres où se mêlent érudition philologique, polémique et ironie voltairienne. En 1789, en tant que secrétaire de la "Société des Amis de la Constitution" Gabriel Feydel rédige avec Choderlos de Laclos L'Observateur, qui fut l'un des tout premiers journaux à paraître, pendant la Révolution. C'est en vertu de cette fonction qu'il est cosignataire du Discours sur la liberté du théâtre prononcé par La Harpe le 17 décembre 1790. La publication de ce journal fut interrompue définitivement le 12 octobre 1790. Dans son Observateur Gabriel Feydel fait l'éloge de la brochure de Jacques René Humbert intitulée La Lanterne magique. En 1794, proscrit, il quitte Paris et survit comme colporteur. Il réapparaît sous le Directoire, enrôlé dans l'expédition à Constantinople du ministre des relations extérieures Aubert. Le navire dans lequel Feydel est embarqué est capturé par les Anglais. Retenu en Corse, il ne retourne à Paris qu'en pluviôse an VI. Gabriel Feydel est l'auteur du journal Le Régulateur, ou Gazette de Paris et de l'Europe. Après l'an VIII, Gabriel Feydel cesse d'intervenir dans la politique et remplit à nouveau les colonnes du Journal de Paris de ses polémiques littéraires et érudites, exactement comme avant la Révolution. En 1799, Feydel adresse aux membres du Directoire un rapport sur la Corse, qui sera publié par la suite sous le titre Mœurs et coutumes des Corses, dans lequel il fait remarquer que « le Corse est vif, intrépide, spirituel et adroit, mais excessivement paresseux de corps et d'esprit ». La conclusion de ce rapport est impitoyable pour le comportement des habitants de l'île, qui, selon lui, est dangereusement contagieux : « Marier des garçons français avec des filles corses, protéger l'agriculture et créer des manufactures, tels furent les moyens principaux que le gouvernement de Versailles adopta pour atteindre le grand but commercial qu'il se proposoit, lorsque l'isle eut été soumise. L'expérience lui a prouvé que le Français qui s'établit en Corse contracte la paresse habituelle du pays, au lieu d'y donner l'exemple de l'activité française ». Plus loin il ajoute « Il y a deux espèces de Corses : le Corse policé et le Corse sauvage, ou si l’on veut, demi-sauvage. La première est composée d’un petit nombre d’hommes que l’éducation étrangère, l’instruction de cabinet, ou les voyages, ont mis au niveau des autres Européens. Elle n’influe, en cette qualité, ni sur les pensées ni sur les actions de la seconde, qui se fait remarquer dans les villes comme dans les campagnes. Cette nullité d’influence, peu vraisemblable sans doute, mais pourtant démontrée par la nécessité où se trouve toujours le Corse voyageur, de reprendre les mœurs de son ile en y remettant le pied, me parait tenir à des causes qui ne sont pas faciles à détruire. Toujours les Corses s’agitèrent pour être indépendants, et jamais ils ne le furent [...] Je n’ai donc rien à dire de particulier sur le petit nombre de Corses que leurs lumières distinguent inutilement des autres... » L’ouvrage est illustré d’un frontispice gravé représentant trois corses en costume traditionnel. Remarquable exemplaire provenant de la Bibliothèque de la Malmaison. Une première marque qui enrichit cet exemplaire est le monogramme P B (Pagerie, Bonaparte) apposé en lettres d’or en pied du dos, le chiffre de Joséphine de Tascher de La Pagerie et de Napoléon Bonaparte. Une seconde marque plus tardive est le timbre humide "Bibliothèque de la Malmaison" qui fut apposé sur les pages de titre pour les ventes de mai à juillet 1829. Ces ventes firent l’objet d’un catalogue succinct : "Notice des livres composant la bibliothèque de La Malmaison, provenant de la succession de S. A. R. le prince Eugène et qui avait appartenu à Napoléon et à l'impératrice Joséphine,... vente au château de La Malmaison les dimanche 28 et lundi 29 juin 1829, les dimanche 5 juillet et lundi 6, les dimanche 12 et lundi 13…" « Au château de Malmaison, Joséphine avait fait installer par l'architecte Percier une bibliothèque, composée principalement d'ouvrages militaires » Olivier estime que « les livres aux armes ou au chiffre de l'impératrice Joséphine sont extrêmement rares ». (OHR, Pl. 2653) Précieux exemplaire à la provenance particulièrement prestigieuse et croustillante lorsque l’on sait que le couple impérial a souhaité posséder cet ouvrage dans lequel l’auteur dresse un tableau pourtant calamiteux de la Corse et de sa population... Provenance : de la Bibliothèque de la Malmaison avec chiffre frappé or en pied du dos et cachet sur le titre.‎

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EUR13,500.00 (€13,500.00 )

‎SABATIER DE CASTRES, Abbé‎

Reference : LCS-18431

‎Les trois Siècles de la Littérature française ou tableau de l’esprit de nos écrivains, depuis François Ier, jusqu’en 1779 : par ordre alphabétique. Précieux et fort bel exemplaire relié spécialement pour la bibliothèque personnelle de la Reine Marie-Antoinette au Château de Trianon.‎

‎Edition en partie originale des «Trois siècles de la littérature française» de l’Abbé Sabatier de Castres. La Haye et Paris, chez Moutard, 1779. 4 volumes au format in-12 de: I/ cvii pp. (pt. trou p. xxi), 387 pp.; II/ (1) f., 488 pp.; III/ (1) f., 454 pp.; IV/ (1) f., 443 pp., pte. déchirure ds. la marge blanche de la dernière p. Reliures en plein veau moucheté frappées sur les plats des armes de la reine Marie-Antoinette sous couronne royale dans un triple encadrement au petit fer or, dos lisse ornés de rinceaux et de glands, pièces de titre en maroquin vert, titres en lettres d’or, portent le cachet or «C.T.» (Château de Trianon) sous couronne royale pour le Petit Trianon, toutes tranches mouchetées. Reliures royales de l’époque. 167 x 99 mm.‎


‎Edition en partie originale des «Trois siècles de la littérature française» de l’Abbé Sabatier de Castres. Sabatier a souvent attaqué durement Voltaire dans Les Trois siècles. Voltaire, bien entendu, a vivement réagi. Il l'appelait l'abbé Sabotier (M, t. X, p. 197 ; t. XXIX, p. 39). Dans sa correspondance, il n'a pas de mots assez durs contre « le plus vil des scélérats » (D19090). Dans l’Épître dédicatoire aux Lois de Minos, Sabatier est considéré comme « l'écrivain le plus misérable et le plus bas » qu'on puisse imaginer (M, t. VII, p. 172). Sabatier n'était pas seulement opposé à Voltaire, mais à tout le mouvement des Lumières. Il s'agit d'une « Philosophie tyrannique et inconséquente [...] [qui] suffoque ou corrompt le germe du talent » (T.S., t. I, p. 1-2). Bref, la littérature nouvelle se caractérise par « un ton imposant, un style dogmatique, un jargon maniéré, des phrases sentencieuses, des sentiments enthousiastes, la répétition de ces mots parasites humanité, vertu, raison, tolérance, bonheur, esprit philosophique, amour du genre humain et mille autres termes qui sont devenus la sauvegarde des inepties » (Corr. litt., p. 241). Dans Les Trois siècles, Condorcet, Diderot, Duclos, Marmontel sont traités sans ménagement ; seuls Condillac et Rousseau trouvent grâce aux yeux de Sabatier, Rousseau surtout : « on ne peut lui disputer la gloire de l'éloquence et du génie et d'être l'écrivain le plus mâle, le plus profond, le plus sublime de ce siècle » (t. IV, p. 139). Les Trois siècles de la littérature française le rendirent célèbre, mais lui firent beaucoup d'ennemis. On contesta à Sabatier la paternité des Trois siècles. L'abbé Martin, vicaire de la paroisse Saint-André-des-Arts, chez qui Sabatier « allait tous les matins se styler et s'instruire » (M.S., 7 août 1774, t. VII, p. 225), était présenté par J. Lenoir-Duparc dans ses Observations sur les Trois siècles de la littérature française (1774) comme le véritable auteur. L'abbé Beaudoin, grand maître du collège du cardinal Lemoine, soutenait cette interprétation. L'affaire traîna en longueur et commença à se plaider au Châtelet en mai 1780, alors même que l'abbé Martin était mort entre temps. Finalement, une sentence du 4 juillet 1780 trancha l'affaire : Sabatier devra reconnaître par écrit que l'abbé Beaudoin est « un homme de probité et d'honneur » ; chaque partie devra renoncer à ses prétentions quant aux dommages et intérêts ; enfin, les frais de la sentence incomberont à Sabatier. Palissot se plaint, dans les Mémoires sur la littérature, d'avoir été plagié par Sabatier. Les Mémoires, dit-il, ont été « presque toujours pillés et déshonorés dans ce qu'il [Sabatier] a dit d'un peu raisonnable » (Palissot, t. V, p. 309). Sabatier s'en défend dans ses Articles inédits de la 7ème édition des Trois siècles, (p. 14-16). D'après les M.S., c'est grâce à la « réputation » que lui ont faite ses Trois siècles dans « le parti adverse » que Sabatier dut en janvier 1776 sa nomination de précepteur des enfants de Vergennes, ministre des Affaires étrangères. Précieux et fort bel exemplaire relié spécialement pour la bibliothèque personnelle de la Reine Marie-Antoinette au Château de Trianon. Marie-Antoinette encouragea les arts, en soutenant Gluck contre la cabale et la routine, les lettres, en protégeant Chamfort et Delille, et elle se montra, dans la longue agonie des mauvais jours, la digne fille de la grande Marie-Thérèse. Sa bibliothèque était une des plus considérables du temps, et si les pièces de théâtre, les romans, et parmi ceux-là, les petits livres à la mode, dont l’esprit de parti a cherché, de nos jours, à faire une sorte de scandale, bien qu’ils fussent alors entre les mains des femmes les plus honnêtes et les plus vertueuses, y figurent en grand nombre, il serait injuste d'oublier que les chefs-d’œuvre de l'esprit humain y tiennent la première place avec Pascal, Bossuet, Fénelon, Bourdaloue, Massillon, Boileau, Jean-Baptiste Rousseau, Corneille, Molière, Racine, Regnard, Voltaire, et tant d'autres, dont on retrouvera les noms en parcourant le catalogue. Les volumes qui garnissaient les armoires du petit Trianon sont restés, en grande partie, à Versailles ; quelques-uns sont venus grossir le riche contingent de la Bibliothèque Nationale, d'autres ont été transportés, lors de la création des écoles centrales de département, c'est-à-dire en 1795, à Périgueux et à Bourges, et versés plus tard dans les bibliothèques publiques. Ils sont modestement reliés en veau porphyre, granité de points noirs sur un fond rouge sombre qui passe, quelquefois, au violet foncé. Les plats, entourés d'un triple filet, portent au centre les armes de la reine ; sur le dos, se trouvent quelques fleurons, et, au bas, les initiales couronnées C.T. (Château de Trianon) sont poussées en or. Les tranches, de couleur blonde ou fauve pâle, sont pointillées de rouge. On rencontre également un grand nombre de volumes en demi- reliure, avec le dos et les coins en veau, fauve et les armes sur le papier. M. le baron Pichon nous a révélé les noms des ouvriers qui furent chargés de ce travail. Les reliures en veau sortaient des ateliers du marchand-papetier relieur, Fournier. Cet exemplaire figure sous le n° 554 du catalogue de la bibliothèque de la Reine Marie-Antoinette au Petit Trianon (P. Lacroix, 1863).‎

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EUR23,000.00 (€23,000.00 )

‎MÉON, Dominique Martin.‎

Reference : LCS-18436

‎Le Roman du Renart publié d’après les Manuscrits de la Bibliothèque du Roi des XIIIe, XIVe et XVe siècles. La première impression du Roman de Renart dans sa langue originale.‎

‎Chacun des volumes s'ouvre sur un joli frontispice gravé signé Desenne et Ashby dans la plaque. Paris, chez Treuttel et Würtz, 1826. 4 tomes en 4 volumes in-8 de: I/ 1 frontispice gravé, xx pp., 404 pp.; II/ 1 frontispice, (4) pp., 422 pp., (1) f.; III/ 1 frontispice gravé, (2) ff., 439 pp.; IV/ 1 frontispice, (2) ff., 536 pp. Quelques rousseurs éparses plus marquées en début et fin de volumes. Demi-veau blond à coins, dos à nerfs ornés à la grotesque, pièces de titre et de tomaison de maroquin rouge et noir, tête dorée, non rognés. Reliure signée Petit succ. de Simier. 217 x 133 mm.‎


‎«Une chose très remarquable sur ce Roman, c'est qu'il a été traduit et imprimé dans plusieurs langues, mais qu'il n'avait jusqu'alors jamais été publié dans sa langue originale». Vicaire, VI, Manuel de l'amateur de livres du XIXème, 1180. Le Roman de Renart est un poème allégorique et satirique fort célèbre au Moyen âge. Les héros en sont Renart ou Goupil (le renard) et Isengrin ou Ysengrin (le loup), en qui se personnifient la ruse et la force. Autour d'eux se meut tout un monde, qui est l'image du monde féodal avec sa hiérarchie, ses castes, ses préjugés, ses mœurs et ses lois. A bibliophile and conservateur at the Bibliothèque royale, D.- M. Méon (1749-1829) had already published editions of a number of the great texts of medieval French literature, including the Roman de la Rose (1814). The Roman de Renart is the French version of a widespread medieval cycle of stories originating in Lorraine and known in English as Reynard the Fox. The earliest treatments in French are attributed to Pierre de Saint-Cloud in the late 12th century. Dominique Martin Méon, né le 1er septembre 1748 à Saint-Nicolas-de-Port et mort à Paris le 5 mai 1829, est un bibliothécaire, un bibliophile, un romaniste et médiéviste français.Il travaille au ministère de la guerre, dans les services de fourniture aux armées, pendant la Révolution française ; il perd cet emploi à la fin de 1799; à la fin de l'année 1803, il vend la collection remarquable de livres qu'il avait constituée. De 1807 à 1826, il est conservateur adjoint au département des manuscrits de la Bibliothèque nationale à Paris ; il y organise vers 1820 le fonds dit « Supplément latin » qui regroupe les manuscrits en latin acquis à partir de 1744.Il est l'éditeur scientifique de textes français du Moyen Âge. Il est particulièrement connu pour sa contribution philologique à l'édition en 1824 du manuscrit français n° 1116 de la Bibliothèque nationale de France, dit "F", du Livre de Marco Polo, publication de grande importance historique, car c'était la première édition d'un manuscrit du célèbre récit de Marco Polo. Chacun des volumes s'ouvre sur un joli frontispice gravé signé Desenne et Ashby dans la plaque. Précieux exemplaire de la première impression en français de ce célèbre poème du Moyen-âge. ‎

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