Edizione Del Dioscuro Turin 1962 In-4 ( 310 X 220 mm ) de 42 pages ( non paginé ), broché sous couverture illustrée rempliée. Caligraphie de Gio MINOLA. EDITION ORIGINALE rare. Très bel exemplaire.
Reference : 140860
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Provenance : cachet de bibliothèque russe sur les faux-titres, poinçon de même provenance sur les planches. Paris, Imprimerie de Didot Jeune chez Didot, Née de La Rochelle et de Senne, 1792. 5 volumes in-12 de: I/ (2) ff., 1 frontispice, xxxvi pp., 1 planche depl., 648 pp. ; II/ (2) ff., 3 planches dépliantes, 652 pp. mal ch. 625; III/ (2) ff., 595 pp.; IV/ (2) ff., lxxxviii pp., 532 pp.; V/ (2) ff., xxxiv pp., (1) f., 411 pp.; et lvi pp., 72 pp., (1) f. pour La Chaumière indienne. Maroquin rouge, encadrement de filets, perlé, pointillé, ondulé, dos lisses ornés de caissons losangés et larges fleurons, coupes décorées, doublure et gardes de tabis bleu, tranches dorées. Reliure de l’époque. 168 x 98 mm.
Edition revue et corrigée par Bernardin de Saint-Pierre, en partie originale, comprenant Paul et Virginie au tome IV, les Vœux d'un solitaire, et les contes philosophiques du Café de Surate et de La Chaumière indienne au tome V. Le tome 5 est ici en édition originale. Elle est ornée d'un frontispice, dessiné par Moreau et gravé par Simonet, d'une carte dépliante de l'Hémisphère atlantique et de 3 estampes botaniques. Le retentissement des Études, qui connurent de nombreuses rééditions, lui apporta, après une vingtaine d'années de pauvreté et d'errances, l'aisance matérielle, la reconnaissance sociale et même une réputation de savant que, à tort ou à raison, la postérité n'a guère ratifiée. Le titre ne doit pas induire en erreur : plus que du traité didactique, l'ouvrage relève de l'essai, voire d'une forme de littérature personnelle : « Descriptions, conjectures, aperçus, vue, objections, doutes, et jusqu'à mes ignorances, j'ai tout ramassé : et j'ai donné à ces ruines le nom d'Études, comme un peintre aux études d'un grand tableau auquel il n’a pu mettre la dernière main. » Dépassant la science descriptive de leur temps, les Études annoncent ainsi des disciplines nouvelles comme l'éthologie ou l'écologie. Mais leur intérêt est aussi littéraire. On y trouvera des analyses d'une grande acuité sur le sentiment voluptueux de la mélancolie et le plaisir légèrement morbide que dispensent ruines et tombeaux, ainsi que de splendides tableaux de paysages, parmi les premiers de la littérature française, à la fois précis, colorés et pénétrés d'un sentiment panique de la puissance de la nature, qui, tout en s'inscrivant dans la vogue du « genre descriptif » de la fin du siècle, annoncent Chateaubriand. Bernardin livre son Avis sur cette édition : « La première édition de cet ouvrage, qui parut en décembre 1784, s'est trouvée presque épuisée en décembre 1785. Depuis sa publication, je n'ai qu'à me féliciter des témoignages honorables d'amitié que m'ont donné des personnes de tout état et de tout sexe, dont la plupart me sont inconnues. Les unes sont venues me trouver, et d'autres m'ont écrit les lettres les plus touchantes pour me remercier de mon livre ; comme si, en le donnant au public, je leur avois rendu quelque service particulier. Plusieurs d'entre elles m'ont prié de venir dans leurs châteaux, habiter la campagne où j'aimerois tant à vivre, m'ont-elles dit. Oui sans doute j'aimerois la campagne, mais une campagne à moi, et non pas celle d'autrui. J'ai répondu de mon mieux à des offres de service si agréables, dont je n'ai accepté que la bienveillance. La bienveillance est la fleur de l'amitié ; et son parfum dure toujours, quand on la laisse sur sa tige sans la cueillir. » Quant à l'édition, il la considère à juste titre comme la meilleure : « Depuis longtemps les amis des Lettres et les Bibliographes désiraient une édition des ‘Etudes de la Nature’ d'un format commode, portatif, et en même temps agréable dans une bibliothèque ; celle que nous leur offrons aujourd'hui réunit tous ces avantages. Elle a été revue très-exactement par l'auteur ; l'on a apporté à la correction des épreuves et à la partie typographique des soins tout particuliers. » Bel exemplaire. Provenance : cachet de bibliothèque russe sur les faux-titres, poinçon de même provenance sur les planches.
L'ouvrage a paru pour la première fois en 1768, suscitant une vive polémique. Berlin, 1772. Deux volumes in-12, I/ 12 pp.; 384 pp.; 15 ff. II/ 416 pp.; 16 ff. Plein veau havane marbré, dos à nerfs richement orné, armoiries frappées or en tête, étiquette de bibliothèque en queue, tranches marbrées. Reliure armoriée de l’époque. 163 x 95 mm.
L'ouvrage a paru pour la première fois en 1768, suscitant une vive polémique. Philosophe-hollandais, Cornélius de Pauw (1739-1799) suscita par ses diverses Recherches philosophiques des controverses importantes. Il soutient dans son ouvrage qui n'est autre qu'un essai d'ethnologie comparée, la thèse de la dégénérescence de toutes les espèces vivantes en Amérique, d'où la polémique avec Dom Pernetty qui croyait à l'existence de véritables géants. À propos de la thèse de Cornélius de Pauw, Carlos Quesada résume bien son ambiguïté et ses contradictions en écrivant que <>. Ayant en grande estime Pauw et son livre, Diderot et d'Alembert l'engagèrent à les seconder dans le Supplément de l'Encyclopédie qu'il enrichit de plusieurs articles. L'ouvrage est aussi fameux pour sa charge contre les écrivains voyageurs. De Pauw était d'avis (partagé avec d'autres scientifiques européens de l'époque) que les indigènes américains étaient inférieurs aux indigènes du nord et de l'ouest de l'Europe, et que cette infériorité était en partie due au climat et à la géographie américains. Quelques citations de ses œuvres : L'Américain [indigène], à proprement parler, n'est ni vertueux ni vicieux. Quel motif a-t-il à être? La timidité de son âme, la faiblesse de son intellect, la nécessité de pourvoir à sa subsistance, les pouvoirs de la superstition, les influences du climat, tout l'éloigne très loin de la possibilité de s'améliorer ; mais il ne s'en aperçoit pas ; son bonheur est de ne pas penser ; rester dans une parfaite inaction ; dormir beaucoup ; ne rien souhaiter, quand sa faim est apaisée ; et ne se préoccuper que des moyens de se procurer de la nourriture lorsque la faim le tourmente. Il ne construirait pas de cabane, ne se laisserait pas forcer par le froid et l'intempérie de l'atmosphère, et ne quitterait jamais cette cabane, ne l'expulserait pas nécessairement. Dans sa compréhension, il n'y a pas de gradation, il reste un enfant jusqu'à la dernière heure de sa vie. De nature paresseuse à l'extrême, il est vengeur par faiblesse et atroce dans sa vengeance... Les Européens qui passent en Amérique dégénèrent, ainsi que les animaux ; une preuve que le climat est défavorable à l'amélioration de l'homme ou de l'animal. Les Créoles, descendants d'Européens et nés en Amérique, quoique formés dans les universités de Mexico, de Lima et du Collège de Santa Fe, n'ont jamais produit un seul livre. Cette dégradation de l'humanité doit être imputée aux qualités viciées de l'air stagnant dans leurs immenses forêts, et corrompu par les vapeurs nocives des eaux stagnantes et des terrains incultes... Son travail a suscité une énorme controverse à son époque et a provoqué des réactions de la part des principaux citoyens américains. Une campagne « anti-dégénérescence » contre les affirmations de de Pauw et de ses collègues impliquait des notables tels que Thomas Jefferson et James Madison. Précieux exemplaire aux armes de La Rochefoucauld. « C'est une grande habilité que de savoir cacher son habileté ». (Maximes, 245). La famille Rochefoucauld était déjà l'une des plus anciennes et des plus illustres de la France, lorsque François VI, duc de la Rochefoucauld, publia au milieu du XVIIè siècle ses célèbres Maximes. Mais c'était à la suite de son mariage avec Jeanne-Charlotte du Plessis-Liancourt que la famille acquit les terres de Liancourt et de La Roche-Guyon, dans l'Angoumois. La bibliothèque a été marquée bien entendu par les goûts littéraires de François VI et de ses amis, dont les plus intimes furent successivement Madame de Chevreuse, duchesse de Longueville, et Madame de La Fayette. Ses successeurs ont augmenté la bibliothèque d'ouvrages sur l'exploration et les voyages, dont ils étaient évidemment fascinés malgré le fait qu'ils étaient obligés de rester près du roi dans les offices de grand veneur ou de grand-maître de la garde-robe. Les ouvrages sur l'histoire de France, la noblesse et ses ordres de chevalerie sont donc nombreux. La descendance masculine s'éteignit à la mort d'Alexandre en 1762. Le titre de La Rochefoucauld fut alors adopté par une branche collatérale, Jean‑Baptiste‑Louis‑Frédéric duc de La Rochefoucauld de Roye, lieutenant-général des galères et duc d'Anville, qui augmenta la bibliothèque de plusieurs ouvrages sur la philosophie et le commerce. Parmi ses intimes furent Lafayette et Benjamin Franklin, et c'était en collaboration avec ce dernier qu'il rédigea pour la première fois une traduction entière de la constitution des Etats-Unis. Dans les états-généraux il fut un des premiers membres de la noblesse qui se réunirent au tiers état. Le 27 juin 1789 il mit à l'ordre du jour la question de la liberté des noirs. En 1792 il fut néanmoins massacré à coups de pierres sous les yeux de sa mère et de sa femme. Son neveu François-Alexandre-Frédéric de LaRochefoucauld-Liancourt, avait déjà fui la France et séjournait en Angleterre chez l'agronome Arthur Young. Ce fut le début d'un exil qui dura sept ans, qu'il évoqua dans le récit de ses voyages en Amérique du nord, publié en français et en anglais en 1799. Il avait visité l'Angleterre pour la première fois en 1769 pour y étudier les améliorations industrielles et agricoles, ce qui l'amena à établir une ferme-modèle à Liancourt. Il fonda aussi une école d'arts et métiers, qui devint plus tard l'École des Enfants de la Patrie. Élu aux états-généraux de 1789, il défendit à la fois la royauté et les libertés publiques. Le 12 juillet, il rendit compte à Louis XVI de l'agitation qui régnait à Paris. « C'est donc une révolte ? » demanda le roi, « Non sire, répondit le duc, c’est une Révolution.» Le 18 juillet il fut investi de la présidence de l’Assemblée nationale, et essaya de persuader au roi de fuir en Normandie. Après son retour en France le duc encouragea les améliorations dans l’agriculture, la médecine (surtout pour ce qui concerne l’inoculation), les prisons et les hôpitaux.
Précieux et fort bel exemplaire royal de l’auteur, sur grand papier, relié en maroquin rouge de l’époque aux armes et pièces d’armes du roi de Pologne, Stanislas Leszczinski. (1677-1766). Paris, 1763. 4 volumes in-8, maroquin rouge, triple filet doré encadrant les plats, armoiries frappées or au centre, dos à nerfs ornés de pièces d’armes dorées, pièces de titre et de tomaison de maroquin olive, filet or sur les coupes, roulette intérieure dorée, doublures et gardes de tabis bleu, tranches dorées. Reliure armoriée de l’époque. 196 x 122 mm.
L’exemplaire de l’auteur, le roi de Pologne Stanislas Leszczinski, imprimé sur grand papier de Hollande. Edition originale fort rare ornée d’un portrait de l’auteur par Cathelin d’après Masse et de deux vignettes par Schwab répétées sur les titres des quatre volumes, le tout gravé sur cuivre. Cette édition réunit des œuvres littéraires et philosophiques, ainsi que des lettres et des observations politiques de Stanislas Leszczinski, roi de Pologne de 1704 à 1709, grand-duc de Lituanie, beau-père de Louis XV et souverain des duchés de Bar et de Lorraine. Issu d’une famille aristocratique de Bohême-Moravie installée en Pologne au Xe siècle, Stanislas Leszczinski (1677-1766), riche héritier du palatinat de Posnanie, reçut une éducation extrêmement soignée: solidement formé dans la littérature et les sciences, il parlait et écrivait, outre le polonais, l’allemand, l’italien, le français et le latin et fit le tour des grandes capitales (Vienne, Rome, Paris…) pour compléter sa formation. A vingt et un ans, il épouse la fille d’un magnat polonais, Catherine Opalinska. Le couple eut deux filles: Anne Leszczinska (1701-1718) et Marie Leszczinska, qui épousera Louis XV en 1725. Après avoir dû abdiquer du trône de Pologne après le traité de Vienne conclu le 3 octobre 1735 entre la France et l’empire, Stanislas fut autorisé à conserver sa vie durant le titre de roi de Pologne, tandis que Louis XV lui cédait la jouissance des duchés de Lorraine et de Bar. Stanislas devait embellir Nancy et Lunéville d’édifices superbes et se montrer attentif au bien-être de son peuple. Le prince avait beaucoup d’esprit, il protégeait les sciences et les arts. Il avait réuni à sa cour les littérateurs les plus distingués de l’Europe. Voltaire y demeura quelque temps et la cour de Lorraine formait en quelque sorte une cour philosophe en accord avec l’esprit des lumières de la France du XVIIIe siècle. Stanislas incarnait d’ailleurs pleinement le portrait qu’il a tracé lui-même du philosophe: «Le vrai philosophe, dit-il, est exempt de préjugés, doit connaître le prix de la raison, ne pas estimer les grands états de la vie plus qu’ils ne valent, ni les basses conditions plus petites qu’elles ne sont. Il doit jouir des plaisirs sans en être l’esclave, des richesses sans s’y attacher, des honneurs sans orgueil et sans faste.» Ce recueil des «Œuvres du philosophe bienfaisant» regroupe plusieurs écrits de philosophie, de politique et de morale d’un monarque éclairé du siècle des lumières. Précieux et fort bel exemplaire sur grand papier aux armes de l’auteur, le roi de Pologne Stanislas Leszczinski (OHR 2674, fer n°5 pour un fer approchant) ayant appartenu au cardinal de Choiseul-Beaupré, archevêque de Besançon, prince du Saint-Empire et grand aumônier du roi de Pologne. Il mesure 34 mm de plus que l’exemplaire relié aux armes du roi Louis XV sur petit papier. Provenance: Antoine-Clériade, cardinal de Choiseul-Beaupré (ex-libris armorié); Robert Hoe (ex-libris); Mortimer L. Schiff (ex-libris au verso du premier feuillet de garde dans le tome I); Du Bouvot (ex-libris manuscrit sur le faux-titre); Charles-Maurice de Pourtalès (ex-libris au chiffre «C.M.P»), membre de la Société des bibliophiles françois.
Paris : Bastien, An III. (1795) 7 volumes in-8 ; AVEC , PAUW recherches philosophiques sur les Américains , An III , 3 volumes in-8 , XIV-421pp, 475pp,482pp. AVEC : PAUW : Recherches philosophiques sur les Égyptiens et les Chinois. Paris : Bastien, An III, 2 volumes in-8, carte dépliante (déchurure sans manque), XVIff,472pp , 466pp; AVEC : PAUW : Recherches philosophiques sur les Grecs. Paris : Bastien, An III, 2 volumes in-8 , XVI-400pp,366pp . Reliure d’époque en basane marbrée, dos lisse orné avec titre et tomaison , quelques manques de cuir , petit travail de ver sur 10ff ,Tome 1.
Ensemble complet des oeuvres philosophiques de Pauw. Le troisième volume des “Américains” comprend la “Dissertation sur l'Amérique et les Américains contre les Recherches philosophiques de M. de P… par Dom Pernety” suivi de la “Défense” des Recherches par Pauw ou l’auteur évoque l’infériorité des américains , il contient un chapitre sur les hermaphrodites de la Floride , le rite de la circoncision , etc.. Cornelius Franciscus de PAUW, philosophe et géographe hollandais et diplomate à la Cour de Frédéric Le Grand de Prusse, est l'auteur de plusieurs ouvrages à notoriété forte et brève en Europe durant les années 1770-1790. S'opposant aux opinions de nombreux philosophes des Lumières , après avoir traité les américains de "peuples sauvages et abrutis" , les égyptien et chinois de "nations condamnées à une éternelle médiocrité" , il encense les grecs mais pas tous , seulement les athénien , plutôt polémiste que philosophe , il atteint la célébrité plus par sa rhétorique que par ses arguments.P2-2E
Paris Charles Gosselin 1832 3 volumes in-8, demi-veau bleu nuit, plats de papier marbré, dos sans nerfs ornés de fers et filets dorés; doublures et gardes de papier crème, têtes lisses, non rognés (reliures de l'époque).Edition originale pour les Nouveaux contes philosophiques et édition originale pour les Contes philosophiques, mais avec le titre à la date de 1832 (au lieu de 1831) sans aucune mention d'édition alors que l'on trouve habituellement Troisième édition. Avec deux frontispices gravés sur acier par Porret d'après Tony Johannot, l'un pour les Contes philosophiques et l'autre en tête des Nouveaux Contes philosophiques. Des bibliothèques de Frédéric de Pourtalès (ex-libris) et du docteur André Chauveau (Paris, 1976, n°35, ex-libris).