‎ADAM (Juliette, née LAMBERT). 1836-1936. ‎
‎DEUX LETTRES AUTOGRAPHES.‎

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Reference : 9271


‎LAS, Paris 17 novembre 1897, à une Dame à laquelle elle signifie son refus de "présider d'honneur une uvre qui contiendrait dans ses premières manifestations un acte de concurrence pour une uvre féministe, ce serait aller contre mes principes et cela je ne le puis". Elle évoque le "Théâtre féministe", fondée en 1897 par l'écrivain d'origine polonaise Marya CHELIGA (Mirecka Szeliga), militante féministe, auteur de romans et de deux pièces : "L'ornière", 1896, "Les déblayeurs", 1905, et de ''L'Almanach féministe", 1900. (Dictionnaire biographique des mouvements féminins et des féminismes, p. 562)LAS, Château de Saint-Estève, par Orgon (Bouches-du-Rhône), le 8 octobre 1896. A Monsieur BLONDEL. Enveloppe jointe."Je vous remercie d'avoir pensé à moi pour le gala de l'Opéra. Je n'assisterai pas aux fêtes. J'ai fais le vu de consacrer dans la retraite ces jours glorieux et bénis aux morts avec lesquels j'ai tant travaillé à les préparer. Je veux aussi que la pensée d'une femme française qui y a le plus de droit aille toute entière à l'auguste absente, à l'Impératrice Marie. " ‎

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‎VIVIEN Renée‎

Reference : 78940

(1905)

‎Le feu et la glace. Ensemble de deux lettres autographes signées "Paule" et "Pauline" adressée à Natalie Clifford Barney : "Lorely - Undine - Viviane - reçois mon coeur entre tes mains étranges - et si douces !"‎

‎s.l. [Londres] s.d. [25 juillet 1905], 12,4x16,7cm, 4 pages sur un double feuillet et 2 pages 1/2 sur un double feuillet.‎


‎Deux lettres autographes signées "Paule" et "Pauline" adressées à Natalie Clifford Barney et rédigées à l'encre noire sur un double feuillet à en-tête à violette argentée et à l'adresse du 3 rue Jean-Baptiste Dumas. Sur la lettre signée "Pauline", l'adresse de l'en-tête est barrée d'un trait de plume.Pliure transversale inhérente à l'envoi. Habile contrepoint amoureux de la virtuose Renée Vivien qui, tour à tour Paule et Pauline, orchestre ses relations sentimentales avant sa fuite vers Lesbos. Après deux ans d'une rupture rocambolesque durant laquelle Natalie Clifford Barney tenta de reconquérir la Muse aux violettes, cette dernière retomba finalement dans ses bras. La première lettre, signée «Paule» est d'une grande sensualité : "J'ai pensé à toi si profondément et avec tant de douceur, depuis ton départ! Et je te revois, dans ta robe frémissante d'opales, féérique et prestigieuse... Et le sortilège d'hier a retrouvé sur moi sa puissance éternelle... Il est maintenant trois heures du matin et je ne dors point et je pense à toi, intensément... et je songe avec amertume qu'un soir lorsque tu étais auprès de moi, une stupide fatigue m'a sottement traversée... Tandis que cette nuit où je suis seule, je ne puis dormir."On découvre au détour d'une phrase que cette missive, écrite à la hâte, est absolument confidentielle: «Ne sois pas surprise, jolie, de recevoir ces jours-ci une lettre glaciale te disant que je vais en Hollande avec mon amie et je ne sais qui encore. Mon amie a exigé que je t'écrive cette lettre, elle est très inquiète, très nerveuse, à ton sujet. Je t'en prie, ne m'en veux pas lorsque tu recevras cette lettre, j'ai dû l'écrire pour tranquilliser et rassurer mon amie. Encore une fois, pardonne-moi!» L'«amie» en question n'est autre que la baronne Hélène de Zuylen, avec qui Renée entretient une relation stable depuis sa rupture avec l'Amazone en 1901. La «Brioche», comme la surnommeNatalie, qui tente par tous les moyens de préserver Renée des tourments de son cur, lui demande même d'écrire «une lettre glaciale» à sa rivale.Ce faux courrier, d'un ton très éloigné du premier, semble avoir été écrit directement sous sa dictée: «Après ton départ j'ai beaucoup réfléchi à tout ce qui vient de se passer, et je ne puis que te répéter que ce que je t'ai déjà dit : il m'est impossible de te revoir, sous n'importe quelles conditions. Le trouble nerveux dont je souffre maintenant et dont toi seule est la cause exige la plus grande tranquillité dans l'intérêt de ma santé, et je te prie de t'abstenir, dans le futur, de tout essai de rapprochement, qui, je te le préviens d'avance, sera absolument inutile. Tu verras, par cette lettre, que je suis en Hollande, auprès de mon amie, comme je te l'avais annoncé. Nous sortons ensemble, parmi les calmes paysages, un repos charmant. Adieu, Natalie, et souviens-toi que tu as été la cause unique de tout ce qui est arrivé. Pauline» Mais une troisième égérie occupe toutes les pensées de Renée: la jeune ottomane Kérimé Turkhan-Pacha avec laquelle elle entretient une correspondance ardente et suivie depuis une année. Quelques jours plus tard, elle quittera la France avec Natalie pour Mytilène (Lesbos) et profitera de l'occasion pour s'échapper et enfin rencontrer pour la toute première fois sa sultane du Bosphore. Très beau témoignage de l'ubiquité amoureuse de Renée Vivien. C'est à la fin de l'année 1899 et par l'intermédiaire de Violette Shillito que Renée Vivien - alors Pauline Tarn - fit la connaissance de Natalie Clifford Barney «cette Américaine plus souple qu'une écharpe, dont l'étincelant visage brille de cheveux d'or, de prunelles bleu de mer, de dents implacables» (Colette,Claudine à Paris). Natalie, qui venait de vivre une idylle estivale avec la sulfureuse Liane de Pougy qui l'a initiée au saphisme, ne prêta qu'une attention discrète à cette nouvelle connaissance. Renée en revanche fut totalement subjuguée par la jeune Américaine et relatera ce coup de foudre dans son roman autobiographiqueUne Femme m'apparut: «J'évoquai l'heure déjà lointaine où je la vis pour la première fois, et le frisson qui me parcourut lorsque mes yeux rencontrèrent ses yeux d'acier mortel, ses yeux aigus et bleus comme une lame. J'eus l'obscur prescience que cette femme m'intimait l'ordre du destin, que son visage était le visage redouté de mon avenir. Je sentis près d'elle les vertiges lumineux qui montent de l'abîme, et l'appel de l'eau très profonde. Le charme du péril émanait d'elle et m'attirait inexorablement. Je n'essayai point de la fuir, car j'aurais échappé plus aisément à la mort.» «Hiver 1899-1900. Débuts de l'idylle. Un soir, Vivien est invitée par sa nouvelle amie dans l'atelier de Mme Barney [mère de Natalie], 153 avenue Victor-Hugo, à l'angle de la rue de Longchamp. Natalie s'enhardit à lire des vers de sa composition. Comme Vivien lui dit aimer ces vers, elle lui répond qu'il vaut mieux aimer le poète. Réponse bien digne de l'Amazone.» (J.-P. Goujon,Tes blessures sont plus douces que leurs caresses) Suivront deux années d'un bonheur inégal, rythmées par les infidélités récurrentes de Natalie et la jalousie maladive de Renée dont les lettres oscillent entre déclarations enflammées et douloureuxmea culpa. «Renée Vivien, c'est la fille de Sappho et de Baudelaire, c'est la fleur du mal 1900 avec des fièvres, des envols brisés, des voluptés tristes.» (Jean Chalon,Portrait d'une séductrice) En 1901 survint une importante rupture qui durera presque deux années; Renée, malgré les sollicitations de Natalie et les intermédiaires qu'elle lui envoie pour la reconquérir, résiste. «Les deux amies se revirent, et se fut, en août 1905, le pèlerinage à Lesbos, qui constitua une déception pour Natalie Barney et demeura sans lendemain. [...] Le ressort était définitivement brisé. Les deux anciennes amies cessèrent de se voir dès 1907, et Vivien mourut sans qu'elles se soient revues. » (J.-P. Goujon,Ibid.) Précieuses et très rares lettres de Sapho 1900 à l'Amazone. - Photos sur www.Edition-originale.com - ‎

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‎Breton, André‎

Reference : 5792

(1955)

‎Deux lettres autographes signées à Armand Lanoux‎

‎Paris 1955 Paris, 1955-1956. Deux feuillets, enveloppes conservées. Deux lettres autographes signées adressées au poète Armand Lanoux, relatives à son recueil "Le Photographe délirant" (Seghers, 1956) dont il soumet le manuscrit à André Breton à la fin de l'année 1955 et en fera le dédicataire. Paris le 22 mai 1955, Cher Armand Lanoux, "le Photographe délirant", voilà qui est bien joliment troussé. Rien ne nous change mieux que la pseudo-poésie à la mode de 1955, qui rendraitdes points à la peinture sous le rapport de la non-figuration ! Qui en excepteriez-vous pour cette dernière période ? Moi : Féminaire, de Robert Droguet, Déchirures, de Joyce Mansour et La Vie aux frontières du poème, de Jean-José Marchand. Cest tout ce que jai vu passer sur lesplanade avant le Photographe Si plaisant que ce soit - et leste, cette suite de poèmes, que je suis si touché que vous m'offriez, est d'une perspective mystérieuse, très délicate. Sous l'angle de la réussite, cela me rappelle un peu les "Rhénanes d'automne", mais le timbre est très différent. Merci, cher Armand Lanoux. Croyez-moi de tout cur votre ami André Breton Paris le 24 octobre 1956, Cher Armand Lanoux, je n'oppose aucune résistance à la publication de cette lettre, naturellement. Tout au plus souhaiterais-je qu'elle commençât ainsi : "Cher Armand Lanoux, " Le Photographe délirant" : rien ne nous change mieux" etc. (le membre de phrase ainsi biffé n'étant guère supportable qu'en privé, entre nous). Au musée de Chelles, en ce moment, doivent être exposés un certain nombre de "plombs de Seine", très curieuses figurines dont la plupart auraient été trouvées immergées sous le Pont-au-Change et dont on ne sait à peu près rien. J'ai prêté celles que Wolfgang Paaleen, à son départ pour le Mexique, m'avait laissées en garde. Puisque vous n'avez qu'un pas à faire, il me semble que cela vous intéressera. Très amicalement à vous André Breton Les deux enveloppes autographes expédiées à Chelles depuis la rue Fontaine sont conservées. ‎


‎ Signé par l'auteur ‎

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‎BRANCUSI Constantin‎

Reference : 76380

(1900)

‎Deux lettres autographes signées adressées au Préfet du département de Dolj‎

‎Craïova (Roumanie) 9 octobre 1900, 14,7x22cm et 27x19,5cm, deux feuillets rédigées au recto.‎


‎Deux lettres autographes signées de Constantin Brâncu?i adressées au Préfet du département de Dolj et rédigées à l'encre brune et noire, l'une sur un morceau de papier ligné (14,7x22cm) et l'autre sur papier blanc d'un format supérieur (27x19,5cm). La première lettre est rédigée à l'encre sur un feuillet et porte le numéro d'enregistrement «?12981?» suivi du sigle «?pPG?» et signée du nom entier de l'artiste?: «?Constantin Brâncu?». En bas à gauche de la page se trouve une annotation manuscrite de Brâncu?i?: «?j'ai reçu l'ordonnance?», suivie de sa signature «?C. Brâncu?» et non pas «?Brâncusi?» ou «?Brâncu?i?», comme il signera après son arrivée à Paris. La seconde missive est écrite à l'encre sur une demi-feuille de carnet et contient le même message, la même signature et un numéro d'inventaire similaire. Un timbre de 10 bani (centimes) est collé en haut à gauche. Le côté gauche en dessous du timbre est découpé, ainsi que Brâncu?i procédait?: il retirait les timbres ou effaçait une information qu'il ne souhaitait pas conserver. Ces deux importantes lettres viennent documenter un chapitre important de la biographie de l'artiste concernant ses études financées en partie par le département de Craïova. Le 28 septembre 1898, Brâncu?i achève avec succès sa scolarité de cinq ans à l'École des métiers de Craïova - chef-lieu de sa région natale - et s'inscrit à l'Ecole des beaux-arts de Bucarest. Il obtient des bourses de l'église Madona Dudu de Craïova qui l'aident à continuer ses études. Il est vite remarqué par ses professeurs à Bucarest qui lui accordent des prix pour la réalisation de bustes, tels Laocoon et la sculpture à l'antique Étude d'après Mars Borghese. En octobre 1900, Brâncu?i adresse une demande de bourse au Préfet du département de Dolj (dont la capitale est Craïova) qui l'aide à suivre «?ses études pendant le trimestre d'octobre?» et précise que cette bourse lui a été accordée par le Conseil départemental du budget 1900-1901. - Photos sur www.Edition-originale.com - ‎

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‎Schwabe, Carlos‎

Reference : 15007

‎Deux lettres autographes inédites signées à Léonne Georges‎

‎ 9 pages sur 9 feuillets. Encre noire, une enveloppe conservée. Déchirures sans manques aux plis d’envoi. DEUX BELLES LETTRES DAMOURINÉDITES du peintre symboliste Carlos Schwabe à la future Mme Paul Reboux. Léonne (ou Léona, ou Léone) Georges, peintre de miniatures, collabora avec l'orfèvre joaillier Robert Linzeler et conçut des décors d'éventails publicitaires. Ainsi, dans une première lettre, Schwabe lui dispense quelques conseils quant aux proportions de ses figures : Ô dites, ma charmante et vaillante artiste dont jaurais tant tant aimé emporter une petite, toute petite expression dart ; voulez-vous me permettre un conseil et cela non point parce que je vois comme cela, mais parce que logiquement dansla beauté ce doit être ainsi pour donner plus de longueur au corps humain, ce qui donne toujours plus de beauté à la ligne densemble. Je vous en prie (et pardonnez cette remarque que ne provient que de mon ardent désir de vous voir faire très beau) donnez un peu moins de longueur à vos figures ( de telle) sorte quil y ait plus de souplesse dans ligne extérieure, entre le col et la tête et ainsi vos corps seront plus élancés et forcément plus souples. Il ajoute regretter n'avoir pas toujours après de lui un autoportrait ressemblant de son "inoubliable Léonne" : Ah, javoue mon adorable Léonne que [si ce portrait] avait été un peu de ce que je vois en vous et qui est si ravissant, qui a tant de charme, je vous aurais prié en vous baisant les mains, de me le donner pour qu'il soit là, toujours près de moi,et à ce sujet, permettez moi aussi (et il faut beaucoup me permettre puisque je vous aime tant) de vous prier de ne point changer la coiffure que vous aviez lundi dernier car elle ajoute, elle complète lineffable de votre visage. Et enfin il l'enjoint prie de passer plus de temps avec lui : Et pourquoi, dites, ne puis-je vous voir que si rarement. Je sais bien que vous avez à travailler et moi bien davantage ; mais le soir venu, je serais si heureux, si profondément heureux de vous voir quelques instants et demporter dans mon coeur, un peu de tout ce qui est vous, comme une fleur. Dans une seconde lettre, Schwabe déploie toutes ses sensibilités romantiques pour faire à Léonne le récit de son amour. Déçu par une autre femme, le peintre aurait finalement trouvé l'idéal en la personne de Léonne : Javais cru voir en son visage, quelle avait une jolie âme je nai trouvé que petitesse et médiocrité et par deçu [sic] tout, latroce jalousie de me savoir plus haut quelle et ce nest que par manque de moyens que je nai pu faire deux maisons. Elle na comme vertu que celle du peuple. Jaurais certes pu souvent, nétant pas marié, me donner à des unions fortunées mais jai préféré rester dans la douleur et attendre la réalisation de mon grand et lumineux rêve qui sest affirmé à lheure où je vous vis pour la première fois. Depuis cette heure, Léonne, toute ma pensée, tout ce qui est moi, na pu vivre et agir que dans la contemplation de tout ce qui est vous et vous ai dès cet instant, adoré comme le Dante aima Béatrice. Léonne étant pauvre et ne trouvant pas de travail, Schwabe aurait tout mis en oeuvre pour lui venir en aide : quand vous avez eu besoin de gagner votre vie, ne pouvant rien par moi même, jai couru les ateliers de dessinateurs pour broderies, damassés, étoffes et papiers peints, dans la rue du Sentier, pour vous trouver des travaux et pour cela jai présenté de mes dessins de fleurs et dornementation, mais ignorant la technique du métier, à chaque porte je reçus des fins de non recevoir. Enfin, ne pouvant rien trouver, en une nuit, je pris la résolution de faire le large geste que vous savez. En cette nuit,oh ma Léonne, jai reçu les heures les plus cruelles , les plus inoubliables de mon existence; rien nest comparableà une telle douleur! Si l'on ignore la nature du "geste" en question, on peut supposer qu'il eut pour conséquence d'éloigner Léonne de Schwabe. Il plongea dans un profond désespoir ("depuis ce jour, ma vie na été quun fleuve de douleurs et quoique ayant apporté toute mon âpre énergie à comprimer la blessure, doù goutte à goutte, en de longues larmes le sang coulait, jour par jour je descendis plus avant dans la vallée des larmes") -- rien ne pouvait le consoler : quoique la destinée menvoya la Comtesse [probablementMartine de Béarn, sa mécène de 1897 à 1899],et quoique par la suite elle mincita à monter lescalier du Paradis, je ne pus profiter de cette chance qui me devait conduire à la gloire par la libre production, car toujours entre elle et moi, se dressait votre adorable souvenir et cest cela, bien plus que laffaire, qui na été quun prétexte, qui me fit rompre. Schwabe soutient ainsi que, voyageant avec des amis dans les hautes montagnes du Dauphiné, il attenta plusieurs fois à sa vie : Au lac dargent, sur les grandes roches, voyant une grande pente glissante, humectée par un ancien torrent et où les morceaux de rochers tenaient à peine en équilibre, frénétiquement je me hissai dessus et fis le mouvement de bascule pour la déplacer et glisser. Un grand cri, Michonis, Dominique et les dix guides, accouraient en gesticulant, la pierre glissait joyeuse sur la pente fatale mais hélas arrivée à quelques pas du lac glacé, elle fit un sursaut provoqué par dautres petites pierres, me fit perdre léquilibre, et pendant quelle disparaissait dans loubli, moi, je gisais au milieu de mes amis, avec seulement une cheville abimée. Dès lors, Michonis ne me laissa jamais seul, il avait deviné, et dans tout passage difficile me fit attacher au guide mais, quoique cela, je tentai encore la destinée en mettant une abeille dans loreille de la mule que je montais. La bête affolée prit un galop denfer sur le petit tertre où nous étions, maintes fois elle en frisait les bords, que la moitié de nos deux corps étaient penchée sur labîme, mais toujours de son vigilant sabot elle reprenait pied et finalement, les autres nous pourchassant, nous fumes arrêtés dans cette course à la mort. Une autre fois encore, traversant sur les rochers un torrent, je fis par un mouvement brusque glisser ma bête sur la pierre lisse et ce nest que Dominique et sa mule, qui cheminaient à côté de moi, qui perdirent pied et tombèrent dans leau jusquà lencolure, fort heureusement. Six ans s'écoulèrent avant que le peintre ne revit Léonne ; ce fut vraisemblablement l'occasion de cette nouvelle déclaration : je sentis que jallais vous revoir et quand cet étranger me dit votre nom, tout sursauta en moi, tout sillumina comme une nuit étoilée et votre apparition me troubla tant, vous le savez,que mon coeur malgré la volonté, me monta aux lèvres. Ah, je sais, je sais Léonne, que peu dâmes peuvent planer aussi haut, que peu dêtres peuvent aimer aussi magnifiquement et crois et suis convaincu que ce haut sens provient de ce que je suis le fruit du choc dun splendide amour dune adorable mère et dune grand et vaillant coeur, Duc et Pair dAngleterre. Je vous aime de tout ce sang royal qui coule dans mes veines, je vous aime de tout le haut vol de mon âme, je vous aime de tout mon cerveau ; je vous aime plus que tout au monde : je vous aime comme lArt que je porte car comme moi,vous rayonnez en moi, vous rayonnez en moi de tout le charme de ce qui est vous. Je vous aime pour léternité. Certes, je suis très pauvre encore et si je nétais preux, je serais gueux ! Mais ma destinée saccomplira ; une chance, un peu de Soleil seulement sur mon chemin et je saurais réaliser le souffle de ma pensée : je saurais monter sur la montagne des dieux, et y cueillir la rose dor dont jornerai vos cheveux. Léonne Georges épousera cependant l'écrivain et peintre français Paul Reboux. Transcription complète sur demande. ‎


‎ Signé par l'auteur ‎

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‎DEHARME Lise‎

Reference : 63989

(1963)

‎Deux lettres autographes manuscrites de Lise Deharme à Guy Dupré‎

‎1963 et s.d., 15x10,5cm et 13,5x21cm, une carte et un feuillet remplié.‎


‎Lettres autographes signées de Lise Deharme adressées à Guy Dupré, 9 lignes au stylo rouge sur une carte postale et 17 lignes à l'encre bleue sur deux pages sur un feuillet remplié. Pliure inhérente à la mise sous pli. Ensemble témoignant de l'amitié unissant Lise Deharme, figure du surréalisme, et Guy Dupré, alors éditeur chez Plon : «Si je vous écris que j'ai pleuré en lisant votre article, j'aurais l'air de commettre une de ces exagérations parisiennes chères à ces amis de nos amis» - Photos sur www.Edition-originale.com - ‎

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