P., Merlin, 1775 ; 3 vol. in-12. Titre gravé-titre-portrait-XVII-345pp.-9 planches hors-texte. - Titre gravé-titre-table-376pp.-9 planches. - 3ff.-312pp.-1f.-5 pl. Basane fauve de l'époque, dos à nerfs ornés, pièces de titre de maroquin rouge, et de tomaison en maroquin noir, triples filets dorés d'encadrement sur le plats, avec fleurons dorés aux angles ; roulettes dorées sur les coupes. Légers frottements sur les coupes et aux coins, petites épidermures sans gravité au dos du tome 3. Quelques rousseurs. Ex-libris manuscrit au verso de la première garde : "H.S. Blaze". Bel exemplaire malgré de menus défauts.
Reference : 8639
Marmontel est né à Bort-les Orgues, en Corrèze, mais à la limite du Cantal. Issu d'un milieu modeste il fit ses études à Mauriac puis à Clermont-Ferrand, tout en occupant un poste de précepteur. A la mort de son père il poursuit sa philosophie à Toulouse et se fait remarquer en remportant le concours de l'Académie des Jeux Floraux. Il se lie avec Voltaire qui l'incite à venir à Paris. Ses débuts sont difficiles, mais il connait quelques succès avec ses deux premières tragédies. Les suivantes seront des échecs et il abandonnera le genre. Soutenu par Voltaire et de Mme de Pompadour, il obtient une place de secrétaire des Bâtiments du roi. Il use à son tour de son influence pour faire attribuer la direction du Mercure de France à son, presque compatriote cantalien, Louis de Boissy. A la mort de ce dernier il en devient à son tour le rédacteur. C'est dans ce périodique littéraire qu'il fit paraître les "Contes moraux" qui eurent un véritable succès. Moins de deux ans plus tard, il est obligé de quitter le Mercure, pour avoir lu un pamphlet contre le duc d'Aumont. Mais l'Académie Française lui ouvre ses portes en 1763. Il publiera "Bélisaire" en 1767 qui sera condamné par la censure (il vante dans un chapitre la tolérance religieuse). Il donnera des articles pour "L'Encyclopédie" de Diderot, puis pour "L'Encyclopédie méthodique" de Panckoucke... Les Contes moreaux ont paru pour la première fois en 1761 (2 vol. in-12), repris en 1765, en 3 vol. in-8, chez Merlin, et illustrés de 23 figures et d'un portraits dessinés par Cochin. En même temps paraissait une édition au format in-12. Notre exemplaire est un retirage de cette édition. (Cohen 686-688).
La Librairie Bourbonnaise
M. Michel Thévenet
8, avenue Aristide Briand
03200 Vichy
France
librairie-bourbonnaise@wanadoo.fr
04 70 98 92 23
Ventes aux conditions habituelles de la Librairie ancienne. Port en sus du prix de vente, à la charge du client. Envois assurés en Colissimo ou en recommandé A/R. Le coût du port est indiqué à la réservation des ouvrages. Les règlements s'effectuent par chèque ou virements bancaires, à la commande. Les ouvrages réservés, sont remis à la vente si la commande n'est pas confirmée dans les 7 jours suivants.
1765 Couverture rigide. A Paris, chez J. Merlin, 1765. 3 volumes in-12 (17,5 x 10,5 cm), reliure plein veau marbré, dos lisse orné de fleurons dorés, triple filet doré d'encadrement sur les plats, filet doré sur les coupes, tranches marbrées, coins émoussés, coiffes arasées, manques au dos et aux charnières. Tome I : Feuillet de faux titre non chiffré, faux-titre, portrait frontispice, titre gravé, xvj pages, feuillet de table non chiffré, 345 pages, 9 figures ; Tome II : feuillet de faux-titre non chiffré, titre gravé, feuillet de table non chiffré, 376 pages, 9 figures ; Tome III : feuillet de titre non chiffré, titre gravé, feuillet de table non chiffré, 312 pages, 5 figures. Rousseurs éparses et quelques marques de brûlures à la cire, feuillets bruni. En tout, comme l'indique Cohen (686), un portrait par Cochin, gravé par Saint-Aubin, un titre par Gravelot, gravé par Duclos, répété dans chaque volume, 23 figures par Gravelot, gravées par Baquoy, Legrand, Le Mire, Le Veau, de Longueil, Pasquier, Rousseau et Voyez. Exemplaire du 2ème tirage sans les errata. Les "Contes moraux" de Marmontel sont une série de récits courts qui explorent les mœurs et les valeurs de la société du XVIIIe siècle. Chaque conte met en scène des personnages de différentes classes sociales confrontés à des dilemmes moraux ou à des situations révélatrices de leur caractère. L'auteur utilise l'ironie et l'humour pour critiquer les vices et les travers de son époque tout en proposant des leçons de vertu. À sa parution, les "Contes moraux" ont connu un grand succès et ont contribué à la renommée de Marmontel. Ils ont influencé de nombreux écrivains et penseurs de l'époque des Lumières en France et ailleurs. Les contes sont encore étudiés aujourd'hui pour leur valeur littéraire et leur pertinence morale. Malgré les défauts de la reliure, exemplaire intéressant avec un texte en assez bon état et un bon état général des planches.
Assez bon
Paris, J. Merlin, 1765 3 volumes in-8 de (2) ff., XVI pp., (1) f. de table, 345 pp. - (3) ff., 376 pp. - (5) ff., 312 pp., maroquin rouge, triple filet doré gras et maigre en encadrement sur les plats, fleuron doré aux angles, dos lisses ornés de caissons de fleurons dorés, pièces de titre et de tomaison de maroquin vert, filet doré sur les coupes, roulette dorée, gardes de papier doré étoilé, tranches dorées (reliures de l'époque).
"Première édition illustrée des Contes moraux, en partie originale. La présence des errata au bas des trois feuillets de table, signale un exemplaire de premier tirage. Souhaitant tympaniser les ""folies & travers de tous les états"", Marmontel commença à publier quelques contes dans le Mercure de France. Moquant avec bonhommie dans certains récits les ridicules de son siècle (Le Philosophe soi-disant, La mauvaise Mère, Le Connoisseur, etc.) et cherchant dans d'autres à ""rendre la vertu aimable"" (La Bergère des Alpes, Annette & Lubin, Les Mariages Samnites, etc.), l'auteur avoue dans la préface : ""Enfin j'ai tâché partout de peindre ou les mœurs de la société ou les sentimens de la nature ; & c'est ce qui m'a fait donner à ce Recueil le titre de Contes moraux"". La première édition de 1761 comprenait 12 contes parus dans le Mercure de France de septembre 1755 à décembre 1759 et 3 nouveaux contes. À la fin de 1761, une seconde édition parut avec trois nouveaux contes : Le bon mari, Le Connoisseur, et L'École des Pères. Enfin cette édition de 1765 est augmentée de 5 nouveaux contes : Le Mari Sylphe, Laurette, la Femme comme il y en a peu, l'Amitié à l'Epreuve, et le Misanthrope corrigé. ""Les figures de Gravelot sont parmi les plus jolies que ce maître ait produites"" (Cohen). L'ouvrage réunit en outre un titre allégorique répété aux trois tomes, ainsi que 23 planches, une par conte, gravés en taille-douce par Duclos, Baquoy, Le Mire, de Longueil, Le Veau, Pasquier, Rousseau, et Voyé d'après Gravelot. On trouve enfin au tome I un portrait en médaillon de l'auteur dessiné par Charles-Nicolas Cochin et interprété par Augustin de Saint-Aubin. Remarquable exemplaire sur grand papier de Hollande et en maroquin de l'époque. S. Tchemerzine, IV, 437, c. - H. Cohen, Guide de l'amateur de livres à gravures du XVIIIe siècle, 686-687. - G. N. Ray, The Art of the French Illustrated Book 1700 to 1914, 18 ""Gravelot is a worthy rival of Eisen in La Fontaine's Contes et nouvelles, so in the Contes moraux he sustains comparison with Moreau in the Monument du costume [...]. Moreover, the larger scale of his illustrations allows him to display the elegance and urbanity of his idealized vision of society more fully than anywhere else in his work"". - J. Wagner (éd.), Marmontel une rhétorique de l'apaisement, Louvain, 2003."
Phone number : + 33 (0)1 42 89 51 59
Avignon, Chambeau, 1761. 2 volumes in-12, 194pp.-1f. - 203pp.- et 1f.-74pp. pour la Suite... Basane brune de l'époque, dos lisses ornés, pièces de titre.
Rare édition avignonnaise, imprimée la même année que l'originale parisienne. 15 contes et L'Apologie du théâtre. La Suite des contes moraux possède son propre titre, à l'adresse de Paris, Lesclapart, 1762. Elle renferme Le bon mari ; Le connoisseur ; L'école des pères. Cette Suite... rare, non signalée, s'inscrit entre l'édition originale et la seconde édition (1765), toutes deux données par Lesclapart. - Exemplaire un peu fané, coiffes arrachées, intérieur des volumes correct, traces d'ex-libris.
Mégard 1857 1857. Lebrun & De Saint-Léger: Contes Moraux/ Mégard et Cie Imprim.-Libraires 1857 . Lebrun & De Saint-Léger: Contes Moraux/ Mégard et Cie Imprim.-Libraires 1857
A Zuric, chez l'Auteur, 1773. In-4 de (4)-184-(14) pp., demi-veau fauve, dos lisse orné, tranches jaunes (reliure à l'imitation).
Édition originale des deux chefs-d'oeuvre de Diderot placés en tête de l'ouvrage : Les Deux amis de Bourbonne et l'Entretien d'un père avec ses enfants. Le faux-titre porte Contes Moraux de Mr. D.Premier tirage des illustrations de Gessner, 11 figures, 3 en-têtes et 12 culs-de-lampe dessinés et gravés à l'eau-forte par Salomon Gessner lui-même. S'étonnant du mélange des contes réalistes de Diderot avec les fades idylles de Gessner, l'abbé de Vauxcelles s'exclamait : Ce sont des satyres parmi des nymphes. Les deux contes de Diderot furent écrits après le voyage qu'il entreprit à Bourbonne et Langres en 1770. Le conte des Deux amis serait de Mme de Prunevaux, réécrit par Diderot. « Quand on sait que les romans, les contes et les dialogues de Diderot étaient encore inédits en 1772-1773, on mesure l'importance de cette double publication, qui révéla un aspect totalement inconnu du grand encyclopédiste » (Diderot et son temps).Exemplaire contenant (ignoré de Tchemerzine et d'Adams) un feuillet intitulé Ad Salomon Gessnerum Clemente Sibiliato ; ce feuillet, imprimé sur le même papier, est placé entre la page 184 et la Liste des Souscripteurs.Bel exemplaire grand de marges.Tchemerzine IV, p. 463 ; Cohen - De Ricci, 432 ; Adams, DD1 ; Diderot et son temps, 141.