Paris, Société le Droit des Femmes, [Imprimerie Robert et Buhl), [1880] ; in-32 (14,2 x 10,3 cm), broché. 32 pp. Couverture de papier rose imprimée. Parfait état.
Reference : 14440
Rare brochure de propagande féministe dans laquelle Hubertine Auclert expose le but de la société qu'elle a créée en 1876 (statuts de la société, programme), l'action menée jusqu'en 1880 (historique, extraits de discours, difficultés à faire reconnaître son action, lettres aux politiques), et lance un appel aux femmes pour rejoindre ce combat. Elle est née à Saint-Priest-en-Murat dans l'Allier en 1848 dans un milieu plutôt aisé, son père est un riche fermier élu maire républicain de sa commune en 1848. Il fut aussi un farouche opposant à Napoléon III lors du coup d'état de décembre 1851 et fut destitué de son poste. Hubertine reçu une éducation religieuse qui faillit la faire rentrer dans les ordres. Mais la mort de son père en 1861 puis de sa mère en 1866, la pousse à prendre son indépendance et elle se rend à Paris en 1870 pour prendre part à l'action politique en faveur des femmes au sein de l'Association pour le droit des femmes créée par Léon Richer et Maria Deraisme. En 1876 elle rompt avec Richer car contrairement à ce dernier elle exige pour les femmes le droit de se présenter aux élections ainsi que le droit de vote, et fonde en octobre 1876 le "Société Le Droit des Femmes". Elle est considérée comme la première "féministe" et surtout la première "suffragiste" ou "suffragette". Le présent manifeste éclaire la lutte engagée par Albertine Auclert pour lindépendance économique des femmes, le droit à léducation, légalité dans le mariage et le divorce... Son action se développera aussi largement dans la presse et elle créé en 1881 son propre journal, "La Citoyenne".
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LUCAS (Charles) - Recueil provenant de la bibliothèque personnelle de Charles Lucas
Reference : 37107
Ensemble de 62 pièces reliées en 4 volumes in-8°, 3 de demi-chagrin vert, dos à nerfs et un de demi-maroquin vert, dos lisse orné d'un décor romantique doré (reliures de lépoque).
Précieux recueil de 62 pièces (dont 15 en double), composé en partie de ses propres uvres, constitué par Charles Lucas pour sa bibliothèque personnelle. Chaque volume est précédé d'un index de sa main.Charles Lucas (1803-1899) est l'homme "qui, sans conteste, pendant le XIXe siècle, a le mieux incarné les ambitions et les ambiguïtés de la réforme pénitentiaire (...) et a fondé la Science des prisons" (J.G. Petit).Il personnifia le libéralisme pénal de la Restauration, jetant les bases d'un système pénitentiaire qui récusait l'emprisonnement perpétuel. Guizot le nomma inspecteur des prisons dès le changement de régime, en 1830. Il demeura trente-cinq ans à ce poste.À partir de 1830, l'engouement pour l'amélioration du système pénitentiaire suscita des centaines d'ouvrages. Charles Lucas se constitua une très riche bibliothèque spécialisée, augmentée des nombreuses brochures que l'inspecteur général des prisons recevait. On trouve ici une importante réunion de 21 plaquettes traitant de la colonie agricole du Val d'Yèvre qu'il avait fondée, en 1841, pour recevoir des jeunes délinquants. Après avoir acheté 140 ha de marais au Val dYèvre près de Bourges, Charles Lucas soumit son projet au ministère de lIntérieur qui ne le retint pas. En 1846, il décida de se lancer personnellement dans "laventure". La construction coûta 450.000 francs et lEtat alloua 80 centimes par jour et par colon qui furent transférés de la prison de Fontevraud dès 1847 : 100 en 1850 puis 400 en 1860. En 1865, Charles Lucas devenu aveugle fut remplacé par son fils docteur en droit. En 1872, la colonie fut louée, puis acquise par lEtat et "nationalisée". La loi de 1912 sur les tribunaux pour enfants entraîna une réduction progressive des effectifs jusquen 1924 pour le Val dYèvre ferma définitivement.
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