Poème de Paul ELUARD en avant-propos. P., Stock, 1944, in-8, br., 37 p. Edition originale, ex. du S.P. illustré d'une gravure de Valentine HUGO. Envoi a.s. à Jean Schlumberger.
Reference : 3183
J.-F. Fourcade - Livres anciens et modernes.
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Sans lieu [Paris], La Pensée française, 1946, gr. in-8° carré, 80 pp, broché, couverture imprimée rempliée, bon état. Troisième édition, en partie originale, et la première complète (imprimée de manière clandestine et vendue sous le manteau), tirage à 350 exemplaires (XII sur Alfa des papeteries Navarre + 338 sur Bouffant supérieur), celui-ci non numéroté
Poèmes de captivité, composés en cachette par Robert Brasillach dans la prison de Fresnes jusqu'au matin de son exécution. Quand vint la libération de Paris, en août 1944, Brasillach refusa d'émigrer, se cacha, mais se livra à la police en septembre quand il apprit l'arrestation de sa mère. Il fut alors placé en prison à Noisy puis à Fresnes : ce fut nénanmoins pour lui une période de grande activité littéraire. Il fut condamné le 19 janvier 1945, et exécuté le 6 février. — Les poèmes écrits par Brasillach en captivité connurent une première édition clandestine incomplète le 15 septembre 1945, sous le pseudonyme de Robert Chénier et avec le titre de “Barreaux” (Éditions de Minuit et demi), ne comprenant que les pièces écrites avant la condamnation. Les poèmes écrits ensuite et le texte « La Mort en face » parurent séparément et clandestinement en février 1946 à Genève sous le titre “La Mort en face. Derniers poèmes écrits de la prison de Fresnes”. Dans le même temps paraissait clandestinement à Paris cette édition datée du 6 février 1946 (premier anniversaire de la mort de Brasillach). C'est la première édition qui soit complète des 26 poèmes (dont "La mort en face"). La première édition publique, quant à elle, ne fut donnée qu'en 1947 par les éditions Le Soleil noir. — "Robert Brasillach livre ses états d'âme sous la forme de poèmes. Répartis en deux parties, avant et après l'annonce de sa condamnation à mort, ses écrits expriment l'inquiétude de ne plus revoir les siens, l'extrême solitude à laquelle il n'est pas habitué et, étrangement, le sentiment de communauté qu'il souhaite créer avec les anciens captifs et victimes de la prison de Fresnes ("Les noms sur les murs"), ses ennemis d'hier. Le dernier texte ("La mort en face") a été écrit quelques heures avant son exécution, le 6 février 1945." (Françoise Passera, EGO 39-45)
écomusée Fresnes, 151pp, illustré de photos n&b, très bon état
Louvain, s.é., 1945. Un vol. au format gd in-8 (203 x 168 mm) de 75 pp., en feuilles, sous couverture à rabats rempliés.
Edition originale. Un des 450 exemplaires numérotés du tirage sur vélin supérieur (dernier papier après les 5 de tête sur Madagascar et les 25 sur vélin de Rives). En 1944, Robert Brasillach, arrêté et emprisonné à Fresnes, est condamné à mort pour ses écrits dans Je suis partout. Ne ce faisant aucune illusion sur le résultat des recours déposés par son avocat ou de la demande en grâce signée par les plus grands écrivains français et adressée au général De Gaulle, il attendait son exécution dans sa cellule. Les Poèmes de Fresnes ont été écrits dans cette prison alors que l'auteur n'avait ni stylo ni papier. Il avait réussi à se procurer une plume qu'il cachait dans une pipe et du papier qu'il arrachait d'un carnet. C'est par son avocat que ces poèmes sont sortis de Fresnes. Dos légèrement ridé. Papier très légèrement oxydé. Du reste, très belle condition.
1948 Le Portulan broché, 320p. Bon état.
"Je sors de Fresnes - un homme au secret - Fresnes, plaque tournante de l'épuration - attendre ou la ronde monotone des jours et des nuits - mysticisme du prisonnier - bête en cage - le ""tout Fresnes"" aux funérailles de la collaboration - ministres en robe de chambre - ce n'est qu'un au revoir - Robert Brasillach poète ou l'André Chenier de l'épuration - un assassinat politique : les derniers moments de Pierre Laval - feu de salve et danse macabre pour un quatorze juillet - transfert à l'aube - le bal des sabots - les oubliés - amnistie."
Phone number : 04 76 97 79 28
Viviane Hamy, 1993, gr. in-8 rel. cart. (18,5 x 25,5), 125 p., réédition, épilogue par Maurice Nadeau, illustrations photos, jaquette, très bon état.
De retour à Paris à la Libération, Henri Calet intègre, dès novembre 1944, la rédaction du journal Combat où il est chargé de décrire, dans des chroniques pleines d'humour et de tendresse, la réalité de l'après-guerre. Les Résistants de l'intérieur, les prisonniers revenant d'Allemagne, les soldats alliés, les réfugiés étrangers, les déportés, les enfants et la population anonyme sont les personnages de ces textes, dont la plupart ont été rassemblés dans Contre l'oubli. Avec l'humanité qui le caractérise, Calet raconte l'âpreté d'un quotidien marqué par les divisions, les rationnements, la xénophobie et la précarité sociale. C'est en qualité de journaliste que Calet se rend, le 24 avril 1945, dans la prison de Fresnes afin d'y procéder au relevé des graffiti laissés par les prisonniers, résistants et militaires alliés, victimes de la répression nazie. Voir le sommaire sur photos jointes.