‎Christian MURCIAUX‎
‎Pedro de luna - Roman‎

‎Paris Plon, 1963, in-8, broché, 325p. Marques d'usage sur la couverture. Intérieur bon. "En 1378. Urbain VI a été élu pape à Rome, sous une pression populaire qui suspendait au moins un doute quant à la validité de son élection. Quelques mois après, à l'instigation du roi Charles V et des cardinaux français, un conclave, réuni à Fondi, élisait Robert de Genève pape sous le nom de Clément VII, en Avignon. À Urbain VI succédait à Rome, en 1389, Boniface IX, et à Clément VII en Avignon, en 1394, Benoit XIII. Ce dernier, qui appartenait à la grande famille aragonaise des Luna, lutta pendant vingt ans pour se faire reconnaître comme le seul pape légitime ; il y employa tous les moyens: la théologie, les armes, les intrigues. Dans l'Europe singulièrement chaotique et fluide de ces années-là, le schisme calamiteux de l'Église favorisait trop d'intérêts temporels pour ne pas se prolonger : les maisons d'Aragon et d'Anjou, qui cherchaient à créer un grand royaume méditerranéen, l'Armagnac, la France et l'Ecosse s'appuyaient sur le pape d'Avignon, l'Angleterre, l'Empire et l'Italie sur le pape romain. Le concile de Pise, en 1409, ne réussit qu'à nommer un troisième pape ; mais, en France, le dauphin Charles, l'Université de Paris et le dominicain Vincent Ferrier, qui souhaitaient la fin du schisme, cessèrent de soutenir Benoît XIII ; il refusa de se démettre, mais il dut, en 1415, se retirer dans sa forteresse de Peniscola, rocher imprenable sur la côte de Valence, avec une partie du trésor de Saint-Pierre; de là, jusqu'à sa mort, il brava l'Église et l'Europe. Refusant la transaction du concile de Constance - la démission des trois papes vivants et l'élection d'un seul, - il fut excommunié en 1417, et il s'éteignit en 1423, entouré de quelques fidèles qui tentèrent pendant quelques années de maintenir en Aragon et en Occitanie une dissidence catholique. Tel est le sujet du roman de M. Murciaux ; l'agonie du vieux Pedro de Luna dans son fort marin de Peniscola ; ses dernières luttes, ses dernières intrigues, son ultime résistance, sa mort et le foyer de mysticisme qui brûla autour du dernier pape d'Avignon." (par Pierre-Henri SIMON, Le Monde 1964). ‎

Reference : 83649

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