Lundi 7 avril. 2 pp. in 8°.
Reference : AMA-423
«Vous seriez bien aimable, Monsieur, de me dédommager, en venant jeudi dix avril dîner avec moi, de tant de mécomptes que j’ai eu par ce froid hiver… Dédommagez-moi de grâce jeudi prochain, je vous attendrai avec bien de l’empressement. Savez-vous qu’il y a bien des années que je me félicite de l’avantage de vous connaître et que pourtant il y a des siècles que je ne vous ai vu? À jeudi donc…»Dernière enfant d’Etienne de Montgolfier, Adélaïde (1789-1880), tint à Paris un salon aux idées avancées (elle fut entre autres une amie fidèle de Blanqui). Elle publia des romances, et en association avec Louise Swanton-Belloc de nombreux livres destinés aux enfants.
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[ 3 L.A.S. adressées à Mlle Simone Arnaud Delage ] Lettre autographe signée de Camille Doucet, de l'Académie Française, 1 page à en-tête de l'Institut de France sous enveloppe marquée "Académie Française", datée du 25 mai 1885 : "Mademoiselle et chère confrère, Rien de plus touchant et de plus dramatique que votre Roche "Mengan", j'en suis encore tout ému & je m'empresse de joindre mes très sincères compliments aux remerciements que je vous dois pour votre bon et gracieux souvenir" ; Lettre autographe signée de Georges Monval, Bibliothécaire Archiviste de la Comédie Française, datée du 12 février 1883, 1 page sous enveloppe : "Mademoiselle, J'ai l'honneur de vous informer que, dans sa séance du 8 février, le Comité d'Administration du Théâtre Français a pris connaissance du rapport fait par la Commission d'examen sur votre comédie : "Mademoiselle du Vigean". J'ai en même temps le plaisir de vous annoncer que le Comité, s'associant aux conclusions de ce rapport, a réservé votre ouvrage pour l'envoyer devant le Comité de Lecture" ; Lettre autographe signée d'Albert Delpit, 4 pages sous enveloppe : "Mademoiselle, j'irai vous voir demain. [ ... ] Il est fort possible que je ne sois pas libre à 4 h ; mais plus tard. Et j'ai besoin de vous voir car j'ai des conseils importants à vous donner sur Jane Grey. Voulez-vous que nous admettions ceci ? Si vous ne receviez rien de moi, demain avant midi, c'est que j'irai rue St Pétersbourg [ ... ]
Ensemble de 3 lettres autographes signées adressées à la future Mme Copin-Albancelli, par Camille Doucet, Georges Monval et Albert Delpit.
2 pages, signée “M. Boudon”, format 27 X 21 cm, daté 26 janvier 1962.Une excellente lettre au sujet d’un projet d’anthologie érotique avec Chambrillon. Projet qui restera sans lendemain. La lettre est signée de son vrai nom : Michel Boudon. “J’ai déjà un petit dossier pour l’Anthologie. Des passages que j’ai relevés dans mes lectures, de taule, sana, hosto. Je vois ça, bien sûr, classique et moderne.L’interêt justement c’est que les classiques voilaient la Chose. Ils s’y prenaient de différentes façons. Pour Flaubert nous avons le fiacre de Madame Bovary. Chez Maupassant dans “Une partie de campagne”, le coït ponctué par le chant du rossignol. Une héroïne d’Anatole France se fait tringler debout contre un arbre... etc... Il faut chercher la meilleure page, la mieux amenée, la plus originale.Chez les Modernes, c’est du gâteau. Ils en rajoutent. Oui, j’ai un truc de Nimier dans “Les enfants tristes”. Tout cela est chez moi et comme Gisèle vient de s’installer à l’Haÿ-les-proses (sic), il faudra que je fouille mes paperasses lorsque je monterais en perme. (fin mars, début avril). En attendant cherche de ton côté.On peut signer le truc ensemble, mais ça va peut-être me créer des difficultés chez Plon. J’ai un contrat pour trois bouquins, plus l’obligation de leur donner les trois suivants en priorité. Tu connais la sauce. Pour l’instant je fignole “les Cloportes” qui doivent sortir en Mai et je continue “La Cerise”, ça me fait pas mal de boulot sur la planche.Dictionnaire de la Chose ?... non, ça nous mène trop loin, on n’y arriverait pas. L’anthologie demande surtout un travail de recherche et qques pages de présentation (introduction, ici le mot s’impose). tu te charges de ça et je continue à piquer à droite à gauche dans mes lectures (1).J’ai déjà (de mémoire) Stendhal, Flaubert, Zola, Maupassant, Dostoievski, Laclos, Montherlant, Tolstoï, Marcel Aymé, Giono, Céline, Cendrars, A. France, Daudet, Vallès, Drieu, Nimier, Simenon, Paraz, Mauriac, Fantômas, etc...Tu as une bibliothèque à ta pogne pour chercher les autres. On fera un tri. Tout est là.Avec les hommages du voyou à la dame et la bise au greffier. Bien ton pote. M. Boudon(1) Tu introduis et je pique, chacun son vice.
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Paris, Prison de Sainte-Pélagie 12 Novembre 1851 | 13 x 20.50 cm | une feuille
Lettre autographe signée de 4 pages datée du 12 novembre 1851. 124 lignes à l'encre noire. Le manuscrit est présentésous une chemise en demi maroquin vert sapin, plats de papier vert marbré portant une pièce de maroquin avec lamention "Lettre autographe" incrustée sur le premier plat, contreplats doublés d'agneau vert,étui bordé du même maroquin, ensemble signé Goy & Vilaine. Lettre autographe inédite sur le progrès, signée de Pierre-Joseph-Marie Proudhon, figure incontournable de la pensée sociale française, et «père de l'anarchie» selon le président de la République française Armand Fallières. Le philosophe emprisonné depuis 1849 développe dans un style virulent et combatif ses convictions socialistes et condamne les absolutismes de son temps. Extraordinaire profession de foi philosophique, politique et sociale d'un penseur à la marge, dont la fortune critique et l'influence se retrouvent de Karl Marx à Émile Durkheim en passant par Benjamin Tucker. La missive est rédigée d'une écriture rapide et dense, comportant de nombreux passages soulignés appuyant certains concepts philosophiques. Le premier feuillet présente un en-tête du journal Le Peuple de 1850, un des quatre journaux dirigés par Proudhon sous la seconde République, qui lui valurent d'être emprisonné pour «incitation à la haine du gouvernement» «provocation à la guerre civile» et «attaque à la Constitution et à la propriété». Cette lettre inédite, datée du 12 novembre 1851, constitue une réflexion passionnée et inédite, proche d'une lettre intitulée «De l'Idée de Progrès», écrite une dizaine de jours plus tard, que Proudhon publie avec une autre («De la Certitude et de son criterium») dans l'ouvrage Philosophie du progrès. Cet ensemble de textes fut composé seulement deux semaines avant la prise de pouvoir définitive de Louis-Napoléon Bonaparte, à laquelle il s'opposa immédiatement. Une fois sorti de prison en 1852, Proudhon publia les deux lettres chez Lebègue à Bruxelles afin d'échapper à la censure, qui avait interdit la vente de l'opuscule sur le territoire français. Déjà détenu depuis deux ans dans les geôles du futur empereur des Français, Proudhon écrit depuis la prison de Sainte-Pélagie à Romain Cornut, journaliste de La Presse, qui venait de terminer une série d'articles sur le positivisme d'Auguste Comte (Etudes critiques sur le socialisme, octobre-novembre 1851). Il faut voir cette lettre comme un admirable plaidoyer de quatre pages, ou plutôt une confession de sa vision socialiste du progrès, un «positivisme social» qui se fonde sur la remise en cause de l'ordre ancien: «on recule devant une négation intellectuelle, qui est la condition sine qua non du progrès ultérieur». Proudhon tente dans cette lettre de convaincre son destinataire du bien-fondé de ses convictions, et n'hésite pas à user de flatteries qui contrastent étrangement avec sa verve habituelle («Ce n'est pas croyez-le bien, [..] que je désire le moins du monde influencer votre opinion, quelque désir que j'aie de faire la conquête d'un esprit aussi judicieux que le vôtre»). Il établit au fil de la lettre un équilibre entre son âme de polémiste et son désir de légitimité, aspirant à être reconnu par ses pairs non plus comme un simple agitateur mais comme un véritable penseur. On se souvient en effet de ses célèbres traits d'esprit («la propriété c'est du vol?!»), ses sympathies pour les soulèvements de 1848 ainsi que ses pamphlets au vitriol dans Le Peuple qui avaient consacré sa réputation de radical: «J'ai été, jusqu'à ce jour, si sottement jugé, même par les socialistes [...] Parce que j'ai conduit la critique des vieux principes aussi loin qu'elle pouvait aller [...] je n'apparais encore à beaucoup de gens comme la négation pure et simple de tout ce qui est». Proudhon affirme cependant son intention de quitter les remparts de la critique («laissant pour le moment la polémique de circonstance, dans mes nouvelles études») et annonce ainsi à demi-mots l'écritur
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Paris, 6 juin, 1855. Une page manuscrite (230 x 178 mm), à l’encre brune sur un double-feuillet, avec adresse, timbre et cachet postal au dos. Traces de pliures anciennes.
Lettre autographe inédite. Cette lettre autographe d’une page signée “Ch. Baudelaire” est intéressante à plus d’un titre. Le poète indique à l’un de ses créanciers, M. Templier, que le rachat d’une créance due par lui ne donne pas de droits à disposer des œuvres du poète: «La question est mal posée. Je me suis engagé envers M. Lecou à fournir un volume à mon choix, non au sien, ni à plus forte raison au vôtre, vous qui n‘êtes que l’héritier d’une créance». La lettre est mentionnée dans la Correspondance générale [de Baudelaire] recueillie, classée et annotée par M. Jacques Crépet, Un document relatif à la publication des Histoires extraordinaires de Poe. À l’affût des nouveautés, Victor Lecou (né en 1801) était l’éditeur des Illuminés de Gérard de Nerval et de la Revue de Paris, dans laquelle Baudelaire publia sa première grande étude sur Poe. En 1952, Lecou avait misé sur une traduction de Poe, annoncée sous presse dans ses catalogues de mars et de mai 1853. Le contrat d’édition passé avec Baudelaire donnait à l’éditeur «le droit d’imprimer à quinze cents exemplaires et passes doubles dans le format in-18 anglais un volume intitulé Histoires extraordinaires et traduit de l’américain d’Edgar Allan Poé [sic].» Le poète devait toucher 300 francs à la remise du manuscrit. La publication prit cependant du retard – Baudelaire était alors harcelé par ses créanciers, – et le contrat fut annulé. Claude Pichois note dans son Dictionnaire Baudelaire que Victor Lecou «semble avoir été l’un des éditeurs vraiment cultivés de son époque, mais il ne disposait pas d’un financement assez important pour lutter contre des maisons comme Hachette et Larousse. En 1855, il céda son fonds au premier nommé.» Lorsque Hachette refusa de publier Baudelaire. Il semble que ce soit Émile Templier (1821-1891), le gendre de Louis Hachette, qui reprit l’affaire avec Baudelaire. Notre lettre laisse entrevoir des relations plus que froides entre les deux hommes, dont nous avons au moins un autre témoignage. En 1906, Eugène Crépet mentionne en effet dans ses souvenirs une visite à Émile Templier, en compagnie de son ami: «Je dus notamment une fois, sur sa prière, l’accompagner chez Templier, gendre d’Hachette, auquel il faisait une visite diplomatique pour l’engager à éditer Edgar Poe (c’était avant Michel Lévy). Il s’agissait de l’endoctriner, de le capter, de le séduire, de l’enlacer, d’être charmant enfin en même temps que persuasif. Il réussit à l’agacer de telle sorte, que peu s’en fallut que Templier ne nous mît l’un et l’autre à la porte.» Templier refusant visiblement la suite de la traduction, l’affaire échoua et elle se réduisit à une histoire d’argent. Quelques mois plus tard, en août 1855, Charles Baudelaire traita avec Michel Lévy qui fit paraître les Histoires extraordinaires en 1856. Importante lettre autographe signée Ch. Baudelaire. Claude Pichois, Dictionnaire Baudelaire, p. 264. Eugène Crépet, Charles Baudelaire, Étude biographique revue et mise à jour par Jacques Crépet, Léon Vanier, 1906, p. 296. Mille nuits de rêve. Collection Geneviève & Jean-Paul Kahn, Pierre Bergé, 2019, n°16 pour le contrat d’édition entre Baudelaire et Lecou.
7 vol. in-8 br., A la guerre comme à la guerre, Quartier Latin, 2007 [ Avec une carte autographe signée : ] [ Avec : ] L'étincelle volée, Librairie Quartier Latin, La Rochelle, 1982 [ Avec 2 cartes autographes signées : ] [ Avec : ] Comme un qui s'est perdu, Librairie Quartier Latin, La Rochelle, 1986 [ Avec une lettre autographe signée : ] [ Avec : ] Où sont tous les Soleils, Quartier Latin, 1995 [ Avec 2 lettres autographes signées : ] [ Avec : ] La poussière et la Cendre. Poésie 1982-1997, Les Amis du Vieux Cusset, 2014 [ Avec : ] J'ai promené mon coeur. Poésies, Les Amis du Vieux Cusset, 2017 [ Avec : ] Portraits de famille. Charente-Maritime, Editions Verso, 1997 [ Avec une carte autographe signée ]
Bel ensemble réunissant 7 ouvrages (dont 6 dédicacés) de l'écrivain charentais Michel Suffran, auquel on joint 7 lettres et cartes autographes signées de Jean Humbert, souvent très belles (notamment l'une évoquant le "Pilate" de Michel Suffran). Enseignant à La Rochelle, mais toujours attaché à son Bourbonnais, Jean Humbert (1933-2016) fut notamment couronné en 1974 par l'Académie Française.