Lyon, Jean Stratius, 1585. Petit in-8 de (32)-357-(23) pp. (sign. *8, **8, a-y8, z4), index, vélin à recouvrement, titre manuscrit sur le dos et la tête, traces de lacet (reliure de l'époque).
Reference : 16571
Édition originale rare à l’adresse de Jean Strabius ornée d'une vignette gravée sur bois représentant l'Astrologue et le Philosophe dont le portrait du dernier est répété en regard du titre de départ.Un des premiers traités publiés contre l’astrologie dite judiciaire à la suite de l’avertissement lancé par Jean Calvin en 1549, pratique souvent associée aux prophéties de Nostradamus fort prisée au XVIe siècle dont les observations du ciel étaient prétexte à "distinguer le vrai du faux, en vue de prononcer un jugement relatif à des individus" (Musée Protestant).Avocat à Mâcon, Jacques Mollan y dénonce à son tour la vanité de leurs accreuz Planettes, la nullité du Signe, la falsité du Zodiaque celeste blanchissure, que d'infinies monstrueuses figures, orbicularitez et paralleles par eux faucement apposées au ciel, tant à l'imminution de la maiesté Divine, qu'a necessiter les hommes, et autres matieres. Édition partagée avec Antoine Tardif ornée de lettrines et précédée de la dédicace à Henry III datée de Mâcon le 20 mars 1585, suivie d’un Sonnet au Roy de Jacques Mollan signé de sa devise Dure durataque mollio ; épigrammes et pièces de vers latins dont l’Élégie contre les déplorables maniemens advenus en nostre France, par la souffrance de l'Astrologue judiciaire.« Le docteur Jacques Mollan a écrit dans une langue inouïe, assemblage capricieux et bizarre de néologismes dont les hardiesses dépassent celles des novateurs les plus osés de cette libre époque. Jaloux de se montrer digne du titre de Poeta trilinguis qu'on lui avait décerné, il ne se contentait pas de rimer tour-à-tour en français , en grec et en latin, mais il s'ingéniait à émailler sa prose de vers et de mots empruntés à ces langues savantes. Avec un pareil style, véritable travail en marqueterie, et le sujet qu'il avait choisi, on comprend que l'obscurité de cet écrivain dut égaler celle des astrologues nébuleux qu'il poursuivait à outrance, jusque dans les Orbicularités des planètes et la falsité du Zodiaque » (Abel Jeandet in Annales de l'Académie de Macon).Provenance : bibliothèque Victor Duchâtaux (1823-1905), avocat et collectionneur rémois, avec ex-libris armorié ; ex-libris manuscrit d'une collégiale à l'encre du temps sur le titre. Feuillets légèrement roussis.Baudrier, II, 398 ; Caillet, III, 7634 ; Pettegree, 38128 ; R. Arbour, L'Ère baroque en France, 18589.
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