1 page in-4, Paris "25 quai Voltaire", 19 octobre 1968.Belle lettre à propos de La Pourpre de Judée que son correspondant vient de faire paraître. "Il n'y a que vous qui ayez à la fois assez de culture, assez de sensibilité, assez de "dimension mystique" et assez de dons d'écrivain, pour faire réfléchir, s'interroger et s'émouvoir un Romain de cette antiquité honnie par nos contemporains. Cet instant ambigu de l'histoire où vous avez placé votre récit, ce christianisme qui commence de s'épanouir dans un monde païen dont il est le fruit, et le judaïsme, cette branche amie et ennemie... le lyrisme ensemble et les idées, un autre s'y serait brisé les reins : voyez la pièce de Camus"... Une dernière allusion en référence à Caligula que Camus retoucha à de nombreuses reprises. La lettre se termine sur un dernier paragraphe de cinq lignes qui résume avec humour les motivations du roi Ferrante dans La Reine morte avec une conclusion en forme de maxime : "mieux vaut un grand pécheur qui croit en Dieu et qui l'aime, qu'un brave homme qui croit vaguement et ne l'aime pas."
Reference : 88883
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