Paris, 1963, in-8, 308pp, Reliure demi-chagrin a coins, Très bel exemplaire, dos et couvertures conservés! 308pp
Reference : 87018
Librairie Axel Benadi
M. Axel Benadi
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s.l. s.d. (1908 ou 1919 ?), 11,6x17,8cm, 4 pages sur un feuillet remplié.
| Proust et l'avenir dupastiche: «il me semble qu'il pourrait peut-être devenircomme une forme indirecte, plus discrète, plus frêle et plus élégante de critique littéraire» | * Lettre autographe signée de Marcel Proust à Maurice de Fleury, psychiatre et homme de lettres célèbre proche d'Émile Zola, qui a écrit un recueil de nouvelles ainsi que divers ouvrages médicaux sur la neurasthénie, l'insomnie, l'épilepsie. Quatre pages sur un double feuillet filigrané "Island Mill"bordé de noir. Traces de pli inhérentes à l'envoi. Publiée dans Kolb, VIII, n°32, p. 74-75. Superbe lettrevantantles mérites du pastiche littéraire, par l'un des plus grands écrivains du genre : Marcel Proust. L'écriture de la missivepeut coïncider avec la parution de sa série de pastiches sur l'Affaire Lemoine (escroquerie montée par un ingénieur français de ce nom, qui se prétendait capable de fabriquer des diamants authentiques), en première page du supplément littéraire duFigaroentre 1908 et 1909, ou bien dater de sa publication en volume, sous le titrePastiches et mélanges,en 1919. La lettre autographe est présentée sous une chemise en demi maroquin bleu nuit, plats de papier marbré à motif oeil de chat,contreplats doublés d'agneau beige, étui bordé du même maroquin. Proust remercie chaleureusement son ami Maurice de Fleury, «savant et écrivain», pour sa favorable réception de ses «petits pastiches»: «Votre double mérite devrait vous rendre doublement sévère : et vous excusez le pastiche, ce genre inférieur!», reconnaissant avec ironie la place encore précaire qu'occupait ce genre inhabituel, bien que populaire du temps de Proust. Le pastiche était davantage perçu comme une fantaisie stylistique ou même un exercice d'étudiant qu'une véritable création digne des belles lettres. L'écrivain le considère pourtant ici comme une rafraîchissante addition à la stricte hiérarchie des genres qui prévaut encore: « Manié pourtant par vos mains plus belles que les miennes, il me semble qu'il pourrait peut-être devenir comme une forme indirecte, plus discrète, plus frêle et plus élégante de critique littéraire. Des esprits très fiers pourraient s'y adonner, et des esprits très fins. comme le vôtre, très attraché par la grandeur, le sérieux, le devoir, aussi sage, pourrait s'y plaire, suivre ces jeux.»Proust revendique par ces mots l'intérêt du«pastiche critique», dontla tradition était déjà bien établie, agissant comme une analyse empirique du style d'un auteur. Depuis ses années à Condorcet, l'écrivain le pratique assidûment, avec,selon ses dires,plus ou moins de succès: «J'ai été aussi quelques fois à faire des pastiches de littérature médicale! Si j'avais pu les retrouver, ou les recommencer (mais tout cela est trop loin) je les aurais publiés si j'avais su que vous lisiez cela pour vous amuser. Je n'ai pas besoin de vous dire que jugé inimitable, vous n'y figuriez pas. Mais [...] d'autres sont moins parfaits et joignaient à des qualités bien intéressantes, des petits défauts dont l'imitation et la caricature étaient possibles» Le pastiche aura de multiples vertus pour l'écrivain, et son usagel'aida sans nul douteà affiner son propre style. L'exercice dépassera bientôt les confins de la critique littéraire, comme le remarque Paul Aron: «Il n'est pas faux d'affirmer que la Recherche est un gigantesque pastiche du discours social fin de siècle.» Son grand uvre contiendra en effet des pastiches à divers degrés :leur manifestation la plus remarquable étant sans doute unevraie-fausse citationdu«journal inédit des Goncourt», passage écrit de toutes pièces par Proust qui apparaît dans Le Temps retrouvé. Exceptionnel témoignage de Proust à proposd'un important procédé de sacréation littéraire,qui nourrira les pages de saRecherche. - Photos sur www.Edition-originale.com -
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1794 In-8 (203 x 155 mm), demi-basane brune de l'époque, dos lisse orné de triples filets dorés en place des nerfs, titre doré, (8), 328 p. (titre rouge et noir). Londres, N. Trübner et Cie, 1872.
Edition originale et unique, tirée à petit nombre, de cet essai que l'auteur présente comme complément aux "Supercheries littéraires" de Joseph Marie Quérard, ici plus spécifiquement consacré aux pastiches.L'auteur divise son essai en trois sections: 1er "Les pastiches et suppositions d'auteur, composés avec l'intention de tromper les lecteurs". 2e "Les suppléments d'auteur, intercalations, et pastiches, composés comme exercice de style, ou amusement". 3e "Des pastiches-imitations, et suppositions d'auteur, dans les beaux-arts".D'origine belge, avocat de formation, Octave Delepierre (1804-1879) devint archiviste, diplomate, auteur et historien. Collectionneur de livres et duvres dart, il fut lun des fondateurs de la Société d'émulation de Bruges. En 1842, insatisfait de sa position il obtint pour un emploi à lambassade de Belgique à Londres où il demeura jusqu'à sa mort.Dos frotté.Intérieur très frais, exemplaire imprimé sur beau papier, très grand de marges.
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