‎GEORGE Pierre‎
‎Géographie de l'U.R.S.S.‎

‎ Coll. Que sais-je?. Paris, P.U.F- broché - 11.5x17.5 - 1974 - 125 pp - n° 1079. Le point des, connaissances actuelles.4 ème édition mise à jour. 40ème millePlusieurs cartes hors texte.‎

Reference : 5321


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‎MUNSTER, Sebastian‎

Reference : LCS-17771

‎Cosmographey oder beschreibung aller Länder herrschafften, fürnemsten Stetten, geschichten, gebreüche, hantierungen etc. Beschriben durch Sebastianum Munsterum, auch durch in selbst gebessert, an welt und natürliche historie, jetzunder aber bisz auff das 1569 jar… Très rare édition non décrite par Sabin de l’un des plus célèbres ouvrages de voyages, découvertes et géographie de la Renaissance.‎

‎« La Cosmographia Universalis de Münster fut l'un des ouvrages les plus lus du XVIe siècle et on peut vraisemblablement lui attribuer la seconde place en termes de popularité après la Bible. Au total plus de 120 collaborateurs ont participé à cette œuvre. L'ouvrage était à l'époque une référence en géographie et en histoire. » Ce livre fameux présente ainsi « la première carte de la Suisse ». Basel, in der Officin Henricpetrina, Im Jar 1569. In-folio de (100) ff. préliminaires y compris 1 frontispice gravé, suivis de 1467 pages de texte et gravures, la dernière non chiffrée pour la marque de l’imprimeur. Plein veau brun, encadrement d’un double filet doré sur les plats ornés d’une réserve centrale dorée arabisante surmontée sur le plat supérieur des chiffres H. C. H. avec la date de 1570 frappée or dessous, dos à quatre nerfs orné de fleurons à froid, coiffes et coins restaurés, tranches jaspées. Intéressante et élégante reliure de l’époque. 310 x 205 mm.‎


‎Très rare édition non décrite par Sabin de l’un des plus célèbres ouvrages de voyages, découvertes et géographie de la Renaissance ornée de 26 cartes sur double page dont la carte du « Nouveau Monde » présentant le continent et les îles d’Amérique, 37 vues et plans de ville sur double page illustrant notamment le plus ancien plan de Paris et la première carte de Suisse, 3 vues de villes dépliantes (Worms, Heidelberg et Vienne), 17 vues et plans de villes à pleine page, 45 autres vues de villes et près de 1000 gravures sur bois illustrant la spécificité des différentes régions du monde. La Cosmographia Universalis de Münster fut l'un des ouvrages les plus lus du XVIe siècle et on peut vraisemblablement lui attribuer la seconde place en termes de popularité après la Bible. Ce succès fut en partie dû aux excellentes gravures sur bois, dont certaines de Hans Holbein le Jeune, Urs Graf, Hans Rudolph Manuel Deutsch ou encore David Kandel. Au total plus de 120 collaborateurs ont participé à cette œuvre. L'ouvrage était à l'époque une référence en géographie et en histoire. On y retrouve de nombreuses illustrations des modes de vies de l'époque, de même que des vues des villes en doubles pages et de nombreuses cartes. Ces cartes couvraient de "nouvelles îles derrière l'Espagne jusqu'à l'Orient vers le pays des Indes" (l'Amérique et le continent asiatique). » La partie américaine est représentée par la grande mappemonde de Münster (où l’Amérique du sud s’intitule : Brésil, l’Amérique du Nord : Floride) ; la mappemonde d’après Ptolémée avec un continent austral et la célèbre carte : « Novus Orbis », avec une représentation assez correcte de l’Isthme de Panama ; ainsi que par le livre : « De Novis Insulis » (pp. 1417 à 1426) donnant, avec des figures, l'histoire des navigations successives de Colomb, des Portugais, de Magellan, de Pinzon, de Vespuce, etc.., Les gravures sur bois de ce passage représentent la caravelle de Christophe Colomb, la végétation locale, des indiens décapitant un humain, un homme rôti à la broche, une hutte de feuillage, etc. Brunet mentionne l’édition de 1550, avec 14 cartes seulement et indique que la première édition avec 26 cartes serait celle-ci, imprimée en 1569 et réimprimée en 1574 et 1578, « mais les épreuves des vignettes sur bois en sont mauvaises ». Il ajoute : « Les éditions de Bâle, 1592, 1598 et 1641, in-folio renferment 26 cartes gravées de nouveau, et plusieurs nouvelles planches en bois. » En fait la Cosmographie a été aussi réimprimée en 1572, 1575, 1588 et 1628. Sabin (Bibliotheca Americana) consacre près de 8 pages à Sébastien Munster et décrit 25 éditions différentes de cette Cosmographie mais il n’a jamais vu cette édition de 1569. Il mentionne des éditions antérieures à 1569, les unes avec 14 cartes, d’autres avec 26 cartes. Munster, savant hébraïsant, et l'un des bons géographes et mathématiciens de son temps, était né en 1489 à Ingelheim, dans le Palatinat. Il avait terminé ses études à l'âge de 16 ans, et s'étant rendu à Tubingue pour y suivre les leçons de Stoffler et de Reuchlin, il se décida à prendre l'habit de cordelier, afin de pouvoir se livrer plus tranquillement à la culture des lettres et des sciences. Séduit par la lecture des ouvrages de Luther, il quitta son couvent, et fut appelé en 1529 à Bâle, où il enseigna successivement l'hébreu et la théologie avec beaucoup de réputation. Il y mourut de la peste le 23 mai 1552. Sebastian Munster devint “one of the most influential cartographers in the sixteenth century" (Burden). « Belleforêt en a fait la base de sa Cosmographie. Cet ouvrage de Munster contient beaucoup de détails d'histoire naturelle. Les cartes, quoique gravées en bois, sont remarquables comme un monument de cette partie de l'histoire de l'art : celle de la Suisse, par exemple, qui est en 2 feuilles, est la première carte de ce pays qui eut été publiée. » (Michaud, tome 29, p. 574). Remarquable exemplaire en exceptionnel état de conservation. Les Cosmographies de Munster se rencontrent très rarement en belle condition d’époque : le format in-folio, le poids du volume, le millier d’intéressantes cartes et gravures sur bois incitant le lecteur à feuilleter le volume et les 450 années passées depuis l’impression du volume ont eu raison des plus solides reliures de l’époque. Celle-ci, très élégante ayant magnifiquement traversé les siècles, fait de cet exemplaire l’un des plus beaux connus en main privée.‎

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EUR29,000.00 (€29,000.00 )

‎PTOLEMAEUS, Claudius.‎

Reference : LCS-17940

‎Geographicae enarrationis libri oct. Traduit par Wilibald Pirckkeimer. Edité par Michael Villanovanus [Servetus]. Première édition de la géographie de Ptolémée donnée par Michel Servet, ornée de 50 cartes gravées, en maroquin rouge du XVIIIe siècle.‎

‎De la bibliothèque princière du Liechtenstein. Lyon, Melchior et Gaspard Trechsel, 1535. In-folio de 149 pp., (4) pp., (180) pp. avec 49 cartes sur double-page et 1 à pleine page, (75) pp., f. d’errata remonté, pt. trou p. 101. Maroquin rouge, double filet et roulette dorés encadrant les plats, fleuron doré à la grenade au centre et aux angles, dos orné de même restauré, gardes bleues, tranches dorées. Reliure du XVIIIe siècle. 390 x 270 mm.‎


‎Première édition de la géographie de Ptolémée donnée par Michel Servet à Lyon en 1535. Elle est rare. Baudrier, XII, 250 ; Mireille Pastoureau, Les Atlas français, XVIe-XVIIe siècles, pp. 380-381 ; Alden & Landès, 535-14 ; Philipps, Atlases, 364 ; Sabin 66483 ; Harrisse 210. Les frères Melchior et Gaspard Trechsel, libraires-imprimeurs lyonnais actifs entre 1530 et 1540, achetèrent les bois du Ptolémée de Grüninger et entreprirent d’en donner une nouvelle édition. Le texte fut établi par Michel Servet (Villanovanus), à partir de la traduction de Pirckheimer. Théologien et physicien espagnol, Servet avait étudié la médecine à Montpellier. Polémiste favorable à la Réforme mais opposé à Calvin, il avait cherché refuge à Lyon. Engagé comme correcteur par les Trechsel à partir de 1535, il travailla également pour d’autres libraires-imprimeurs gagnés aux idées nouvelles. Il fut condamné au bûcher à l’instigation de Calvin en 1553 pour ses doctrines hérétiques. « Parmi les additions de Servet, il faut noter les lignes qu’il ajoute à la notice de l’Amérique et dans lesquelles il proteste le premier contre l’injustice faite à Colomb. En bon espagnol, Servet ne voulait point qu’on pût attribuer aux Portugais l’honneur de la découverte. La présentation des cartes est identique à celle de l’édition de 1525. Sur leur verso, les textes ont été recomposés et l’on retrouve presque tous les bois décoratifs, mais dans un ordre différent. » L’édition est illustrée de 49 grandes cartes gravées sur double-page et d’1 à pleine page. Beaucoup présentent le texte au verso, au sein d’un encadrement gravé sur bois de très belle facture. Pour les autres, le texte descriptif a été supprimé en raison des effets du calvinisme puisque Calvin avait ordonné que de nombreux exemplaires des éditions antérieures soient brûlés. 27 des cartes dépeignent l’ancien monde et 22 le nouveau monde. Ces cartes ont été reprises sur les bois utilisés par Lorenz Fries pour les éditions de Gruninger de 1522 et 1525. 4 cartes représentent le continent américain. Plusieurs illustrations ont été gravées d’après des dessins de Dürer et plusieurs cartes représentent des parties de l’Amérique. La dernière carte est une planisphère contenant l’Amérique et indiquant les vents d’après un dessin d’Albert Dürer, elle est datée de 1522 et signée des initiales de L. Fucs. La gravure sur bois de la page 123 représentant une sphère d’après Dürer fut publiée pour la première fois dans le Ptolémée de 1525. Le texte est en outre orné de 4 grands diagrammes gravés sur bois. Très plaisant exemplaire de ce recueil recherché, très frais, orné d’un titre réglé et aquarellé en rouge et vert alterné, rare en maroquin rouge du XVIIIe siècle. Il provient de la bibliothèque princière du Liechtenstein avec ex libris gravé.‎

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EUR59,000.00 (€59,000.00 )

‎( 'Pataphysique - Arsène Lupin ) - Jacques Derouard.‎

Reference : 27021

(1819)

‎Monitoires du Cymbalum Pataphysicum n° 10 : Géographie d'Arsène Lupin. ( Tirage de tête, numéroté )‎

‎ Monitoires du Cymbalum Pataphysicum n° 10 du 15 décembre 1988. In-8 broché de 108 pages au format 14,5 x 20,5 cm. Couverture illustrée. Dos carré, muet. Plats et intérieur frais. Cahier où Jacques Derouard et la Sous-Commission de l'Oulipopo ont rigoureusement étudié les lieux où se déroulent les aventures du Gentleman-Cambrioleur. Très nombreuses illustrations, dessins et photos. De plus cette géographie est aussi un guide à l'usage du pèlerin désireux de visiter l'Orne, la Seine-Maritime, la Bretagne, la Creuse, le Barrois mouvant et treize arrondissements parisiens. Elle présente, en outre, plusieurs documents inédits ou peu connus concernant Maurice Leblanc, dont la personnalité a été beaucoup moins explorée que celle d'Arsène Lupin. Tampon de rappel de paiement d'abonnement, en forme d'escargot, au colophon. Etat superbe, proche du parfait. Un des 299 exemplaires numérotés, sur papier calcaire, du tirage de tête ( n° 297 ), seul grand papier. Edition originale.‎


‎ Site Internet : Http://librairie-victor-sevilla.fr.Vente exclusivement par correspondance. Le libraire ne reçoit, exceptionnellement que sur rendez-vous. Il est préférable de téléphoner avant tout déplacement.Forfait de port pour un livre 7 €, sauf si épaisseur supérieure à 3 cm ou valeur supérieure ou égale à 100 €, dans ce cas expédition obligatoire au tarif Colissimo en vigueur. A partir de 2 livres envoi en colissimo obligatoire. Port à la charge de l'acheteur pour le reste du monde.Les Chèques ne sont plus acceptés.Pour destinations extra-planétaire s'adresser à la NASA.Membre du Syndicat Lusitanien Amateurs Morues‎

Phone number : 06 80 26 72 20

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‎( Cartonnages Polychrome ) - Jules Verne - Théophile Lavallée.‎

Reference : 7596

(1976)

‎ Géographie illustrée de la France et de ses Colonies. Précédée d'une étude sur la géographie générale de la France par Théophile Lavallée‎

‎ Editions Louis Pariente 1976. Fort in-4 cartonnage éditeur pleine toile verte de 770 pages au format 19 x 5,5 x 29 cm. Belle couverture polychrome dans le style de l'époque par Yveline Renaud. Dos un peu pâli. Infimes et rares frottis aux coins. Tirage en fac-similé réalisé d'après un exemplaire de l'édition J. Hetzel daté de 1868, pour les éditions Pariente. Illustrations en noir par Clerget et Edouard Riou. Cartes par Constans, gravées par Sedille. Bel exemplaire, en très bel état de fraicheur. ‎


‎ Site Internet : Http://librairie-victor-sevilla.fr.Vente exclusivement par correspondance. Le libraire ne reçoit, exceptionnellement que sur rendez-vous. Il est préférable de téléphoner avant tout déplacement.Forfait de port pour un livre 7 €, sauf si épaisseur supérieure à 3 cm ou valeur supérieure ou égale à 100 €, dans ce cas expédition obligatoire au tarif Colissimo en vigueur. A partir de 2 livres envoi en colissimo obligatoire. Port à la charge de l'acheteur pour le reste du monde.Les Chèques ne sont plus acceptés.Pour destinations extra-planétaire s'adresser à la NASA.Membre du Syndicat Lusitanien Amateurs Morues‎

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EUR80.00 (€80.00 )

‎PERRAULT, Charles.‎

Reference : LCS-17649

‎Paralelle des Anciens et des Modernes en ce qui regarde les arts et les sciences. Dialogues. Avec le Poëme du Siècle de Louis le Grand, Et une Epistre en vers sur le Génie. Par M. Perrault de l’Académie Françoise (Tome premier) – L’Éloquence (tome II) – La Poésie (tome III) – L’Astronomie, la Géographie, la Navigation, la Guerre, la Philosophie, la Musique et la Médecine (tome IV). Charles Perrault a composé deux œuvres d’importance : "Histoire ou Contes du temps passé" publié en 1697 et "La Querelle des Anciens et des Modernes" parue de 1688 à 1696.‎

‎Précieux exemplaire conservé dans ses reliures strictement de l’époque, avec, fait particulièrement rare, des fers absolument identiques sur les trois premiers volumes. Paris, Veuve Coignard et Jean Baptiste Coignard fils, 1692‑1693-1696. 4 volumes in-12 de : I/ (20) ff., 252 pp., 8 pp. ch. 27-34, 34 pp., (1) f.bl.; II/ (9) ff., 399 pp. et (1) p. de privilege; III/ (6) ff., 335 pp., (1) p. de privilège, 1 cahier bruni ; IV/ (8) ff., 321 pp., (1) f. d’errata, 1 figure gravée sur cuivre entre les pp. 296 et 297 de « l’arbre de Porphyre ». Cachet en marge inf. des p. 13 du tome 1, p. 12 du tome 2, pp. 1 et 13 du tome 3, pp. 1 et 13 du tome 4. Plein veau moucheté de l’époque, dos à cinq nerfs ornés de fleurons dorés, roulette dorée sur les coupes, tranches mouchetées rouges. Reliure de l’époque. 164 x 92 mm.‎


‎Édition originale collective – les tomes 3 et 4 sont ici en édition originale aux dates de 1692 et 1696 - de la fameuse « Querelle des Anciens et des Modernes », œuvre majeure de Charles Perrault. Le 4ème volume est ici l’un des rares connus à la date de 1696, la date commune étant de 1697. Scheler (V, p. 169) mentionne : « J’ai rencontré un exemplaire du ‘Parallelle des anciens et des modernes’ dont le tome 4 était daté M.DC.LXXXXVI (1696). Il comportait, relié à la fin, un errata intitulé ‘Fautes à corriger’, tiré sur un feuillet indépendant » ; cas du présent exemplaire. Cette édition originale présente l’intégralité des brûlots que Perrault lança dans une querelle qui devait enflammer tout le milieu littéraire de son temps et se prolonger pendant tout le XVIIIe siècle, jusqu’à Condorcet, jusqu’au Génie du Christianisme. « Perrault fonde l’expérience du progrès culturel dans une théorie historique (…). C’est dans la ‘Querelle’ que se forme la nouvelle conscience historique qui sera celle des Lumières : le trait fondamental de l’histoire devient un mouvement irréversible vers l’avant » (P. -E. Knabe, R. Mortier, F. Moureau, L’aube de la modernité 1680-1760, p. 6 sq.). Ce texte fondateur revêt une telle importance que nous allons en décrire la Genèse et l’aboutissement. Les Classiques ou Anciens menés par Boileau soutenaient une conception de la création littéraire comme imitation des auteurs de l’Antiquité. Cette thèse était fondée sur l’idée que l’Antiquité grecque et romaine avait atteint une fois pour toutes la perfection artistique. Le choix par Racine pour ses tragédies de sujets antiques déjà traités par les tragédiens grecs illustre cette conception de la littérature respectueuse des règles du théâtre classique élaborées par les poètes classiques à partir de la Poétique d’Aristote. Les Modernes, représentés ici même par Charles Perrault, qui soutenaient le mérite des auteurs du siècle de Louis XIV, affirmaient au contraire que les auteurs de l’Antiquité n’étaient pas indépassables, et que la création littéraire devait innover. Ils prônaient une littérature adaptée à l’époque contemporaine et des formes artistiques nouvelles. Si l’humanisme découvre les anciens pour entrer dans les temps modernes, imite l’Antiquité pour créer les formes neuves de la Renaissance, il se divise au XVIIe siècle en deux courants qui séparent l’imitation réglée des chefs d’œuvres antiques de l’innovation. Une première querelle – italienne – des Classiques et des Modernes éclate sous la Renaissance. Les Modernes sont alors anti scolastiques. Cette querelle italienne annonce la querelle française tout en étant différente. D’après Fumaroli, la querelle italienne « poursuit l’enquête comparative (la syncrisis, le paragone, la conférence) commencée par la Renaissance entre deux époques des lettres, des arts et des mœurs. Elle est le fait de lettrés qui se sentent plus enracinés dans la République des Lettres que dans aucun État contemporain. La comparaison entre Antiquité et Modernité est pour eux une condition de la liberté d’esprit. Il s’agit moins en Italie d’une Querelle que d’un championnat. La Querelle française en revanche est le fait d’hommes de lettres qui ont les yeux fixés sur leur roi ; ils font ou feront partie de la constellation d’Académies domiciliant la République française des Lettres dans l’État royal. Au cœur de leur âpre débat, on n’est pas surpris de reconnaître qu’ils rivalisent à qui détient la meilleure méthode de louer leur roi. » En France, la prise progressive de contrôle de l’espace des lettres (académie, cour) par les classiques qui prônent l’imitation des règles et des textes anciens est marquée par des querelles, autour par exemple de la question du merveilleux en littérature: doit on se limiter aux mythes païens ou peut on utiliser les héros chrétiens, voire revenir à des épopées chrétiennes et françaises ? Le christianisme ne l’emporte-t-il pas sur les grands modèles passés ? De 1653 à 1674 les partisans d’un merveilleux moderne se singularisent contre les « Anciens ». En 1677, c’est leur première victoire, lorsque après le débat sur l’affaire des inscriptions, il est décidé que les monuments du règne seraient gravés en français (et non plus en latin). Les deux partis sont alors constitués : d’un côté, les doctes (clergé académie) qui prônent le respect des règles imitées de l’antiquité (par exemple celle de la bienséance) dans un humanisme moral tourné vers une rigueur et l’éternité de l’œuvre. De l’autre, des poètes galants, ou des esprits nouveaux, critique de la génération des classiques de la cour, s’appuyant sur les goûts du public parisien. Perrault déclencha les hostilités le 27 janvier 1687, lorsqu’il présenta, à l’occasion d’une guérison de Louis XIV, à l’Académie française son poème Le siècle de Louis le Grand dans lequel il faisait l’éloge de l’époque de Louis XIV comme idéale tout en remettant en cause la fonction de modèle de l’Antiquité. La sortie de Perrault provoqua une protestation immédiate de la part de Boileau. La polémique enfla avec la publication par Perrault des quatre volumes du "Parallèle des anciens et des modernes" où il attaque les Anciens en comparant dans un dialogue fictif les réalisations des Anciens avec les réalisations modernes dans presque tous les aspects de la vie humaine. La polémique tournait essentiellement autour de deux modèles esthétiques opposés : le principe de l’imitation orienté vers l’Antiquité comme idéal de beauté absolu d’une part et d’autre part le principe du génie de l’imagination qui puise son inspiration en lui-même, et sur l’opposition entre la soumission à la superstition antique contre une critique cartésienne (Fontenelle) La belle Antiquité fut toujours vénérable ; Mais je ne crus jamais qu’elle fût adorable. Je voy les Anciens sans plier les genoux, Ils sont grands, il est vray, mais hommes comme nous ; Et l’on peut comparer sans craindre d’estre injuste, Le Siècle de LOUIS au beau Siècle d’Auguste. (Charles Perrault, Parallèle des anciens et des modernes en ce qui regarde les arts et les sciences.) Si tel est le débat manifeste, Fumaroli suppose d’autres enjeux : « tout au long de la Querelle, qu’il s’agisse d’Euripide ou d’Homère, ce sont, sous Louis XIV, les Anciens qui admettent ce qu’il y a de vif, de déconcertant, de déchirant dans la représentation de la vie humaine par les poètes antiques, tandis que les Modernes sont favorables à des conventions morales et esthétiques uniformes et confortables. » Pour lui, sous l’apparent progressisme des Modernes se cachaient aussi des enjeux de pouvoir. Boileau était proche de Port Royal. En défendant les Anciens, il aurait aussi défendu, au nom de la diversité des héritages, des marges de liberté dans la République des lettres. La Monnoye juge les positions des deux parties tellement déroutantes qu’il met les rieurs de son côté par cette épigramme : Boileau, Perrault, ne vous déplaise, Entre vous deux, changez de thèse : L’un fera voir par le Lutrin Que la muse nouvelle a le pas sur l’antique ; Et l’autre par le Saint-Paulin Qu’aux poètes nouveaux les anciens font la nique. (La Monnoye.) Finalement, Le Grand Arnauld dut s’entremettre pour réconcilier les parties et, le 30 août 1694, Perrault et Boileau s’embrassèrent en public à l’Académie française. La réaction du public de l’époque pourrait donner à penser que Perrault et son parti remportèrent la victoire dans cette polémique, mais il n’y eut pas de victoire nette. Le siècle de Louis XIV brille par les œuvres de ceux qui ont dépassé les « anciens » au-delà de leurs œuvres, en s’appuyant sur le génie propre de la langue et du siècle : Pascal souligne d’ailleurs que ceux que nous appelons les anciens, étaient des modernes en leur temps. Le débat connut un renouveau dans la deuxième décennie du XVIIIe siècle avec la mise en vers, en 1714, par Houdar de la Motte – à une époque où Perrault et Boileau étaient déjà morts – d’une traduction de l’Iliade publiée par Anne Dacier en 1699. Il y avait « corrigé » et raccourci l’original et l’avait accompagné d’une préface contenant un Discours sur Homère où il prend la défense des Modernes. Anne Dacier répliqua avec son Des causes de la corruption du goût où elle débat la question de la priorité de l’original ou d’une traduction, dans une prolongation d’une discussion du troisième dialogue du Parallèle de Perrault. Cette polémique, dans laquelle des auteurs aussi différents que Fénelon, l’abbé Terrasson et Jean Boivin intervinrent, s’acheva de même en 1716 avec une réconciliation personnelle des principaux acteurs. Elle est entrée dans l’histoire de la littérature sous le nom de Querelle d’Homère. Même avec l’épuisement du conflit, les répercussions de la querelle des Anciens et des Modernes ont continué de se faire sentir au cours du siècle des Lumières pour se poursuivre jusqu’à la querelle suscitée par le romantisme. Marivaux fut un des représentants importants du courant moderne au début du XVIIIe siècle, en établissant un genre tout à fait nouveau de théâtre, inconnu des Anciens, avec ses comédies morales et poétiques. Diderot poursuivra en définissant le genre du drame bourgeois, cette comédie larmoyante où la tragédie imminente était résolue avec des réconciliations vertueuses et des flots de larmes. La querelle des Anciens et des Modernes servit en fait de couverture, souvent pleine d’esprit, à des opinions opposées d’une portée beaucoup plus profonde. D’un côté, c’était l’idée même d’autorité qui était attaquée et de l’autre, le progrès. Le renouvellement de l’intérêt pour l’Antiquité à l’époque classique se traduisit par une réévaluation critique des acquis de l’Antiquité qui finit par soumettre les Écritures même à l’examen des Modernes. L’attaque de l’autorité en critique littéraire a eu des équivalences avec les progrès de la recherche scientifique. Le défi jeté à l’autorité par les Modernes dans le champ littéraire annonçait déjà les remises en question dont la politique et la religion allaient faire l’objet. Déjà inscrite dans une plus longue tradition européenne de contestation de structures semblables (en particulier à la Renaissance, lorsque Galilée ridiculise l’autorité accordée à Aristote dans son Dialogue des deux systèmes du monde), la querelle des Anciens et des Modernes déclenchée par la polémique entre Perrault et Boileau a pareillement été rapidement reçue au-delà des frontières françaises et adaptée aux situations locales. La Grande-Bretagne de l’époque prit la querelle des Anciens et des Modernes un peu moins sérieusement. William Temple prit le parti des Anciens dans son essai Essay upon the ancient and modern learning (Essai sur l’étude antique et moderne) (1690) en réaction à la Digression sur les Anciens et les Modernes (1688) de Fontenelle, qui reprend l’image selon laquelle « nous sommes des nains juchés sur des épaules de géant », image qui provoqua une avalanche de réponses. Le critique William Wotton, avec ses Reflections upon ancient and modern learning (Réflexions sur l’étude antique et moderne) (1694), le critique et classiciste Richard Bentley et Alexander Pope furent au nombre de ceux qui prirent le parti des Modernes à cette occasion. Bien que le débat ait été clos en Angleterre dès 1696, le sujet semble avoir stimulé l’imagination de Swift qui vit dans les camps opposés des Anciens et des Modernes un résumé de deux manières générales de regarder le monde. Ce thème est développé dans sa satire A Tale of a Tub (Conte du tonneau), composé entre 1694 et 1697 et publié en 1704, longtemps après la fin de la querelle en France. L’expression de « Bataille des Livres » vient de la satire publiée anonymement en 1704 par Swift, Full and True Account of the Battle fought last Friday between the Ancient and the Modern Books in St. James’s Library (Compte-rendu complet et véritable de la bataille survenue vendredi dernier entre les ouvrages antiques et modernes de la bibliothèque de St. James). La querelle des Anciens et des Modernes a eu une version allemande avec la polémique touchant au merveilleux entre Johann Christoph Gottsched, Johann Jakob Bodmer et Johann Jakob Breitinger. Johann Joachim Winckelmann a également joué un rôle important dans l’acclimatation de la querelle dans le monde germanophone avec, en particulier ses Gedanken über die Nachahmung der Griechischen Werke in der Malerei und Bildhauer-Kunst (Pensées sur l’imitation des œuvres grecques en peinture et en sculpture) (1755). Vers la fin du XVIIIe siècle, la thématique de la querelle des Anciens et des Modernes apparaît avec Herder, Schiller et Schlegel Dans « De l'Allemagne » Germaine de Staël « appelle les Français à renouveler leurs modèles, à sortir des limites trop strictes du classicisme d’où bien peu cherchaient à s’évader, et que le pouvoir en place maintenait fermement » Face à la référence constante aux anciens qu’impose l’Empire, elle préfère la culture allemande d’un sentiment national libre, dans laquelle elle voit une création féconde. Ce texte introduit le romantisme en France. Son ami Benjamin Constant reprend sur un plan politique cette critique de l’imitation des anciens: dans son discours de 1819, il oppose « la liberté des anciens » à la « liberté des modernes ». Il faut adjoindre à la première, limitée à une dimension publique soumettant le citoyen à la grandeur de l’État, la défense de la seconde, l’espace autonome privé, affranchi du contrôle du pouvoir. Chateaubriand reprend sur un plan moins tranché certains aspects de la querelle (par exemple en préférant le merveilleux chrétien au classique). En ce sens les pensées « progressistes » et les mouvements littéraires romantiques et post romantiques qui insistent sur la liberté sont influencés par les modernes. Par opposition, on retrouve des échos de ce débat au XXe siècle, en général chez des penseurs post heideggériens, interrogeant la dérive d’un humanisme qui se soumettrait, depuis les Lumières, à la modernité, voire à la mode. Ils lui reprochent d’entraîner l’asservissement de la culture à l’étroitesse de la raison technicienne, et au mythe d’un progrès démocratique du « tout culturel ». Alain Finkielkraut par exemple, y voit une « défaite de la pensée », abandonnant l’exigence de la tradition. Il est reproché à cette critique des modernes un certain élitisme. Politiquement, c’est le philosophe Leo Strauss qui réactive dans la période contemporaine la thématique de la Querelle des Anciens et des Modernes. Il l’utilise pour souligner la différence entre l’expérience de la vie politique des Anciens et l’expérience des Modernes. Celle-ci s’enracine pour lui dans la colère antithéologique de Machiavel et de Hobbes, pour s’épanouir dans les nouvelles conceptions de la liberté issues du mouvement des Lumières. Pour lui, un des acteurs fondamentaux de cette querelle dans les temps modernes est Jean-Jacques Rousseau. Précieux exemplaire en reliure de l’époque, avec le quatrième volume dans le premier tirage de 1696, inconnu de Tchémerzine qui le cite à la date de 1697. L. Scheler, dans ses commentaires et addenda, annonce avoir rencontré un exemplaire de cette première édition, semblable à celui-ci : « le tome IV est daté de 1696 et comporte, relié en fin, un errata intitulé ‘Fautes à corriger’ tiré sur un feuillet indépendant et d’un papier plus épais. » Ce tome IV contient, de plus, une gravure à pleine page représentant « L’Arbre de Porphyre augmenté d’un degré métaphysique ». Bibliographie : Hubert Gillot, La Querelle des Anciens et des Modernes en France: De la Défense et Illustration de la langue française aux Parallèles des anciens et des modernes. Paris: Champion, 1914. Augustin Simon Irailh, Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des Lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Paris: Durand, 1761. Slatkine reprints, 1967. Anne-Marie Lecoq, La Querelle des Anciens et des Modernes : XVIIe-XVIIIe siècles. Précédé d’un essai de Marc Fumaroli, suivi d’une postface de Jean Robert Armogathe. Paris: Gallimard, 2001. Alain Niderst, « Les « Gens de Paris » et les « Gens de Versailles » dans Louise Godard de Donville », d’un siècle à l’autre : anciens et modernes. XVIe colloque, Janvier 1986. Paris: Éd. du CNRS, 1987. (Centre Méridional de Rencontres sur le xviie siècle ; 17) pp. 159-165. Hippolyte Rigault, Histoire de la querelle des anciens et des modernes. Paris: Hachette, 1856. Marc Fumaroli, La Querelle des Anciens et des Modernes + extraits, Paris, Gallimard-Folio, 2001. Charles Perrault a écrit deux grands livres : « Histoires ou Contes du Temps passé » Paris, 1697 et « Paralelle des Anciens et des Modernes » Paris, 1688-1696. L’on connait une dizaine d’exemplaires complets de l’édition originale de premier tirage des « Contes du Temps passé » et guère plus d’exemplaires de la « Querelle des anciens et des Modernes » complet du dernier volume à la date de 1696. Précieux exemplaire conservé dans ses reliures strictement de l’époque, avec, fait particulièrement rare, des fers absolument identiques sur les trois premiers volumes.‎

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