P., Fayard ( collection "L'homme et son oeuvre"), 1942, in 12 relié demi-basane brune, dos lisse, 353 pages.
Reference : 73404
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Exemplaire personnel de Florimond de Raymond (1540-1601), écrivain catholique, ami personnel de Montaigne et Charron, successeur de l’auteur des Essais au Parlement de Bordeaux, conservé dans sa toute première reliure en vélin à recouvrement de l’époque. A Bourdeaus, par S. Millanges, 1595.In-8 de (12) ff., 176 pp., (4) ff., 775 pp., (1) p. Vélin ivoire, cadre de filets dorés sur les plats, ovale feuillagé doré au centre, dos lisse orné. Reliure de l’époque.156 x 100 mm.
Édition originale définitive, la première citée par Brunet (I, 1809) et la première reconnue par l’auteur et portant son nom, revue et augmentée par Pierre Charron par rapport aux deux précédentes parues, l’une à Bordeaux en 1593 qui compte 450 pages de moins, l’autre à Paris en 1594 avec 457 pages de moins.Tchemerzine, II, 244 ; Index Aureliensis, 135, 769 : A. Cioranesco, Bibliographie de la littérature française du XVIe siècle (Paris, 1959), n° 6446 ; L. Desgraves, Bibliographie Bordelaise : Bibliographie des ouvrages imprimés à Bordeaux au XVIe siècle et par Simon Millanges (Baden-Baden, 1971), n° 162.Cette édition, la première citée par Brunet et Graesse (II, 123) est aux yeux des bibliographes la plus importante.Elle est dédicacée au Roi Henri IV (feuillet m2).Sa valeur, d’après Morgand, est identique voire supérieure à l’originale de 1593 (Tchemerzine, II, 244).Pierre Charron (1541-1603), fils d’un libraire parisien, fit la connaissance de Montaigne ; il « vescut fort familierement avec Messire Michel de Montaigne, chevalier de l’ordre du Roy. Le sieur de Montaigne l’aimoit d’une affection réciproque, et avant que mourir, par son testament, il luy permit de porter après son decez les pleines armes de sa noble famille, parce qu’il ne laissoit aucuns enfans masles ».Mais ce n’est pas encore l’influence de Montaigne qui apparait dans le premier traité de Charron, Les Trois Vérités, qui fut publié à Bordeaux en 1593 sous le pseudonyme de « Benoist Vaillant, Advocat de la Sainte Foi ».C’est un livre dogmatique qui réfute le Traité de l’Eglise ou Traité de la véritable religion chrétienne du chef huguenot Duplessis-Mornay : ces trois vérités sont un seul Dieu, une seule religion (la chrétienne), une seule Église (la catholique).Cette œuvre théologique rigoureuse, rationnelle, attira l’attention sur lui. L’évêque de Cahors, sans le connaître, autrement que par son livre, nomma Charron son vicaire général et chanoine théologal de son église.« On ne lit plus guère les œuvres proprement théologiques de Pierre Charron, et c’est grand dommage, car on éviterait les erreurs d’interprétation qu’on fait habituellement à propos de sa ‘Sagesse’ ».Exemplaire de Florimond de Raimond (1540-1601), l’écrivain catholique ami de Montaigne et de Charron, successeur de Montaigne au Parlement de Bordeaux. Florimond reprendra même des textes de Montaigne pour lutter contre les Protestants. Son parcours ne fut pas linéaire.« Issu d’une noble et ancienne famille, il alla faire ses études à Bordeaux, puis à Paris, où il s’adonna aux belles-lettres et au droit. Ayant suivi les leçons de Ramus et de Théodore de Béze, il ne tarda pas à se faire protestant ; mais il revint au catholicisme en 1566, époque où les jongleries d’une prétendue possédée frappèrent vivement son imagination. En 1572, Rémond devint conseiller au parlement de Bordeaux. Quelques temps après, il fut rançonné par des soldats protestants et, depuis lors, il attaqua dans ses écrits ses anciens coreligionnaires avec une violence extrême ».Il est l’auteur de nombreux ouvrages répertoriés par la bibliographie Fragonard, n° 1597 et suivants.Exemplaire avec l’ex-libris manuscrit « Flor. Raemondi » calligraphie sur le titre, conservé dans son élégant vélin ivoire décoré de l’époque.
Coll. "Mobiles politiques", Lausanne, éd. l'Age d'Homme, avril 1996, EDITION ORIGINALE, pt. in-8, cartonnage souple, couv. portait de Montaogne en noir sur fond blanc éd., 92 pp., notes, bibliographie, table des matières, "Les réflexions sur l'art de la guerre forment un ensemble important dans les Essais de Montaigne. Le grand humaniste ne se contenta pas de commenter la stratégie : il écrivit en stratège ... Eric Werner montre comment Montaigne sut, dans tous les méandres, maintenir le cap du bien commun et de l'intérêt supérieur du souverain, tout en faisant preuve d'un libéralisme peu ordinaire, bien que calculé. N'aurions-nous pas, se demande l'auteur, une leçon à tirer des dilemmes du XVI°s et de la manière dont un Montaigne, un Erasme ou un La Boétie y répondirent ? N'est-il pas vital, à notre époque de nivellement, de totalitarisme intellectuel et juridique, de revenir à la vision pragmatique et nuancée des conflits politiques et religieux qu'avaient des grands ancêtres ?". Pas courant Très bon état
Coll. "La Librairie du XXe siècle", Paris, éd. du Seuil, 1993, in-12, cartonnage souple à rabats éd., couv. texte en rouge et noir sur fond blanc éd., 158 pp., catalogue d'éditeur, notes, table des matières, "On n'a pas fini de déchiffrer des sens cachés dans les Essais de Montaigne. L'allégorie suppose qu'un autre sens se terre sous la lettre. Le texte ne veut pas dire ce qu'il dit : il veut dire ce qu'il ne dit pas. Dès qu'on entre dans le champ du non-dit, de l'esprit, de la figure, s'ouvrent toutes grandes les écluses de l'interprétation. Et une allégorie peut toujours en cacher une autre. En 1992, on a célébré le quatrième centenaire de la mort de Montaigne en acclamant sa vision de l'Autre : à eux seuls, les Essais nous rachètent de cinq siècles de colonialisme. L'anachronisme triomphe lors des commémorations : en 1892, la Troisième République, ne sachant encore bien que faire de l'auteur des Essais, l'opposait à La Boétie et l'accouplait à Renan. La tradition de l'allégorie semble pourtant se dissoudre dans les Essais. Mais peut-elle disparaître pour de bon ? C'est dans la seule page où Montagne fait allusion à l'allégorie biblique que Pascal trouve l'ébauche de la gradation, cette dialectique des contraires qui légitime l'ordre politique et social. La pensée politique de Pascal est aussi scandaleuse que celle de La Boétie. C'est la place de Montaigne, entre La Boétie et Pascal, qu'on ne cesse d'interpréter. La tentation de l'allégorie n'est-elle pas aussi grande que l'amour de la littérature ?" Très bon état avec couverture légèrement défraîchie
Précieux et bel exemplaire plus grand de marges que l’exemplaire Pottiée-Sperry, provenant de la bibliothèque du grand spécialiste de l’histoire de Paris, Paul Lacombe. Superbe provenance et belle condition d’époque. Paris, Gilles Corrozet, 1550. In-8 de (16) ff., 200 ff. et (2) ff. Pt. trou de vers ds. qq. ff., coin sup. des pp. 56 à 65 usé. Veau retourné, dos à nerfs, traces d’attaches. Reliure de l’époque. (Boite étui de maroquin P. Goy & C. Vilaine). 168 x 103 mm.
Édition originale fort rare décrivant le Paris de Michel de Montaigne et donnant le nom de ses rues. Un seul autre exemplaire en reliure de l’époque est apparu sur le marché public au cours du dernier demi-siècle : l’exemplaire issu de la bibliothèque « Montaigne » de Francis Pottiée-Sperry, plus court de marges, en vélin du temps décrit comme « fragile », vendu près de 30 000 € il y a 13 ans par Sotheby’s Paris (Sotheby’s, Michel de Montaigne et son temps, 27 novembre 2003, n° 94). Brunet, II, 306. « Je ne me mutine jamais tant contre la France que je ne regarde Paris de bon œil ». (Essais, III, 9). Montaigne a toujours aimé Paris ; ce guide est contemporain de son premier séjour dans la capitale. « Gilles Corrozet (4 janvier 1510 – 4 juillet 1568), important libraire parisien tout autant qu’écrivain est de ce fait une figure originale du XVIe siècle. Il ne fut pas l’homme d’un seul livre, ces ‘Antiquitez de Paris’ pour lesquelles il est aujourd’hui le plus connu, mais l’auteur d’une œuvre variée et riche de plus de trente titres. Variété des thèmes, illustrations, effets stylistiques, tout devait concourir à la clarté et à l’agrément d’un message édifiant, vulgarisant l’érudition humaniste et la sagesse chrétienne. Souvent en étroite relation avec l’activité éditoriale de son auteur, cette œuvre très représentative de son époque rencontra la faveur de ses contemporains et mérite d’être redécouverte. » (Georges Grente). Au tout début de sa carrière, Gilles Corrozet écrivit coup sur coup deux recueils d’Antiquitez sur les villes de France qui s’inscrivent dans la tradition littéraire des laudes civitatum, genre né au Moyen-âge et à nouveau très populaire, sous de nouvelles formes, à la Renaissance. Les deux recueils de Corrozet rencontrèrent un grand succès. A tout seigneur tout honneur, c’est d’abord à Paris, pour qui s’ouvrait alors une période faste officialisée en 1528 par la décision de François Ier de faire du Louvre sa résidence principale, que Corrozet consacre en 1532 « La fleur des antiquitez de Paris » éditée par son ami l’imprimeur-libraire Denis Janot. A la suite du traditionnel récit des origines de la ville, naturellement très anciennes et prestigieuses, cette édition contient une partie originale : une description historique et monumentale qui donne déjà de Paris l’image d’une citée figée dans son rôle de ville capitale et royale. Le succès est immédiat. Avant que ne paraisse en 1550, la fameuse édition originale des « Antiquitez de Paris », Corrozet a donné semble-t-il lui-même des rééditions augmentées de son premier ouvrage. A partir de 1550, il semble que Corrozet maîtrise le modèle de son livre sur Paris. Alors que le problème des origines de la ville devient accessoire et que se fait jour un plus grand souci de critique historique, notamment dans le relevé des restes archéologiques, Les Antiquitez de Paris donnent de la ville une image monumentale et solennelle, où retentit partout l’appel à la fidélité religieuse et royale. Parallèlement, l’ouvrage prend une connotation nettement touristique et propose de véritables « visites guidées » de monuments et des itinéraires topographiques consignés dans la liste des rues. Le témoignage de Gilles Corrozet sur le Paris de son temps évoque quelques lieux familiers, il s’attache à décrire les rites et les institutions, les entrées triomphales des Valois, les constructions de prestige ou les améliorations édilitaires qui donnent de la capitale une image organisée et ordonnée. Seuls les problèmes religieux éveillent chez l’auteur une inquiétude : il sent confusément que la ville‑mémoire éternisée dans son récit bascule dans une immédiateté dramatique. Le livre renseigne aussi sur les coutumes fluviales, commerciales, municipales, pédagogiques, religieuses, juridiques et vestimentaires de la capitale. On y trouve la description des quartiers, ponts, hôtels ainsi qu’une liste détaillée des rues de la Cité et de la Ville. A noter qu’au feuillet 197 figure la fameuse « Rue du poil de con », la bien nommée (ce fut un haut lieu de prostitution et de débauche), mais dont le nom par trop explicite fit tiquer les autorités qui imposèrent qu’elle soit biffée à la main dans tous les exemplaires. Notre exemplaires fait partie des rarissimes intacts (avec l’exemplaire Pottiée-Sperry) n’ayant pas subi l’assaut des censeurs. La rue existe toujours, mais sous l’amusant nom homophonique de rue du Pélican ! Précieux et bel exemplaire plus grand de marges que l’exemplaire Pottiée-Sperry, provenant de la bibliothèque du grand spécialiste de l’histoire de Paris, Paul Lacombe. Superbe provenance et belle condition d’époque.
Coll. "Synthèse", Paris, Bréal, 1972, in-4, br., 116 pp., Un document qui aide les élèves à préparer l'épreuve de dissertation française. Les sujets : de Nerval : Sylvie et Aurélia - de Montaigne : Essais - Diderot : Supplément au voyage de Bougainville. Pas courant Bon état