Bibliothèque Oulipienne, n° 160, 2007. In-8 agrafé de 24 p. E.O. 1/70 ex. num. réservés aux membres de l'OULIPO. Envoi autographe d'Anne F. Garréta à P.O.L.
Reference : L10972
la Librairie Les Autodidactes
M. Léon Aichelbaum
53, Rue du Cardinal-Lemoine
75005 Paris
France
01 43 26 95 18
Tous nos prix sont nets. Envois à le charge du destinataire. Pour Paris, Les réservations par téléphone ne pourront excéder 48 heures. Tous nos ouvrages sont garantis complets et en bon état, sauf indication contraire. Nous vous prions de nous excuser de ne pouvoir répondre aux demandes d'ouvrages déjà vendus. Vos règlements effectués par chèques en devises ou en euros hors France devront être majorés de 15 euros. <br />
Parigramme, 1996, 115 p., in-8 cartonnage 1/2 toile, belles photos en n. et b., bon état
Je me souviens des bateaux ''montants'', blancs du sel du Midi et des bateaux ''avalants'', noirs du charbon enlevé au pont de Flandre, je me souviens des ''carapatas'', les haleurs aux gros bras et au gosier sec, je me souviens des coltineurs qui déchargeaient les sacs de ciment au bassin du Combat, je me souviens qu'éclusiers et mariniers allaient souvent boire un verre à la Chope des Singes ou à l'Ancre de Marine, je me souviens que l'on pouvait traverser le canal sur les portes des écluses, je me souviens que les mariniers avaient rebaptisé la compagnie HPLM (Havre-Paris-Lyon-Marseille), ''Hachez-Pillez-Les-Malheureux'', je me souviens de la pêche aux écrevisses avec une épingle à nourrice... Je me souviens que l'on patinait sur la glace les hivers de grand froid, je me souviens que la sortie des artistes de l'Alhambra donnait sur le canal, je me souviens que les bateaux n'avaient pour guides que les bouches d'aération quand ils passaient sous la longue voûte du boulevard Richard-Lenoir, je me souviens qu'on faisait de drôles de récoltes quand on vidait les bassins, je me souviens des usines, des entrepôts, des cités d artisans qui longeaient le canal, je me souviens que le décor du canal a été entièrement reconstitué pour les besoins du tournage du film de Marcel Carné, Hôtel du Nord, je me souviens du temps où on jouait à la manille, où on chantait et où on parlait politique dans les cafés, je me souviens... du canal Saint-Martin.
Parigramme, 2002, in-4 rel. cart. (22,5 x 24), 117 p., nombr. photos n. et b., dos toilé, bon état.
" ""Je me souviens des premières vendanges du Clos Montmartre, en 1934, parrainées par Fernandel et Mistinguett, je me souviens de la ferme des champions cyclistes Pélissier, rue Marcadet, je me souviens du boucher de la rue Norvins qui livrait les biftecks dans les boîtes aux lettres, je me souviens des Allemands se faisant photographier devant le Sacré-Cour pendant l'Occupation, je me souviens que l'on rencontrait parfois Marcel Cerdan place des Abbesses, je me souviens du Lapin Agile et de la grande époque des cabarets, je me souviens du Moulin de la Galette où l'on gambillait jusqu'à minuit, je me souviens de l'incendie qui ravagea entièrement le Bateau-Lavoir, je me souviens que Marcel A?mé jouait à la belote avec ses copains au Clairon des Chasseurs, place du Tertre, je me souviens des fêtes que Poulbot organisait pour les enfants des rues, je me souviens que le Gaumont Palace était le plus grand cinéma du monde, je me souviens des grands magasins Dufayel, rue Clignancourt, où les ménagères trouvaient toujours leur bonheur"". Voir le sommaire sur photos jointes".
Le Castor astral | Paris 1998 | 15.50 x 24 cm | broché
Edition originale pour laquelle il n'a pas été tiré de grands papiers. Coupures de presse jointes, agréable exemplaire. - Photographies et détails sur www.Edition-Originale.com -
Phone number : 01 56 08 08 85
1840 Sans page de titre, recueil de chansons parue vers 1840, chacune en livraison de 8 pp. in-4, soit environ 160 pp. au total, ce recueil est superbement relié par GRUEL, demi-maroquin à coins, dos à nerfs richement orné de fers dorés, pièce de titre de maroquin fauve portant "Emile Debraux - Te souviens-tu", tête dorée, très bel exemplaire.
Ce très beau recueil semble avoir été privilégié par un amateur qui l'a fait élégamment relié par GRUEL, tant cette chanson d'Emile Debraux avait d'importance pour lui. "Te souviens-tu ?" est une des plus fameuses chansons du goguettier Émile Debraux, chantée sur un air de Joseph-Denis Doche. Datant de 1817, elle contribua à la célébrité de son auteur. Elle évoque de façon poignante les souvenirs d'un ancien officier de la Grande Armée qui rencontre un vétéran, simple soldat qui mendie son pain et qui jadis lui a sauvé la vie au combat. L'allusion à la mendicité fait aussi référence ici à ce que les anciens grognards obtinrent après la fin du Premier Empire l'autorisation de mendier si besoin est pour subvenir à leurs besoins, la mendicité étant sinon à l'époque un délit réprimé. Cette chanson est parfois citée sous le nom de T'en souviens-tu ? ou Souvenir d'un vieux militaire1. (Wikipédia). Le recueil est imprimé sur vélin fort, il comprend les partitions et des illustrations pour chaque chanson. "Te souviens-tu" est ici illustrée par BOILLY et NARGEOT.
Grenade 1908 | 20.50 x 27 cm | huit pages sur deux doubles feuillets + une enveloppe
Humorristique lettre autographe signée de Claude Farrère, alors en croisière en Méditerranée et postée depuis Hôtel Washington Irving de Grenade, 8 pages sur deux doubles feuillets, dans laquelle il évoque notamment ses exploits auprès de la gent féminine. Traces de pliures inhérentes à la mise sous pli, enveloppe jointe. Claude Farrère quittant Tanger pour Grenade via Gibraltar, lui narre avec humour sa toute dernière conquête féminine et sa rivalité avec un autre soupirant : "Hier matin comme le Cassini allait quitter Tanger - where I had a delicious flirtation with a young girl !! [...] Nous aperçumes un être humain sur la dunette..., lequel être humaion criait comme un cochon de lait pris, quant à la queue, dans une porte. C'était mon successeur... Supposez que ce brave homme eût eu de moins bons poumons : nous ne l'entendions pas..." Il remercie Pierre Louÿs pour son dernier courrier auquel il s'empresse de donner suite: "J'ai cueilli votre lettre hier. Et vous voyez, je n'attends pas vingt-quatre pour vous répondre. Je constate en effet que dès qu'on est éloigné plus de quinze jours, toute causerie devient impossible. Jugez-en !!!" tout en clarifiant les choses à propos des trop nombreuses femmes qu'il a séduites au point que Pierre Louÿs ne s'y retrouve plus : "J'aurais juré sur ma vie que je vous avais narré par le menu mon aventure avec Mlle M. ; j'ai dû chercher une bonne heure dans mes souvenirs ce que pouvaient représenter les initiales CG !!! Voilà où nous en sommes. C'est affolant." Mais Claude Farrère s'expose parfois aux risques de ses pléthoriques victoires sentimentales et vante ironiquement ses déboires :"M.M. possède à peu près vingt lettre de moi... une au moins dont je me souviens, et qui est une profession de sadisme. Je n'en dors plus. Fiez vous après ça au jolies personnes très flirt qui vous écrivent des horreurs délicates pour se procurer de la prose à publier posthumement !!!" Il lui détaille aussi, de manière enjouée et épique, sa dernière soirée à bord du Cassini et les marques de sympathie qu'il a reçues : "Mon départ du Cassini a été la chose la plus parfaitement grotesque de la terre, et même des cinq océans... Toasts, effusions, agapes... R. m'informe solennellement que je suis "chaleureusement" proposé pour la croix par lui et l'amiral. Moi (qui le savais), stupéfaction classique et pénétrée. Là-dessus, la baleinière accoste, mes valises embarquent, je les suis... l'équipage dormait depuis deux heures théoriquement. Mais à peine la baleinière pousse-t-elle, hurlements sauvages, clameurs, vivats, hourrahs. Sans rien dire tous ces braves gens avaient attendu patiemment qu'il fût l'heure de crier. Naturellement je me suis mis à pleurer. Enfin l'idiotie totale." Il achève cette missive en énumérant les villes andalouse qu'il visitera : "Je oars après demain pour Séville, ensuite Cordoue et Tolède..." - Photographies et détails sur www.Edition-Originale.com -
Phone number : 01 56 08 08 85