Pauvert Pauvert 1965. In-12 broché de 267 pages. Rousseurs à la couverture sinon bon état
Reference : 48136
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Première et célèbre édition de l’Arétin d’Augustin Carrache, «le plus artistique des Livres érotiques…» (H. Cohen, col. 88). A la Nouvelle Cythère [Paris, Didot, 1798]. Grand in-4 de 1 feuillet pour le faux-titre (relié à l’époque sans le titre), 10 pp. de préface, (1) f. de table et d’errata, 80 pp. et 20 gravures numérotées à pleine page hors textes protégées par des serpentes, veau fauve marbré, roulette dorée autour des plats, dos lisse orné, pièce de titre en maroquin rouge, roulette intérieure, tranches dorées. Reliure de l’époque. 301 x 225 mm.
Première et célèbre édition de «l’Arétin» d’Augustin Carrache, «le plus artistique des livres érotiques sous le rapport de l’exécution des dessins…» (Cohen, Guide de l’amateur de livres à gravures du XVIIIe siècle. Paris, 1912, colonne 88). Sander, 34; Graesse, I, p. 191. Il est orné de 20 gravures d’après Pierre de Jode exécutées sur les compositions d’Augustin Carrache gravées par Coiny qui ont pour sujet: «Vénus génitrice. Paris et Oenone. Angélique et Médor. Le Satyre et la Nymphe. Julie avec un athlète. Hercule et Déjanire. Mars et Vénus Culte de Priape. Antoine et Cléopâtre. Bacchus et Ariane. Polyenos et Chrisis. Le Satyre et sa femme. Jupiter et Junon. Mescaline dans la loge de Lisisca. Achille et Briséis. Ovide et Corine. Enée et Didon. Alcibiade et Glycère. Pandore. Le Satyre saillissant.» « Avant de parler aux amateurs de l'ouvrage que nous leur présentons, nous allons donner une notice de la vie de deux hommes célèbres ; l'Arétin et A. Carrache. Pierre Arétin, fils bâtard de Louis Bacci, gentilhomme d'Arezzo, naquit vers l'an 1492. Il fit l’essai de son talent poétique par un sonnet contre les indulgences. Il s'attaqua ensuite aux rois, et les outragea avec une hardiesse si brutale, qu'il fut appelé le fléau des princes. »«L'Arétin étoit d'une impudence envers les souverains au delà de toute expression. Il répondit à un trésorier de la cour de France qui venoit de lui payer une gratification : « Ne soyez pas surpris si je garde le silence. J'ai usé mes forces à demander, il ne m'en reste plus pour remercier. » On conte que ce poète satyrique se mit si fort à rire, entendant des discours comiques et obscènes, qu'il renversa la chaise sur laquelle il étoit assis, et qu'en tombant il se blessa à la tête et mourut sur l'heure à Venise, en 1556, âgé de 66 ans. Augustin Carrache naquit à Bologne, en 1560, et devint peintre, comme son frère. «Les gravures de A. Carrache représentant les postures érotiques, étoient devenues si rares, que bien des personnes doutoient de leur existence.» « C'est une circonstance extraordinaire qui les a fait tomber en nos mains. Un officier français de l'armée d’Italie, à son entrée à Venise, fut assez heureux que de pouvoir rendre quelques services à la femme d'un sénateur. Cette dame lui témoigna sa reconnoissance de plus d'une manière ; et entre autres cadeaux, lui donna cette collection, précieuse sous tous les rapports. Arrivé en France, il nous a confié cette œuvre, et secondés de plusieurs artistes, nous nous sommes empressés de la faire connoître au public, qui nous saura gré de lui avoir procuré cette jouissance.» “In 1798, a similar set of engravings were printed known as "L’Aretin d'Augustin Carrache”. D'après les Gravures à l'eau-forte par cet Artiste célèbre (The Aretino of Agostino Carracci, after engravings by that famous artist). lt included various sonnets by Aretino and engravings by Jacques Joseph Coiny based on drawings by Agostino Carracci. Though this edition is often thought of as another edition of I Modi, it bares little resemblance to the original. Though the engravings are very good, there are few similarities between these engravings and the 1550 woodcuts or the Waldeck version of I Modi. One difference of note between L’Aretin d’Augstin Carrache and I Modi is that the engravings in L’Aretin d'Augustin Carrache are all based on mythological scenes whereas the I Modi engravings make no attempt to tone down the eroticism by hiding behind die historical precedent of depicting nudity through mythology (it's not pornographic if the participants are Gods).” «(…) La scène se passe près du port de plaisance La Vigne sur le Bassin d’Arcachon, chez un jeune antiquaire... Les mimosas ont leurs yeux jaunes. Elle entre dans la boutique par curiosité... Le jeune antiquaire lui raconte qu'il est tombé sur un lot exceptionnel de livres anciens ayant appartenu à un vieux Bordelais... Une collection de livres érotiques, dont la moitié est encore dans la malle. Elle fouille, feuillette, a des idées. L’antiquaire lui tend alors un livre qui date de la fin du XVIIIe siècle : « L'Arétin d'Augustin Carrache » publié « A la nouvelle Cythère ». Cet ouvrage contenait 20 gravures dont 19 ont été vulgairement arrachées sûrement pour être vendues à l'unité. Ne subsistent que la dernière, intitulée Satyre saillissant, et le texte anonyme, très imprégné de la littérature érotique du XVIIIe (Les postures érotiques), Crébillon Fils, Rougeret de Monbron, Diderot, Mirabeau... Quand elle m'offre ce livre, aussitôt me vient l'idée de remonter le courant de son histoire, de retrouver les gravures manquantes. J'en découvre un exemplaire complet dans l’Enfer de la Bibliothèque Nationale, accompagné d'une notice biographique de l'auteur du texte Simon-Célestin Croze-Magnan (1750-1818), littérateur, peintre et musicien. J'étais alors persuadé d'avoir fait toute la lumière sur cet ouvrage lorsque, trois ans plus tard, je rencontrai A. qui écrivait un article sur les frères Carracci. Au détour d'une conversation, il me signala qu’Agostino Carracci (1557-1602), bien moins célèbre que son frère Annibale, était cependant l'auteur d'un chef-d’œuvre, Les Lascives, sur lesquelles il cherchait à mettre la main. Je lui dis alors que je possède chez moi les photocopies de ces gravures…» Précieux volume qui a de tout temps suscité de fortes enchères, l’un des rares conservé dans sa reliure de l’époque en plein veau marbré. De la bibliothèque Tissot Dupont avec ex-libris en maroquin.
La Balance, 1967 Portfolio à l'italienne in-folio (40 x 29 cm), en feuilles, 1 feuillet noir de titre imprimé en blanc, 37 planches photographiques sur fond noir tirées sur papier d'Arches montrant un couple homme-femme dans diverses positions voluptueuses, 6 planches de vers libres de Louise Labé (3 planches) (Baise m'encor, rebaise-moi et baise ... Las, te pleins tu ? ça que ce mal j'apaise ... ) et de Pierre de Ronsard (3 planches) (Mais quand au lit nous serons Entrelacés, nous ferons Les lascifs selon les guises Des amants qui librement Pratiquent folâtrement Dans les draps cent mignardises ... Ah, je meurs ! Ah, baise-moi ! Ah, maîtresse, approche-toi !.. Je voudrais bien richement jaunissant En pluie d'or goutte à goutte descendre ...), 1 feuillet noir imprimé en blanc de justificatif du tirage. Chemise de toile de jute beige, étui de même. Tous les feuillets sont de papier d'Arches de qualité. Excellent état, proche du neuf. Quelques légères salissures à l'emboîtage. On lit imprimé en blanc au centre d'un feuillet noir : CET OUVRAGE CONFIDENTIEL A ÉTÉ TIRÉ A QUELQUES EXEMPLAIRES POUR DES AMIS.
Ces photographies artistiques érotiques sont l'oeuvre du photographe Pierre Jousson. Sa signature n'apparait pas mais on retrouve les obscurités indécises et les fonds noirs qui font sa réputation. Pierre Jousson a publié La Femme (1964), Le Couple (1965), Jessica (1967), Comme une fleur (1970), Préludes (1970), etc. L'album Érotiques a été réédité en France en 1968 par Régine Desforges (Paris, L'Or du Temps) et a été aussitôt interdit. Références : Inconnu à Dutel, Bibliographie des ouvrages érotiques publiés clandestinement en français entre 1920 et 1970 (ouvrage publié en Suisse d'après Helveticat) ; Inconnu à Pia, Les livres de l'Enfer du XVIe siècle à nos jours. Pas à la Bnf, pas au CCfr. 1 ex. au Helveticat (catalogue bibliothèques suisses). Joubert, Livres interdits, 148. SUPERBE EXEMPLAIRE DE CET ALBUM DE POSTURES ÉROTIQUES PHOTOGRAPHIÉES PAR PIERRE JOUSSON. ALBUM LE PLUS RARE DU PHOTOGRAPHE. PREMIER TIRAGE INTROUVABLE DE CES BELLES ET "OBSCURES" PHOTOGRAPHIES ÉROTIQUES.
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Pierre-Jean BÉRANGER. Illustrations libres de VIROT [peut-être CHAS-LABORDE ?].
Reference : AMO-2219
(1926)
Chas Laborde ? Suite complète en noir des 15 eaux-fortes pour illustrer les Chansons érotiques de Béranger (1926). Rare. Pierre-Jean BÉRANGER. Illustrations libres de VIROT [peut-être CHAS-LABORDE ?]. [SUITE COMPLÈTE DE 15 EAUX-FORTES ÉROTIQUES POUR LES CHANSONS ÉROTIQUES de P.-J. de Béranger, ornées de quatorze planches gravées à l'eau-forte et coloriées.]. [Aux dépens d'un amateur, 1923 [i.e. avril 1926]. Format des feuillets : 22,5 x 16,5 cm - gravure : 15 x 13 cm env. Papier vélin de cuve Montgolfier Annonay. Cette suite en noir provient de l'édition clandestine pour les bibliophiles vendue sous le manteau et dont le tirage était limité à 260 exemplaires. Le détail du tirage est de 5 exemplaires sur Japon impérial, 250 exemplaires sur vélin blanc de Montgolfier et 5 exemplaires de collaborateurs hors commerce. Dans l'exemplaire sur Japon que nous avons eu en mains les gravures étaient tirées en couleurs. Cette suite de 15 eaux-fortes en noir provient du tirage à 250 exemplaires sur vélin blanc de Montgolfier. Le prospectus de cette édition (que nous avons déjà eu en mains) nous apprend que la date imprimée (1923) est erronée et que l'ouvrage n'est en réalité sorti des presses, au plus tôt, qu'en avril 1926. Ces illustrations sont de Virot (non signées - nous avons eu un dessin original signé de ce pseudonyme dans un autre exemplaire du même ouvrage). On y sent néanmoins le style de Chas Laborde même si les bibliographes ne s'accordent pas sur cette attribution. Pia, dans sa bibliographie "Les livres de l'Enfer" ne donne pas le nom de l'illustrateur qu'il ne semble pas avoir découvert, pas plus que Dutel d'ailleurs (1193). Luc Monod, dans son "Manuel de l'amateur de livres illustrés modernes" (t.1, p. 214), attribue ces dessins à Chas Laborde. Il s'agirait du seul ouvrage résolument érotique illustré par cet artiste. Bel ensemble de la suite complète en noir.
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SLND [Inde, Kota, circa 1850]. 1850 1 vol in-8° ( 201 x 164 mm ) de: [12] ff dont 8 avec des dessins polychromes contrecollés (de 150 x 100 mm à 160 x 120 mm), exécutés à l'encre et à la gouache sur papier de murier d'inde et une esquisse en noir au verso du premier dessin et des textes en sanscrit au verso. (manques angulaires, taches et salissures). Cartonnage 19éme recouvert de papier à la colle rose ( manques et défauts d'usage, salissures).
Etonnant recueil de huit dessins érotiques 19éme de style rajput à lencre et à laquarelle figurant des scènes d'accouplements dune déesse avec des animaux anthropomorphisés inspirées du Kamasutra et des sculptures des temples de Khajuraho. LHistoire des hommes et des femmes ne peut être traitée en oubliant leur propension à représenter graphiquement leur sexualité, réelle ou imaginaire. La mythologie indienne est très explicite sur les amours des dieux, qui sadonnent à ladultère ou à des relations licencieuses non seulement avec des déesses mais aussi avec des êtres dautres natures. La mythologie indienne investit largement les domaines de la sexualité, et les caractères masculins-féminins sont interchangeables entre dieux et déesses, certaines divinités allant même jusquà changer carrément de sexe. « En Occident Dieu est amour, en Inde, Dieu fait lamour », résume la formule de lindianiste Michel Angot ( 1949-2024) dans un article du Point (4 juillet 2016). Et ce nest pas un hasard si les fameux livres du Kama Sutra ont été rédigés dans la langue sacrée, le sanskrit. Datant du IVe siècle, ce « manuel de lamour » livre une description extrêmement minutieuse de la vie amoureuse conjugale et extra-conjugale, y compris dans sa dimension sociale, le mariage. Cet ouvrage « illustre cette tendance profonde en Inde de transformer lacte damour en un rite où les protagonistes ne sont pas seulement livrés à la passion mais principalement au savoir, souligne Michel Angot ; faire en sorte que lamour soit en lui-même une uvre dart en somme. Dès lors la pertinence de lopposition sacré/profane sefface. » Lorsquen 1838, lingénieur britannique T. S. Burt découvre les temples de Khajuraho, enfouis sous une végétation luxuriante, il ne peut cacher sa surprise et sa réprobation. Dans son journal, il signale « quelques sculptures extrêmement indécentes et choquantes que jai été horrifié de trouver dans les temples ». Lexhibition impudique damours débridées sur les parois dun édifice sacré avait en effet de quoi déconcerter un Britannique du XIXe siècle ! Sur ces bas-reliefs se télescopent des défilés royaux et des scènes mythologiques, des frises animales et des parades de Shiva dansant ou jouant de la musique, des nymphes célestes et courtisanes sacrées Mais ce qui focalise lattention, ce sont les « mithuna », ces couples damants saisis dans les diverses positions de lamour. Aujourdhui, le malentendu na pas forcément été levé sur la signification réelle de ces acrobaties sexuelles. La plupart des scènes érotiques sculptées sur les temples de Khajuraho trouvent leur source dans le Kama Sutra. Image de lharmonie de lunivers, la sexualité constitue le moteur de sa reproduction. Dans le Kandariya, sans doute le plus beau temple du site, elles prennent place dans une cosmogonie ordonnée autour de Çiva. Considéré comme le Créateur par ses sectateurs, il est lun des trois principaux dieux de la religion hindouiste avec Vishnu et Brahma. « Moteur du monde sensible, il est lAmour dans ce que ce concept a de créateur et de destructeur à la fois, écrit lindianiste Louis Frédéric. Cest pourquoi il est symbolisé par le lingamou organe sexuel masculin représenté en érection et sortant (ou entrant) dans une yoni ou organe sexuel féminin. » Autant quune célébration de la vie sensuelle, les images érotiques de Khajuraho cherchent à provoquer le désir divin en vue de féconder lunivers et dassurer sa reproduction. On retrouve dans liconographie de Vishnu une même imbrication des dimensions humaines et cosmiques de la création. Nos huit dessins correspondent à cette célébration érotique. Lartiste anonyme utilise les techniques typiques de la peinture rajput, art Rajasthani : La peinture rajput, qui désigne diverses écoles de peinture indienne apparues au XVIe siècle et développées au cours du XVIIIe siècle dans les cours royales du Rajasthan, en Inde et dans les anciens royaumes rajputs des contreforts de l'Himalaya. Cette peinture est caractérisée par : un trait rapide et simplificateur, un schématisme et une stylisation, Les corps des dieux, des humains ou animaux, la courbe souple évoque les formes et respecte les proportions sans jamais entrer dans le détail, les volumes des corps sont évoqués par un léger passage de teinte, les végétaux, feuillages et fleurs, la nature est stylisée. Les sujets de nos dessins sont tracés dun fin trait noir et réhaussés à laquarelle et à la gouache blanche sur un papier de murier de réemploi (fragments textes en sanscrit au verso). Ils sont insérés dans un recueil 19éme recouvert de papier à la rose. Par comparaison de leur graphisme, ces dessins ont pu être produits à Kota, ville du nord de l'État indien du Rajasthan. Chacun représente les ébats dun personnage féminin (une des incarnations de Shiva ?) avec des animaux anthropomorphisés : éléphants, tigre, cerf, cheval, chiens, sanglier [troisième avatar de dieu Vishnou appelé Varâha] avec une scène ou sinvite un personnage masculin. Les scènes ont pour environnement des bâtiments ou des paysages champêtres, avec au premier plan souvent placés un plateau de flacons, une coupe, un panier de fruit. Ces dessins sont d'une grande originalité: nous n'avons pas localisé d'oeuvres de cette nature sur le marché ou conservés dans des collections. La finesse et la precision du trait attestent qu'ils sont de la main d'un artiste, et vraisemblablement un travail personnel non destiné a son public habituel puisque exécutés au dos de feuillets de réemploi. Ensemble parfaitement conservé. 1 vol 8vo (201 x 164 mm) of: [12] ff, including 8 with laminated polychrome drawings (from 150 x 100 mm to 160 x 120 mm), executed in ink and gouache on mulberry paper, with a black sketch on the reverse of the first drawing and Sanskrit texts on the reverse. (corner losses, stains and soiling). 19th-century cardboard covered with pink paper (losses and wear, soiling). A remarkable collection of eight 19th-century erotic drawings in the Rajput style, in ink and watercolor, depicting scenes of a goddess mating with anthropomorphized animals, inspired by the Kamasutra and the sculptures of the Khajuraho temples. The history of men and women cannot be addressed without considering their propensity to graphically represent their sexuality, whether real or imaginary. Indian mythology is very explicit about the loves of the gods, who engage in adultery or licentious relationships not only with goddesses but also with beings of other natures. Indian mythology extensively explores the realm of sexuality, and male and female characteristics are interchangeable between gods and goddesses, with some deities even changing sex altogether. In the West, God is love; in India, God makes love, sums up Indianist Michel Angot (1949-2024) in an article in Le Point (July 4, 2016). And it is no coincidence that the famous Kama Sutra books were written in the sacred language, Sanskrit. Dating from the 4th century, this manual of love provides an extremely detailed description of conjugal and extramarital love life, including its social dimension, marriage. This work illustrates the profound tendency in India to transform the act of love into a ritual in which the protagonists are not only given over to passion but mainly to knowledge, emphasizes Michel Angot; in short, to ensure that love is in itself a work of art. From then on, the relevance of the sacred/profane opposition fades away. When, in 1838, British engineer T. S. Burt discovered the temples of Khajuraho, buried under lush vegetation, he could not hide his surprise and disapproval. In his diary, he notes some extremely indecent and shocking sculptures that I was horrified to find in the temples. The immodest display of unbridled love on the walls of a sacred building was indeed enough to disconcert a 19th-century Briton! These bas-reliefs feature royal processions and mythological scenes, animal friezes and parades of Shiva dancing or playing music, celestial nymphs and sacred courtesans... But what really catches the eye are the mithuna, couples of lovers captured in various positions of love. Today, the misunderstanding about the real meaning of these sexual acrobatics has not necessarily been cleared up. Most of the erotic scenes carved on the temples of Khajuraho have their source in the Kama Sutra. An image of the harmony of the universe, sexuality is the driving force behind its reproduction. In Kandariya, undoubtedly the most beautiful temple on the site, they take their place in a cosmogony ordered around Shiva. Considered the Creator by his followers, he is one of the three main gods of the Hindu religion, along with Vishnu and Brahma. The driving force of the physical world, he is Love in both its creative and destructive forms, writes Indianist Louis Frédéric. This is why he is symbolized by the lingam, the male sexual organ depicted in erection and emerging from (or entering) a yoni, or female sexual organ. As much as a celebration of sensual life, the erotic images of Khajuraho seek to provoke divine desire in order to fertilize the universe and ensure its reproduction. The iconography of Vishnu reveals a similar intertwining of the human and cosmic dimensions of creation. Our eight drawings correspond to this erotic celebration. The anonymous artist uses techniques typical of Rajput painting, an art form from Rajasthan: Rajput painting refers to various schools of Indian painting that emerged in the 16th century and developed during the 18th century in the royal courts of Rajasthan, India, and in the ancient Rajput kingdoms of the Himalayan foothills. This painting is characterized by: rapid, simplistic lines, schematism, and stylization. The bodies of gods, humans, and animals are depicted with soft curves that evoke shapes and respect proportions without ever going into detail. The volumes of the bodies are suggested by a light touch of color, while plants, foliage, flowers, and nature are stylized. The subjects of our drawings are traced with a fine black line and enhanced with watercolor and white gouache on recycled mulberry paper (with fragments of Sanskrit text on the reverse). They are included in a 19th-century collection covered with pink paper. Based on their graphic style, these drawings may have been produced in Kota, a city in the northern Indian state of Rajasthan. Each depicts the frolics of a female character (one of Shiva's incarnations?) with anthropomorphized animals: elephants, tigers, deer, horses, dogs, wild boars [the third avatar of the god Vishnu, called Varâha] with a scene featuring a male character. The scenes are set in buildings or rural landscapes, often with a tray of bottles, a cup, or a basket of fruit in the foreground. These drawings are highly original: we have not found any works of this nature on the market or in collections. The finesse and precision of the lines attest to the fact that they are the work of an artist, and probably a personal work not intended for his usual audience, as they were executed on the back of reused sheets of paper. Perfectly preserved set.
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Chine 1850 (S.d.) | 19 x 25.40 cm | autre
12 aquarelles érotiques chinoises, encre et couleurs sur papier,chaque peinture représentant une scène érotique dans un intérieur ou jardin. Reliure en accordéon avec plat recouvert de soie verte brodée de différentes couleurs. Toutes les feuilles de l'album sont recouverts de soie grège damassée. Chaque peinture 16x19,2cm est contrecollée sur soie. Quelques manques de tissu en bordures, 2 petits manques sur le second plat. Un des plis de l'accordéon coupé en partie, au pli. Toutes les peintures sont en très bon état. Les jeux érotiques de la Chine tels qu'ils sont représentés dans les peintures, apparaissent extrêmement différents de leurs voisins japonais. D'autre part l'art érotique chinois demeure relativement inconnu si on le compare à l'art érotique japonais. Il y a sans nulle doute une atmosphère humoristique dans ces peintures, que l'on voit un homme examiner le sexe d'une femme à la loupe, un vieillard semblant supplier une femme qui porte sur son dos un enfant, ou la présence d'enfants. Les femmes sont toujours chaussées et ont de très petits pieds, car on ne devait pas voir les pieds d'une femme et les petits pieds étaient un indice de beauté et d'érotisme. Dans le dessin et la réalisation, la présence de la ligne est caractéristique, qu'elle habille la scène d'un paravent ou représente les corps, étrangement stylisés. La primauté est donnée aux lignes et aux courbes et non aux volumes. Les auteurs de ces peintures sont au départ des groupes d'élèves apprenant à créer des images érotiques sous la tutelle d'un maître, en copiant des chefs-d'uvre. Les peintures sont rarement signées pour ne pas compromettre la réputation de l'artiste. La date est donnée à titre indicatif, le recueil pouvant être antérieur ou postérieur. - Photographies et détails sur www.Edition-Originale.com -
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