Tnp Tnp 1960. In-12 broché de 60 pages illustrées. Bon état
Reference : 34185
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Editions de la Nouvelle Revue Critique, 1947, in-12, 182 pp, 10 illustrations et la reproduction en hors texte de deux dessins inédits, broché, bon état
"Les rigoureuses méthodes de recherches de Charles Chassé (1883-1965) l'amenèrent à révéler de quelles mystifications ont procédé la célébrité d'Alfred Jarry et d'Ubu Roi, ainsi que celle du douanier Rousseau. On sait comment Ubu Roi, lors de sa première représentation, en décembre 1896, fut porté aux nues par nombre de critiques et d'auteurs comme une œuvre géniale où l'on voulait voir, sous la farce, la virulente satire d'une bourgeoisie égoïste, stupide et malfaisante, et découvrir un sens profond aux singularités de son vocabulaire. Jarry avait bien révélé, très discrètement, que « Ubu n'était que la déformation par un potache d'un de ses professeurs » et, à sa mort, en 1907, Valette dans le Mercure de France, et Laurent Tailhade avaient dit que Jarry avait écrit la pièce au collège en collaboration avec deux camarades. Le véritable auteur d'Ubu Roi, Charles Morin, alors lieutenant au 15e d'artillerie à Douai, avait d'ailleurs, dès le 17 décembre 1896, dévoilé dans une lettre à Henri Bauër, l'un des plus élogieux critiques de Jarry et de la pièce, les origines et le véritable caractère de celle-ci, tout en se défendant d'en vouloir revendiquer publiquement la paternité. Mais cette lettre demeura ignorée jusqu'au jour où Ch. Chassé la découvrit chez une bibliophile parisienne et l'on continua d'attribuer Ubu Roi à Jarry et de faire l'Ubu le symbole de la muflerie, de l'inconséquence et des ridicules du plus antipathique bourgeois. C'est l'enquête que Ch. Chassé, de retour en Bretagne après la guerre de 1914-18, entreprit auprès d'anciens camarades de Jarry, élèves comme celui-ci du «père Hébé», le professeur qui avait fourni le personnage d'Ubu, qui aboutit à faire la lumière sur la genèse de la pièce et le véritable rôle de Charles Morin, de son frère Henri et d'Alfred Jarry. La fortune le servit en lui faisant rencontrer le premier qui commandait le dépôt d'artillerie de Brest au moment même où lui-même venait d'être nommé professeur à l'Ecole Navale. Dans une brochure, “Sous le masque d'Alfred Jarry. Les sources d'Ubu Roi” (Floury, 1921), il put établir, en se fondant sur un solide ensemble de documents et de témoignages : – 1) Qu'Ubu Roi fut entièrement composé en 1886 par Ch. Morin, alors élève du lycée de Rennes, et n'était qu'un des épisodes fantaisistes imaginés par un groupe de potaches sur le compte d'un professeur aux allures prudhommesques et à la sévérité maladroite dont la classe était le théâtre d'inimaginables chahuts. – 2) Que Jarry, arrivé au lycée de Rennes en 1888, après le départ de Ch. Morin, y fut le camarade du jeune frère de celui-ci, Henri Morin, par lequel il connut la pièce d'Ubu Roi ; c'est Henri Morin qui lui en communiqua le manuscrit et l'autorisa en 1894 à la mettre au théâtre à la condition de changer les noms qui pourraient se prêter à des rapprochements indiscrets. C'est ainsi que le père Hébé devint Ubu. – 3) Qu'autrement le texte de Jarry ne diffère de celui de Ch. Morin que par une dizaine de variantes insignifiantes. La reprise d'Ubu Roi en 1922, par Lugne Poë au théâtre de l'Œuvre fut un four. Mais le personnage d'Ubu demeura un symbole et l'on continue encore d'attribuer Ubu Roi à Jarry. Les Sources d'Ubu Roi furent vite épuisées. Ch. Chassé les a complétées et développées en 1947, additionnées d'une étude sur le Douanier Rousseau, sous le titre : “Dans les coulisses de la gloire, d'Ubu Roi au Douanier Rousseau”. On y verra que, s'il a dépouillé Alfred Jarry de la paternité d'Ubu Roi, il lui a du moins reconnu la gloire d'avoir découvert et lancé le douanier Rousseau. Il paraît en effet certain que si Jarry n'avait pas connu celui-ci, originaire comme lui de Laval, et qui avait été en relation avec son père, et n'avait trouvé drôle de l'introduire parmi des artistes de ses amis pour en faire le jouet d'une énorme mystification, la peinture du douanier serait restée ignorée, même d'Apollinaire auquel Jarry avait fait connaître le naïf artiste et qui prit en charge la renommée de celui-ci après la mort de son ami. Faire l'histoire de cette mystification en restituant une authentique image du douanier Rousseau, parut à Ch. Chassé une belle occasion de s'amuser des inconséquences des snobismes qui font si facilement fortune dans le domaine de l'art plus encore que dans celui de la littérature...". (Armand Rébillon, Annales de Bretagne et des pays de l'Ouest, 1966)
Le club français du livre, collection Privilège, 1966. In-16, plein cuir, dos lisse titré et décoré or, double filet doré encadrant les plats, signet. Frontispice.
Ravissante petite collection réalisée d'après les maquettes de Jacques Daniel. Tirage limité à 12025 exemplaires, celui-ci un des 12000 numérotés en arabe (1266)
Emmanuel Proust editions, 2002. In-4, cartonnage couleurs. En belle condition.
"Attention à la machine à décerveler, revoilà le père Ubu ! Soit l'ascension grotesque d'un tyran d'opérette qui ne s'arrêtera qu'après avoir pillé son royaume... Dans cette aventure pataphysique, l'absurdité du personnage d'Ubu se prête bien à une adaptation BD moderne et réjouissante."
Presse Universitaires de France (PUF), collection Perspectives critiques, 1999. In-8 broché, couverture illustrée.
Edition originale. "Un nouvel artiste se lève, seul susceptible de relancer cette fantastique machine de vie qu'est la philosophie. Son nom : Ubu. Sa philosophie : la Pataphysique avec son feu d'artifice de concepts géniaux : la Machine à décerveler, la pompe à Phynances, le Clinamen, la conscience-araignée, le " Merdre de merdre ! ", le rire du dedans, le rêve éthernel, Ego sum Petrus (cogito ubuesque), la Rente, le " J'ch, j'ch, j'ch... ", l'être-au-cure-dents, la Spire d'Or, la Gidouille immanente... Il est temps de lire une pensée fulgurante, une pensée inouïe qui crève les yeux à l'image de l'éclair nietzschéen ou de la folie de Maldoror. Question cruciale : après l'usine de morts, après l'usine nucléaire, le XXIe siècle saura-t-il échapper à l'usine à décervelage prophétisée par Ubu ou n'y aura-t-il plus qu'une pensée brûlée comme on dit terre brûlée ? "
Paris, Fasquelle éditeurs, 1938 1 vol. (175 x 210 mm) de 185 pp., [2] et 1 f. Broché, à grands témoins, non rogné. Édition collective, en partie originale pour les Essais sur le théâtre. Un des 25 premiers exemplaires sur japon impérial (n° 20).
Au sein d'une oeuvre considérable, ce que l'on appelle "le cycle d'Ubu" constitue un ensemble varié de textes imbriqués les uns dans les autres, écrits avant et après la pièce Ubu roi proprement dite : d'une part, des versions ou d'importants fragments de la pièce avaient déjà été intégrés, par exemple, à César-Antéchrist, d'autres seront repris, dans Ubu cocu, Ubu enchaîné ou Ubu sur la butte. D'autres écrits - les « Paralipomènes d'Ubu », (littéralement : « les restes », les chutes) créent eux une sorte de «monde d'Ubu » dont Jarry feint d'explorer les moeurs sur le ton du naturaliste décrivant les espèces du continent qu'il découvre.