‎MONTHERLANT ‎
‎Théâtre‎

‎ Gallimard Paris, Gallimard, 1958. Bibliothèque de la Pléiade. In-12 pleine reliure éditeur sous jaquette et rhodoïd. XLIV + 1093 pages. Pas d'étui. Préface et index biographique par Jacques de Laprade. Bon état‎

Reference : 148674


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‎CORNEILLE (Pierre) & CORNEILLE (Thomas)‎

Reference : 30945

(1664)

‎Le Théâtre. Les Tragedies et Comedies.‎

‎ Tout Corneille : l'édition Wolfgang d'Amsterdam. Un des plus beaux exemplaires connus : celui d'Henri Bordes, relié par Lortic. [Amsterdam], Suivant la Copie imprimée à Paris, [Abraham Wolfgang], 1664-1678. 10 vol. (75 x 134 mm) de 1 portrait, 9 frontispices et 61 figures. Maroquin rouge, dos à nerfs ornés de caissons dorés, titre, tomaisons et dates dorés, au centre des plats médaillon ovale cerclé de petits fers et entrelacs dorés, encadré d'un double jeu de filets dorés, doublures de maroquin bleu, roulette et filets dorés encadrant une large dentelle dorée, fleurons d'angle, double garde peignée, tranches dorées sur marbrure (reliure signée de Pierre-Marcellin Lortic). Le théâtre complet de Pierre Corneille et Thomas Corneille : L’Illusion comique, Rodogune, Le Cid, Cinna ou Polyeucte... Exemplaire de choix, aux bonnes dates, sans exception (de 1664 à 1678) aux pedigrees impeccables : Pierre-Marcellin Lortic, Henri Bordes et Jules Lemaître. Cette édition est précisément décrite par Picot dans sa Bibliographie cornélienne, sous le n° 381. Elle est célèbre et contient d’admirables gravures, illustrant la totalité du théâtre des deux frères. Après les cinq premiers volumes de Pierre Corneille, l’éditeur poursuit jusqu’en 1678, avec les Tragédies et Comédies de son frère Thomas.‎


‎Un des plus beaux exemplaires connus de cette « charmante édition exécutée à Amsterdam par Abraham Wolfgang, et justement recherchée, sinon pour le texte lui-même, du moins pour la beauté de l’impression et du papier et pour l’élégance des figures. Cette édition a l’avantage de donner, non pas un choix, mais la suite complète des pièces de Corneille. Elle est devenue depuis quelques années, dit M. Brunet, un objet d’une très grande importance auprès des bibliomanes français, et il est fort difficile d’en trouver des exemplaires complets. » (Picot, 381). Assertion confirmée par Willems : « Cette collection est difficile à réunir. Les exemplaires qui ne laissent rien à désirer pour les dates des pièces et la grandeur des marges se paient fort cher. » C’est le cas de cet exemplaire, en exceptionnelle condition et d’une grande hauteur de marges (134 mm). Toutes les pièces, figures, titres généraux et frontispices sont bien présents, ainsi qu’une grande partie des feuillets blancs qui séparent parfois les pièces. Il est bien complet de l’avis de l’imprimeur au lecteur et du portrait au tome 1, souvent manquants. Les 5 volumes du Théâtre de Pierre Corneille portent tous la marque d’Abraham Wolfgang, signée « Quarendo » et dite au « Renard guettant sa proie » : Partie I : portrait de Corneille, sans nom de graveur ; frontispice gravé représentant le buste de Corneille couronné par deux ‘Renommées’, avec ce titre : « Le Théâtre de P. Corneille » ; 5 f. pour l’« Avis de l’Im- primeur au Lecteur » (avis signé A. W.) et la table des pièces de Pierre Corneille et de Thomas Corneille ; 74 p. pour le « Discours du Poëme dramatique » et les « Examens ». Suivent les huit pièces (de Mélite à l’Illusion comique), chacune, précédée d’une figure et d’un titre, avec une pagination distincte. Partie II : frontispice gravé représentant deux ‘Amours’, dont l’un déploie un voile sur lequel on lit : « Le Théâtre de P. Corneille », et l’autre gravant des armes sur une pierre ; 1 f. pour le titre, 92 p. contenant le « Discours de la Tragédie » et les « Examens ». Suivent les 7 pièces (du Cid à la Suite du Menteur), chacune précédée d’une figure et d’un titre, avec une pagination distincte. Partie III : frontispice gravé, représentant la ‘Vérité’ debout sur une sphère entourée de rois orientaux tenant une écharpe sur laquelle on lit : « Le Théâtre de P. Corneille » ; 1 f. pour le titre ; 68 p. pour le « Discours des trois Unitez » et les trois « Examens ». Suivent les 7 pièces (de Rodogune à Œdipe), chacune précédée d’une figure et d’un titre, avec une pagination distincte. Partie IV : frontispice gravé ; 1 f. pour le titre ; 4 f. pour l’« Avertissement » pour Sertorius. Suivent les 4 pièces (de Sertorius à Othon) chacune précédée d’une figure et d’un titre, avec une pagination distincte. Partie V : frontispice gravé. Suivent 5 pièces (de Agesilas à Surena) chacune précédée d’une figure, d'un avis « Au lecteur » et d’un titre, avec une pagination distincte. Ces 5 volumes sont complétés par les œuvres de son frère, Thomas Corneille : Partie I : 2 f. pour le frontispice gravé et le titre. Suivent 6 pièces (des Engagemens du hazard au Berger extravagant). Chaque pièce a une figure, un titre et une pagination séparée, avec pour certaines une « Epistre ». Partie II : 2 f. pour le frontispice gravé et le titre. Suivent 6 pièces (de Le Geolier de soy mesme à Darius). Chaque pièce a une figure, un titre et une pagination séparée. Partie III : 2 f. pour le frontispice gravé et le titre. Suivent 6 pièces (de Stilicon à Pyrrhus, roy d’Epire) dont les 4 premières seulement sont mentionnées, les 2 dernières Pyrrhus, roy d’Epire et Persée... sont ici bien présentes, les titres ayant été ajoutés anciennement à l’encre dans la liste. Chaque pièce a une figure, un titre et une pagination séparée. Partie IV : 2 f. pour le frontispice gravé et le titre. Suivent 6 pièces (de Antiochus à La Mort d’Annibal. Chaque pièce a une figure, un titre et une pagination séparée, avec pour certaines une « Epistre ». Partie V : 2 f. pour le frontispice gravé et le titre. Suivent 6 pièces (de Ariane au Comte d’Essex), mais chaque pièce a une figure, un titre et une pagination séparée, avec pour certaines un « Argument », une note pour la « Décoration du prologue » et un avis « Au lecteur ». Élu au fauteuil 14 à l’Académie française, en 1647, Pierre Corneille en était le doyen lorsqu’il mourut en octobre 1684. Tous les membres de l’Académie s’en émurent et proposèrent à son frère, affligé, de pourvoir au siège vacant. Il y sera élu à l’unanimité le 2 janvier 1685 ; Thomas ne pouvant décemment faire l’éloge de son frère qu’il remplace, ce fut Racine qui s’en chargea en même temps qu’il recevait Thomas et cela reste l’unique exemple de deux discours, d’hommage et de réception, par le même académicien dans l’histoire de l’institution. Voltaire dit du frère cadet, qu’exception faite de Racine il était le seul de son temps qui fût digne d’être le premier au-dessous de son frère. C’était un homme qui aurait une grande réputation s’il n’avait point eu de frère ». Bon grammairien, Thomas Corneille écrivit un Dictionnaire des arts et des sciences et un Dictionnaire universel géographique et historique. À l’Académie, il recevra Fontenelle le 5 mai 1691. Exceptionnelle réunion des œuvres des deux frères, en parfaite condition. L’exemplaire a été établi avec un soin délicat et attentionné par Pierre-Marcellin Lortic, puis vendu à Henri Bordes. Né à Saint-Gaudens le 4 avril 1822, le Gascon Pierre-Marcellin Lortic, dit « le Frondeur », arrive à Paris à la fin des années 1830 et intègre comme ouvrier l’atelier de Pierre-Paul Gruel : le jeune homme se distingue par un fort caractère et des conceptions personnelles qu’il affirme haut et fort et, alors qu’il n’a que vingt-deux ans, s’installe en 1844 au 199 rue Saint-Honoré, adresse qui sera la sienne jusqu’à son déménagement au 1 rue de la Monnaie, vers 1860. « Les reliures de Pierre-Marcellin Lortic se distinguent par le poli de leur maroquin, leur fermeté, leur légèreté, la finesse de leurs cartons et leurs nerfs très pincés et la subtilité de leur dorure, même si ’Le Frondeur’ n’est pas doreur et qu’il confie ses travaux aux plus grands spécialistes de l’époque, notamment Wampflug et Maillard [...] Au-delà de son perfectionnisme et de la maîtrise incontestable dont il fera preuve, il va révolutionner cet art industriel qu’est la reliure, que ce soit au niveau de la relation avec le bibliophile, de l’approche commerciale, développant une conception très personnelle de son art et n’apprécie que modérément la critique et le conseil des bibliophiles. De là naîtra peut-être sa principale innovation commerciale : ne plus attendre le client, acquérir lui-même des ouvrages, les relier à son goût et les proposer directement à la vente dans un atelier qui devient également, par le fait, une librairie. Le concept est révolutionnaire, à une époque où la reliure de luxe procède de la commande d’un particulier qui apporte ensuite son ouvrage chez le relieur, avec ses indications. Il vaudra à Lortic les critiques des libraires et des amateurs, mais démontre que le relieur avait une très bonne connaissance du livre et des goûts de l’époque, si ce n’est bibliographique » (Hugues Ouvrard, in Portrait de Pierre-Marcellin Lortic, en ligne). Son goût sûr le pousse d’ailleurs vers des ouvrages d’exception ou des raretés bibliographiques qu’il établit avec grand soin et dont il ne se dessaisit que pour les vendre aux grands bibliophiles de son époque qui sont ses clients : Ambroise Firmin- Didot (qui possédait 504 reliures signées de lui) l’architecte Joseph Lesoufaché, le duc d’Aumale, l’architecte Hippolyte Destailleurs, l’armateur bordelais Henri Bordes, le duc de Parme, le duc de Rivoli, Edmond de Goncourt, Auguste Poulet-Malassis, Charles Asselineau, Théodore de Banville et bien sûr Charles Baudelaire, qui confia à Lortic la reliure de huit exemplaires de l’édition originale des Fleurs du mal. Depuis 1876, Lortic collait dans le coin gauche du premier contreplat de ses reliures une étiquette représentant huit livres empilés indiquant les multiples prix qu’il obtient à Londres (en 1851, il n’a alors que vingt-neuf ans), Paris (1855 et 1878), Vienne (1873) et Philadelphie (1876). Il est, en 1878, le premier relieur fait chevalier de la Légion d’honneur et modifie alors son ex-libris en y ajoutant cette décoration. Ce Corneille porte cette marque, ce qui permet de dater la reliure de ces années-là. Il met fin à ses activités professionnelles en 1884 ; ses fils reprendront la suite. Notre exemplaire contient cet ex-libris à chaque volume, en plus de son fer, au centre du premier contreplat, qui est sa signature. Des bibliothèques Pierre-Marcellin Lortic (ex-libris, troisième version de 1878), Henri Bordes (ex-libris et vente, 1911) ; Jules Lemaître (ex-libris et vente, 1917). Picot, Bibliographie cornélienne, 381 (cite un exemplaire en maroquin rouge doublé de maroquin bleu, de la collection Benzon, mais c’est probablement un autre exemplaire) ; Willems, p. 466. ‎

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‎YOURCENAR‎

Reference : 31469

(1971)

‎Théâtre I. Rendre à César. La Petite Sirène. Le Dialogue dans le marécage. ‎

‎ Exemplaire Maurice Genevoix avec envoi signé. Paris, Gallimard, (12 mai) 1971. 1 vol. (140 x 205 mm) de 201 p. et [3] f. Broché. Édition collective. Un des exemplaires poinçonnés du service de presse. Envoi signé : «à Maurice Genevoix, hommage sympathique, Marguerite Yourcenar - Les personnages de Denier du rêve demeurent ceux de Rendu à César.»‎


‎Ce recueil rassemble quatre pièces : Le Dialogue dans le marécage, La Petite Sirène, Électre ou la chute des masques et Le Mystère d'Alceste. Écrites entre 1932 et 1963, elles donnent la mesure du versant dramatique des premières oeuvres de Marguerite Yourcenar, où les grands mythes antiques et les contes traditionnels servent de tremplin à une méditation sur la passion, la mort et le sacrifice. Exemplaire Maurice Genevoix : Marguerite Yourcenar (née en 1903) et l'auteur de Sous Verdun et Raboliot (né en 1890) partagent plusieurs traits essentiels : un humanisme lucide, une langue exigeante et un attachement profond à la transmission de la mémoire. Avant l'Académie française, qu'elle rejoint le 6 mars 1980 - ce qui constitue un tournant historique : jamais encore une femme n'avait été reçue sous la Coupole -, Yourcenar fut élue d'abord à L'Académie royale de Langue et de Littérature françaises de Belgique, reçue le 27 mars 1971, moins de deux mois avant la parution de Théâtre I. Maurice Genevoix y est présent : le secrétaire perpétuel de l'Académie française est venu rendre le prix Habif, Grand prix de littérature française hors de France, à la canadienne Anne Hebert. ‎

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‎DESPREZ (Louis)‎

Reference : 16120

(1884)

‎L'Evolution naturaliste : Gustave Flaubert - Les Goncourt - M. Alphonse Daudet - M. Émile Zola - Les Poètes - Le Théâtre.‎

‎ Paris, Tresse, éditeur, 8, 9, 10, 11 galerie du Théâtre-Français Palais Royal, 1884 1 vol. (125 x 190 mm) de 1, [2] ff. et 374 pp. Demi-toile brune, pièce de titre de basane noire, titre et fleuron dorés, date en pied. Edition originale. Envoi signé : "À Alphonse Daudet très insaisissable et très mal saisi / Son maladroit photographe, Louis Desprez".‎


‎Recueil critique consacré aux écrivains naturalistes. En plus de ceux indiqués sur le titre, l'auteur évoque Sully Prudhomme, François Coppée, Maupassant, Bourget, Richepin, Rollinat, Becque, Erckmann-Chatrian, etc. Jeune écrivain, il débute tout juste sa carrière quant il fait l'objet de poursuites judiciaires à la publication d'Autour d'un clocher (1884) par l'éditeur belge Henry Kistemaeckers. Son procès soulèvera de nombreuses contestations et indignations de la part d'écrivains et notamment d'Émile Zola qui rédigera un article sur cette affaire. Le procès de Louis Desprez pris une ampleur considérable au xixe siècle où la question de la morale et de la liberté d'expression ont été remises en cause de nombreuses fois. Mais c'est surtout la mort tragique de cet écrivain, suite à son incarcération en prison, qui fit polémique à l'époque et qui valut cette inoubliable phrase de Zola : Ceux qui ont tué cet enfant sont des misérables ! L'une des rencontre les plus importante dans la vie de Louis Desprez reste sans conteste celle avec Émile Zola. Très admiratif de celui qui est considéré comme le père du Naturalisme, Louis Desprez se dit lui-même appartenir à cette école. C'est d'ailleurs à cette occasion que Louis Desprez rencontre Emile Zola pour la première fois. Ayant en tête d'écrire un ouvrage sur le naturalisme, il vient demander les conseils de l'écrivain afin d'être sûr d'écrire une critique juste et fiable sur ce mouvement littéraire. Dans une lettre datée du 7 juin 1882, il lui demande donc un entretien qui lui est accordé le 14 juin 1882. À partir de ce moment, Louis Desprez et Emile Zola entretiendront une longue correspondance puisque l'élève n'aura de cesse de demander les conseils du maître. En 1882, Louis Desprez rédige alors une étude critique sur le naturalisme intitulée L'Évolution Naturaliste . Après un premier refus de l'éditeur Charpentier qui explique que « la critique ne se vend pas », cette étude sera publiée par Pierre-Victor Stock. Cet ouvrage ne sera qu'un « demi-succès » pour Louis Desprez qui reçoit de très bonnes critiques, notamment de la part de Zola. Le roman est officiellement terminé le 9 octobre 1883 et Autour d'un clocher est publié en mai 1884 par l'éditeur belge Henry Kistemaeckers (père). Il présente une étude des moeurs rurales avec un personnage central dénommé l'abbé Chalindre et autour duquel se déroule l'action. Dans le village de Vicq-les-deux-Églises, l'abbé et les autres personnages sont mis en scène. Le roman présente en partie la liaison illégitime entre l'abbé et une institutrice laïque, Irma Delafosse, arrivée depuis peu au village pour remplacer deux religieuses précédemment révoquées. À peine un mois après la publication de l'ouvrage, Louis Desprez et Fèvre sont poursuivis. Le style cru du roman choque, ce qui n'est pas une surprise pour Louis Desprez qui s'attendait déjà à créer la polémique avec ce roman. Lors de sa demande de publication à Stock, il écrit : « [...] je compte sur le scandale abominable qu' Autour d'un clocher va produire, peut-être une intervention policière, pour faire vendre l' Evolution naturalisteà deux mille. Il est inutile de vous dire après ça que je tiens à conserver toutes les crudités, toutes les violences de style dont le roman est semé. Je ne vous cache pas que vous risquez une saisie : si cela vous arrête, dites-le-moi franchement, j'aurai recours, à mon regret, à la Belgique ». Le 21 juin 1884, un réquisitoire introductif est délivré par Eugène Duval et tous les exemplaires de l'ouvrage sont saisis. L'origine des poursuites reste encore inconnue à ce jour. Maupassant relativisent cette notion de morale : « C'est un tableau de moeurs, brutal il est vrai, mais écrit avec conviction par un auteur très jeune, trop jeune, mais qui promet » À la demande de l'avocat général et par opposition à la volonté de Louis Desprez, le procès se déroule en huis-clos avec pour seuls auditeurs les jurés qualifiés de « douze têtes de pipes »par le jeune écrivain. La sélection de ces jurés va notamment être la cause d'une critique de la part de l'écrivain qui ne conçoit pas que de simples artisans puissent juger une oeuvre littéraire : « [i]l est absurde de faire résoudre une question d'art par un jury français composé de pharmaciens et de marchands de bonnets de coton » Louis Desprez défend ses idées jusqu'au bout. Il n'aura de cesse d'utiliser le « nous » pour parler au nom de l'école naturaliste, très critiquée à cette époque, notamment pour son souci du détail dans la description 38. Il tente également de justifier le style cru et grossier utilisé dans son roman et termine son plaidoyer par une lettre d'Émile Zola portée à l'égard du roman de Louis Desprez. L'écrivain et son éditeur sont reconnus coupable du délit d'outrage aux bonnes moeurs par sept jurés contre cinq et sont condamnés à un mois de prison et 1000 francs d'amende. Malgré tout, Louis Desprez décide de purger sa peine et entre à la prison de Sainte-Pélagie le 12 février 1885. Pensant être débarrassé au plus vite de cette affaire, les choses vont néanmoins prendre une tournure davantage dramatique. L'indignation des amis de Louis Desprez va perdurer. Pour cause, une malencontreuse erreur de placement. Dès l'arrivée du jeune naturaliste en prison, celui-ci se trouve, en effet, emprisonné au milieu des voleurs dans le quartier des droits communs. Il bénéficie d'un traitement jugé alors scandaleux par son entourage et ne tarde pas à contracter une bronchite qui va dès lors l'affaiblir considérablement. Après être resté à l'infirmerie durant une bonne partie de sa peine et grâce à l'acharnement de ses amis (Daudet, Laguerre, Zola) Louis Desprez sort de prison le 10 mars et rentre chez lui. La mort de Louis Desprez va inévitablement provoquer un tollé général dans la presse. Considéré comme la victime d'une erreur judiciaire, certains journalistes et écrivains ne vont pas cacher leur mépris vis-à-vis des circonstances de cette affaire qui ont provoqué un tel drame. Edmond de Goncourt ne cache pas sa colère et accuse l'État du sort de cet écrivain : « Desprez, cet enfant, cet écrivain de 23 ans, vient de mourir de son enfermement avec des voleurs, des escarpes, de par le bon plaisir de ce gouvernement républicain, - lui, un condamné littéraire !" ‎

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‎CRONIN (A.-J.)‎

Reference : 27432

(1950)

‎Les Hommes proposent... [Programme de théâtre].‎

‎ Plaquette publiée par le Théâtre de la Renaissance Saison 1950-1951 1 plaquette (135 x 180 mm), non paginée. Le programme est signé par plusieurs des artistes de la pièce dont Jean Servais, Daniel Ceccaldi, Germaine Montero…‎


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‎BRASSEUR (Pierre)‎

Reference : 27433

(1947)

‎Le Mascaret [Programme de théâtre].‎

‎ Plaquette publiée par le Théâtre de l'OEuvre Saison 1947 1 plaquette (120 x 155 mm), non paginée. Le programme est signé par plusieurs des artistes de la pièce dont Pierre Brasseur, Jeanne Lion, Renaud Mary …‎


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