Paris, Charpentier, 1887. In-12 reliure 1/2 chagrin brun, dos à 4 nerfs orné de filets dorés (rousseurs), 519 pp.
Reference : 8945
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Paris 11 février 1888 | 13.20 x 20.50 cm | 2 pages sur un double feuillet
Lettre autographe signée d'Emile Zola adressée à Henry Fouquier, rédigée à l'encre noire sur un double feuillet.Pliures inhérentes à l'envoi. Cette lettre a été transcrite dans la correspondance complète d'Emile Zola éditée par le CNRS et les Presses de l'Université de Montréal. Belle lettre évoquant La Terre et La Puissance des Ténèbres de Tolstoï. Henry Fouquier (1838-1900) fut critique littéraire et chroniqueur pour de nombreux journaux. Proche ami de Guy de Maupassant, il appuya la candidature d'Emile Zola à l'Académie française. * Cette lettre lui a été adressée au lendemain de la représentation de La Puissance des Ténèbres de Tolstoï au Théâtre-Libre. Nous n'avons pu trouver trace d'un article dans lequel le journaliste aurait fait le rapprochement entre le drame russe et La Terre d'Emile Zola, mais ce dernier lui adresse ici des remerciements: «Merci, mon cher Fouquier, de ce que vous voulez bien dire de «la Terre», si attaquée. J'en suis touché vivement, et croyez à toute ma gratitude.» Il faut dire que la critique n'a pas été tendre avec le quinzième volume des Rougon-Macquart qui, dès sa parution en feuilleton dans le Gil Blas, déchaîna les passions. Le 18 août 1887, alors que la fin du roman n'est même pas encore révélée au public, paraît dans Le Figaro le «Manifeste des Cinq», rédigé par Paul Bonnetain, J.-H. Rosny, Lucien Descaves, Paul Marguerite et Gustave Guiches. Ces jeunes auteurs dressent un constat sans appel: «La Terre a paru. La déception a été profonde et douloureuse. Non seulement l'observation est superficielle, les trucs démodés, la narration commune et dépourvue de caractéristiques, mais la note ordurière est exacerbée encore, descendue à des saletés si basses que, par instants, on se croirait devant un recueil de scatologie : le Maître est descendu au fond de l'immondice.[...] Nous répudions ces bonshommes de rhétorique zoliste, ces silhouettes énormes, surhumaines et biscornues, dénuées de complication, jetées brutalement, en masses lourdes, dans des milieux aperçus au hasard des portières d'express. De cette dernière uvre du grand cerveau qui lança L'Assommoir sur le monde, de cette Terre bâtarde, nous nous éloignons résolument, mais non sans tristesse. Il nous poigne de repousser l'homme que nous avons trop fervemment aimé. » Zola, qui mûrissait l'idée d'un roman paysan depuis une dizaine d'années, est profondément touché et bien qu'il n'ait aucune réaction publique à ces accusations, sa correspondance est essaimée d'explications de l'uvre dont seule la brutalité semble avoir retenu l'attention des lecteurs: «Mais vous ajoutez que notre thèse, à Tolstoï et à moi, est la même et peut se résumer en ceci: le travail de la terre est corrupteur. Tolstoï, il me semble, protesterait bien haut, et quant à moi, je vous affirme que je n'ai jamais voulu prouver une telle chose, radicalement fausse à mon avis. Ce que je pense, c'est que la petite propriété, telle qu'elle existe chez nous, c'est que la suite de faits sociaux qui ont abouti à notre forme sociale, nous ont donné notre paysan d'aujourd'hui, avec ses qualités et ses vices. Notre paysan est le prisonnier de sa terre, et non l'homme libre qu'il devrait être. Comment voulez-vous qu'il n'y étouffe pas, dans son ignorance et sa passion unique? Labourer est très sain, mais à la condition qu'on sera le maître de son champ, au lieu d'en être le forçat. Je me suis exténué à faire sortir cette vérité de mon livre, si l'on ne m'a pas compris, la faute en est sans doute à moi.» Très belle lettre du maître du naturalisme révélant une nouvelle facette de l'un des plus brutaux volumes des Rougon-Macquart. - Photographies et détails sur www.Edition-Originale.com -
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Chez Pierre Gosse | à La Haye 1757 | 10 x 17 cm | relié
Edition originale. Page de titre en rouge et noir. Assez rare. Reliure en pleine toile beige moderne. Dos lisse avec pièce de titre de basane verte. 2 premiers feuillets restaurés habilement et doublés (les deux premières lettres de Mémoires sont manquantes). Réunion de 8 mémoires du géologue suisse Elie Bertrand sur les tremblements de terre, et notamment sur ceux observés en Suisse en 1755. On distinguera un mémoire sur l'histoire des tremblements de terre en Suisse. D'autres mémoires, plus théoriques, s'interrogent sur la nature et les causes du phénomène et sur l'histoire bibliographique des tremblements de terre. - Photographies et détails sur www.Edition-Originale.com -
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Chez Thomas Herissant | à Paris 1759 | 10 x 17.20 cm | 3 volumes reliés
Edition originale, rare, et illustrée de 4 figures dans le premier volume et 6 dont 5 dépliantes dans le troisième tome. Traduit de l'Allemand avec des notes du traducteur. Faux-titre commun aux 3 volumes : Traités de physique, d'histoire naturelle, de minéralogie et de métallurgie. Reliure en pleine basane brune granitée d'époque. Dos à nerfs orné. Pièces de titre en maroquin rouge, tomaisons dorées en queue. Traces de frottement, notamment aux mors. Légers accidents au mors inférieur du tome 3 en queue, étroite fente au mors supérieur en tête du tome 1 sur 0,5cm. Rousseurs très pâles éparses. Bel exemplaire. Considéré comme le père de la géologie moderne et le fondateur de la stratigraphie (étude des strates de la terre), Lehmann (1719-1767) fut un minéralogiste et un géologue réputé pour ses travaux. Dès 1750, son essai sur la formation des métaux lui permit d'être missionné par l'Académie des sciences de Prusse pour une étude des mines sur l'ensemble de la Prusse. Lehmann en tira son ouvrage de L'art des mines, dont de nombreux termes sont entrés dans la littérature de la géologie. En 1767, il fut invité par l'Académie impériale des sciences de Russie où ildevint professeur de chimie et Directeur du musée impérial des sciences. Il est démeuré célèbre pour sa description précise des différentes couches de roches stratifiées de la terre. - Photographies et détails sur www.Edition-Originale.com -
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1938 | 21 x 27 cm | 1 page sur un feuillet
Manuscrit autographe original d'Antoine de Saint-Exupéry, une page rédigée à l'encre noire sur un feuillet de papier pelure jaune, nombreuses ratures, corrections et réécritures. Exceptionnel manuscrit de travail d'un passage du chapitre VI intitulé « Dans le désert » de Terre des Hommes, véritable ode à la magie de contrées sauvages vouées à disparaître avec l'avancée inéluctable de l'âge industriel. Saint-Exupéry livre de magnifiques souvenirs de l'adversité libératrice, la « dissidence » tant chérie qu'il connut au cur des déserts de Mauritanie et de Libye. Les deux derniers paragraphes du manuscrit sont absents de la version finale de Terre des Hommes ; le texte entier du feuillet demeure inédit en anglais, étant absent de la traduction anglaise de l'ouvrage publié sous le titre Wind, Sand and Stars. Cet état du texte, avec de nombreuses ratures, constitue la véritable genèse de son chef-d'uvre humaniste, lauréat du Prix Pulitzer et du Prix de l'Académie Française : l'écrivain retravaille et réarrange ses souvenirs publiés en reportages dans Paris-Soir en 1938. Certaines phrases (« Qu'importe ce que l'on trouve au pôle si l'on marche ainsi dans l'enchantement ») échappant aux biffures correspondent à des variantes d'un de ses reportages, accompagnées de passages inédits obscurcis de traits de plume. Manuscrit témoignant d'une étape d'écriture précoce, non citée dans les notes et variantes de l'édition de La Pléiade. Le manuscrit reprend un passage de son cinquième article pour Paris-Soir, intitulé « La magie du désert c'est ça », publié le 14 novembre 1938. Il paraîtra, avec une partie des modifications de ce manuscrit et d'autres corrections ultérieures, en fin du sixième chapitre de Terre des Hommes. DISSIDENCE ET LIBERTÉ Le thème central du texte, la dissidence, est cité dès la première phrase du feuillet, et deviendra le titre du passage indiqué par la suite sur les épreuves dactylographiées. Ce leitmotiv suscite une bouffée de nostalgie chez l'écrivain, qui se remémore avec émotion de fugaces moments de liberté lors de ses échappées dans le désert : « Les horizons [biffé : contrées] vers lesquels nous avons couru l'un après l'autre se sont éteints ['se sont éteints l'un après l'autre' dans le texte publié], comme ces insectes une fois pris au piège des [sic] mains tièdes ['qui perdent leurs couleurs une fois pris au piège des mains tièdes' idem]. Mais il n'y avait pas d'illusion ['celui qui les poursuivait n'était pas le jouet d'une illusion' idem]. Nous ne nous trompions pas, quand nous marchions ainsi de miracles en miracles ['nous courions ces découvertes' idem]. Le sultan des Mille et une nuits non plus, qui courait un matin ['poursuivait une matière si subtile' idem] [phrase biffée], que ses belles captives, une à une s'éteignaient à l'aube dans ses bras, ayant perdu, à peine touchées, l'or de leurs ailes ». Entre les lignes, on sent poindre la conscience aiguë de la fin d'une époque, qui s'acheva avec la faillite de l'Aéropostale et son grave accident au Guatemala. Il se réfugie dans le souvenir des déserts insoumis de Mauritanie, ces terres peuplées de rebelles dont le charme s'est définitivement rompu avec le temps qui passe : « Mais il n'est plus de dissidence. Cap Juby, Cisneros, Puerto Cansado, Dora, Smarra, il n'est plus de [mot biffé] mystère ». ESSENCE DES HOMMES CONTRE HOMMES DE L'ESSENCE L'écrivain-aviateur livre un sublime passage sur ces contrées dont ses camarades aviateurs et lui-même furent les heureux observateurs : « Car la poudre vierge des coquillages et les palmeraies interdites, nous ont livré leur part la plus précieuse : elles n'offraient qu'une heure de ferveur, et c'est nous qui l'avons vécue. » Le récit est conté à la première personne du pluriel, honorant la mémoire de cette « petite civilisation fermée maintenant disparue » constituée de ses camarades aviateurs tombés du haut du ciel, Guillaumet et Mermoz. Le feuillet contient également une prophétique re
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Eugène Poisson Dutot | Paris Caen 1852 | 13 x 21.7 cm | Relié
Edition originale peu commune contenant de très intéressantes considérations sur la vie à bord des Terre-Neuvas (cf Sabin 11020.) Les chapitres sur la chasse et sur la pêche à la baleine ont échappé à Thiébaud, Jenkins et Vaucaire. L'auteur, Constant-Jean-Antoine Carpon (1803-1872), était officier de santé et chirurgien de marine marchande : entré dans la carrière en 1826, il poursuivit son activité jusqu'en 1865, participant à de nombreuses campagnes de pêche à Terre-Neuve. Reliure en demi cartonnage bordeaux, dos lisse légèrement éclairci orné de filets à froid, plats de cartonnage marron comportant de petits frottements, reliure de l'époque. Quelques petites rousseurs. Envoi autographe signé de Constant-Jean-Antoine Carpon à monsieur Lefevre-Deumier sur la page de faux-titre. - Photographies et détails sur www.Edition-Originale.com -
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