Éditions Leroy-Snel, relié, 1978, 93 pages.
Reference : AIX-2678
Très bon état
Bouquinerie des Cinq Avenues
M. Alain Gilhodes
211 Boulevard de la Libération
13004 Marseille
France
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Ventes fermes et comptant. Réglements chèques. Frais de port en sus. Les frais de port indiqués concernent la France et l'Europe, mais peuvent être plus importants au-delà de ces frontières et en fonction de l'évolution des tarifs postaux.
broché - 15,5x21,5 - 267 pp - 1964 - éditions de trevise, Paris.Collection "le dessous des cartes ". Photographies hors texte.
Brochure - 13,5x21 - 4 pp -1950 - U.P.P., Paris.
broché - 15,5x24 - 266 pp - 1978 - éditions Les Presses de la Cité, Paris
S. n. | s. l. [Cassis] 1940 | 8.50 x 13.50 cm | une feuille
Photographie originale représentant Edith Piaf enlacée et embrassée dans le cou par le compositeur Norbert Glanzberg alors réfugié en France, avec, à leur droite, Alice et Carlo Rim, ce dernier légèrement en retrait, les trois premiers étant juchés sur un muret, tirage argentique d'époque. Alors qu'Edith Piaf et Alice Rim sont tout sourire, Carlo Rim est le seul à prendre une pause ironiquement solenelle, presque au garde-à-vous et les yeux fermés. De retour en France, en zone libre, après avoir été démobilisé de l'armée polonaise, Norbert Glanzberg fait la connaissance de Félix Marouani qui l'engage pour les tournées d'Edith Piaf. C'est le début d'une fructueuse et intense collaboration, Norbert Glanzberg composant les musiques de plusieurs des plus célèbres chansons d'Edith Piaf comme "Padam, padam"... ou "Mon manège à moi". Précisions manuscrites, au crayon de papier, de Carlo Rim, au verso de la photographie : "Edith Piaf, Norbert Glansberg (sic), Alice Carlo Rim, Carlo Rim à Cassis 1940." Ecrivain, caricaturiste et cinéaste provençal, Carlo Rim fut l'ami et le confident de nombreux artistes et auteurs parmi les plus grandes figures du XXeme siècle : Antonin Artaud, Marcel Pagnol, Fernandel, Raimu, Max Jacob, Tristan Bernard, Jacques Prévert... Dans son journalLe Grenier d'Arlequin 1916-1940, Carlo Rim relate le premier concert d'Edith Piaf auquel il assista : "9 décembre 1935. La môme Piaf, auGerny'soù le beau monde commence à affluer pour l'entendre. Un petite bonne femme humble et minable dans sa robe noire de quatre sous. L'air traqué de celle qui vient d'écoper d'une bonne dérouillée. Mais on n'aperçoit guère, dans le feu brutal du projecteur, que son immense front blanc, ses mains d'enfant crispées sur sa poitrine ou plaquées contre ses cuisses, en étoile de mer. Sourde, comme étranglée de larmes, sa voix s'élève, monte, se déchire dans un cri interminable de bête blessée à mort, une voix presque inhumaine qui vous prend à la gorge, vous empoigne le coeur - une voix qui sent la misère ou l'émeute. Et à ce moment-là, la môme Piaf devient la plus belle fille du monde." Provenance : Carlo Rim, puis son fils Jean-Pierre Richard. - Photographies et détails sur www.Edition-Originale.com -
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Denoël & Steele | Paris 1934 | 14.50 x 19.50 cm | relié
Edition originale, un des 100 exemplaires numérotés sur alfa, seuls grands papiers après 5 pur fil. Reliure en demi maroquin vert à coins, dos lisse, plats de papier à la colle, gardes et contreplats de papier marbré, couvertures et dos conservés, tête dorée, reliure de l'époque signée Lucie Weill. Habile et discrète restauration en tête d'un mors. Ouvrage illustré de 6 vignettes d'André Derain. Bel envoi autographe signé d'Antonin Artaud?: «?à Alice & à Carlo Rim que j'aime beaucoup parce que j'aime dans la vie tout ce qui est nature, franc et sans fard et la vie d'Héliogabale aussi est franche et sans fard et dans la ligne de la grande Nature. Antonin Artaud leur ami.?» * Carlo Rim, l'un des plus vieux amis d'Antonin Artaud, fut un compagnon des débuts poétiques et un frère de sang marseillais, la «? Chicago française ?» qui nourrit leurs uvres et leur imaginaire. Si l'on ne sait exactement comment est née la complicité entre Antonin et le jeune protégé de Pagnol, Jean Marius Richard, alias Carlo Rim, on connait le creuset dans lequel s'est formée leur indéfectible amitié?: Marseille. Plus précisément encore, «?entre cinq avenues et Vieux Port?», au cur de ce qui fut la ville de l'enfance et des prémices littéraires d'Artaud. C'est d'ailleurs dans la revue Fortunio, fondée par deux jeunes bacheliers, Marcel Pagnol et Marcel Palnas, le cousin d'Antonin, qu'Artaud publia quelques-uns de ses premiers poèmes au côté du tout jeune caricaturiste, Carlo Rim. Peu après il intitulera sa propre revue dont ne parurent que deux numéros d'après le bilboquet qui trônait dans les bureaux de Fortunio et qui, déjà, avait scellé l'amitié de Rim et Pagnol, lors d'une épique révision de baccalauréat. Lorsque paraissent, le même jour et chez le même Denoël, Héliogabale et le premier ouvrage de Carlo Rim, Ma belle Marseille, les deux complices partent fêter ensemble cette sortie simultanée, avec le «?Tout-Marseille littéraire?»?: Kisling, Lhote, Raimu, Dabit, Dyssord... Carlo Rim racontera dans Le Grenier d'Arlequin, cette soirée mémorable «?chez Titin?», lors de laquelle «?Artaud, surchauffé par quatre mominettes, exalte pour sa voisine de table, le culte du phallus et la Fête du Sperme institués par Héliogabale le Sodomite, le César empaffé?». C'est sans doute lors de celle-ci, que les deux amis s'offrirent respectivement un des rares exemplaires de luxe de leurs pavés latrinaires dans la mare littéraire. Les deux ouvrages partagent en effet plus que leur contingente parution. L'ode baudelairienne aux «?débauches sans soif et amours sans âme?» de Ma belle Marseille s'accorde en sur avec «?le fond de notre littérature sauvage?» qu'est, selon Le Clézio, Héliogabale. L'ouvrage de Rim aura un retentissement considérable sur Artaud qui, dans une célèbre lettre à Jean Paulhan, en fera un des trois livres consacrant la légende de son double mystique, Saint-Artaud. C'est surtout à la lecture de ce portrait sans fard de l'aristocratie et de la pègre phocéenne, qu'Artaud décidera de l'avenir de Carlo Rim en le persuadant d'en tirer son premier film, Justin de Marseille, comme le racontera le cinéaste dans ses Mémoires d'une vieille vague?: «? Je veux jouer un fada dans ton film, un fada qui serait, comme les vrais fous, un déchiffreur d'énigmes, un fondé de pouvoir du destin, un Héliogabale à casquette et en espadrilles?! Tu connais Étienne, le fada du Vieux-Port?? C'est mon sosie, et j'accuserai encore cette ressemblance en imitant sa voix et ses gestes. Et Antonin Artaud démantibulait subitement sa maigre carcasse en dandinements simiesques, son beau visage en grimaces convulsives et il se mettait à chevroter comme un disque usé?: Elle avait une jambe de bois Et pour que ça ne se voie pas... à la dernière minute, Antonin Artaud tomba malade et nous dûmes le remplacer par Aimos dans ce rôle du "fada" qui avait été écrit pour lui.?». Artaud satisfera son désir de jeu l'année suivante en ouvrant, avec l'aide précieuse d'Alice Rim, alias Caro Canai
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