Éditions Plon, 1931, broché, 478 pages.
Reference : AIX-2606-C15
Bon état. Petits plis sur les plats, une minuscule déchire sans manque en haut du premier plat. Intérieur frais.
Bouquinerie des Cinq Avenues
M. Alain Gilhodes
211 Boulevard de la Libération
13004 Marseille
France
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Ventes fermes et comptant. Réglements chèques. Frais de port en sus. Les frais de port indiqués concernent la France et l'Europe, mais peuvent être plus importants au-delà de ces frontières et en fonction de l'évolution des tarifs postaux.
In-12 de (2) ff., 224 pp. - 228 pp., veau havane raciné, dos à nerfs orné de caissons de fleurons dorés, pièce de titre de maroquin rouge, coupes, tranches (reliure de l'époque).
"Deux écrits polémiques, pour et contre les physiocrates, en éditions originales. [MORELLET, André]. Théorie du Paradoxe. Abbé des Lumières, Encyclopédiste et lié aux Philosophes, André Morellet (1727-1819), surnommé ""l'abbé Mords-les"" par Voltaire, mit régulièrement sa plume de polémiste hardi, au service de ses amis. Ayant eu pour condisciple durant ses études à la Sorbonne, Turgot, celui-ci l'associa à ses travaux d'économie politique. Morellet prit fait et cause pour la liberté de commerce, attaquant notamment le Dialogue de Galiani. Dans la Théorie du paradoxe, Morellet réfute avec ironie les paradoxes établis par Linguet dans sa Théorie des loix civiles, pamphlet où il se montrait hostile aux physiocrates et particulièrement à la liberté du commerce. I.N.E.D., 3317. - Kress, 7142. Suivi de : [LINGUET, Simon-Nicolas-Henri]. Théorie du Libelle, ou L'Art de calomnier avec fruit, Dialogue philosophique, pour servir de Supplément à la Théorie du Paradoxe. Avocat de quelques causes fameuses, puis journaliste polémique, Simon-Nicolas-Henri Linguet (1736-1794), fut, avec un incontestable brio, l'adversaire de beaucoup de monde, dont le parti philosophique et les physiocrates. Avec sa Théorie du Libelle, Linguet réplique directement à la Théorie du paradoxe qui l'avait attaqué. Il se révèle un bretteur à la plume acérée, taillant une soutane sur-mesure à l'abbé Morellet et à la Secte des Économistes : ""Cet illustre Proxenete de la science, ce Champion invincible du produit net, ce respectable Archimandrite de l'Ordre des Freres de la Doctrine Économique, s'est élevé au-dessus de tous les éloges, en forçant son cœur à outrager un homme renversé […]. Si l'on demande quel est l'Ordre dont il s'agit ici, nous dirons, pour épargner des tourmens aux Commentateurs des siècles à venir, que c'est un Ordre nouveau, fondé aux environs de 1760, sous le nom de Freres Économistes, par le Pere Ques..., qui a eu pour fils aîné spirituel, le Frere Mirab..., qui a engendré en esprit le Frere Beaud...[Baudeau], qui a engendré l'A. M..., qui a engendré la Théorie du Paradoxe, &c."" I.N.E.D., 2931.- Kress, 7135. Très bel exemplaire en veau de l'époque. Étiquette de la Librairie Raymond Clavreuil."
In-12 de (1) f., XXIII, (1) pp., (3) ff., 260, 67, (1), 12, 8 pp., veau havane marbré filet à froid en encadrement sur les plats, dos lisse orné de caissons de fleurons dorés, pièce de titre de maroquin rouge, tranches rouges (reliure de l'époque).
"Seconde édition augmentée, parue trois ans après l'originale et la réalisation du projet qu'elle contenait. Créé en Italie au XVe siècle, le mont-de-piété avait pour objet de lutter contre des taux usuraires abusifs, en proposant des prêts sur gages à faible intérêt. Apparue brièvement à Paris sous le règne de Louis XIII, à l'initiative de Théophraste Renaudot, l'institution est définitivement rétablie par lettres-patentes du 9 décembre 1777, signées par Louis XVI. C'est à l'ouvrage de Prevost de Saint-Lucien (1740-1808), avocat au Parlement, que l'on attribue cette fondation du Mont-de-Piété parisien. On trouve à la fin de l'ouvrage, le tableau statistique des ""probabilités de la durée de la vie humaine par M. de Parcieux, divisé en Quinze Classes, contenant le Tableau des bénéfices que feroit la Caisse de Prêt Public sur les sommes empruntées & de la répartition graduelle & viagère de ces mêmes bénéfices aux Bailleurs de fonds"". Bel exemplaire. I.N.E.D. 3664 (éd. 1775) - Manque à Kress."
Paris, Mercure de France, 1912-1914 2 volumes grand in-8 carré de 90pp., (1)f. d'achevé d'imprimer - 80pp., (1)f. de prospectus, 1 f.bl., demi-maroquin à coins, vert d'eau pour Clara d'Ellébeuse et vert foncé pour Pomme d'Anis, les deux ouvrages présentant sur les dos un même décor floral, décliné en maroquin mosaïqué noir pour le premier et poussé à froid sur le second, couvertures illustrées et dos muets conservés (René Kieffer).
"Premières éditions illustrées de ces deux ouvrages ressortissant des fameux ""portraits de jeunes filles"" de Francis Jammes. Chacun des ouvrages a été tiré à 350 exemplaires tous numérotés. Un des 300 sur Vélin de cuve, venant après 50 Japon, pour Clara d'Ellébeuse; celui-ci n°235. Un des 300 sur Arches, venant après 50 Japon, pour Pomme d'Anis; celui-ci n°59. L'illustration de Clara d'Ellébeuse consiste en 52 composition in-texte coloriées au pochoir, plus des lettrines, de Robert Bonfils. C'est Clara d'Ellébeuse qui impose Robert Bonfils, pionnier du style Art-déco, en tant qu'illustrateur. La technique du pochoir lui permet de traduire ici, dans un esprit encore pointilliste, une atmosphère de rêverie lumineuse. Pomme d'Anis présente de nombreuses compositions dans le texte de Henri Georget, en couleurs -dont 10 à pleine page en comptant le frontispice- et des lettrines ornées. René Kieffer (1876-1963) -passé à la postérité comme relieur, libraire et éditeur d'art!- tomba amoureux de ces délicats portraits, et leur conféra le statut de classiques. On lui doit, en effet, la conception et la réalisation, sur le même modèle, de ces livres publiés par le Mercure de France -la célèbre maison s'en étant remis à son savoir-faire et à sa créativité pour diriger leur édition. Bel exemplaire, parfaitement établis par René Kieffer, ravi, sans doute, de pouvoir les relier simultanément, selon un même modèle décliné avec des variantes. Dos passé pour Clara d'Ellébeuse. Quelques rousseurs en début et fin de volume pourPomme d'Anis. Les magnifiques couvertures imprimées sont, pour l'un comme l'autre des volumes, à l'état de neuf. Talvart et Place, Bibliographie des auteurs modernes de langue française, X, 10.B. et 16.B. - Carteret, Lives illustrés modernes, IV, p. 215 et V, p. 110."
Phone number : + 33 (0)1 42 89 51 59
[Editions Rombaldi] - Collectif ; Pierre Gascar - Claire Sainte-Soline - Alfred Kern - Henri Bosco - Henri Queffélec - Henri Béraud - José Cabanis - Louis Pergaud - Alphonse de Chateaubriant - La Varende - André Stil - René Fallet - G.E. Clancier - André Dhôtel - Henri Vincenot - Marc Blancpain - Maurice Genevoix - Pierre Fritsch - André Chamson - Henri Pourrat
Reference : 59659
(1979)
20 vol. in-12 cartonnage éditeur illustré, Editions Rombaldi, 1979, Contient : Pierre Gascar : La Graine (Aquitaine) - Claire Sainte-Soline : Journée (Poitou) - Alfred Kern : Le Jardin perdu (Alsace) - Henri Bosco : Le Trestoulas (Provence) - Henri Queffélec : Tempête sur Douarnenez (Bretagne) - Henri Béraud : Le Bois du Templier pendu (Dauphiné) - José Cabanis : Les Jardins de la Nuit (Gascogne) - Louis Pergaud : Le Roman de Miraut (Franche-Comté) - Alphonse de Chateaubriant : La Brière (Pays-de-Loire) - La Varende : Pays d'Ouche (Normandie) - André Stil : Beau comme un Homme (Flandres) - Gaspard des Montagnes (Auvergne) - René Fallet : Banlieue Sud-Est (Ile-de-France) - G.E. Clancier : Quadrille sur la Tour (Limousin) - André Dhôtel : Les Mystères de Charlieu sur Bar (Champagne) - Henri Vincenot : Le Pape des Escargots (Bourgogne) - Marc Blancpain : Les Peupliers de la Prétantaine (Picardie) - Maurice genevoix : Raboliot (Berry) - Pierre Fritsch : Une Enfance Lorraine (Lorraine) - André Chamson : Les Hommes de la Route (Languedoc)
Bel ensemble en parfait état, bien complet, réunissant 20 romans "régionalistes" de grande qualité., qui proposent une plongée au coeur de la France d'autrefois.
Livret Militaire d'Henri Antoine Jaworski, né le 26 mars 1887, classe 1907, titulaire d'un baccalauréat es Sciences, breveté vélocipédiste et chef de section, très bon tireur récompensé du cro de chasse en drap (livret très abîmé avec mq) / Permis de conduire : Certificat de Capacité valable pour la conduite des voitures à pétrole, délivré le 11/09/1912 / Carnet de la 2e 1/2 section rédigé par le Sergent Jaworski : avec les noms, classes, grades, matricules, campements, outils et professions de ses hommes / 6 Sauf-conduits datés de 1914 et 1915 pour déplacements à Lisieux et de Lisieux à Paris / Plus de 80 lettres (la plupart de sa main, quelques-unes en copie) rédigées par Henri Jaworski de septembre 1914 au 2 juin 1915 (dernière lettre en partie rédigée, le jour de son décès) / L.A.S. d'Auguste Pommier (enveloppe jointe), sous-officier de la 11e Cie du 39 Régt d'Infanterie, datée de 5 mai 1915, adressée au parents d'Henri : Il se réjouit d'apprendre la nomination de son ami au grade de Sous-Lieutenant ; il les remercie également d'avoir accepter de prendre son épouse à leur service / Lettre datée de Maroeuil, le 4 juin 1915, du Sergent-Fourrier David, adressée au parents d'Henri pour leur apprendre le tragique décès de leur fils, mort au combat / Demande de Renseignements du Bureau de Renseignement du Ministère de la Guerre : Dde de confirmation de décès d'Henri Jaworski /Emouvante L.A.S. de la maman d'Henri Jaworski, datée du 29 mai 1915 et manifestement récupérée sur le cadavre de son fils... / Série d'une vingtaine de L.A.S. et de copie de lettres des parents d'Henri Jaworski adressées à leur fils, dont de très émouvantes missives rédigées à son attention après le 2 juin 1915, jour de son décès sur le front / L.A.S. et même lettre dactylographiée de David, sergent-fourrier CHR du 319e relatant à la mère d'Henri Jaworski les circonstances de sa mort, lors de la reprise pour la 3ème fois d'une tranchée allemande / L.A.S de Nestor Derroussent, compagnon d'arme d'Henri Jaworski, exposant aux parents de la victime les circonstances de sa mort. / Lot de 38 lettres, télégrammes ou pneumatiques de condoléances adressés aux parents d'Henri Jaworski dont une belle L.A.S. (à en-tête des Annales de Philosophie Chrétienne) du père Lucien Laberthonnière : "Madame, J'ai appris l'affreux malheur qui vous a frappée. Il s'ajoute, hélas ! à des malheurs sans nombre et semblables qui nous frappent tous les uns après les autres. J'ai trop connu votre fils, et je me suis trop intéressé à lui pour n'être pas cruellement ému de savoir que lui aussi est tombé là-bas comme tant d'autres. Je prends très vivement part à votre peine. Mort glorieuse que celle-là et qui sera féconde. Mais en même temps que c'est là une consolation, combien c'est triste de songer à cette jeunesse emportée brutalement en pleine force et en pleine vie. En même temps que je prie de tout mon coeur pour votre jeune enfant, je demande à Dieu de vous donner le courage et la résignation..." / Avec quelques photos des parents, et 2 photos d'Henri et de son frère Georges, diverses lettres et documents relatifs au sergent Henri Jaworski, dont une étonnante lettre dactylographiée adressée, en réponse par le père d'Henri Jaworski à un ancien condisciple d'Henri à l'Ecole Massillon (Quai des Célestins, Paris) : "Il m'est doux d'apprendre qu'il y a tout de même quelqu'un dans votre maison qui dans l'Elève chassé de son Ecole quinze jours avant ses examens, pour avoir lu le Journal l'Auto en étude, avait reconnu qu'il été doué de certaines qualités"
Extraordinaire ensemble documentaire qui nous plonge dans le quotidien d'un jeune caporal, puis sergent et enfin sous-lieutenant, fils du maire du Mesnil-Simon (Calvados) et héritier d'une manufacture parisienne de boutons (sise au 83 Faubourg du Temple, à Paris). On y retrouve toute l'abondante correspondance entretenue par le jeune homme avec ses parents, de septembre 1914 à fin avril 1915 ; il y décrit dans le détail la guerre de tranchée, avec les angoisses et les soucis quotidiens du fantassin. Dans une des premières lettres, en octobre 1914, il décrit sa vie dans les tranchées (croquis à l'appui) ; le 23 décembre : "je viens de passer les 5 plus dures et plus tristes journées que j'ai vécues"... "Il y a des chances que les écrivains qui parlent de la guerre assis à leur bureau n'auraient pas les termes d'enthousiasme s'ils voyaient le spectacle de 2 compagnies sortant dans la plaine face aux tranchées boches, et rentrant un quart d'heure après, une trentaine ! Quelles sales blessures !" Le 30 décembre : "Pour se déplacer, on navigue, c'est le cas de le dire, dans des boyaux plein de boue. Ah non, nous ne sommes pas bien traités. Tout ce qu'on raconte, c'est du battage". Le 8 janvier, il décrit et dessine sa "cahutte" ; le 14, vacciné contre la typhoïde, il doit écrire du bras gauche. Le 27 janvier 1915, il donne des conseils pour obtenir une permission : "Demander la permission à l'Etat-Major du général Joffre. L'Etat-Major enverra au Colonel une note de faire revenir le caporal Jaworski à l'arrière". Il évoque encore ce nécessaire "pistonnage" le 1er février, etc. etc. Parmi les autres documents joints, une belle lettre autographe signée de condoléances du grand philosophie chrétien Lucien Laberthonnière adressée aux parents du jeune homme.