Paris, Malot, 1830, 2 bradel vieux rose, pièce de titre maroquin orné d'encadrement floral au dos, reliure signée Strobant, couverture conservée. 2 volumes in-8, f.t., titre, 380 pp. et f.t., titre, 375 pp., ex-libris, exemplaire à pleine marge, quelques rousseurs ;
Reference : 3082
Edition originale.
Librairie Ancienne du Vivarais
M. Patrick CARLE
Auriolles
07200 Saint Etienne de Boulogne
France
06 80 15 77 01
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Mémoires et révélations d'un page de la cour impériale de 1802 à 1815. Deux tomes COMPLET de Marco De Saint-Hilaire chez Charles Malot, Éditeur en 1830. Les livres mesurent 13x21 cm et pèsent 1,000 kg (c) pour 380 375 pages. Reliure d'époque cartonnée. Les livre sont en très bon état, une coiffe haute frottée.
On demandait à M. de Talleyrand s'il comptait publier bientôt ses mémoires. « Je ne suis » pas encore décidé à ce sujet, répondit le « prince, je sais seulement que mon cuisinier » s'occupe de la rédaction des siens. » Le mot est sanglant, mais il n'empêche pas que nous soyons inondés tous les jours des mémoires d'une foule de gens qui ne nous apprennent rien autre chose si ce n'est qu'ils ont vécu. Il n'en serait pas de même si le cuisinier du grand chambellan voulait écrire tout ce qu'il a vu. Que de détails piquans! Que de révélations curieuses! Combien de faits il pourrait mettre au jour, qui seront bien certainement omis par son illustre patron, si jamais il se décide à raconter sa vie! La plupart des mémoires qui ont paru jusqu'à ce jour ont un grand défaut : c'est qu'ils sont tous faits dans un but particulier, plutôt que dans l'intérêt bien entendu de l'histoire. Les uns, comme la Contemporaine, ont écrit pour se créer une réputation; d'autres, comme Mme de Genlis et M. de Rovigo, pour faire oublier la leur; d'autres enfin, comme M. de Bourrienne, ont cédé aux instances dorées de spéculateurs adroits qui savent exploiter merveilleusement la curiosité publique. Tous ces gens-là n'ont guère retracé que les scènes où ils ont été acteurs. Admirablement placés pour voir beaucoup de choses, ils ont oublié tout ce qui ne se rapporte pas à leur fortune ou à leur vanité. Tout, chez eux, est sacrifié au pronom personnel; le moi se retrouve à chaque page, et ces prétendus mémoires historiques, si emphatiquement prônés, ne sont que les aventures de quelques personnages dont pas un, peut-être, n'aura son nom dans l'histoire. L'auteur des Révélations d'un Page a pris la plume dans un tout autre but. Il aurait pu, comme tant d'autres, remplir des volumes avec...