Paris, Hôtel de Thou, 1791. 13 x 20, 480 pp., reliure dos cuir, tranches marbrées, bon état (1 cachet du collège jésuite Saint Stanislas à Mons).
Reference : 15696
Librairie Ausone
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1 L.A.S. de 4 pages sous enveloppe jointe affranchie le 4 mars 1849, adressée à M. "Deulin, Etudiant, à Condé sur l'Escaut" : Edmond About s'excuse de ne pas avoir répondu plus tôt "mais heureusement vous êtes en état de me comprendre et de m'excuser quand je vous dirai que je vous aurai répondu depuis longtemps si je n'étais moi-même amoureux, et sérieusement, c'est à dire follement et de manière à ne pouvoir rien faire de sérieux, pas même une lettre à un ami. Il y a peut-être cette différence entre votre infirmité et la mienne que vous êtes probablement heureux, ou que vous pourrez l'être ; tandis que moi sauf le bonheur d'aimer, je n'en attends, je n'en espère et je ne voudrais même pas en désirer d'autre. [... ] Celui qui vous écrit est dans une impasse d'où l'on ne sort que par un mariage ou par une infamie ; or ni l'un ni l'autre ne sont de mon goût. Je désire de tout mon coeur, mon coeur ami, que vous soyez plus heureux que moi" [ About se réjouit de la vie douce de son ami à Condé-sur-l'Escaut : ] "Je vous félicite donc sincèrement de n'être pas venu à Paris, et d'avoir compté vainement sur M. de Falloux. Si je l'avais connu la dernière fois que je vous ai écrit, j'aurai pu vous éclairer sur la nature de sa parole. Il est venu nous voir à l'Ecole et nous a noyés de compliments délayés et très fades : au reste, il nous déteste et ne songe qu'à nous traiter comme l'école d'administration" [ Il l'invite à se préparer lui-même au concours de l'Ecole : ] "Dans le cas où vous ne seriez pas reçu (ce dont les Dieux nous gardent !) vous vous seriez fait connaître de ces messieurs, et ils vous obtiendraient une place de professeur en province ; en attendant, ils l'ont fait pour un de nos camarades qui ne vous valait pas, et qui avait été refusé pour impertinence à l'examen oral" [ Il répond ensuite en 11 points à toutes ces questions sur l'examen ; durée, longueur, compositions en vers, examens oraux, et notamment pour la dissertation philosophique : ] "Lisez le manuel des trois demi-ânes éclectiques Simon, Jacquin et Saisset ; prenez, si vous avez le temps, une teinture de Descartes, de Malebranche et de Leibnitz. Généralement, la composition est mal faite" [Pour la question d'histoire :] " Peu d'élèves savent répondre par des faits ; on dit le plus de généralités qu'on peut. Une date, quelquefois deux, et c'est tout" [Avec la même verve, il continue plus loin : ] "D'auteurs français, je vous conseille de n'en lire aucun, et surtout de vous abstenir du commentaire de Laharpe. A l'examen, on ne vous demande pas de français, mais du latin et du grec. Ne lisez de français que ce qu'il vous faut pour vous former le style [etc... ] "Je crains, mon cher ami, que vous ne vous fassiez beaucoup d'illusions sur l'Ecole. J'ai été comme vous, mais je ne veux pas anticiper sur votre expérience personnelle. Vous ne trouverez pas ici tout ce que vous espérez. Mais du moins vous y trouverez un ami" [... ]
Magnifique lettre destinée au futur journaliste et écrivain Charles Deulin (1827-1877), l'auteur des "Contes d'un buveur de bière". Edmond About (1828-1885) était rentré à l'Ecole Normale Supérieure en 1848, il sera reçu premier à l'agrégation de lettres en 1851. Il fournit ici ses meilleurs conseils à son ami, et propose un témoignage exceptionnel sur le concours de la rue d'Ulm (où l'Ecole Normale Supérieure venait de s'installer en 1847). Superbe autographe (fente et effrangures n'affectant pas le texte sur un bord).
Paris, Magimel, an IX - 1800 2 parties en un fort vol. in-4, [4] ff. n. ch., XXXII pp., 103 pp. (avec interversion typographique des f. 59-60 et du f. 61-62), 502 pp., avec 6 grands tableaux dépliants hors texte, sans les deux cartes, broché sous couverture d'attente de papier bleuté, non coupé.
Unique édition, très rare, de ce long mémoire justificatif du général de Foissac-Latour (1750-1804), gouverneur de Mantoue en 1799 lors de l'invasion de la péninsule par les troupes austro-russes. Il eut à défendre sa position dans des conditions très difficiles contre les troupes de Kray, avec, en même temps, l'hostilité de la population civile et une grande partie de la garnison hospitalisée. Le 30 juillet 1799, il fut contraint à capituler, conformément à l'opinion des membres de son conseil de défense, et obtint de l'ennemi les honneurs de la guerre. Mais la capitulation de Mantoue affola l'opinion française et Foissac-Latour, destitué le 1er décembre 1799, par décision de Bonaparte, fut soupçonné de trahison. La sentence du premier consul ayant été un peu atténuée, il fut admis à la retraite en août 1801. Il ne faut pas confondre cette version très développée, destinée à un public large, avec le bref mémoire de 57 pages, destiné aux Consuls, et intitulé : Mémoire du général de division Foissac-Latour, ayant commandé la place de Mantoue, aux citoyens consuls de la République Française.Quérard III, 147. Seulement trois exemplaires au CCF (BnF, Strasbourg et Versailles). - - VENTE PAR CORRESPONDANCE UNIQUEMENT
s.l., s.n., 1791. Un volume in-8 de [4]-508 pages, demi-veau glacé taupe, dos lisse orné de fleurons, filets et roulette dorées, tranches marbrées.
Fleuron de titre gravé sur bois. Notre exemplaire est une des publications à la date de l'originale. "L'ouvrage obtint une audience européenne et cinq éditions virent le jour la même année. Retiré à Coppet, après sa démission en septembre 1790, le ministre d'Etat présente le bilan apologétique de sept années tumultueuses. Son second ministère, où il fut Premier ministre sans le titre, lui tient particulièrement à coeur. Avec une verve rare dans ses ouvrages, il stigmatise l'hypocrisie des nouveaux despotes qui rappellent inlassablement les méfaits de la tyrannie royale, pour mieux exercer la leur. Il s'explique sur la réunion des états généraux, le doublement du tiers état, les assignats. Il fait l'éloge du libéralisme anglais et des avantages du bicaméralisme. Il met en garde les autres nations contre le prosélytisme révolutionnaire." B. Forgeot, Collection historique Jean Paul Barbier-Mueller. Légers frottements d'usage par endroits à la reliure, l'intérieur est propre même si de très éparses rousseurs se devinent selon les feuillets. Quérard, VI, 393.
sans lieu [Lausanne], sans nom [Jean Mourer], 1791. In-8 de [4]-502-[2 pour l'errata]-6 (appendice) pages, demi-veau blons à coins, dos lisse avec roulettes, filets et titre dorés, pièce de titre orange, tranches jaunes. En parfaite condition.
Véritable édition originale. "Silvio Corsini [BCU - Lausanne] a pu déterminer qu'elle est lausannoise et qu'elle a été mise en oeuvre par le libraire imprimeur Jean Mourer. L'ouvrage obtint une audience européenne et cinq éditions virent le jour la même année. Retiré à Coppet, après sa démission en septembre 1790, le ministre d'Etat présente le bilan apologétique de sept années tumultueuses. Son second ministère, où il fut Premier ministre sans le titre, lui tient particulièrement à coeur. Avec une verve rare dans ses ouvrages, il stigmatise l'hypocrisie des nouveaux despotes qui rappellent inlassablement les méfaits de la tyrannie royale, pour mieux exercer la leur. Il s'explique sur la réunion des états généraux, le doublement du tiers état, les assignats. Il fait l'éloge du libéralisme anglais et des avantages du bicaméralisme. Il met en garde les autres nations contre le prosélytisme révolutionnaire." B. Forgeot, Collection historique Jean Paul Barbier-Mueller, lot 76, qui ne possède pas l'appendice final. INED, 3771.
Sans lieu [Lausanne, Jean Mourer], 1791. In-8 broché sous couv. d'attente pastiche en papier coquillé, étiquette de titre moderne au dos, [2] ff.-502 pp.-[1] ff.-6 pp. VÉRITABLE ÉDITION ORIGINALE, Silvio Corsini a pu déterminer qu'elle est lausannoise et qu'elle a été mise en oeuvre par le libraire imprimeur Jean Mourer, L'ouvrage obtint une audience européenne et cinq éditions virent le jour la même année.
Rare édition contemporaine de l'édition originale, (Paris, Hôtel de Thou, 1791), augmentée de 6 pages d'appendice : "23 avril 1791. Cet ouvrage étoit entièrement imprimé, lorsque j'ai reçu la nouvelle de l'insurrection des Thuilleries, du 18 de ce mois. Je sens le besoin de le dire, afin qu'on ne cherche pas à comparer toutes mes expressions avec les sentiments dont l'Europe est en ce moment pénétrée. [...]. O généreux François ! à quelle Nation sauvage avez-vous cédé votre place ?". "Retiré à Coppet, après sa démission en septembre 1790, le ministre d'Etat présente le bilan apologétique de sept années tumultueuses. Son second ministère, où il fut Premier ministre sans le titre, lui tient particulièrement à coeur. Avec une verve rare dans ses ouvrages, il stigmatise l'hypocrisie des nouveaux despotes qui rappellent inlassablement les méfaits de la tyrannie royale, pour mieux exercer la leur. Il s'explique sur la réunion des états généraux, le doublement du tiers état, les assignats. Il fait l'éloge du libéralisme anglais et des avantages du bicaméralisme. Il met en garde les autres nations contre le prosélytisme révolutionnaire."(pba-auction) Bel ex. - Frais de port : -France 4,95 € -U.E. 9 € -Monde (z B : 15 €) (z C : 25 €)