Paris, Editions Seghers, 1970 16 x 21, 240 pp., illustrations en N/B, broché, bon état
Reference : 10350
"envoi de l'auteur: "" A Pierre Louis Floquet, avec mon attentive admiration, ce lyrique survol de l'Espagne. Katia Granoff 1970 """
Librairie Ausone
M. Michaël Collet
chaussée de Gand, 366, boîte 7
1080 Bruxelles
Belgium
32 (0)2 410 33 27
virement bancaire européen - chèques français - Paypal
s. n. | Hauteville House [Guernesey] 1868 | 14 x 34.7 cm | Une feuille
Epreuve imprimée avec envoi et correction autographe "Victor Hugo à l'Espagne" au lieu de "Victor Hugo et l'Espagne" d'un article de Hugo écrit à Guernesey daté dans l'impression "Hauteville House, 22 octobre 1868". Publié dans La Liberté (26 octobre 1868), avec une dédicace à Emile de Girardin ("à mon cher et grand ami") qui ne figure pas encore dans ce placard préparatoire. Plis inhérents au format allongé du feuillet, un petit accroc sur une lettre sans manque. Epreuve enrichie d'une correction autographe au titre et d'un exceptionnel envoi autographe signé au critique littéraire puis polémiste politique Eugène Pelletan: « A Eugène Pelletan Victor Hugo ». L'écrivain adresse cet appel à l'Espagne républicaine à la suite de la révolution de Septembre, qui avait mis fin au règne despotique d'Isabelle d'Aragon. Hugo nourrissait un immense espoir qu'une république espagnole pourrait être décisive non seulement pour la prospérité du peuple espagnol mais aussi pour la paix et la démocratie européennes. Pelletan avait lui-même signé le mois précédent un article au vitriol sur le départ de la reine d'Espagne dans son journal La Tribune. Le présent placard apporte la preuve inédite que Victor Hugo a réagi à la suite de Pelletan et lu son appel républicain, qu'il réitère ici par sa verve lyrique, caracéristique de ses écrits politiques. Les deux hommes essuyèrent une violente salve de critiques après la publication de leurs articles. * Ce superbe et rententissant placard marque le retour d'Hugo en politique après la disparition de sa femme : "Mais le devoir ne lâche pas prise. Il a d'impérieuses urgences. Mme Victor Hugo, on vient de le voir, était morte en août. En octobre, l'écroulement de la royauté en Espagne redonnait la parole à Victor Hugo. Mis en demeure par de si décisifs événements, il dut, quel que fût son deuil, rompre le silence" lit-on dans l'introduction au texte de l'article, republié en 1875 dans Actes et Paroles pendant l'exil. Son attachement et son affection pour l'Espagne lui viennent de son enfance passée auprès de son père, Joseph Léopold Sigisbert Hugo, général dans les armées de Napoléon et gouverneur d'Ávila, Ségovie, Soria et Guadalajara sous le règne de Joseph Bonaparte. C'est d'ailleurs le fils d'Eugène Pelletan qui soulignera les forts liens d'Hugo avec ce pays : "On a souvent noté pour Victor Hugo l'action du voyage d'Espagne, sur la forme et le fond de toute son uvre. Pour la forme, la terrible netteté de la lumière, le pittoresque bizarre, le mélange du sublime et du fantasque; pour le fond, la vision grandiose de l'épopée impériale, et ses soudaines vicissitudes de fortune." (Camille Pelletan, Victor Hugo Homme Politique). "VICTOR HUGO ET [correction autographe "à"] L'ESPAGNE Un peuple a été pendant mille ans, du sixième au seizième siècle, le premier peuple de lEurope, égal à la Grèce par lépopée, à lItalie par lart, à la France par la philosophie ; ce peuple a eu Léonidas sous le nom de Pélage, et Achille sous le nom de Cid ; ce peuple a commencé par Viriate et a fini par Riego ; il a eu Lépante, comme les grecs ont eu Salamine ; sans lui Corneille naurait pas créé la tragédie et Christophe Colomb naurait pas découvert lAmérique [...] Naissant, ce peuple a tenu en échec Charlemagne, et, mourant, Napoléon. Ce peuple a eu des maladies et subi des vermines, mais, en somme, na pas été plus déshonoré par les moines que les lions par les poux. Il na manqué à ce peuple que deux choses, savoir se passer du pape, et savoir se passer du roi. Par la navigation, par laventure, par lindustrie, par le commerce, par linvention appliquée au globe, par la création des itinéraires inconnus, par linitiative, par la colonisation universelle, il a été une Angleterre, avec lisolement de moins et le soleil de plus. Il a eu des capitaines, des docteurs, des poëtes, des prophètes, des héros, des sages. [...] Aujourdhui, de cette cendre cette nation renaît. Ce qui est faux du phénix est vrai du peup
Phone number : 01 56 08 08 85
H. Nicolle Lenormant | Paris 1808 | 12 x 20.50 cm | 6 volumes reliés dont un atlas
Edition originale. Reliures à la bradel en plein cartonnage bleu marine, dos lisses ornés de filets dorés ainsi que de fleurons estampés à froid, frises dorées en queues, plats de papier marbré, tranches jaunes et mouchetées, reliures de l'époque. L'atlas comporte 29 planches gravées hors-texte. Quelques frottements en queues et en têtes des dos avec un manque en queue du cinquième volume, petites taches d'humidité en pied du premier plat du quatrième volume et en tête de la tranche, rares rousseurs. Ensemble établi en cartonnage uniforme et bien complet de son atlas. Une des oeuvres les plus célèbres sur l'Espagne. Archéologue et homme politique, Alexandre de Laborde (1773-1842) fut envoyé en 1800 à l'Ambassade de Lucien Bonaparte à Madrid. Tombé sous le charme de l'Espagne, il y reviendra quelques années plus tard à la tête d'un groupe d'une vingtaine d'artistes (dont Jacques Moulinier, Dutailly, François Ligier, Six, Vivant Denon, Bourgeois, Vauzelle.) pour la réalisation de la magnifique édition originale in-folio (Voyage pittoresque et historique en Espagne ) dont les dessins furent confiés à l'exécution de quelque trente graveurs. Pour composer l'Itinéraire descriptif de l'Espagne, Laborde s'entoura d'une équipe d'auteur, dont son ami Chateaubriand. Après une introduction historique et géographique et une notice sur les voyages en Espagne, les volumes procèdent par province. L'auteur y décrit non seulement les villes, les monuments, mais s'interesse au commerce, à l'industrie, aux moeurs... - Photographies et détails sur www.Edition-Originale.com -
Phone number : 01 56 08 08 85
s. d. [circa 1843] | 13.20 x 21.90 cm | 4 feuillets
Manuscrit autographe de Théophile Gautier, 4 feuillets numérotés 2, 2bis, 9 et 11, 83 lignes à l'encre bleu turquoise, rose et rouge, corrections de la main de l'auteur, quelques pliures, infimes déchirures marginales sans manque de texte, quelques bavures et traces d'encre sans manque de texte. Admirable ensemble de quatre fragments manuscrits du chapitre XI du Voyage d'Espagne dévoilant les coulisses de l'écriture de Gautier qui, guidé par le goût romantique pour le pittoresque, relate ses séjours à Madrid et Ocaña et ses passages par La Guardia et Tembleque. Gautier adopte ici un étonnant format de travail sur feuilles volantes où, menée par une écriture serrée et bigarrée, se distingue la fabrique du récit à travers les corrections que l'auteur impose à son texte. Originellement destiné à une publication dans la presse, l'article de Gautier, lui-même séduit par l'exotisme espagnol, satisfait le penchant pour le pittoresque alors à son apogée en France: «[...] les mouvements de coude des femmes se groupant dans leur mantille et corrigeant l'inflexion d'un pli disgracieux; les illades lancées d'une croisée à l'autre aux gens de connaissance; le joli signe de tête et le geste gracieuxqui accompagne l'agurpar lequel lessenhorasrépondent aux cavaliers qui les saluent; la foule pittoresque entremêlée deGallegos, dePasiegas, de Valenciens, deManolaset de vendeurs d'eau» Les extraits présentés se placent en relation directe avec un imaginaire commun de l'Espagne, introduit par Don Quichotte et ses célèbres moulins: «[...] nous aperçûmes sur la droite deux ou trois moulins à vent qui ont la prétention d'avoir soutenu victorieusement le choc de la lance de don Quichotte [...] La venta où nous nous arrêtâmes pour vider deux ou trois jarres d'eau fraîche, se glorifie aussi d'avoir hébergé l'immortel héros de Cervantès». Placé en résonance avec une telle référence romanesque, le récit de Gautier se teinte de couleur picaresque: «Nous avions en outre une escorte spéciale de quatre cavaliers armés d'espingoles, de pistolets et de grands sabres. C'étaient des hommes de haute taille, à figures caractéristiques, encadrées d'énormes favoris noirs, avec des chapeaux pointus, de larges ceintures rouges, des culottes de velours et des guêtres de cuir, ayant bien plus l'air de voleurs que de gendarmes, et qu'il était fort ingénieux d'emmener avec soi, de peur de les rencontrer». Sans se départir de sa plume pleine d'humour («Boire de l'eau est une volupté que je n'ai connue qu'en Espagne»), Gautier se montre sensible à la gaieté et au bon vivant espagnols : «la sobriété et la patience des Espagnols à supporter la fatigue est quelque chose qui tient du prodige. Ils sont restés Arabes sur ce point. L'on ne saurait pousser plus loin l'oubli de la vie matérielle. Mais ces soldats, qui manquaient de pain et de souliers, avaient une guitare». Si l'écrivain est conscient de l'influence que la parution des articles dans la presse a sur son écriture, «je ne te fais pas de détails pittoresques. Tu verras cela dans les papiers publics» (Lettre de Théophile Gautier à sa mère, Burgos, 16 mai 1840), le Voyage en Espagne demeure une expérience jalon dans le développement esthétique de Gautier. Plus qu'un simple récit de voyage, l'ouvrage révèle «son rapport poétique avec le monde visible» (François Brunet) dont certains accents se distingue ici: «Le passage de la procession est poudré de sable fin, et destendidosde toile à voile, allant d'une maison à l'autre, entretiennent l'ombre et la fraîcheur dans les rues [...] Le manège perpétuel des éventails qui s'ouvrent, se ferment, palpitent et battent de l'aile comme des papillons qui cherchent à se poser ». - Photographies et détails sur www.Edition-Originale.com -
Phone number : 01 56 08 08 85
Maradan | Paris 1818 | 12 x 19.50 cm | 2 volumes reliés
Edition originale. Reliure en demi veau lie de vin à coins, vers 1900 ; pastiche adroit d'une reliure de 1820. Dos à faux nerfs plats orné de roulettes et filets. Dos uniformément éclaircis, sans conséquence. Bon exemplaire. Ce militaire fut nommé chef de la Maison française de Philippe V d'Espagne, le premier Bourbon roi d'Espagne (de 1700 à 1703). Il recevra une nouvelle mission en Espagne en 1716, comme ambassadeur extraordinaire.. Durant trois années essentielles, tout ce qui se faisait à la cour passait par lui. Voici ce qu'en dit le duc de Saint Simon dans ses mémoires : "Pour en parler au vrai, il gouverna le roi et l'Espagne." Ces mémoires furent rédigées lors de la retraite du marquis et demeurèrent à l'état de manuscrit. Etiquette de librairie Raymond Clavreuil. - Photographies et détails sur www.Edition-Originale.com -
Phone number : 01 56 08 08 85
Chez Regnault | à Paris 1789 | 12 x 20 cm | relié
Second tirage de l'édition originale avec titre de relais, illustrée de 3 cartes dépliantes (Espagne, Madrid et baie de Cadix) dont la carte d'Espagne coloriée, et de 9 planches dont 7 dépliantes. Reliure en demi basane brune d'époque. Dos à nerfs orné de filets gras. Pièce de titre et de tomaison en veau fauve. Coiffe du tome I en partie élimée, arrachée au tome 2, un manque au tome 3 ; queue des tome I et 2 en partie arrachées. Mors inférieur du tome 2 ouvert en queue. mors supérieur du tome 3 fendu en queue. Ensemble très frotté. Bordure du tome I rognée et des autres tomes émoussées. 3 planches portant des déchirures. Mouillure en début du tome II. L'intérêt de ce voyage est de s'occuper de l'Espagne contemporaine à la fin du XVIIIe. Il a été écrit par un témoin direct, l'ambassadeur de France à Madrid, le baron Jean François de Bourgoing. A partir de 1782, il choisit de visiter l'Espagne pour en établir un tableau véritable. Il en présente tous les aspects, économie, commerce, institutions, cuisine... - Photographies et détails sur www.Edition-Originale.com -
Phone number : 01 56 08 08 85