‎MOUSSAC (Georges de).‎
‎Dans la mêlée. Journal d'un cuirassier de 1870-1871. De Reichshoffen à Sedan – En captivité à Ulm – Contre la Commune.‎

‎ Perrin, 1911, in-12, 208 pp, broché, dos lég. abimé, mque la page de titre, bon état‎

Reference : 77749

‎"Nous commencions à entendre siffler les balles ; nous apprîmes là ce que l'on appelle le salut à la balle ; instinctivement un grand nombre d'entre nous baissaient la tête au sifflement. Nous montons à cheval et, un peu après, quelques obus viennent tomber dans les alentours ; il en tomba un en plein milieu de l'escadron : la terre était assez meuble et détrempée, il s'enfonça sans éclater et les hommes, qui s'étaient écartés à l'arrivée du voisin gênant reprirent confiance. (.) La ferme d'Elsasshausen et le hameau occupés par les zouaves et les tirailleurs algériens furent, sous nos yeux, pris par les Bavarois, repris par nos tirailleurs, et enfin tombèrent entre les mains de l'ennemi. (.) Le régiment était formé en bataille, lorsqu'un obus, arrivant droit sur notre colonel et éclatant à ce moment, lui emporta la tête devant le front de son régiment, coupe le poignet du capitaine Blum, commandant le 4e escadron, et tue le maréchal des logis trompette Félix et son cheval, ainsi que deux hommes et chevaux du 4e escadron qui était à notre gauche. (.) C'est la légende, qui raconte que notre colonel eut la tête enlevée dans la charge et que son corps fut emporté par son cheval dans les rangs de l'ennemi..." — "On trouvera dans ce livre le même agrément que dans les Souvenirs du comte de Comminges ; des détails très simples et impressionnants sur la charge de Reichshoffen, le cimier du casque tordu, les deux balles reçues en pleine cuirasse ; la charge de Sedan ; la captivité, le méchant capitaine prussien Mayer, le bon major wurtembergeois Reichstadt ; quelques scènes enfin de la reprise de Paris en 1871, dans le corps du général Ladmirault, du côté de la gare du Nord." (Revue Historique, 1912) — "Toute la troisième partie est consacrée à la Commune. L'auteur était de service à Satory pour la triple exécution de Rossel, Ferré et Bourgeois. Se promenant seul le 29 mai au soir, il arrête deux pétroleuses et rend compte le lendemain de leur arrestation !" (Le Quillec, 3298) ‎