‎GARNIER (Jules).‎
‎Voyage à la Nouvelle-Calédonie, 1867-1868.‎

‎ Nouméa, Editions du Cagou, 1990, in-4°, 123 pp, 67 gravures dans le texte et à pleine page, 6 cartes et plans, reliure simili-cuir carmin mordoré de l'éditeur, titres dorés au 1er plat et au dos, jaquette illustrée, bon état‎

Reference : 123693

‎Luxueuse réimpression en fac-similé des reportages de Jules Garnier parus dans la revue "Le Tour du Monde" en 1867 et 1868. — Jeune ingénieur de l'Ecole Nationale des Mines, Jules Garnier (1839-1904) arrive en Nouvelle-Calédonie fin 1863 et il quitte cette colonie naissante en août 1866. Ses travaux de prospection et d'exploration sont ceux d'un pionnier. Surtout connu pour avoir découvert en 1864 le minerai de nickel, il eut le mérite de sillonner l'intérieur de la Grande Terre calédonienne et d'être un des premiers à se rendre aux îles Loyauté. Esprit curieux et ouvert, honnête homme n'hésitant pas à critiquer les excès du système colonial, il observe avec sympathie et objectivité les faits et gestes des colons et des Kanaks. Cet ouvrage est le véritable journal de marche de ce chercheur passionné qui se plaisait à présenter tout ce qu'il voyait, tout ce qu'il découvrait, tout ce qu'il ressentait. Et grâce à son esprit aventureux et à ses campements de fortune, il découvre progressivement la Calédonie profonde. Et, de fait, son évocation des pénibles désagréments dus aux moustiques ou sa narration des pour trouver des sentiers praticables dès que l'on s'enfonce dans l'intérieur du pays, sonnent justes. Cette suite de récits relate, de façon méticuleuse et objective, ses excursions, tant autour de Nouméa-Païta, que ses deux grandes explorations. La première, de janvier à mai 1864, l'amène sur la côte est. La seconde, d'août à octobre 1865, le mène sur la côte ouest, dans les régions de Koné et de Voh. Or, c'est le début d'une ère nouvelle, la Nouvelle-Calédonie étant devenue possession française seulement en 1853. Jules Garnier est ainsi un des premiers à décrire le développement lent de Nouméa. De même, il est le premier à décrire les deux seules véritables concessions agricoles de l'époque, celle de Paddon à Païta et celle de Joubert, sur les bords de la Dumbéa. (Frédéric Angleviel) ‎