‎PINS (Jean de).‎
‎Sentiment et diplomatie d'après des correspondances franco-portugaises. Contribution à l'étude des mentalités au début du XIXe siècle. (Thèse).‎

‎ P., Fondation Calouste Gulbenkian, Centre culturel portugais, 1984, gr. in-8°, xvi-646 pp, 8 pl. de portraits hors texte, notes bibliographiques, documents, annexes, bibliographie (I. liste alphabétique des auteurs (et anonymes), II. classement par thèmes), chronologie des correspondances et des documents annexes, index des noms, broché, couv. illustrée à rabats, bon état‎

Reference : 123442


‎Texte remanié de la thèse de 3ème cycle, présentée devant l'Université Paris-Sorbonne IV en 1974. Table : I . Le climat, les événements, les hommes ; II .Marie-Urbane de Lima Barreto, baronne de Beaumont (1778 ?-1831) ; III. Suzanne Cappadoce-Peireira, (1760 ?-1831) ; IV. Marianne da Silva (1777-1843) ; Conclusion : une philosophie de l'échec. — "D'après des correspondances inédites recueillies à Braga, Paris, dans les archives au Brésil et aux Pays-Bas ainsi qu'à la Torre de Tumbo et parmi les documents de l'Ambassade de France au Portugal, l'auteur (archiviste-paléographe) publie les lettres de trois femmes presque inconnues : la baronne de Beaumont, Madame Cappadoce-Pereira et Marianna da Silva, qui ont eu des relations amoureuses ou amicales avec deux hommes politiques portugais : le Comte de Barca et le chevalier de Brito. Malheureusement, les réponses n'ont pas été retrouvées. Cette correspondance à sens unique éclaire les rapports politiques entre la France et le Portugal pendant le premier quart du XIXe siècle. Dans un premier chapitre (p. 3-78), l'auteur tente de donner un survol des relations franco-portugaises, dont les éléments peuvent éclairer les lettres, parfois obscures. Rappelons que Maria I, veuve depuis 1786, avait perdu son fils aîné en 1788. Son fils cadet, D. Joào (futur D. Joâo VI) exerça la régence, vu l'état de santé de sa mère (le Portugal est un pays catholique où les femmes avaient le droit d'être reine, il y en a plusieurs exemples). Le Portugal semble avoir peu réagi à la Révolution française jusqu'à la mort de Louis XVI, mais le changement de régime a provoqué de nombreux troubles dans les relations entre les deux pays. L'Angleterre, traditionnelle alliée du Portugal, a joué un rôle important dans ces relations, car la France essaya de détacher le Portugal de l'influence de la Grande-Bretagne. Il ne faut pas oublier que la famille royale portugaise et nombre de nobles et d'hommes influents gagnèrent le Brésil lors de l'invasion française de 1807 ; D. Joâo VI ne regagnera le Portugal qu'en 1821. Les lettres adressées par les trois épistolières sont dirigées tantôt au Portugal ou au Brésil, tantôt dans diverses villes européennes : Paris, La Haye, Bruxelles, St-Petersbourg ou Vienne où ces deux hommes politiques ont occupé un poste diplomatique ou ont été en mission. Antonio de Araùjo de Azevedo, plus tard comte de Barca, est né dans le Minho (1754). Issu d'une bonne noblesse du Nord du pays, il est poussé vers la diplomatie et étudie le droit et la philosophie à l'Université de Coimbra, avant d'entrer aux Affaires étrangères. Envoyé à la Haye, où il est suivi par Brito, il y prend contact avec les Israélites de souche portugaise, réfugiés aux Pays-Bas, dont Cappadoce et Da Silva (d'où la correspondance publiée plus loin). Nous trouvons ensuite le diplomate à Paris, où il fut incarcéré deux mois au Temple, puis à Hambourg, à Berlin, à St-Petersbourg, à Vienne. Après une traversée du désert, il est envoyé au Congrès de Vienne comme Ministre, et mourra en 1817. Il n'est pas aisé de juger l'œuvre politique de cet homme, car il manque beaucoup d'éléments, mais il est certain qu'il a occupé une place importante à une époque mouvante. Le chevalier a souvent été le second de Barca et a lui-même rempli les fonctions de ministre plénipotentiaire, notamment aux Pays-Bas, puis à Paris où il fut mêlé au séjour de D. Miguel dans cette ville, avant son départ en exil pour Vienne. D. Pedro, fils cadet de D. Joâo VI, anti-libéral devait en effet provoquer une guerre civile au Portugal, dont il sortit vaincu. Le chevalier de Brito est mort à Paris, en 1825, à 64 ans. Il a laissé la réputation d'humaniste qui reste encore à prouver, car aucun travail exhaustif n'a été effectué en ce sens. Mais, comme Barca, Brito était un homme cultivé et ouvert, vivant à une époque troublée. Si Monsieur Jean de Pins ne peut publier les lettres ou les manuscrits de ces deux hommes politiques portugais, il présente la correspondance de trois femmes, issues d'un même milieu social : la bourgeoisie d'affaires. « Leurs efforts pour échapper à leur condition par le même culte de l'homme mûr, avec ses aspects sécurisants, sa fortune réelle ou supposée. S'ajoutent des motivations plus ou moins conscientes, comme le sentiment d'une revanche chez Madame de Beaumont, la volonté de puissance chez Madame Cappadoce, voire la sauvegarde de sa personnalité pour Marianne Da Silva » (p. 79). Le deuxième chapitre est consacré à Maria Urbana de Oliveira Barreto, baronne de Beaumont (1768?-1831). Aurait-elle rencontré Barca à Londres ? Puis à Paris ? Cependant, cette Portugaise épouse le général de Beaumont, en 1808 ; Brito est son témoin. Le général mourra en 1813, pendant les campagnes napoléonniennes. Mère et veuve, Marie-Urbane cherche un soutien financier, une pension de Napoléon, la restitution de ses biens au Portugal. Elle s'adresse à Barca en dernier recours. Elle se remarie en 1817 avec le colonel d'Ecquevilley (mort en 1828). La correspondance avec Barca couvre les années 1814-1817. Si l'orthographe y est incertaine, le ton est assuré : elle tient Barca pour l'Homme qui l'a abandonnée. Elle n'est pas une perdante et veut assurer son avenir. La fin de sa vie est peu connue. Suzanne Cappadoce-Pereira (1760?-1831), juive française, née Lévy, à Paris, en 1760, épouse en 1807 Abraham Cappadoce-Pereira dans la religion catholique et un troisième chapitre nous en parle. En Hollande, Suzanne a noué de tendres relations avec Barca, puis avec Brito ; ces relations semble avoir été dirigées par l'intérêt de jouir de la protection d'hommes qui pourront l'aider lors de la débâcle financière de son mari ; elle sollicite ou implore, mais avec dignité. Suzanne Cappadoce aurait incité Barca à lui faire connaître à l'étranger les lettres portugaises ; Barca avait déjà traduit en portugais les Odes d'Horace et des textes de Dryden et de Gray et est l'auteur d'un pamphlet: «Venality». Juive française, épouse d'un Hollandais de souche portugaise, Suzanne Cappadoce appartient à l'intelligentsia européenne, sans avoir choisi de camp. Chapitre IV : Mariana da Silva (1777-1843). Née à Nimègue d'une famille Israélite réfugiée aux Pays-Bas, célibataire, fait appel à Brito pour régler les ennuis de sa famille. Elle ne cherche pas à remplacer Suzanne Cappadoce dans la vie de Brito et elle reste d'une grande discrétion. Elle écrit bien et avec plaisir. Il n'y eut entre eux que cette correspondance, sauf, peut-être, une brève relation amoureuse. Dans la conclusion (p. 191), J. de Pins résume très bien la mentalité des trois épistolières : « Aucune d'elle, en définitive, ne parvient à surmonter le triple handicap du déracinement, de l'amoindrissement de son train de vie et surtout de sa jeunesse perdue : Marie-Urbane se drape dans sa dignité ; Marianne s'enferme chez elle, rideaux tirés ; Suzanne se réfugie dans un passé romanesque. Chacune, au demeurant, aura sa part de rêve ». Les lettres, annotées avec le plus grand soin, ont été traduites pour celles (rares) écrites en portugais. Une série de documents annexes écrits ou adressés par diverses personnalités, éclaire certains points de la correspondance. Une abondante bibliographie, un index des lettres et un index onomastique facilite le maniement de ce gros volume. Tant par sa présentation que son écriture, cette œuvre est un document très fouillé et utile à ceux qui s'intéressent à l'étude de la vie diplomatique en Europe occidentale au début du XIXe siècle." (S. Cornil, Revue belge de philologie et d'histoire, 1989) ‎

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