‎BRAUNSCHVIG (Marcel).‎
‎L'Art et l'enfant. Essai sur l'éducation esthétique.‎

‎ Toulouse, Privat ; P., Didier, 1907, pt in-8°, xvi-400 pp, préface de Jean Lahor, appendices, reliure pleine percaline verte décorée de l'éditeur, bon état (Bibliothèque des parents et des maîtres). Rare‎

Reference : 120559

‎La pédagogie artistique trouve ses racines en Allemagne à la fin du 19e siècle, selon Marcel Braunschwig. — "Dans cet ouvrage d'un caractère tout spécialement pédagogique se développent en plusieurs chapitres les idées suivantes : création de musées cantonaux pour instruire la jeunesse scolaire sur les monuments archéologiques dont les vestiges peuvent être recueillis dans la région et sur les industries locales qui sont susceptibles d'être développées ; conservation des types régionaux d'architecture dans la construction des édifices publics ; conservation des sites pittoresques. Sur ces questions l'idée directrice c'est une décentralisation de l'art par opposition à l'art centralisé, officiel, uniforme." (Gaston Valran, Annales de la Société d'études provençales, 1907) — À la suite de l'intérêt croissant pour l'enfance au XIXe siècle, le regard se porte aussi sur les dessins d’enfant. Auparavant tenues pour médiocres, ces expressions deviennent des objets de recherche pour la psychologie puis la psychanalyse. Ces recherches tentent de comprendre le mécanisme du dessin d'enfant, reflet des états affectifs du dessinateur, à établir des catégories... Sont pionnières à cet égard les études de Georges-Henri Luquet sur le dessin d'enfant (1913 et 1927) et de Marcel Braunschwig sur l'éducation esthétique (1907). — "Dès 1907, Marcel Braunschwig, auteur d’un essai sur l’éducation esthétique, écrivait : « À l’heure présente nous sommes envahis par un débordement de feuilles populaires à l’usage des enfants, contre lesquelles il n’est que temps d’entreprendre une vigoureuse campagne au nom du bon sens et du bon goût qu’elles outragent impunément »." (Thierry Groensteen, “C’était le temps où la bande dessinée corrompait l’âme enfantine...”, 1999) ‎